• En quête du « gène juif »
    par Sylvain Cypel

    https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/en-quete-du-gene-juif,3600

    Derrière cette poussée d’adhésion aux thèses suprémacistes blanches, qui restent limitées en Israël aux cercles coloniaux les plus activistes, se profile un phénomène qui, lui, y est en forte expansion : l’idée de la préservation de la pureté raciale. Cette idée-là est évidemment connectée au désir profond de l’entre-soi, conçu comme un véritable idéal de vie. Le 9 février 2016, Netanyahou annonçait ainsi un « plan pluriannuel pour entourer Israël de clôtures sécuritaires ». Sachant que cette idée recevrait un accueil très favorable de l’opinion, il poursuivait : « En fin de compte, l’État d’Israël tel que je le vois sera entièrement clôturé. On va me dire : est-ce donc ce que vous voulez, protéger la villa ? La réponse est oui. Va-t-on entourer tout l’État d’Israël de barrières et de clôtures ? La réponse est oui. Dans l’environnement où nous vivons, nous devons nous défendre face à des bêtes sauvages
    1
    . » La métaphore de la « villa dans la jungle », d’un Israël seul État civilisé entouré d’animaux sauvages, avait déjà été émise, après l’échec des négociations de paix de Camp David à l’été 2000, par le premier ministre travailliste d’alors, Ehud Barak.
    Épouser une Norvégienne ?

    Cette conception est à la source du repli sur soi exclusif de la présence des autres. Elle peut déboucher sur des propensions racialistes puisées à d’autres motifs que le seul besoin de sécurité, et qui sont, la plupart du temps, d’inspiration religieuse et plus encore dérivées de l’intrication entre le mysticisme et le nationalisme. Dans la religion juive telle qu’elle est pratiquée en Israël, où un rabbinat très traditionaliste s’est vu octroyer par les pouvoirs publics la gestion de toute la vie familiale (naissance, mariage, divorce, décès, etc.) et où le mariage civil est légalement inconnu, les « mariages mixtes », c’est-à-dire les unions entre Juifs et non-Juifs, sont impossibles.

  • Londres : deux rappeurs condamnés à des peines de prison pour les paroles d’une de leurs chansons
    https://lundi.am/Les-tentatives-de-censurer-la-drill-ont-franchi-un-nouveau-cap-alarmant

    Les beats sont délibérément épars et menaçants, et les paroles tendent vers le sombre, vers des récits violents de la vie de quartier.
    Elle est criminalisée parce qu’elle décrit souvent des activités criminelles ; et ainsi, c’est plus facile pour la police d’aller chercher des personnes parlant juste du crime à Londres, que d’aller poursuivre les criminels avérés.
    Qu’est-ce qui est reproché à Skengdo & AM ?

    Les deux ont été condamnés à 9 mois de prison avec sursis parce qu’il ont joué un titre insultant contenant les noms de rappeurs rivaux.
    Comment décrirais-tu le contexte raciste de l’affaire ?

    Les hommes noirs sont considérés comme des malades et des criminels violents. L’idée que ces deux artistes pourraient avoir exprimé leurs conditions de vie avec habileté et esprit s’est complètement dissoute dans l’urgence qu’il y a eu de les étiqueter comme membres de gang, et malfrats. Il y a une longue histoire d’artistes blancs qui traitaient de thèmes inconfortables, mais leur liberté d’y impliquer des expériences vécues est rarement étendue aux jeunes noirs...

    (1) Pour Scotland Yard, drill rime avec crime - Culture / Next
    https://next.liberation.fr/musique/2018/10/12/pour-scotland-yard-drill-rime-avec-crime_1684990

    En Angleterre et au pays de Galles, les crimes à l’arme blanche ont augmenté de 22 % en 2017 par rapport à 2016 et 39 enfants et adolescents ont été poignardés à mort. En août, la capitale a passé la barre des 100 morts violentes. Les rappeurs sont en première ligne : entre mai et août, trois MCs sont morts par arme blanche ou arme à feu dans le quartier de Camberwell. « C’est triste, mais tu ne peux pas changer la volonté de Dieu. Qu’ils reposent en paix », jette Scribz, 26 ans, membre du groupe 67, également connu sous l’alias LD et pour son masque à la MF Doom. Dans la cour de l’immeuble où ils ont grandi, les jeunes rappeurs sont résignés - blasés presque. « C’est la loi de la rue, tout arrive pour une raison », assène Liquez, 21 ans, le plus jeune du groupe. De nombreux « drillers » sont passés par la prison, notamment pour possession d’armes.

    Londres est une ville pétrie d’inégalités. 37 % des enfants y vivent sous le seuil de pauvreté, 81 clubs de jeunes ont fermé depuis 2011 à la suite de coupes budgétaires et les frais universitaires ont explosé (9 000 livres par an, soit 10 300 euros environ) pendant qu’une bourse destinée aux étudiants les plus pauvres (EMA) était supprimée. Un quotidien brutal aux minces perspectives qui se reflète dans les couplets des MCs. Mais pour la police, le lien est fait entre cette recrudescence de violence et le drill : « La musique drill est associée à des paroles qui rendent glamour de graves violences, des meurtres, des coups de couteau », a dénoncé en mai Cressida Dick, patronne de la Met, la police de Londres, appelant YouTube à supprimer certaines vidéos de la plateforme. Fin mai, l’agence Press Association annonçait que 30 vidéos environ avaient été supprimées. Un chiffre sous-évalué, corrige-t-on chez YouTube, sans donner de précisions.

    Nés pour le rap
    http://www.revue21.fr/zoom_sur/nes-pour-le-rap

    Chief Keef porte un bracelet électronique, condamné pour « fabrication et vente d’héroïne ». Il s’en moque : « Rien à foutre de cette merde, je sais que j’irai en enfer. » Né en 1995 dans le ghetto de Chicago, élevé par la rue, il appartient au gang des Black Disciples. « Bang » est sa première chanson. Elle est vue dix millions de fois. Les suivantes – « I don’t like », « Love Sosa » – font de lui une star mondiale. D’autres jeunes le suivent et on se met à parler du rap « drill » de Chicago. La drill n’a pas de définition officielle. C’est une mise en scène de la violence sur un rythme planant, c’est jeune et brut, ça marche parce que c’est réel. « Bang. »

    « Chief Keef est Chicago, il n’aurait pas pu venir d’ailleurs. Les rappeurs drill n’inventent rien. Ils mettent des rimes au bout de leur vie, et leurs vies ne sont pas belles à voir », explique son producteur. Pas aussi branchée que New York, moins pailletée que Los Angeles, la troisième ville des États-Unis est une boiteuse. Blancs et Noirs vivent à part : les riches au nord, les pauvres autour. En 2012, la ville a enregistré 532 meurtres et 2 670 blessés par balle.

    https://zone024.fr/2018/01/28/uk-drill

    • Comme il arrive généralement, la BBC a suivi le mouvement et a commencé à censurer le rock ’n’ roll, interdisant, entre autres, le « Maybellene » de Chuck Berry, étant donné que les paroles, qui mentionnaient l’infidélité (Maybelle drague et Chuck a le coeur brisé) étaient potentiellement dépravantes.

      Les années 70 ont vu l’avènement très documenté du punk, et l’interdiction simultanée des Sex Pistols en concert et sur les ondes, en même temps qu’une poursuite judiciaire avait tenté - sans succès - de faire juger leur album « Never Mind the Bollocks » comme criminellement obscène. Les années 80 ont eu le tube génialement sordide « Relax » suscitant l’indignation à cause de ses paroles osées, les anarcho-punks de Crass se sont vu refuser le pressage de leurs disques par les usines parce qu’ils étaient « blasphématoires » et U2 terrifiait les gardes-côtes de Island Records parce qu’ils chantaient la brutalité de l’armée britannique en Irlande du nord.

      Mais rien de tout cela n’a d’équivalent avec ce qui s’est passé la semaine dernière - parce que, peu importe le nombre de fois où la police a fait fermer un lieu, ou que la BBC (ou n’importe quelle station de radio) a décidé de ne pas jouer un titre, de toute ma vie, je ne peux trouver aucun exemple d’artiste ayant été puni d’une peine de prison pour le simple fait de chanter une chanson pop.

      #Musique #Musique_et_politique #censure #rap #drill #Skengdo_x_AM #UK

    • @raspa Ça aborde le sujet de notre discussion par un angle totalement autre, c’est intéressant.
      1- Sur les règles autoritaires absurdes et anti-pédagogiques, ça a fait bondir mon petit cœur de professionnelle, tu imagines bien (genre, sérieux, tu perds des points si tu fais répéter la consigne ? C’est odieux pour les mômes, c’est hyper arrogant de la part des profs de penser que le monde entier va comprendre tout de suite à partir d’une unique formulation de consignes... Si les publicitaires font plusieurs pubs via plusieurs canaux avec plusieurs façons d’aborder le même message / slogan, c’est pas pour rien !
      Et après, on doit rassurer les gens en animation, leur dire qu’on peut répéter / reformuler autant de fois que nécessaire tant que c’est pas clair. Juste, ça fait partie du job. Mais les gens ont énormément besoin de se sentir légitimes, autorisés à nous demander ça : ce « droit » est loin d’être une évidence. Encore ce matin ça a pas loupé, dans un contexte pourtant hyper safe, sympa, convivial...). Et l’injonction à la participation, boudiou...
      Surtout, l’article a mis en lumière des choses (mal) vécues mais pas analysées quand je bossais en école maternelle.

      2- Le côté étiquette qu’on retrouve dans toutes les formes de « minorité », discriminée ou non. Les mômes sont fatigué.e.s et dissipé.e.s à 17h30 => c’est parce que ce sont des hauts potentiels, sur le même schéma de rattachement à l’identité (réelle ou supposée) que tous les clichés/préjugés habituels, « t’aimes le beurre c’est parce que t’es Breton », « tu es Noire alors t’as le rythme dans la peau », « t’as la peau douce c’est normal t’es une meuf ». Alors que juste, non, rien à voir.

      Et sur le comment on colle ces étiquettes : que la détection se fait dans les classes aisées et pas dans les autres ; que la valorisation des talents ne se fait pas pareil.
      Apparemment, dans « Ouvrir la voix », ça parle à un moment de la sous-détection de la dépression chez les femmes noires (hâte de le voir !). Si dans le lot d’étiquettes qui colle à ta « boîte sociale » il n’y pas la bonne étiquette, ben ça reste invisible. Dans cet exemple c’est l’étiquette « diagnostic de dépression » pour la boîte « femmes noires en France », ou « enfant haut potentiel » pour la boîte « enfant de famille de classe populaire » qui n’existe pas (alors que si ça se trouve, à l’inverse, il y a beaucoup trop d’étiquettes « enfant haut potentiel » dans les classes blanches aisées par rapport à la réalité).
      C’est très médicaux comme exemples, parce que ma prise de conscience de ça est liée à ma lecture déjà ancienne de cet excellent article dans le n°4 de la revue XXI : http://www.revue21.fr/tous_les_numeros/#n-04_maladies-a-vendre

  • http://www.revue21.fr/Le-numero-27-bientot-en-librairie

    Pour mesurer la différence, il vous suffit de pratiquer le « test Google ». Cela ne vous prendra que quelques minutes, et c’est instructif. Après avoir terminé la lecture de votre revue favorite, prenez un par un les sujets de ce numéro.

    [...]

    Notre algorithme, c’est le flair des auteurs et leur force de conviction. Nos acheteurs, c’est vous. Notre moteur de recherche, c’est le réel.

    #XXI

  • Les oubliés du #Sinaï

    Yonas est #Erythréen. Comme beaucoup des siens, il était prêt à tout pour fuir son pays. Même à risquer sa vie. Dans le #désert égyptien, à la #frontière avec #Israël, l’une des plus grandes #traites_d’êtres_humains au monde se joue à l’abri des regards. Yonas s’en est sorti. Depuis, il a fait le serment de tout mettre en œuvre pour que cesse cette barbarie.

    http://www.revue21.fr/IMG/pdf/Les_oublies_du_Sinai.pdf

    #migration #Égypte

  • UN VENDREDI À JEPPESTOWN
    http://www.revue21.fr/Un-vendredi-a-Jeppestown#

    Le temps d’une journée, un documentaire suit cinq habitants de Jeppestown, un quartier historique de Johannesburg, en Afrique du Sud. « Jeppe on a Friday » sera diffusé en France à la rentrée.
    L’idée est simple : Jeppe on a Friday sera le récit de cette journée ordinaire.

    Pour ce documentaire chorale, huit cinéastes, armés d’autant de caméras, filment plusieurs habitants au cours de ces vingt-quatre heures. Arouna, restaurateur venu du Bénin, prie avant d’ouvrir sa cantine. Robert, musicien zoulou habitué à la proximité des foyers de travailleurs, se recoiffe devant un bout de miroir. Vusi est sur la route depuis plusieurs heures déjà : le jeune homme ramasse pour survivre les déchets d’une banlieue résidentielle de Jeppestown. Le pimpant JJ, promoteur immobilier, cale des rendez-vous, le téléphone greffé à l’oreille, pour sauter sur tous les bâtiments encore debout qui pourraient soutenir ses grands projets de gentrification. Un peu plus loin, Ravi, un commerçant indien qui a passé plus de soixante-cinq ans dans le quartier, attend le chaland dans sa boutique d’encadrement.

    Par son quotidien, ses habitudes, sa façon d’être au monde, chacun incarne une facette de cette société multiculturelle sud-africaine.

    #Johannesbug

  • Deux ans après avoir suivi la trace d’Anne Frank au Japon pour XXI, Alain Lewkowicz sonde la mémoire de la Seconde Guerre mondiale au pays du soleil levant dans un documentaire atypique

    http://www.revue21.fr/Anne-Frank-au-pays-du-webdoc

    C’est un objet visuel non identifié, un ovni qui bruisse, sonne, parle et s’écrit. On l’écoute, on le regarde, on le lit sur écran. Il emmène aux quatre coins du Japon, là où la pop-culture a fait d’Anne Frank une « héroïne sucrée » déconnectée de la réalité de la Seconde Guerre mondiale. Puisque tous les supports s’y mélangent, il doit y avoir du web-documentaire là-dedans. Produit par Arte, Anne Frank au pays du manga est en ligne depuis le 15 novembre.

    Au commencement, il y a Alain Lewkowicz et ses questions. On lui avait dit qu’Anne Frank était une héroïne de manga et que tous les écoliers japonais avaient lu son journal. « J’étais parti bâtir un pont entre leur histoire et la mienne, j’ai surtout trouvé des différences et des incompréhensions. » Dans l’archipel, tout le monde a lu Anne Frank, mais personne ne fait le lien avec l’holocauste. L’enfant n’est qu’une victime de la guerre comme les Japonais ont été victimes de la bombe atomique. Alain Lewkowicz, journaliste et documentariste, reprend l’avion pour Paris la besace remplie de nouvelles interrogations. Et signe début 2010, un récit dans XXI : Anne Frank au pays d’Hiroshima.

    Découverte de la revue en ligne « XXI » grâce au post de @reka http://seenthis.net/messages/129733

    • Edifiant, j’adore la phrase « mais personne ne fait le lien avec l’holocauste. L’enfant n’est qu’une victime de la guerre comme les Japonais ont été victimes de la bombe atomique ». En fait moi je vois pas pourquoi les victimes devraient être traités différemment selon qu’on les relie à l’holocauste ou pas o_O Je trouve ça très bizarre comme article, en plus quand on sait que la plus grosse partie du journal a été écrit après la mort d’Anne par Otto , on se demande pourquoi il est encore lu ce bouquin !

    • @sparrow
      Pour replacer les mots dans leur contexte historique :

      L’holocauste est le sacrifice par le feu d’un animal après immolation. Pratiqué par les Grecs dans le cadre des rituels chthoniens, il l’est aussi dans la tradition israélite. Utilisé dès le XIXe siècle dans les langues française et anglaise pour désigner le meurtre à grande échelle d’un groupe social ou ethnique1, il devient l’un des termes employés après la Seconde Guerre mondiale pour tenter de caractériser le massacre systématique et ciblé des Juifs par l’Allemagne nazie celui de shoah n’étant pas encore accepté.

      Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Holocauste
      Quant au statut des victimes, je ne sais pas si le propos était de suggérer une hiérarchie dans la souffrance. Considérant ces deux évènements (l’attaque nucléaire sur le Japon et la Shoa / l’Holocauste), il est important de bien analyser les processus respectifs qui ont amené l’un et l’autre mais il serait vain de vouloir les comparer à l’aune d’une hypothétique quantification de leurs douleurs. Tout ce que je vois, c’est qu’il s’agissait de civils désarmés qui ont été assassinés par la brutalité militaire et politique et que pour ces victimes aux prises avec la dure réalité du quotidien en temps de guerre, les enjeux mis sur la table par les grandes puissance de l’époque n’étaient pour tous ces gens que des préoccupations très lointaines (hormis quelques fanatiques victimes à un autre niveau de la propagande belliciste des responsables japonais de cette période). Dans un cas comme dans l’autre, je ne vois qu’une horreur indicible.
      @james @podrovnik : le petit conte de Noël grinçant suggère bien le bouleversement moral auquel se trouvent confrontées nos sociétés « évoluées » à cause de l’éventualité d’une apocalypse imminente.

  • Le savon tue
    http://www.revue21.fr/Le-savon-tue

    Pour redonner chair à une histoire que le #Liban gomme sous les coulées de béton, Frédéric Laffont a rencontré pendant trois ans les petites mains de la guerre civile. Leurs récits entrecroisés donnent corps au passé et interrogent l’avenir.

    Dans les écoles libanaises, les manuels d’histoire s’arrêtent en 1943, date de l’indépendance. Ils ne disent rien des quinze années de guerres civiles qui déchirèrent le pays du Cèdre entre 1975 et 1990. A leur retour d’exil dans les années 1990, les habitants de Beyrouth qui avaient fui les combats ne reconnaissent plus leur ville. Les bulldozers sont au travail, la place centrale de la capitale libanaise est en passe d’être rasée. « On effaçait toute trace des combats à la hâte, sans réflexion sur le pourquoi de cette guerre, c’était comme un nettoyage au Kärcher », se souvient un jeune musicien face à la caméra de Frédéric Laffont.

    Il faut effacer pour reconstruire au plus vite, et oublier. Beyrouth ne doit pas se souvenir, Beyrouth ne doit pas parler. « Ça tuait un aspect essentiel de notre histoire, comme si on effaçait le décor de mon enfance. On voulait que ce soit propre en surface, que ça brille, sans s’interroger sur l’avenir. » Pour dénoncer les impasses d’une politique qui coule sous des tonnes de béton toute chance d’une réconciliation véritable fondée sur la mémoire et le pardon, le jeune musicien Zeid Hamdan a fondé le groupe Soap kills, « le savon tue ».

    #documentaire

    • Je remarque la petite imprécision très classique :

      Grand comme le département de la Gironde, le Liban reconnaît l’existence de dix-huit confessions religieuses. Il y a là des musulmans, chiites, sunnites, druzes ; des chrétiens, maronites, catholiques, orthodoxes…

      Ça n’est pourtant pas très difficile : parmi les 18 religions définissant des statuts civils au Liban, il y a 4 versions de l’Islam, 12 déclinaisons du christianisme, les druzes et… le judaïsme. Si on part sur cette histoire de « 18 religions », alors il ne faut pas oublier de mentionner le judaïsme comme religion officielle du Liban.

      Si on ne parle pas des « 18 » officielles, et qu’on veut écrire « il y a là… », alors il faudrait certainement comptabiliser les religions des 200.000 à 300.000 employées domestiques qui viennent d’Éthiopie, des Philippines, du Bangladesh, du Sri Lanka, du Népal et de Madagascar…

  • http://www.revue21.fr/Dessine-moi-un-reportage

    La bande dessinée sort de ses cases pour s’emparer du réel, et ça marche. Chroniques de Jérusalem de Guy Delisle : 100 000 exemplaires vendus. Le Photographe, d’Emmanuel Guibert : 260 000 exemplaires. Persepolis et l’Iran de Marjane Satrapi : 1,5 millions d’exemplaires.

    Interpellées par le succès du genre, quatre étudiantes en journalisme bruxelloises ont enquêté. Caméra et micros en main, les drôles de dames se sont promenés entre Paris et la capitale belge à la rencontre d’auteurs, d’éditeurs et de journalistes, avec une question : la BD de reportage est-elle du journalisme ? Le résultat est un film d’une quinzaine de minutes plutôt réussi, servi par la complicité d’un dessinateur, Valentin Dellieu.

    http://www.youtube.com/watch?v=gtobaOnAqJc&feature=player_embedded


    #BD #journalisme

  • http://www.revue21.fr/En-passant-au-payant-j-assume-mes

    Mais passer au payant, c’est se confronter à la pertinence de ses choix éditoriaux, une sensation « abyssale » : « Si on fait faillite, c’est qu’on n’aura pas prouvé notre raison d’être : quand un resto ferme parce que ses plats sont mauvais, est-ce qu’il fait appel à des subventions publiques ? »

    #Dijonscope #presse

    • La folie : une personne sera recrutée pour s’occuper des abonnements. Et oui, c’est fou. Terra éco a payé des commerciaux avant de payer ses journalistes, ce qui lui a permis de se développer et de toujours exister. Contrairement à d’autres titres. Ça paraît fou pour les journalistes, mais leurs superbes articles ne sont rien sans l’ingénierie autour : les petites mains.

  • Certes, la position de XXI peut paraitre un peu "réac", mais leur extrait contient des analyses plutôt réalistes :
    http://www.revue21.fr/Le-numero-21-de-XXI-bientot-en

    « Nous pensons que la presse, cédant aux promesses du « bluff technologique » avec ses taux de croissance exponentiels et sa cité de verre universelle, est entrée dans un cycle de « décisions absurdes ».
    « Erreur de raisonnement ». L’enjeu n’est pas dans l’alternative papier-écran.
    « Mécanismes collectifs ». Les dirigeants de la presse courent derrière la publicité qui se déplace sur le Net, mais ils ne la retrouveront pas.
    « Perte de sens ». Les nouveaux modèles économiques font l’impasse sur le journalisme.

    Nos convictions :
    – Le numérique n’est pas responsable de la crise actuelle, il l’a accentuée.
    – Sur papier ou sur écran, le journalisme a besoin avant tout d’accomplir une révolution copernicienne.
    – Il est possible de refonder une presse post-Internet conçue pour les lecteurs, et non à partir des annonceurs. (...)❞

  • • Le Manifeste de XXI
    http://www.revue21.fr/Le-numero-21-de-XXI-bientot-en

    Et s’ils avaient tort ?

    Et si la « conversion numérique » était un piège mortel pour les journaux ?

    Et si les dirigeants de la presse mondiale se trompaient en investissant à tour de bras dans les applications, les sites et les rédactions multimédias ?

    Et si les chiffres mirobolants des pages vues et les audiences faramineuses des titres de presse transformés en « marques médias » étaient un leurre ?

    Il faut surmonter un sentiment de vertige pour poser ces questions iconoclastes depuis le petit rocher d’une revue de reportages diffusée à cinquante mille exemplaires en France.

    Mais ces questions s’imposent.

    Il arrive que les raisonnements les plus logiques aboutissent à des décisions erronées. Il arrive que les dirigeants se trompent tous les uns les autres, par effet mimétique. Il arrive que, emportés par le mouvement, la finalité soit perdue de vue.

    Expert en sociologie de l’erreur et ancien cadre dirigeant de Renault, Christian Morel a distingué dans ses travaux « trois grands scénarios qui conduisent à des décisions absurdes » : « Les erreurs de raisonnement, les mécanismes collectifs et la perte de sens. »

    Nous pensons que la presse, cédant aux promesses du « bluff technologique » avec ses taux de croissance exponentiels et sa cité de verre universelle, est entrée dans un cycle de « décisions absurdes ».

    « Erreur de raisonnement ». L’enjeu n’est pas dans l’alternative papier-écran.

    « Mécanismes collectifs ». Les dirigeants de la presse courent derrière la publicité qui se déplace sur le Net, mais ils ne la retrouveront pas.

    « Perte de sens ». Les nouveaux modèles économiques font l’impasse sur le journalisme.

    Nos convictions :

    – Le numérique n’est pas responsable de la crise actuelle, il l’a accentuée.

    – Sur papier ou sur écran, le journalisme a besoin avant tout d’accomplir une révolution copernicienne.

    – Il est possible de refonder une presse post-Internet conçue pour les lecteurs, et non à partir des annonceurs. (...)

    Revue de presse et réactions :

    • Pour ses cinq ans, la revue "XXI" plaide pour un "autre journalisme" (Le Point)
    http://www.lepoint.fr/medias/pour-ses-cinq-ans-la-revue-xxi-plaide-pour-un-autre-journalisme-05-01-2013-1

    • "L’autre journalisme" de XXI fait grincer les dents de la presse traditionnelle (Arrêts sur Images)
    http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=5502

    • Pour un "autre journalisme", "utile" et sans publicité (France Info)
    http://www.franceinfo.fr/decryptage/les-choix-de-france-info/les-choix-de-9h35-aod-853229-2013-01-07

    • Le journalisme sur son « XXI » (Libération)
    http://www.liberation.fr/culture/2013/01/04/le-journalisme-sur-son-xxi_871735

    • Le cas XXI (L’Express)
    http://blogs.lexpress.fr/nouvelleformule/2013/01/08/le-cas-xxi

    • « Le succès de "XXI" démontre quelque chose » (BibliObs)
    http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20130108.OBS4824/le-succes-de-xxi-demontre-quelque-chose.html?xtor=RSS-15

    • Manifeste XXI sur la presse et Internet : et s’ils avaient raison ? (Benoît Raphaël)
    http://www.benoitraphael.com/manifeste-xxi-sur-la-presse-et-internet-et-s-ils-avaient-raison

    • Manifeste XXI : attention à ne pas rejouer les Anciens et les Modernes (Rue 89)
    http://www.rue89.com/2013/01/06/manifeste-xxi-attention-ne-pas-rejouer-les-anciens-et-les-modernes-238349

    • Avenir de la presse : qui survivra à la révolution de nos modes de consommation de l’information ? (Atlantico)
    http://www.atlantico.fr/decryptage/avenir-presse-qui-survivra-revolution-nos-modes-consommation-information-b

    • Manifeste de “XXI” sur le journalisme : “Télérama” fait réagir les médias mis en cause (Télérama)
    http://www.telerama.fr/medias/manifeste-de-xxi-sur-le-journalisme-telerama-fait-reagir-les-medias-mis-en-

    • Je n’avais pas signé pour ce journalisme web
    http://journalismewebftw.wordpress.com/2012/01/10/je-navais-pas-signe-pour-ce-journalisme-web

  • • DORA, de Minaverry

    Dora Bardavid est timide. Discrète, mais déterminée. La brunette a vécu de ville en ville avec sa mère, juive séfarade - Amsterdam, Rabat, Fez, Paris… En 1959, elle est sans famille dans le Berlin Ouest de l’après-guerre, en colocation dans un bâtiment si carré qu’elle en fait des « cauchemars géométriques ». Le soir, elle écoute les histoires de sa plantureuse amie Lotte, fille d’un ancien nazi, amourachée d’un mystérieux type de l’ambassade des Etats-Unis. Dora lit, rêve, va seule au cinéma, flâne dans Berlin, découvre la vie et une passion étrange pour ses 16 ans…


    #berlin #bédé

  • « Une beauté d’enfer », rencontre-projection – XXI
    http://www.revue21.fr/Une-beaute-d-enfer-rencontre

    Il s’était autoproclamé « le plus grand chirurgien esthétique du monde ». Sa clinique achetait des pages de publicité dans la presse. Les prix bas attiraient une clientèle aux revenus modestes, issue des quartiers nord de Marseille. Des centaines de petites gens désireux d’intégrer les canons de la beauté standard... Michel Maure n’était pas chirurgien, mais il savait s’y prendre pour faire payer les clients. Ensuite, c’était l’enfer.

    Cette histoire là, Sylvie Caster l’a racontée dans le numéro 5 de XXI, paru en 2009. Trois ans plus tard, elle s’est replongée dans "l’affaire Maure" pour écrire un documentaire aux côtés de Rémi Lainé. La revue XXI vous invite à le découvrir à l’occasion d’une rencontre-projection en présence des deux réalisateurs, le mardi 15 mai 2012, au 27 rue Jacob, dans le 6e arrondissement de Paris.

    Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles
    Réservation indispensable à info@27ruejacob.fr
    Rencontre d’une heure, de 19H à 20h
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    #chirurgie

  • Les lois de la terre (XXI)
    http://www.revue21.fr/Les-lois-de-la-terre

    C’est une plaque de cuivre au cinquième étage du numéro 123 de l’avenue des Champs Elysées, à deux pas du très chic hôtel George V : Pergam Finance. La discrète société, qui gère un milliard d’euro pour le compte de grandes fortunes et d’entreprises, appartient à Olivier Combastet, l’un des investisseurs interrogés dans [Planète à vendre, un documentaire réalisé par Alexis Marant. L’homme d’affaires a acheté 45000 hectares de terres en Uruguay et en Argentine au cours des huit dernières années. Avec l’aide de la société Monsanto (...) Source : XXI