• À #AirFrance et ailleurs, la lutte de classe existe bien [éditorial des bulletins Lutte Ouvrière du 13 octobre 2015]
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/a-air-france-et-ailleurs-la-lutte

    « Scandaleux », « la chienlit » (Sarkozy), « des voyous » (Valls) : la hargne anti-ouvrière s’est déchaînée toute la semaine contre les salariés d’Air France à grand renfort d’images sorties de leur contexte et déformées par les médias parlant de « lynchage », là où deux cadres n’y ont laissé que leur chemise.

    Ce lundi, on annonce l’arrestation à l’aube de cinq salariés comme s’il s’agissait de dangereux criminels. Après les politiques et les médias, la police et la justice vont donc s’acharner contre eux. C’est la lutte de classe dans toute sa brutalité.

    Tant que les travailleurs subissent l’exploitation et les licenciements sans renâcler ; tant que le patronat porte les coups contre les travailleurs, les Sarkozy et les Hollande, la police et la justice ne trouvent rien à redire.

    Mais que les salariés essayent de rendre ces coups, qu’ils laissent éclater leur colère contre les dirigeants et leurs larbins, et tout ce beau monde se ligue avec le patronat contre les travailleurs !

    À longueur de journée, ces messieurs nous expliquent que la lutte de classe n’existe plus et que les intérêts des travailleurs et du patronat concordent parfaitement, mais, eux, ils la mènent en prenant fait et cause pour le patronat contre les salariés, en défendant les licencieurs contre les licenciés, les exploiteurs contre les exploités.

    Sans perdre une minute, Hollande a condamné les salariés d’Air France. Tout juste rentré du Japon, Valls a organisé un conseil de guerre avec les dirigeants de l’entreprise, s’engageant à punir lourdement les « voyous » et cautionnant par avance les 2900 licenciements programmés.

    Après avoir déversé sa bile contre le monde ouvrier, la droite a ordonné aux dirigeants syndicaux de se désolidariser des salariés et de les condamner sans appel. Et si elle a critiqué la direction d’Air France, c’est pour ne pas avoir licencié plus et plus tôt !

    Quant au Front national, il s’est bien entendu joint à ce chœur anti-ouvrier avec Marion Maréchal Le Pen qui a dénoncé un « lynchage » et demandé l’intervention de la police.

    Le FN prétend « défendre » les travailleurs, mais quand ceux-ci essayent de se défendre eux-mêmes, il hurle avec les loups. En condamnant les salariés d’Air France, le FN montre de façon éclatante son vrai visage, celui d’un parti profondément dévoué à l’ordre bourgeois et hostile aux luttes ouvrières. Il fait de la démagogie vis-à-vis des ouvriers et des plus pauvres, mais il les aime quand ils obéissent au patronat sans broncher. Dans l’opposition, le FN prend déjà fait et cause pour le patronat, cela en dit long sur la politique pro-patronale qu’il mènerait au pouvoir.

    Tous ceux qui se placent dans le camp des travailleurs ne peuvent qu’être solidaires de la réaction des salariés d’Air France face à l’annonce des 2900 licenciements. Que croyaient les dirigeants d’Air France ? Qu’après avoir accepté depuis des années le gel de leur salaire, les milliers de suppressions d’emplois, l’aggravation de leurs conditions de travail, ils allaient sagement se laisser mettre dehors sans rien dire ? Eh bien non, les dirigeants d’Air France ont eu le retour de bâton et ils ne l’ont pas volé !

    Air France a renoué avec les bénéfices ; le taux de remplissage de ses avions est excellent ; le marché aérien est en développement. Cela n’empêche pas la direction de s’en prendre aux salariés, de diviser et de monter des catégories les unes contre les autres et de faire un chantage à la faillite. Les mêmes manœuvres, les mêmes mensonges et les mêmes attaques patronales sévissent dans toutes les grandes entreprises du pays, et c’est cela qu’il faut combattre.

    Et il s’agit bien là de violence. Car la vraie violence, c’est celle de la précarité et des salaires qui ne permettent pas de vivre, c’est celle qui condamne aujourd’hui six millions de femmes et d’hommes privés d’emploi, c’est celle de l’exploitation. Oh, les dirigeants qui décident de baisser les salaires, de licencier ou d’aggraver la charge de travail n’ont pas besoin d’élever la voix, ils ont le pouvoir. Mais leurs décisions sont autant de coups contre les travailleurs.

    La domination patronale et sa violence épuisent les travailleurs et les chômeurs d’ici et tuent des millions de femmes et d’hommes au travers de la famine et des guerres. Il faut les combattre.

    Et cela passe par un rapport de force, une colère collective organisée. Face à des travailleurs divisés et inorganisés, les patrons sont tout-puissants ; mais si la classe ouvrière s’organise, si elle se sert réellement de sa force collective, ce ne sont pas seulement deux chemises de hauts cadres, mais la dictature de la bourgeoisie qui sera menacée.

  • À bas la politique pro-patronale du gouvernement ! - [Portail de Lutte Ouvrière]
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/a-bas-la-politique-pro-patronale

    Tout est fait pour diviser les travailleurs, pour les opposer et, au besoin, pour les monter les uns contre les autres. Chez Smart, à Hambach en Moselle, la maison mère Daimler a fait 7 milliards de profits l’an dernier. Mais on accuse les ouvriers ayant refusé de travailler 39 heures payées 37 d’avoir agi contre l’emploi des jeunes. Chez Air France, ce sont les pilotes qui sont accusés d’être responsables des suppressions d’emplois pourtant décidées par la direction.

    Mais, de l’entreprise de nettoyage à celle d’informatique, de l’intérimaire à l’embauché, de la femme de ménage, de l’ouvrier jusqu’au pilote d’avion, le même chantage patronal s’exerce. Supprimer des emplois, comprimer les salaires, allonger la durée du travail, précariser la main-d’œuvre : les mêmes attaques sont menées partout pour préserver les profits.

  • Tsipras met la Grèce en ordre de marche pour l’austérité [#éditorial des bulletins d’entreprise Lutte Ouvrière du mardi 22 septembre 2015]
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/tsipras-met-la-grece-en-ordre-de

    Avec plus de 35 % des suffrages exprimés, Syriza a remporté les législatives grecques. Tsipras est donc élu pour la seconde fois. Mais la vague d’espoir soulevée par la victoire de #Syriza en janvier dernier a laissé la place à beaucoup de désillusions.

    L’#abstention de 44 %, un record en Grèce, en témoigne. Et comment ne pas comprendre ceux qui ont boudé les urnes quand leur vote de juin dernier -61 % contre le programme d’#austérité- a été piétiné et utilisé pour faire la politique contraire ? Quoi d’étonnant qu’ils n’aient pas eu envie de choisir quand les deux grands partis présentaient le même programme d’austérité ?

    Cette #désillusion est aussi présente parmi ceux qui ont voté Syriza. Ils savent bien qu’une nouvelle cure d’austérité les attend. Tout ce qu’ils espèrent désormais, c’est qu’elle soit un peu moins dure avec Syriza qu’elle ne l’aurait été avec la droite.

    Aux yeux de cette fraction de l’électorat populaire, Tsipras apparaît cependant toujours comme celui le plus à même de les protéger. Et même s’il a capitulé face aux grandes puissances, ils lui sont reconnaissants d’avoir essayé de s’y opposer.

    Mais pour tous ceux qui ne se résignent pas, en Grèce comme ici, il faut tirer les leçons de l’échec de Tsipras.

    Tsipras a certes été le premier dirigeant grec à contester le sort imposé à son pays par les créanciers, il a même été le seul représentant des pays pauvres d’Europe à le faire. Et si on peut lui reconnaître du courage politique et comprendre que certains parmi les classes pauvres de Grèce en soient fiers, il faut regarder les choses en face.

    Que reste-t-il du Tsipras qui promettait d’arrêter l’austérité mortelle pour les classes exploitées de Grèce ? Que reste-t-il de celui qui voulait forcer les créanciers à relâcher leur emprise pour donner la priorité aux plus pauvres, aux travailleurs, aux retraités les plus modestes ? Une certaine image et beaucoup de paroles creuses. Car aujourd’hui Tsipras est la courroie de transmission de la purge ordonnée par l’Union européenne (#UE) et le #FMI. Il s’est engagé à baisser les retraites, à augmenter la TVA. Il va augmenter les impôts pesant sur les paysans, couper dans les dépenses publiques et privatiser tout ce qui peut encore l’être. Le tout, sous la tutelle de l’Union européenne.

    Alors, comment en est-on arrivé là ? Comment Tsipras s’est-il battu ? Avec quelle politique, quels objectifs et quels moyens ? Tsipras n’a jamais visé la remise en cause de l’ordre capitaliste. Il n’a jamais contesté le remboursement de la dette grecque dans laquelle les classes populaires ne sont pour rien. Et, preuve qu’il ne voulait pas s’en prendre aux intérêts de la bourgeoisie, il n’a même pas mené la lutte dans son propre pays pour faire payer un tant soit peu la bourgeoisie grecque.

    Son objectif, modeste, était d’obtenir un peu de marge de manœuvre de façon à pouvoir prendre quelques mesures qui auraient soulagé les plus pauvres. Il a bataillé auprès des créanciers. Il a bataillé dans les sommets européens et dans les cabinets ministériels. Il s’est servi du suffrage populaire et des élections pour peser dans les négociations. Rien n’y a fait !

    Il faut que les travailleurs sachent que la bourgeoisie et les dirigeants européens sont impitoyables. Ils ne feront aucune concession, ils n’admettront une remise en cause de l’austérité que contraints et forcés par une révolte sociale. La solution est dans le camp des exploités eux-mêmes, dans leur capacité à se battre et à agir d’en bas en usant de toute leur force sociale. Dans le passé, c’est cette lutte de classe qui a réussi à repousser le mur de l’argent. Ce sera la même chose à l’avenir.

    Il faut se méfier comme de la peste de tous ceux qui, en Grèce comme ici, prétendent faire le bien des travailleurs sans être prêts à combattre les intérêts de la bourgeoisie et sans expliquer que la #classe_ouvrière n’obtiendra rien sans se battre.

    Tsipras fait partie de ces faux-amis de la classe ouvrière. Et que sa victoire ait été accueillie favorablement par tous les dirigeants européens le montre assez. Depuis que Tsipras s’est soumis à leur diktat, il est passé du rang de bête noire de l’Europe à celui d’homme politique « responsable » et « crédible ». Avec ces élections, tous les dirigeants, de #Hollande à #Merkel, misent sur Tsipras et sa capacité à « stabiliser » le pays, c’est-à-dire à imposer cette énième cure d’austérité.

    Eh bien, espérons qu’ils se trompent ! Espérons que le monde du travail ne se laissera pas faire. Espérons que les travailleurs victimes du #chômage et de l’abaissement de leur niveau de vie, les retraités qui vont subir la baisse de leur pension, les paysans qui vont voir leurs taxes doubler, réagiront.

    #Lutte_Ouvrière

  • Une gauche de gouvernement qui ne sait que servir le patronat [éditorial de Lutte Ouvrière du lundi 31 août 2015]
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/une-gauche-de-gouvernement-qui-ne

    Dans leur acharnement à plaire au patronat, ministres et dirigeants du Parti socialiste se marchent sur les pieds. Après Hollande, Valls et bien d’autres, le ministre de l’Économie Emmanuel Macron est allé déclarer son amour aux patrons, profitant de l’université d’été du Medef. Il y a ajouté sa pincée de critiques à la gauche dont il est pourtant un ministre. D’après lui, celle-ci aurait eu le tort de croire en une politique dirigée « contre les entreprises » et de penser que « la France pourrait aller mieux en travaillant moins ».

    Au moins c’est clair. Si Sarkozy n’est plus au gouvernement avec son « travailler plus pour gagner plus », on y trouve sa copie conforme et même son style. Et si Valls, en tant que chef du gouvernement, et Cambadélis, en tant que secrétaire du Parti socialiste, ont cherché à corriger les propos du ministre, c’est d’abord parce qu’ils sont vexés que Macron leur ait volé la vedette.

    Au fond, ce petit jeu consistant à chercher l’approbation des patrons n’est pas si difficile quand on est au gouvernement et que l’on peut leur accorder des subventions sur le budget de l’État. N’importe quel petit Macron de la dernière averse, encore frétillant de sa carrière dans la banque, peut alors venir les voir. S’il ajoute qu’à son avis, la bataille pour la réduction du temps de travail a été une erreur historique, les patrons veulent bien l’applaudir.

    Le prétexte de cette politique est de faire repartir l’économie. Mais entre se tailler un succès à une réunion de patrons et convaincre ces mêmes patrons d’investir et d’embaucher, il y a une marge. Leur problème n’est pas de sortir le pays de la crise, mais de sauvegarder et augmenter leurs profits. Ils encaissent donc les aides mais n’en font rien, si ce n’est les placer dans des banques, spéculer ou racheter une entreprise à un autre patron. Non seulement cela ne crée pas un seul emploi, mais même cela en supprime par milliers.

    Bien sûr, tout cela fait grogner quelques députés dits « frondeurs » inquiets pour leur réélection mais qui, après quelques protestations, s’alignent invariablement sur la politique gouvernementale. Les dirigeants écologistes, de leur côté, ne cessent de se demander de quel côté ils ont le plus à perdre, entre l’appui ou la participation au gouvernement et un simulacre d’opposition. De toute façon, cela n’a aucune influence sur un gouvernement décidé à poursuivre la même politique avec ses prétendues « réformes » consistant à s’attaquer aux droits des travailleurs.

    Là encore, il répond aux demandes des patrons qui pensent que, avec un gouvernement aussi bien disposé à leur égard, il ne faut pas laisser passer l’occasion de reprendre des concessions faites dans le passé. Et de s’en prendre aux salaires, aux horaires de travail, à la représentation des travailleurs dans les entreprises, à leurs protections contre les licenciements, à tout le Code du travail. Pourquoi s’arrêter sur ce chemin, tant qu’il semble grand ouvert ?

    Aucune véritable reprise économique ne sortira de là, car consacrer les finances de l’État à nourrir les profits patronaux ne fait qu’enrichir une minorité en appauvrissant toute la société. Menée dans tous les pays, elle fait même peser la menace d’une crise financière pire que celle de 2008, comme le montrent les soubresauts des Bourses.

    La tragédie des réfugiés, qui ne cesse de prendre de l’ampleur, n’est pas sans rapport avec tout cela. Leur afflux en Europe, quand ils n’ont pas laissé leur vie dans la traversée de la Méditerranée ou asphyxiés dans un camion, est témoin du désordre politique et économique planétaire. Dans bien des pays, à la misère générale s’ajoutent les guerres, les déplacements de populations, les massacres. Et face à ce drame dont ils sont en grande partie responsables, les gouvernements européens affichent la même impuissance criminelle, agrémentée de discours hypocrites.

    Alors que la situation s’aggrave pour les travailleurs et même pour les peuples en général, la politique de ce gouvernement dit de gauche se réduit à lécher les bottes d’un patronat cynique et triomphant. C’est lamentable et dérisoire. Il fut un temps où les partis de gauche, ou pour mieux dire les partis du mouvement ouvrier, avaient l’ambition de changer le monde. C’est bien loin des idées d’un Hollande ou d’un Macron, tout occupés à tenter de sauver un ordre existant qui part en lambeaux.

    Mais la nécessité de changer le monde, c’est-à-dire d’abattre ce système capitaliste, elle, est plus impérieuse que jamais.

  • En France comme en Grèce, les fausses promesses ne remplaceront pas les vraies luttes [dernier édito de Lutte Ouvrière]
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/en-france-comme-en-grece-les Extrait :

    [...] Même si c’est absurde, même si l’austérité imposée aujourd’hui non seulement à la Grèce mais à tous les pays européens ne fait que les enfoncer un peu plus dans la crise et conduit le monde entier à l’abîme, l’important pour ces gens-là est qu’ils encaissent leurs dividendes. Et ils savent faire comprendre à des Hollande et même à des Tsipras que, quelles que soient leurs promesses électorales, ils devront s’asseoir dessus pour appliquer la seule loi de l’économie capitaliste qui est la loi du profit.

    Cela n’empêchera certainement pas que d’autres se présentent en faisant des promesses qu’ils ne pourront pas ou ne voudront pas tenir. En France, on voit même un Montebourg, ex-ministre de Hollande, s’afficher avec Varoufakis, l’ex-ministre des Finances de Tsipras, pour prétendre représenter une alternative, alors qu’au gouvernement Montebourg n’avait fait que s’aligner sur la politique de Hollande en y ajoutant sa pincée d’esbroufe.

    Les travailleurs ne peuvent continuer à se laisser ainsi ballotter de promesses en promesses, alors que leur situation s’aggrave et que les attaques du patronat se multiplient. Ils ne peuvent faire confiance à des politiciens qui promettent que tout ira mieux à condition de les porter au pouvoir et ensuite de les laisser faire. Ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes.

    La force des travailleurs est dans leur nombre, mais aussi et surtout dans le fait qu’ils produisent toutes les richesses de cette société. Ils doivent se servir de cette force pour imposer quoi qu’il arrive leur droit à une vie décente. Mais ils doivent aussi se donner les moyens d’imposer que la société soit organisée en fonction non pas du profit, mais des besoins de tous.

    Une telle société ne sera possible qu’à condition de mettre fin à la dictature que les capitalistes et les banquiers parasites font peser sur la majorité de la population. Et cela ne pourra résulter que de l’action de la classe ouvrière, de sa capacité à s’organiser et à se servir de sa force en ne faisant confiance qu’à elle-même pour changer cette société.

  • Une bataille électorale gagnée contre les étrangleurs du peuple grec, mais la guerre continue [éditorial de Lutte Ouvrière]
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/une-bataille-electorale-gagnee

    En votant non, l’électorat populaire grec a rejeté le énième plan d’austérité que les institutions internationales de la bourgeoisie veulent lui imposer. Malgré le concert de menaces des chefs d’État d’Europe, relayés par les #médias à genoux devant le grand capital, malgré les nantis grecs, les classes populaires ont exprimé leur refus de continuer à subir les baisses de salaires, les licenciements, les coupes dans les retraites, le plongeon dans la pauvreté. Elles ne veulent plus payer pour une dette qu’elles n’ont pas faite et dont elles n’ont en rien profité.

    En votant comme il l’a fait, l’électorat populaire s’est exprimé courageusement mais n’a pas changé le rapport de force avec le grand capital qui, au nom des intérêts à payer, démolit les conditions d’existence de la majorité de la population. C’est là la limite de l’expression électorale dans une société dominée par l’argent, par la grande bourgeoisie.

    Le gouvernement #Tsipras ne demandait pas autre chose que de reprendre les négociations avec les institutions internationales pour trouver un compromis avec les étrangleurs des classes populaires. Et pour montrer sa bonne volonté, il vient d’offrir à ses interlocuteurs la tête de #Varoufakis, le ministre des Finances, qui a eu un langage un peu trop dru pour ces messieurs de la haute finance et leurs serviteurs politiques.

    Si, dans son affrontement avec les institutions, Tsipras défend la dignité nationale de la #Grèce foulée aux pieds par les grandes puissances impérialistes d’Europe, il ne représente pas pour autant les intérêts de classe des exploités. Il ne l’a d’ailleurs jamais prétendu. Les classes populaires ont intérêt à surveiller les négociations pour pouvoir s’opposer à ce que les retraites, le salaire minimum, leur survie soient sacrifiés.

    Ce qui se passe en Grèce concerne les exploités d’ici. Le peuple étranglé par la finance, c’est aujourd’hui le peuple grec. Demain, à qui le tour ?

    Depuis des années, la classe capitaliste investit de moins en moins dans les usines, les machines, dans des productions créatrices d’emplois. Oh, elle n’a jamais investi par souci de l’intérêt collectif, mais pour faire du profit en exploitant les travailleurs. Mais avec la crise, investir dans la production sans avoir la certitude de vendre, c’est un risque que les groupes capitalistes les plus puissants refusent de plus en plus de courir. Ils ont trouvé mieux : prêter de l’argent aux particuliers, aux collectivités locales, aux institutions, aux États, moyennant intérêts. En somme, l’usure à la place de la production.

    Depuis des décennies, la #finance pénètre toute la société, la ligote, l’étouffe. Le crédit se substitue aux salaires insuffisants. Les hôpitaux destinés à soigner doivent de plus en plus assurer le paiement d’intérêts aux #banques, quitte à rendre les conditions de travail du personnel hospitalier insupportables et la qualité des soins problématique. Les municipalités et les collectivités locales sont étranglées par leurs dettes.

    Voilà pourquoi les dirigeants politiques, les médias aux ordres répètent comme des perroquets que payer les intérêts de la dette est une obligation absolue. Voilà pourquoi ils ne peuvent pas accepter qu’un pays, fût-il petit, conteste la légitimité de sa dette. Dans la guerre que le grand capital financier mène pour imposer son parasitisme, les classes exploitées de Grèce sont des « fusillés pour l’exemple ». C’est un avertissement pour tous.

    Alors, bien sûr, la solidarité des exploités doit aller aux classes populaires grecques.

    Parmi ceux qui applaudissent au succès du non, il n’y a pas que des amis des classes exploitées. Il y a tous ceux, et pas seulement à l’extrême droite, qui brandissent des leurres pour détourner la méfiance des classes populaires de leurs véritables ennemis. Les responsables des malheurs du peuple grec ne sont ni la zone euro, ni l’intransigeance de l’#Allemagne, ni l’#Europe, mais le grand #capital et ceux qui le possèdent.

    Qu’est-ce que cela changerait pour les exploités grecs soumis au racket de la finance d’avoir à payer en drachmes plutôt qu’en euros ?

    La société crève de la dictature de la grande #bourgeoisie, de la course au profit d’une minorité.

    Par-delà tous les affrontements partiels, aujourd’hui en Grèce, demain ici, peut-être, l’avenir dépend de la capacité de la classe des exploités à s’attaquer aux racines du mal, à se donner pour objectif l’expropriation de la grande bourgeoisie, la mise de l’économie sous le contrôle de la population. Et à se donner les moyens d’y parvenir.

  • La population grecque dans les griffes de la finance [éditorial de Lutte Ouvrière]
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/la-population-grecque-dans-les #grèce

    À l’heure où nous écrivons, nous ne savons pas si l’Union Européenne, la #BCE et le #FMI trouveront un terrain d’accord avec la Grèce. On ne peut jamais exclure que la partie de poker menteur tourne mal et il est difficile de faire la part entre le bluff et les intentions réelles des uns et des autres.

    Mais une chose est sûre : ni le gouvernement grec, ni les dirigeants européens ne souhaitent un défaut de paiement de la Grèce et sa sortie de l’euro.

    Ce ne sont pas ses conséquences sur la population grecque - l’envolée des prix, les pénuries et la récession qui en découleraient - qui inquiètent les dirigeants européens. La politique qu’ils dictent à la Grèce depuis cinq ans le montre assez : ils n’ont que faire de l’explosion du chômage et de l’effondrement du niveau de vie en Grèce.

    Leur problème est l’incertitude que cela fait peser sur la zone euro. Car personne ne peut jurer que cela ne débouchera pas sur de nouvelles attaques spéculatives dans la zone euro et sur la déstabilisation de la monnaie unique.

    Les dirigeants européens présentent le bras de fer avec la Grèce comme une « négociation ». Comme s’il s’agissait de discussions entre parties égales ! Comme s’ils ne mettaient pas le couteau sous la gorge de Tsipras en refusant de débloquer la dernière tranche du plan d’aide prévu quand ce dernier est censé rembourser dans huit jours 1,6 milliard d’euros au FMI !

    Et comble de cynisme, c’est Tsipras qui est accusé d’être « jusqu’auboutiste ». Mais qui est irresponsable dans cette affaire ? Ceux qui veulent affamer un peuple ou ceux qui s’y refusent ?

    Car c’est bien de cela dont il s’agit. En Grèce depuis 2008, les salaires, les pensions de retraite, les droits sociaux ont reculé de 20, 30, 40 %. Le chômage a explosé au point qu’un jeune sur deux est au chômage. Le pays a connu une récession qui l’a renvoyé 50 ans en arrière.

    Et tout cela, pourquoi ? Pour payer les intérêts d’une dette que ni les travailleurs, ni les paysans ou les retraités n’ont faite. Et comme, loin de se résorber, cette dette n’a fait qu’augmenter, le versement de ces intérêts toujours plus colossaux ne se fait plus qu’au prix d’immenses sacrifices.

    Alors oui, la population grecque paye, comme aucun peuple, le parasitisme de la finance internationale.

    Et les nouvelles exigences des créanciers de la Grèce sont criminelles ! Et cela n’a rien à voir avec une question d’argent. La Grèce risque un défaut de paiement pour 1,6 milliard. Qu’est-ce à côté des centaines de milliards que les banques centrales injectent dans la finance ? Qu’est-ce au regard des 10 milliards que le patron de SFR a mis sur la table pour racheter le réseau de Bouygues ?

    Il s’agit pour les porte-parole de la bourgeoisie de donner une leçon politique. À travers la Grèce, ils signifient à tous les peuples qu’ils doivent se serrer la ceinture et se résigner à payer leur dîme à la finance.

    Aucune des dettes dont on nous rebat aujourd’hui les oreilles, que ce soit la dette grecque, que ce soit, en France, les dettes des collectivités locales ou même celle des hôpitaux, n’ont été contractées au bénéfice des classes populaires.

    Elles ont toutes été le fruit des manœuvres des banquiers, des grands groupes capitalistes qui ont investi tous les secteurs de l’économie en forçant à l’endettement. Mais, au nom de ces dettes, on nous impose partout des cures d’austérité.

    En Grèce, cela signifiera peut-être encore la suppression des retraites complémentaires, l’augmentation de la TVA.

    En France, cela signifie l’augmentation des prix des cantines scolaires, l’abandon de lignes SNCF. Ou encore la suppression des jours de RTT dans les hôpitaux, puisque c’est bien au nom de l’endettement des hôpitaux que le gouvernement veut le faire.

    La finance s’est immiscée dans tous les secteurs d’activité et elle ne connaît que la loi des usuriers : faire rentrer les intérêts. Cette loi s’impose au-dessus de tout, au-dessus des gouvernements, au-dessus des élections, au-dessus de la démocratie.

    Ce qui se passe en Grèce montre que les élections et « la voix du peuple » ne pèsent rien face du pouvoir du capital. C’est la preuve qu’il ne suffit pas d’élire des gens bien disposés à l’égard des travailleurs pour que notre sort change.

    Pour justifier ses trahisons, en 1936, le socialiste Léon Blum, avait déploré l’existence du « mur de l’argent ». C’est ce mur auquel se heurte aujourd’hui la Grèce. Pour le renverser, il faut sortir du cadre capitaliste qui est devenu le règne de la finance. C’est la tâche que devront se fixer tous les exploités non seulement en Grèce mais partout.

  • À bas l’Europe forteresse ! Vive l’union des travailleurs ! [éditorial de Lutte Ouvrière]
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/a-bas-l-europe-forteresse-vive-l

    Expulsions violentes de campements à Paris ; brutalités des forces de l’ordre à Calais ; opération musclée de la police italienne à Vintimille et barrage de la police française contre des migrants qui veulent passer en France : les quelques dizaines de milliers de femmes et d’hommes qui ont, au péril de leur vie, réussi à poser le pied en Europe sont traqués, harcelés et frappés sous nos yeux. Et le ministre de l’Intérieur nous parle d’humanité !

    Arrêtés dans les trains ou dans les camions où ils se glissent, expulsés des places où ils dorment pour « occupation illégale de l’espace public », les migrants ne peuvent ni circuler, ni stationner.

    C’est inhumain et absurde. Ces femmes et ces hommes ne se dissoudront pas dans l’air et rien ne les arrêtera, parce qu’ils n’ont pas d’autre choix que d’avancer.

    La condition des migrants est l’illustration de l’expression de Karl Marx « Les prolétaires n’ont pas de patrie ». Car quelle est la patrie pour les Irakiens qui ont fui Mossoul à l’arrivée de Daech ? Quelle est la patrie pour les Syriens pris entre la barbarie d’Assad et celle des milices islamistes ? Ou pour les Erythréens qui risquent le bagne à perpétuité ?

    Ces femmes et ces hommes ne peuvent plus vivre chez eux, mais partout en Europe, ils sont rejetés comme des indésirables.

    Jamais l’#Europe n’aura autant mérité le surnom de Forteresse. Non contents de multiplier murs et barbelés aux limites de l’espace Schengen, les gouvernements européens rétablissent les frontières en son sein. Au prétexte que la convention de Dublin prévoit que les demandeurs d’asile déposent leur demande dans le pays d’entrée en Europe, la France et l’Autriche, par exemple, ont fermé leurs frontières pour bloquer les migrants en Italie.

    Les dirigeants européens se gargarisent en parlant de coopération et de solidarité. Ils reconnaissent en paroles la nécessité d’accueillir les réfugiés, mais c’est à l’Italie et à la Grèce de se débrouiller pour gérer l’urgence de la situation. L’enfer dans lequel ils condamnent les migrants à Calais ne leur suffit pas, ils sont en train de recréer la même chose à Vintimille, à Rome, en Grèce !

    Dans ce jeu ignoble où l’on se rejette les migrants comme on se repasse une patate chaude, le gouvernement français remporte la palme du cynisme. Pour coller à la démagogie anti-immigré de la droite et du FN, le gouvernement de Hollande transforme les réfugiés en parias et, de fait, leur dénie le droit de demander l’asile et de circuler librement. Les migrants ne demandent pas la lune, beaucoup ne veulent même pas rester en France. Mais le gouvernement leur refuse les hébergements d’urgence qui leur permettraient de reprendre des forces et de repartir.

    Il justifie sa politique restrictive et répressive au prétexte que « cela créerait un appel d’air » et que « l’on ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». Cette rengaine ne doit plus masquer ce qui est un crime : celui de non assistance à personne en danger.

    « On n’a pas les moyens d’accueillir de nouveaux immigrés », nous dit-on, mais on trouve de quoi entretenir chaque année de nouveaux millionnaires et satisfaire leurs caprices ! « On n’a pas les moyens d’accueillir de nouveaux immigrés », nous disent encore ceux qui sont prêts à mettre des milliards sur la table pour les Jeux Olympiques !

    Tous ces politiciens se moquent de la misère. Ils se moquent de celle des migrants comme de celle, ici en France, des classes populaires et ils ne bougeront pas le petit doigt pour soulager leur souffrance. Alors, laissons ces fausses évidences aux défenseurs des inégalités, de l’exploitation et de l’injustice !

    Il faut combattre les vrais fauteurs de chômage et de misère que sont les capitalistes. Contre eux, les migrants sont nos sœurs et frères de classe. C’est pourquoi refuser les expulsions et demander la régularisation des sans-papiers qui veulent rester ici doivent faire partie des revendications du monde ouvrier.

    Il en va de même de la revendication de la libre circulation pour tous. L’Europe capitaliste garantit celle des marchandises et des capitaux, mais elle multiplie les obstacles pour empêcher la circulation des travailleurs.

    Pour les riches étrangers, fussent-ils des requins de la finance, les portes sont grand ouvertes, pour des travailleurs qui ne demandent qu’à être utiles à la société, elles sont fermées. C’est bien là l’image d’une société pourrissante !

    Le #capitalisme brasse les travailleurs du monde entier, le monde ouvrier peut en faire une force à condition d’être conscient d’appartenir à une classe ouvrière internationale qui a à révolutionner la société de fond en comble.

    #migrant #immigration #frontière #répression

  • #PS : un #congrès de béni-oui-oui pour investir Hollande en 2017 [éditorial de Lutte Ouvrière, lundi 8 juin 2015]
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/ps-un-congres-de-beni-oui-oui-pour

    Il y a trois ans, #Hollande était élu sur le slogan, « le changement, c’est maintenant ». Depuis, la situation des travailleurs a effectivement changé... en pire. En pire parce qu’il y a 600 000 chômeurs de plus, parce que les conditions de travail sont devenues plus dures et que le niveau de vie a baissé.

    Dès son arrivée au pouvoir, Hollande a jeté aux orties son #programme de campagne pour adopter la ligne patronale - démantèlement des droits sociaux, allègement du coût du travail et chantage à la réduction de la dette. On en connaît le résultat : un grand patronat qui a traversé le plus gros de la crise sans perdre un euro et le monde ouvrier sacrifié sur l’autel de la compétitivité et des licenciements.

    Et que font les dirigeants socialistes réunis en congrès le week-end dernier ? Ils applaudissent la politique de #Valls #Macron et en redemandent en offrant à Hollande une standing ovation.

    Sarkozy a été accusé d’usurper le mot « républicain », mais cela fait des décennies que les dirigeants du PS usurpent celui de « socialiste ».

    Il y a très longtemps, lorsque le mouvement socialiste était digne de ce nom, il défendait les intérêts matériels et politiques des travailleurs. Il luttait contre l’exploitation patronale, dénonçait la loi du profit et se fixait pour but de renverser la #bourgeoisie.

    Aujourd’hui, le PS est passé dans le camp patronal et en est un serviteur fidèle. Il ne s’agit pas seulement de Hollande, de Valls ou de Macron mais bien du PS dans son ensemble. Dans ses discours, le PS tient à faire entendre une petite musique sociale, mais au pouvoir il ne jure que par la rentabilité et la compétitivité patronale, par la croissance des affaires de la bourgeoisie.

    Cette semaine encore, le PS justifiera la possibilité pour le patronat de recourir plus largement aux accords de compétitivité, il justifiera le plafonnement des indemnités que les #Prud’hommes peuvent prononcer en cas de condamnation de l’employeur, jusqu’au nouveau plan #Hirsch qui vise, comme l’ancien, à supprimer des RTT au personnel des #hôpitaux parisiens pour récupérer quelques millions.

    En exécutant loyal de la bourgeoisie, Hollande la servira jusqu’au bout de son mandat, et le PS sera avec lui. Jean-Christophe #Cambadélis, désormais premier secrétaire du PS, est convaincu qu’avec le retour de la croissance, les résultats de la politique gouvernementale ne tarderont pas. Derrière Hollande, les socialistes fondent leurs espoirs sur la reprise. Mais ce n’est pas « l’espoir » qui remplit le réfrigérateur, paye le loyer ou fait le plein de carburant !

    Pour rester au pouvoir, les socialistes misent plus sûrement sur l’anti-Sarkozysme et la peur du #FN. Le « tout sauf Sarkozy » est en passe de redevenir le slogan numéro un du PS.

    Et tous, de nous faire croire que la politique se borne à devoir choisir entre un Sarkozy toujours aussi arrogant et méprisant, une #Le_Pen prônant la guerre entre pauvres et un Hollande qui n’a pas cessé un seul jour de gouverner en faveur des patrons ! Il faut dire non à ce jeu de dupes où, pour rejeter untel ou unetelle, les travailleurs se privent d’affirmer leurs intérêts.

    À gauche de la gauche, #Mélenchon et le #Parti_de_gauche, #Duflot et les écologistes, Pierre #Laurent et le #PCF ou #Hamon et les frondeurs du PS rêvent de voir naître un « mouvement citoyen », un « #Podemos » ou un « #Syriza » à la française susceptible de les hisser à nouveau au pouvoir. En tirant à boulets rouges sur le #gouvernement, #Montebourg qui a été ministre pendant deux ans s’est aussi mis sur les rangs.

    Toute cette agitation peut réserver bien des surprises mais il n’y en aura aucune de bonne pour les travailleurs.

    Qu’attendre d’ex-ministres du gouvernement ou de #frondeurs qui cherchent d’abord à préserver leur carrière en se démarquant de Hollande ? Quant à ceux qui promettent une politique favorable aux travailleurs sans s’engager à combattre la bourgeoisie, ce ne sont que des bonimenteurs.

    On ne combattra pas le chômage sans empêcher le grand patronat de licencier. On ne répartira pas le travail entre tous et on ne créera pas d’emplois sans prendre l’argent où il est, c’est-à-dire sur les dividendes des grands actionnaires. On ne préservera pas nos conditions de vie sans combattre la mainmise des banquiers et le chantage des financiers au paiement de la dette.

    Le capital financier, responsable de la crise, s’est déjà largement remboursé sur notre dos, les classes populaires n’ont plus à se saigner pour lui.

    C’est à défendre et à se battre pour une telle politique que les travailleurs doivent se préparer.

    #lutte_de_classe #réformisme

  • Après le premier tour des élections départementales [éditorial du prochain numéro de Lutte Ouvrière et des bulletins d’entreprises diffusés demain matin]
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/apres-le-premier-tour-des

    Ils sont tous contents, les grands partis ! L’UMP et ses acolytes de la droite, parce qu’ils arrivent largement en tête de ce premier tour des élections départementales. Le Front national, parce qu’il s’installe comme l’un des trois grands partis du pays en décrochant des positions de notables et en se rapprochant de la mangeoire. Et même le Parti socialiste !
    Ce dernier se sait tellement vomi par son propre électorat après trois ans de gouvernement qu’il s’attendait au pire. Même s’il paiera au second tour les conséquences de son recul électoral, avec 20 % le Parti socialiste sauve la face.
    Les urnes ne sont même pas encore rangées que le PS appelle à voter au deuxième tour pour les candidats de la droite qu’il appelle « républicains » lorsque ses propres candidats ont été écartés ou ne sont pas en position de gagner.
    Toute honte bue, le PS souligne une fois de plus qu’il n’y a aucune différence entre sa politique et celle de la droite, ce dont l’électorat populaire a amplement l’occasion de se rendre compte.
    Ils sont tous contents, les grands partis, mais l’électorat populaire n’a aucune raison de l’être.
    Hollande n’a pas du tout l’intention, malgré cette sanction électorale, de changer de politique. Il continuera à exécuter servilement les quatre volontés de la grande bourgeoisie et des banquiers. Il poursuivra cette politique qui, pour consacrer toujours plus d’argent à ceux qui en ont déjà beaucoup, vide les poches de ceux qui travaillent, de ceux qui font vivre le pays, jusques y compris les plus démunis.
    Si les élections départementales n’ont pas la possibilité de changer les équipes qui gouvernent le pays, elles servent aux partis de tremplin pour les élections nationales et surtout pour l’élection présidentielle de 2017. Mais on sait que ceux qui auront une chance de l’emporter face à Hollande ne valent pas mieux que lui.
    En ce qui concerne le revenant Sarkozy, le monde du travail a eu le temps de vérifier et de revérifier qu’il était violemment anti ouvrier. Quant au FN, il n’y a pas besoin de le voir à l’œuvre pour comprendre qu’en plus d’être réactionnaire, il veut dresser les travailleurs les uns contre les autres, ceux en activité contre les chômeurs accusés d’être des assistés, les étrangers contre les Français.
    Le mouvement ouvrier, au temps où il était communiste et révolutionnaire, défendait l’idée que le seul droit que la bourgeoisie consent aux opprimés dans le cadre de sa démocratie et des élections est d’élire celui qui les opprimera pendant la période à venir.
    La principale et pour ainsi dire la seule utilité des élections a toujours été pour le mouvement ouvrier de lui donner la possibilité de s’exprimer, de lui permettre de défendre les exigences et les perspectives de la classe ouvrière devant l’ensemble de la population.
    Dans les élections qui viennent d’avoir lieu, il n’y avait même pas cette possibilité à l’échelle du pays. Seuls les grands partis ont été présents dans la majorité des cantons. Et ils ont en commun de représenter les intérêts de la grande bourgeoisie, de l’argent et de ceux qui en possèdent.
    Les jeux sont faits d’avance : face, les classes populaires perdent ; pile, la bourgeoisie gagne !
    Alors, les élections se succèdent et se répètent. Et l’électorat populaire, tel un écureuil, en est réduit à faire tourner la roue dans laquelle il est enfermé. Ceux qui nous exploitent voudraient bien que cela soit éternellement ainsi.
    Mais la crise, le chômage, l’aggravation de l’exploitation finiront par faire surgir parmi les exploités des femmes, des hommes, des jeunes qui n’accepteront plus cette situation et qui se donneront pour objectif de créer une force politique qui soit la leur, qui s’oppose clairement à la grande bourgeoisie possédante, avec pour perspective ultime de renverser sa domination sur la société.
    Ce futur parti renouera fièrement avec les traditions du mouvement ouvrier, avec la volonté de mener la lutte de la classe ouvrière contre la bourgeoisie dont la constante préoccupation est de s’enrichir malgré la misère qui monte.
    Les élections resteront des péripéties sans importance et sans intérêt pour l’avenir des exploités tant qu’il n’existera pas de parti capable d’intervenir au nom des intérêts des travailleurs.
    Seule la présence d’un parti ouvrier peut faire des élections un moyen, non pas de changer la société, mais de s’exprimer, de se retrouver et de renforcer le camp des exploités face à celui de leurs exploiteurs.

  • Macron et Valls : les démolisseurs des droits des travailleurs - [Portail de Lutte Ouvrière]
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/macron-et-valls-les-demolisseurs

    Avec Hollande, le #patronat aura été comblé. Le Medef voulait une réforme des #retraites, il l’a eue. Il voulait une baisse du coût du travail, il l’a obtenue avec le crédit d’#impôt compétitivité. En prime, avec le pacte de solidarité, le #gouvernement lui a même servi une baisse d’impôt.

    Mais il y a une chose à laquelle le patronat rêve depuis longtemps : pouvoir négocier « librement » de patron à salarié, de façon à profiter de sa position de force et passer outre les limitations imposées par le code du travail.

    Et là encore, le gouvernement s’y est engagé. La loi de juin 2013 a donné le droit aux employeurs de déroger au code du travail s’ils parvenaient à faire signer des accords d’#entreprise. En refusant par exemple d’inscrire dans sa loi, au nom du dialogue social, la majoration salariale pour les salariés qui travailleront le dimanche dans les zones touristiques, Macron continue dans la même veine.

    Macron a d’ailleurs salué les bons résultats de Renault et de Peugeot en louant le dialogue social. « Les efforts ont payé ! », a-t-il dit. C’est sûr, entre les suppressions d’emplois, le blocage des salaires, l’allongement du temps de travail et l’augmentation des cadences, les ouvriers en ont fait, des efforts. Mais ce n’est pas pour eux que ça paye, c’est pour les actionnaires !

  • #LoiMacron : une nouvelle offensive contre les travailleurs [éditorial de Lutte Ouvrière]
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/loi-macron-une-nouvelle-offensive

    Démolir les lois et les conventions collectives, démolir les recours devant les tribunaux, imposer des négociations entreprise par entreprise, c’est livrer encore plus les travailleurs à la férocité patronale, à commencer par les petites entreprises où le salarié se retrouve seul face au patron.
    Il a fallu des décennies de luttes pour que les travailleurs n’aient plus à vivre au jour le jour, pour qu’ils obtiennent le droit à être soignés, le droit à une retraite et pour qu’ils imposent des limites à l’exploitation patronale. Tout cela est en train d’être démoli gouvernement après gouvernement.

    #patronat #réaction #gouvernement #valls #bourgeoisie

  • Ce n’est pas seulement la #Grèce que le grand capital étrangle [éditorial des bulletins d’entreprise Lutte Ouvrière]
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/ce-n-est-pas-seulement-la-grece

    Alors que #Tsipras, le nouveau chef du gouvernement grec, faisait la tournée des dirigeants de l’Union européenne pour négocier quelques mois de répit auprès des créanciers de son pays, la Banque centrale européenne a fermé une des deux sources de financement de la Grèce. Le message est on ne peut plus clair.
    Les représentants de la grande bourgeoisie qui sont à la tête de la BCE, du FMI et de l’Union Européenne veulent mettre ce pays et son gouvernement à genoux au nom du principe selon lequel « qui a des dettes doit les rembourser ». Avant tout compromis, il faut donc que Tsipras se renie et expie le crime d’avoir laissé croire à la possibilité d’une « annulation de la dette ».
    Tsipras ne demande pas la lune. Il ne parle plus d’annuler la dette grecque, ni même d’en effacer une partie, il veut en étaler les remboursements.
    Mais pour la BCE, l’idée que les classes populaires grecques puissent seulement espérer qu’elles n’auront pas à payer les intérêts et les dettes faites par leurs classes privilégiées et par leur Etat est intolérable. Pour elle, il est hors de question de remettre en cause la politique d’austérité dont le seul objectif est de vider les poches de la majorité de la population pour alimenter la finance.
    Cette déclaration de guerre n’est pas seulement destinée au peuple grec, elle est adressée à tous ceux qui voudraient en finir avec les diktats des banquiers. Il s’agit de faire comprendre aux peuples qui auraient envie d’imiter les Grecs que le temps des sacrifices n’est pas fini.
    Les porte-paroles du grand capital que sont le FMI, la BCE et la #Commission_européenne ont renvoyé la Grèce des décennies en arrière.
    Des millions de Grecs ont perdu leur emploi ou une partie de leur salaire, ils ne peuvent plus se loger, se soigner. Et il faudrait encore des licenciements, encore des fermetures de services publics ? Mais qu’est-ce qu’ils cherchent, que les gens meurent dans la rue comme dans nombre de pays pauvres ?
    La #bourgeoisie fait subir au peuple grec, en plus violent, ce qu’elle fait subir ici aux travailleurs.
    Quand pour maintenir son taux de profit, le grand patronat licencie, restructure et ferme des usines, il se moque de ce que deviendront les salariés mis sur le carreau. Il n’a que faire des déficits qu’il creuse quand, pour augmenter les dividendes de ses actionnaires, il ne paye pas d’impôts et obtient de ne plus payer de cotisations sociales. Il n’y en a que pour sa compétitivité et sa rentabilité.
    Que les services publics se délitent, que les petites entreprises soient asphyxiées, que l’économie s’enfonce dans le marasme, tant que l’argent rentre dans ses coffres-forts, ce n’est pas un problème pour ce grand patronat.
    La bourgeoisie qui domine la #finance comme ses représentants à la tête des institutions internationales sont des irresponsables vis-à-vis de la société.
    Mario #Draghi, aujourd’hui à la tête de la #BCE et inflexible vis-à-vis de la Grèce, fut vice-président de la banque Goldman Sachs pour l’Europe. Cette banque, une des principales responsables de la crise financière de 2008, a maquillé les comptes de l’Etat grec. C’est tout un symbole !
    Quant à Jean-Claude #Juncker, l’actuel président de la Commission européenne, il fut pendant 18 ans le Premier ministre du Luxembourg, un paradis fiscal qui aida près de 300 multinationales à échapper à l’impôt.
    Ces messieurs ferment les yeux sur les coups fourrés des grandes banques du genre #HSBC, ils s’arrangent pour que les grands groupes ne payent pas d’impôts et ce sont eux qui demandent à l’ouvrier grec au chômage d’en payer !
    Ce sont eux qui nous font croire que si les Grecs n’arrivent pas à payer la #dette, nous serions obligés de payer ! Tout cela est du chantage.
    Ces dirigeants, complices de la bourgeoisie, ont un principe simple : il faut que l’argent rentre, que ce soit par l’exploitation, y compris la plus cruelle ou par la #spéculation. Et ce, quand bien même on court droit à la catastrophe avec la menace permanente d’un nouveau krach.
    L’économie capitaliste qui, pour enrichir les plus riches, appauvrit ceux qui travaillent et produisent, est aveugle et irrationnelle.
    Dans le cadre de cette #économie injuste, complètement folle, les travailleurs ont le droit et le devoir de se battre pour leur peau.
    Mais ces luttes contre une classe capitaliste avide et irresponsable sont un éternel recommencement.
    Le problème fondamental qui se pose à la société, et depuis bien longtemps, est de renverser la dictature de la finance sur le monde, c’est-à-dire renverser le #capitalisme. C’est la tâche que devra se fixer la classe exploitée.

  • #Valls au garde-à-vous devant le patronat [éditorial de #LO]
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/valls-au-garde-a-vous-devant-le

    [...] D’un côté, la détérioration des conditions d’existence des classes populaires, dont une partie grandissante est déjà tombée dans la gêne et parfois dans la misère, tandis qu’une petite minorité de profiteurs fait étalage d’un enrichissement toujours plus provocant. Ces derniers ont toutes les raisons de dire merci à Valls et aux siens.
    Le monde du travail et les classes populaires ont, eux, par contre, toutes les raisons de perdre patience et de dire haut et fort leurs quatre vérités à ces profiteurs et à leurs serviteurs politiques.
    Sans rien attendre d’un Valls ou d’on ne sait qui, qui lui succèdera à la tête du gouvernement.
    Sans attendre non plus quoi que ce soit d’une future échéance électorale prévue pour dans deux ans, mais pour laquelle les candidats, nombreux, sont déjà en piste.
    Oui, il faut que le monde du travail se donne le moyen de faire entendre ses exigences, sur le terrain où il est une force, sur le terrain de classe.

  • #éditorial #LO : C’est le grand #patronat qu’il faudra jeter à la rue
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/c-est-le-grand-patronat-qu-il

    [...] Les grands patrons ont tout pour eux. Ils sont à la tête de grands groupes qui ont des filiales partout dans le monde. Ils ont les banquiers à leurs pieds, quand ils ne sont pas aussi banquiers eux-mêmes. Ils ont guichet ouvert auprès des pouvoirs publics, ils ont mille et un moyens de s’arranger avec le fisc. Et, bien sûr, ils ont le #gouvernement pour eux.

    #Hollande a fait tout ce qui était en son pouvoir pour favoriser le patronat et reporter le poids de la crise sur les travailleurs eux-mêmes.

    Cette semaine « patronale » risque d’accélérer encore les coups portés contre la #classe_ouvrière. Pour les empêcher, ce sera aux travailleurs de se mettre en action et de revendiquer pour eux, pour leurs #conditions_de_travail et pour leur vie.

  • Présidence Hollande : deux ans et demi de bons et loyaux services rendus au patronat [éditorial de Lutte Ouvrière] #valls #hollande #PS #medef
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/deux-ans-et-demi-de-bons-services

    Cela fait deux ans et demi que Hollande est au pouvoir. Deux ans et demi pendant lesquels le grand #patronat a continué de faire payer la crise aux travailleurs à coups de fermetures d’usines, de restructurations et de #licenciements. Au nom de la compétitivité, les jours de congés ont été rognés, le travail a été intensifié, les #salaires ont été bloqués ou baissés. Et deux ans et demi pendant lesquels le gouvernement a justifié, secondé et aggravé l’offensive patronale.

    Réforme des #retraites, augmentation des impôts, loi sur la flexibilité, coupes dans les services publics, le gouvernement a accumulé les réformes anti-ouvrières et multiplié les cadeaux au patronat.

    Le #budget 2015 est le résumé de cette politique pro patronale. Pour atteindre les 50 milliards de coupes budgétaires, combien de lits et de services seront encore fermés dans les hôpitaux ? Combien d’écoles ne pourront être restaurées, combien de prestations sociales amputées ? Et tout cela pourquoi ? Pour que le gouvernement fasse 41 milliards de cadeaux au patronat.

    Car il s’agit bien de cadeaux. Le Crédit d’impôt compétitivité emploi est en place depuis janvier 2013. Il n’a eu aucun effet, ni sur les emplois, ni sur l’investissement. Aujourd’hui, le gouvernement fait mine de hausser le ton : « Maintenant, il faut que le patronat tienne ses promesses », dit-il. Quel cinéma ! Si le #gouvernement n’a mis aucune condition et aucune obligation sur l’utilisation de ces 41 milliards d’aides, c’est qu’il veut les laisser à la libre disposition du patronat.

    Comme les enfants gâtés, les représentants patronaux en demandent toujours plus. Après avoir obtenu du gouvernement le report de la mise en place du « compte pénibilité » pour les retraites, le patronat demande sa suppression pure et simple : « trop compliqué », dit-il ! Alors que 80 % des contrats de travail signés sont déjà des CDD, le patronat demande la suppression du #CDI ! Pourquoi se priverait-il quand ses désirs sont des ordres pour le gouvernement ?

    Pendant ces deux ans et demi, le gouvernement n’a pas seulement épousé la politique du patronat, il en a épousé les discours et les mots. Il est désormais de bon ton dans la gauche gouvernementale de dénoncer le « carcan » du code du travail, le « verrou » des #35_heures ou encore le « tabou » des allocations #chômage.

    Valls comme le patronat veulent faire passer les travailleurs qui défendent leurs droits pour des passéistes. À les entendre, la modernité, ce serait de banaliser le travail du dimanche, de supprimer des droits syndicaux, de revenir sur le CDI et de travailler jusqu’à 67 ou 70 ans, autrement dit… de revenir au 19ème siècle !

    La modernité qu’ils nous construisent, on ne la connaît que trop ! C’est celle que l’on a vue chez Gad, des ouvriers mis en rangs d’oignons et appelés par ordre alphabétique pour savoir qui, parmi eux, aura encore le droit de travailler et qui sera licencié. C’est 6 millions de chômeurs, 3,3 millions de personnes sans mutuelle, des retraités ou des smicards forcés de compter chaque euro. Et à l’opposé, ce sont des actionnaires choyés aussi bien qu’avant la crise, un nombre de milliardaires en hausse et des grandes fortunes qui n’ont jamais été aussi élevées.

    C’est encore au nom de la modernité que Valls veut jeter aux orties la référence au socialisme, car « le socialisme, ça a été une merveilleuse idée, une splendide utopie… mais c’est daté. Ça ne signifie plus rien », estime-t-il.

    Eh bien, les idées socialistes continueront d’exister longtemps après que Valls et Hollande, ces prétendus socialistes qui ne sont que les paillassons de la bourgeoisie seront tombés dans l’oubli !

    Car ni l’un ni l’autre, ni même les candidats à leur succession, qu’ils soient à gauche, à droite ou à l’extrême droite, ne contestent le capitalisme et les véritables lieux de pouvoir et de décision que constituent les grands groupes capitalistes.

    Les tares du #capitalisme, l’accumulation de richesses à un pôle, la spéculation effrénée, le chômage de masse et les ravages sur la planète, ne peuvent être combattues sans remettre en cause leurs racines, la dictature de la classe capitaliste.

    Cette conviction, qui était à la base des idées socialistes et communistes, est plus que jamais valable. Le socialisme n’a jamais été une utopie au sens d’un rêve inaccessible. Cela a été un combat politique porté par une classe sociale consciente qu’elle pouvait libérer la société de l’exploitation et l’entraîner vers un avenir meilleur.

    Pour les travailleurs, conscients que le capitalisme est en train de pourrir sur pied, ce combat est d’une actualité brûlante, et il se mènera contre le parti dit « socialiste ».

  • La seule cohérence de #Valls, c’est la défense des intérêts patronaux - [dernier éditorial de Lutte Ouvrière]
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/la-seule-coherence-de-valls-c-est #extrait

    #Hollande et Valls savent très bien qu’eux et le #PS vont continuer à se discréditer auprès de leur électorat. Mais ils sont prêts à le faire jusqu’au bout pour satisfaire le patronat.
    De son côté, la fraction du #Parti_socialiste qui a été écartée du gouvernement, autour de Montebourg et de ceux qui se nomment les « #frondeurs », est maintenant sur la réserve. Elle sait elle aussi que le gouvernement va continuer à subir un discrédit, mais espère éviter d’en être touchée. Elle voudrait même pouvoir prétendre d’ici un an ou deux, à l’approche de prochaines élections, qu’elle aurait eu une autre politique à défendre, qui aurait mieux marché. Mais laquelle ?
    Montebourg ne dit rien contre la politique de subventions au grand patronat. Il fait diversion en s’en prenant à l’Allemagne, l’accusant d’imposer l’austérité car il voudrait qu’en #France l’État puisse faire plus de déficit. #Montebourg voudrait pouvoir consacrer encore plus d’argent à aider le grand patronat, mais cela aussi serait payé d’une façon ou d’une autre par les classes populaires.
    Ce n’est pas de ce côté-là que les travailleurs peuvent chercher un sauveur. Bien sûr, c’est encore moins du côté de la droite, qui n’a rien d’autre à proposer, ni de l’extrême droite de #Le_Pen, qui derrière ses discours ne fait que proposer la même chose, si possible en pire.
    Alors, comme le dit « L’Internationale », il n’y a pas de sauveur suprême. Ce #gouvernement, comme les précédents, est l’ennemi déclaré des travailleurs, le soutien déclaré du #patronat, et pour défendre leurs intérêts ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes. En réalité, c’est beaucoup car, à condition de savoir s’organiser et lutter tous ensemble pour leurs intérêts vitaux, les travailleurs peuvent représenter une force invincible. Il est urgent pour eux de s’en servir

  • NON AU MASSACRE DU PEUPLE PALESTINIEN ! - [Portail de Lutte Ouvrière]
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/communiques/article/non-au-massacre-du-peuple

    ​Lutte Ouvrière sera présente à la manifestation de soutien au peuple palestinien organisée le 23 juillet, à Paris (à 18h30, à partir de Denfert-Rochereau) et dans d’autres villes, par un ensemble de collectifs, de partis et d’organisations politiques et syndicales. Ceux-ci, tout en condamnant les massacres organisés par les dirigeants d’Israël dans la bande de Gaza, refusent de cautionner les préjugés antisémites et dénoncent l’hypocrisie du gouvernement français ainsi que la complicité des dirigeants des grandes puissances qui, de Hollande à Obama, laissent assassiner la population palestinienne.

    ​En interdisant plusieurs manifestations, Hollande et Valls, comme les autres dirigeants des grandes puissances, ont choisi de cautionner la politique criminelle des dirigeants de l’État d’Israël. Et ils osent prétendre qu’en interdisant certaines manifestations, ils combattent l’antisémitisme ! Mais au contraire, leur soutien aux dirigeants israéliens sert de justification aux antisémites pour se présenter comme les défenseurs de la cause palestinienne.

    Ne marchons pas dans cette diversion gouvernementale, il faut maintenir et accentuer la protestation contre les massacres des Palestiniens.

    Autres liens : Gaza sous les bombes : un massacre inacceptable http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/gaza-sous-les-bombes-un-massacre

  • C’est leurs profits ou nos emplois [le dernier édito de Lutte Ouvrière]
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/c-est-leurs-profits-ou-nos-emplois

    La réalité est que le gouvernement est au service de la bourgeoisie et qu’il ne conçoit pas d’autre politique que de lui servir la soupe

    #bourgeoisie #france #gouvernement #PS #Hollande #medef #gattaz #ayrault #pacte_de_responsabilité #patronat #editorial #Lutte_ouvriere #lutte_de_classe