• Corse, d’autres armes contre le béton, par Dominique Franceschetti (septembre 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/09/FRANCESCHETTI/53697

    Lorsqu’il est question de la #Corse, un point semble faire consensus : sa beauté et la préservation de son territoire, relativement épargné par le tourisme de masse et le bétonnage qui ont ravagé les Baléares ou d’autres côtes méditerranéennes. Pour le philosophe portugais José Gil, « les Corses ont toujours possédé un “dispositif” unique, précieux, qui fonctionne comme un objet artistique : le “corps” de l’île ». Avant même le scandale foncier et viticole qui a conduit aux événements d’Aléria, en août 1975 (2), puis à la création du Front de libération nationale corse (FLNC), l’affaire des boues rouges toxiques déversées au large du cap Corse par la société italienne Montedison, sans que le gouvernement français s’en émeuve, avait donné lieu à de grandes mobilisations populaires et aux premières actions clandestines.

    Dans son rapport exécutif, la collectivité territoriale de Corse, chargée d’élaborer le plan d’aménagement et de développement durable de la Corse (Padduc), formule ses principales visées : « Le plan définit une stratégie de développement durable du territoire en fixant les objectifs de la préservation de l’environnement de l’île et de son développement économique, social, culturel et touristique », stratégie « qui garantit l’équilibre territorial et respecte les principes du code de l’urbanisme ». Avec ce texte, qui sera opposable aux documents d’urbanisme, se jouent le destin des plus beaux paysages de l’île, de ses 1 047 kilomètres de côtes et l’utilisation de ses espaces agricoles (19 % du territoire, contre 49 % pour la moyenne française). [#st]

    http://zinc.mondediplo.net/messages/13754 via Le Monde diplomatique