• #Lamu, un #mégaport pour l’Afrique ?

    La ville de Lamu, sur la côte kényane, au bord de l’océan Indien, est connue dans le monde entier pour son superbe cadre naturel, sa mangrove préservée, et sa vieille ville classée au patrimoine mondial de l’Unesco, berceau de la culture swahili et de l’islam de l’océan Indien. Mais, ce bijou naturel et culturel est aujourd’hui menacé. Le groupe al-shabab, allié à al-Qaïda, responsable de l’attaque de Garissa en avril 2015, a déjà fait fuir les touristes. Et aujourd’hui mythique archipel, il est aussi le terrain d’un immense chantier, le Lamu Port Southern Sudan-Ethiopia Transport, plus connu sous le nom de Lapsset.
    A quelques kilomètres de Lamu, est construit un gigantesque port et terminal pétrolier, débouché/terminus d’un corridor de 1500 kilomètres composé d’un pipeline, des autoroutes et chemins de fer aux puits de pétrole kényans et ougandais, mais aussi à l’Ethiopie et au Soudan du Sud. Le Lapsset pourrait durablement transformer la région, mais soulève aussi de nombreuses inquiétudes à Lamu.

    http://www.rfi.fr/emission/20150923-kenya-lamu-megaport-afrique-islam-ocean-indien
    #port #transport_maritime #Kenya
    cc @reka

    • Reportage d’un tout autre type :
      Lamu (Kenya) à dos d’#âne

      Lamu, cité swahilie, bordée par l’Océan Indien, est devenu un havre de paix. Les touristes ont déserté l’île kenyane après une série d’attaques terroristes, ces dernières années, mais rien ne semble perturber le calme des habitants et de leurs traditions.

      Sur cette île, les voitures sont interdites et tous les transports se font à dos d’âne.

      On accède à l’île par « dhows », ces boutres à voiles importées par les Arabes au XVème siècle pour développer le commerce avec l’Afrique. A Lamu, pas un bruit. Sauf celui, lancinant, des quelques bateaux à moteur. Les voitures sont interdites et tous les déplacements se font à dos d’âne entre les villages mais aussi dans les ruelles étroites. Construit en pierre de corail, le village évoque un décor des Mille et Une Nuits.

      Les ânes sont au coeur de la culture de l’île de Lamu. Il y en a 6’500 environ. Chacun a son nom et son propriétaire attitré : les enfants reçoivent un animal vers l’âge de 7 ans et devront s’en occuper tout au long de sa vie. C’est aussi une ressource économique importante, puisque ce sont eux qui servent à décharger les bateaux et à transporter les matériaux de construction.

      Le « sanctuaire » des #ânes de Lamu n’est pas une simple clinique, car si un âne meurt, ce sont les revenus et le mode de transport d’une famille entière qui disparaissent. Le vétérinaire Felix Rachuonyo est arrivé du continent il y a quelques années pour gérer le sanctuaire. Là-bas, on le surnomme le « garagiste ».

      https://www.rts.ch/la-1ere/programmes/detours/7260191-detours-du-01-12-2015.html#7260190