Mal-logement, des solutions existent - Regards.fr

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    Une à une, les études le confirment : la crise du logement est violente et ne cesse d’empirer. En dix ans, les loyers ont augmenté de 50 % à Paris, et de 43 % dans sa banlieue, beaucoup plus vite, donc, que les revenus des foyers. Du coup, la part du loyer dans les dépenses des familles n’a jamais été aussi élevée : selon l’Association départementale d’information sur le logement (ADIL), 25 % des locataires parisiens consacrent plus de la moitié de leurs ressources dans le paiement de leur loyer ! Le constat n’est pas que parisien. Il est national et touche d’abord les plus défavorisés, notamment les jeunes. Le rapport du Secours catholique rendu public début novembre est édifiant : 36 % des 18-25 ans vivent dans des « substituts de logement » (hôtel, amis, centre d’hébergement, abris de fortune, caravane…). Et la dégradation de la situation est désespérante tant elle paraît impossible à infléchir.

    Mais pour changer les choses en profondeur et durablement il faut que les pouvoirs publics prennent les choses en main. C’est le cas de la commune de Saint-Ouen. Collée à Paris sur sa face Nord, desservie par la ligne 13 du métro, la ville, qui compte 43 % de logements sociaux, suscite la convoitise des marchands immobiliers.

    Mais la résistance à la spéculation immobilière pourrait s’organiser à l’échelle de l’État. Pas simple à imaginer en France, pays où les « lois sont faites pour protéger les spéculateurs », s’insurge Paul Planque. Pas loin de chez nous, d’autres montrent pourtant l’exemple. C’est le cas des Pays-Bas où 95 % du marché locatif (social et privé) sont soumis à l’encadrement des loyers. Une mesure mise en place au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour protéger les locataires, et qui s’applique de la même manière au secteur social et au secteur privé. Cet encadrement repose sur l’instauration d’un loyer plafonné : le « loyer maximal raisonnable ».

    #Logement