ce que dit vraiment Gilles Kepel sur le FN et le terrorisme

/tweets-de-marine-le-pen-ce-que-dit-vrai

  • Gilles Kepel : « Le 13 novembre ? Le résultat d’une faillite des élites politiques françaises » - Le Temps

    http://www.letemps.ch/monde/2015/11/26/gilles-kepel-13-novembre-resultat-une-faillite-elites-politiques-francaises

    Les Turcs, au fond, trouvaient que Daech c’était pas mal puisque que cela permettait de tenir les Kurdes en laisse. Et puis ils leur achetaient du pétrole à très bas prix. Les Saoudiens et les gens du Golfe trouvaient eux que Daech permettait d’avoir une force efficiente pour détruire le système assadien, allié de l’Iran et donc d’affaiblir le croissant chiite. Les Russes au fond trouvaient eux aussi que Daech c’était plutôt bien puisqu’ils bombardaient les « djihadistes modérés » comme disent un certain nombre d’ânes de la politique étrangère française. Entre Assad et Daech, il y a un équilibre dans l’horreur, mais il faut bien voir que ce n’est pas Assad qui fait les attentats en France. Et pour cela, la ligne de la politique française, qui faisait de la « neutralisation » d’Assad un préalable, a changé. C’est le sens de la recherche par François Hollande d’une coalition qui a la neutralisation de Daech comme priorité, désormais...

    #attentats #daech #is #isis #ei #gilles_kepel

    • Kepel, étonnant personnage.... l’entretien a dû être édité à la va-vite ("Mais aujourd’hui, il y a eu un deuxième avion russe abattu, par la DCA turque"...).

      J’aimerais être certain de comprendre cette phrase et je me demande bien sur quels témoignages elle se fonde : "Les Russes au fond trouvaient eux aussi que Daech c’était plutôt bien puisqu’ils bombardaient les « djihadistes modérés » comme disent un certain nombre d’ânes de la politique étrangère française."

      Baromètre infaillible du temps qu’il fait, Kepel s’arrange pour égratigner au passage ses collègues de Sc Po qu’il déteste (Filliu et ses rebelles syriens sauce Rébupblique espagnole) : "Au départ, il y avait ici une ligne selon laquelle la Syrie était notre guerre d’Espagne. Le dire semble romantique, mais c’est une idiotie. Car cela veut dire que toute personne qui va se battre en Syrie le fait avec la bénédiction de l’État. Et c’est ce qui s’est passé avec les djihadistes. C’était un manque de vision, un manque de connaissance."

      Amorce d’un changement de cap là encore ? "On était tous focalisé contre Assad, pour lequel je n’ai pas de sympathie, mais le résultat est qu’on n’a pas vu venir Daech. Aujourd’hui, cette ligne a été mise sous le boisseau puisqu’on cherche à s’allier avec les Russes pour se débarrasser de Daech. Notez que les Russes non plus ne sont pas des fans d’Assad. Ils ont préservé Assad parce que c’était la façon de garder leur position sur place."

    • « Entre “kalach” et “Martel” » : ce que dit vraiment Gilles Kepel sur le FN et le terrorisme
      http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/12/17/tweets-de-marine-le-pen-ce-que-dit-vraiment-gilles-kepel-sur-le-front-nation

      « Entre “kalach’” et “Martel” », l’alternative est peu commode. C’est ainsi qu’est titré l’épilogue du livre Terreur dans l’Hexagone (Gallimard, 2015), écrit par le politologue et spécialiste du monde arabe Gilles Kepel.
      Sorti le 16 décembre, l’essai fait déjà beaucoup parler de lui, notamment parce qu’il s’est attiré l’ire de Marine Le Pen. Consacré à la montée du #djihadisme_en_France, le livre évoque en marge une « congruence » entre la montée de l’#extrême_droite et celle du terrorisme djihadiste.
      « Bien sûr ce n’est pas la même chose mais […] [ces phénomènes] se ressemblent », a affirmé mercredi l’auteur interviewé par Jean-Jacques Bourdin. Pour dénoncer ce « parallèle » supposé entre son parti et l’organisation Etat islamique (EI), la présidente du Front national (FN) a publié des photos de propagande de l’EI extrêmement violentes, avec la mention « Daesh [l’acronyme arabe de l’EI] c’est ça ».
      « Je lui propose de lire le dernier chapitre de mon livre […] où je creuse cette réflexion comparée sur les replis #identitaires », a suggéré Gilles Kepel à la responsable politique après ce geste qui lui a valu des poursuites.
      Dans la partie de son livre concernée, l’auteur dénonce une « crise sociale » française.