• Ethereum, la prochaine étape des systèmes transparents
    https://www.bortzmeyer.org/ethereum.html

    Ethereum est souvent présenté par rapport à Bitcoin : « Bitcoin 2.0 », « the next Bitcoin », « Bitcoin on steroids », etc. Il est vrai qu’il s’inspire très fortement de Bitcoin mais, en le présentant ainsi, on peut le confondre avec tous les autres machins qui ont été faits à partir de Bitcoin comme Dogecoin, Litecoin ou encore Namecoin. À part ce dernier, ces comparaisons peuvent amener à conclure qu’Ethereum n’est qu’« une nouvelle monnaie virtuelle et cryptographique (alt coin) ». Alors qu’il est bien plus que cela.

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    Ethereum reprend plusieurs concepts importants de Bitcoin, notamment la blockchain et la preuve de travail (il n’est donc pas plus écologiste que Bitcoin). Mais le code est radicalement différent, réécrit de zéro (contrairement à la plupart des alt coins). Il existe en outre plusieurs implémentations, avec une spécification commune (contrairement à Bitcoin où le code est la spécification, le papier original de Sakamoto ne descendant pas dans les détails). Mais le gros changement par rapport à Bitcoin est que les transactions stockées dans la blockchain ne sont pas limitées à envoyer et recevoir de l’argent. Ethereum dispose d’un quasi-langage de Turing et est donc un système de calcul réparti : les pairs dans le réseau Ethereum ne se contentent pas de vérifier l’intégrité de la blockchain et d’ajouter de la monnaie, ils exécutent du code arbitraire, celui des applications que vous ou moi développons et envoyons sur le réseau.

    Cela permet d’écrire des contrats (appelés, dans le style marketing fréquent dans le monde Ethereum, des smart contracts) qui sont la description, dans un langage de programmation, des règles qui s’imposent aux parties contractantes. Un prêt d’argent, par exemple, peut se programmer dans un contrat et s’exécuter automatiquement, sans intervention humaine, et donc sans possibilité de triche. (Question philosophique : quel est le pourcentage des contrats entre humains qui peuvent s’automatiser, c’est-à-dire ne plus accepter d’arrangement, de cas particuliers, etc ?) Les applications d’Ethereum ne sont donc limitées que par votre imagination.

    #Blockchain #Ethereum #Innovation_disruptive #Numérique