• Le Parlement adopte la réduction de la TVA sur les protections hygiéniques | Sans Compromis
    https://sanscompromisfeministeprogressiste.wordpress.com/2015/12/12/le-parlement-adopte-la-reduction-de-la-tva-sur-les-protections-hygieniques

    Les députés ont finalement voté vendredi l’amendement sur la réduction de la TVA de 20% à 5,5% sur les protections hygiéniques. Repoussé en première lecture à la demande du gouvernement, cet amendement avait en revanche été validé par le Sénat.

    #bonne_nouvelle

  • Condamnation de Jacqueline Sauvage : « La définition de la légitime défense est trop archaïque" - Les Nouvelles NEWS
    http://www.lesnouvellesnews.fr/condamnation-jacqueline-sauvage-definition-de-legitime-defense-rest

    Au-delà de l’émotion, lors de sa plaidoirie, l’avocate de Jacqueline Sauvage, maître Tomasini, a demandé aux jurés de « repousser les limites de la légitime défense appliquée aux situations de violences conjugales ». L’article 122-5 du Code pénal relatif à la légitime défense est pourtant clair : « N’est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d’elle-même ou d’autrui, sauf s’il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l’atteinte. »

    Or, Jacqueline Sauvage a tué son mari de trois coups de fusil dans le dos. « La légitime défense n’est pas soutenable » ici, a souligné Frédéric Chevallier, l’avocat général. D’un point de vue purement physique, Jacqueline Sauvage n’était pas en position de légitime défense au moment de l’action. Mais ce qu’espéraient les avocates, c’est que les jurés prennent en compte l’état permanent de stress de Jacqueline Sauvage, « le syndrome de la femme battue ».

    Au Canada, l’article 34.2 du Code criminel a été modifié en ce sens. « Pour décider si la personne a agi de façon raisonnable dans les circonstances, le tribunal tient compte des faits pertinents dans la situation personnelle de la personne et celle des autres parties, de même que des faits pertinents de l’acte, ce qui comprend notamment les facteurs suivants : [alinéa f] la nature la durée et l’historique des rapports entre les parties en cause, notamment tout emploi ou toute menace d’emploi de la force avant l’incident, ainsi que la nature de cette force ou de cette menace ».

    Ainsi, une femme battue n’est pas systématiquement jugée en état de légitime défense. Il s’agit d’avantage d’une marge d’interprétation de la part des jurés qui pourront faire appel à la notion de légitime défense s’ils le jugent nécessaire.

    • http://hypathie.blogspot.fr/2015/12/je-lavais-dans-la-peau-jacqueline.html

      La Cour du Loir et Cher a confirmé en appel la condamnation à 10 ans de prison ferme de Jacqueline Sauvage, meurtrière de son mari/bourreau de trois coups de fusil dans le dos. 47 ans de sévices : coups, abus sexuels sur elle-même et ses enfants, menaces de mort et finalement, un jour avant le meurtre, son fils, lui même victime du père/bourreau, se suicide par pendaison. Selon le Procureur, Jacqueline Sauvage aurait dû avoir une « réponse proportionnée » aux actes de son mari, « trois coups de feu dans le dos, ce n’est pas admissible » ! Et l’abandon pendant 5 décennies par la société d’une femme battue, c’est admissible, ça ?

      Les traumas dont souffrent les femmes battues sont analysés par quantité de médecins et de psychologues. Quelques analyses figurent sur les blogs de mon widget ci-contre. Mais qu’en est-il de l’analyse -politique- des féministes radicales ? Voici ce qu’en disent Ty Grace Atkinson et Andrea Dworkin.

      « Je l’avais dans la peau : elle était éperdument amoureuse ».
      "Je dirais que le phénomène de l’amour est le pivot psychologique de la persécution des femmes. L’intériorisation de la contrainte jouant un rôle fonctionnel clé dans l’oppression des femmes (ne serait-ce qu’en raison de leur importance numérique) et étant donné le caractère évidemment grotesque de l’unité politique qui « apparie’ l’Oppresseur et l’Opprimée, l’agresseur et l’impuissante, isolant de cette façon l’Opprimée de toute aide politique, il n’est pas difficile de conclure que les femmes doivent par définition vivre dans un état psycho-pathologique spécialement fantasmatique autant vis-à-vis d’elles-mêmes que dans leurs rapports avec la classe opposée.Cette situation pathologique considérée comme l’état le plus désirable* où peut se trouver une femme, est ce que nous appelons le phénomène de l’amour ».
      Ty Grace Atkinson -Odyssée d’une amazone

      #amour

      Cannibalisme métaphysique
      " C’est ce processus que j’appelle le « cannibalisme métaphysique ». Il consiste à manger quelqu’un de la même espèce, en particulier l’élément de la victime considéré comme le plus puissant de son vivant, à savoir son imagination constructrice. Ce processus absorbe le libre-arbitre de la victime et détruit la preuve que l’agresseur et la victime sont des semblables. Le principe du cannibalisme métaphysique semble satisfaire les deux besoins de l’homme : gagner en puissance (pouvoir) et décharger la frustration (hostilité).
      Une moitié de la race humaine a donc obtenu un certain soulagement psychique aux dépens de l’autre. [...] Les hommes ont envahi l’être de ces individus que l’on défini ensuite comme fonction, ou « femmes », en s’appropriant leurs caractéristiques humaines et en occupant leur corps. Le « viol » originel était politique : on a volé l’humanité d’une moitié de l’Humanité. [...] La distinction masculin-féminin est le commencement du système des rôles où certaines personnes fonctionnent pour d’autres."
      Ty Grace Atkinson - Odyssée d’une amazone

      #cannibalisme #féminisme

    • oui @touti comme toi je grrr et je suis assez refroidie des NN depuis que tout y est devenu inaccessible. Comme il n’y a pas l’embarra du choix niveau presse non-misogyne je consulte ce site mais c’est à mon avis un féminisme très libéral.

    • http://www.lesnouvellesnews.fr/editorial

      Les Nouvelles NEWS n’est pas un journal féminin : il s’adresse aux hommes et aux femmes. Ce n’est pas qu’un journal féministe : la question femmes n’est pas le seul objet de l’info. Il s’agit pour nous de présenter l’actu à travers le prisme d’une culture de l’égalité et non pas à travers le prisme d’une culture patriarcale.

      En fait c’est pas QUE féministe, c’est aussi liberal. Il me semble que ce journal se réclame du féminisme même si c’est pas du tout mon féminisme (ni le tien @monolecte ^^).

    • Les jurés n’ont pas été convaincus car ils n’ont pas compris les notions complexes d’emprise et de psycho-traumatisme qui ont pourtant été évoquées dans nos plaidoiries. Les travaux de la docteure Muriel Salmona , psychiatre et psycho-traumatologue, sont très clairs dans ce domaine.

      De plus, il convient de souligner que dans l’affaire de Jacqueline Sauvage, les trois #experts_judiciaires, dont l’expert psychologue et l’expert psychiatre, n’ont pas daigné se déplacer à l’audience pour donner une explication sur ces différents concepts aux jurés !

      #procès_baclé