Au Moyen-Orient, si vous ne pouvez pas expliquer une chose par la théorie du complot, n’essayez pas de l’expliquer ! Les gens, là-bas, ne vous croiront pas”. T. Friedman. NYT

http://charlesenderlin.com

  • charlesenderlin – Au Moyen-Orient, si vous ne pouvez pas expliquer une chose par la théorie du complot, n’essayez pas de l’expliquer ! Les gens, là-bas, ne vous croiront pas”. T. Friedman. NYT
    https://charlesenderlin.com

    Ainsi, c’est fait ! Selon Libération, une « Union des patriotes français juifs » est en train de voir le jour. Selon Michel Thooris, son président, il s’agit d’améliorer l’image du Front national auprès des électeurs juifs. Ce monsieur est aussi membre du comité central du FN

    http://www.liberation.fr/france/2016/04/25/une-association-pour-promouvoir-le-fn-aupres-des-electeurs-juifs_1448528

    L’initiative est intéressante et il est, bien entendu, trop tôt pour savoir ce que cette association va devenir. Cela posé, et sans faire de comparaison – les situations sont entièrement différentes- rappelons quelques éléments historiques. Ce n’est pas la première fois que des personnalités et des organisations juives se tournent vers l’extrême droite. Prenons, par exemple, L’Union patriotique des français israélites, fondée en 1934 par Edmond Bloch. Cet avocat, né en 1884 dans l’Aisne, ancien combattant, était violemment hostile aux socialistes, aux communistes et… aux immigrés juifs. Il faisait la corrélation entre la montée de l’antisémitisme en France et l’immigration juive et n’hésitait pas à prendre la parole à des meetings aux côtés d’auteurs antisémites comme Charles Maurras, Léon Daudet, Jacques Doriot et Xavier Vallat.

    En 1937, le rabbin Jacob Kaplan a refusé l’invitation de Bloch de participer à une réunion organisée par Jean Goy, le président de l’Union des nationale des combattants qui était aussi un dirigeant du comité France-Allemagne et fervent partisan d’une entente avec Hitler. L’Union patriotique des français israélites refusait l’adhésion des juifs immigrés même s’il s’agissait d’anciens combattants décorés. Son principal adversaire au sein de la population juive est la Ligue internationale contre l’antisémitisme, présidée par Bernard Lecache, son fondateur qui lutte contre le fascisme. La plupart de ses militants sont des Juifs, souvent immigrés.

    L’historien Ralph Schor rappelle que des juifs ont rejoint des mouvement d’extrême droite comme l’Action française et la Ligue fasciste des francistes. Des personnalités israélites ont participé à la souscription destinée à offrir son épée à Charles Maurras lors de son élection à l’Académie française.

    La plupart de ces éléments, minoritaires au sein du judaïsme français était anti-sionistes et violemment opposés au Front populaire dirigé par Léon Blum, lui même pro-sioniste.

    Arrêté pendant l’occupation, Bloch a été libéré grâce à l’intervention de son ami Xavier Vallat, patron du Commissariat aux questions juives sous Pétain.

  • Paris Jérusalem et Gaza | charlesenderlin
    http://charlesenderlin.com/2015/11/26/paris-jerusalem-et-gaza

    L’œuvre de Sayyd Qutb est à l’origine du combat islamiste contre la culture occidentale. Né en 1906 dans un village du sud de l’Égypte, devenu inspecteur de l’éducation nationale, envoyé en stage aux États Unis, en 1948, il en reviendra deux ans plus tard, profondément choqué par ce qu’il a vu. Roger Pol Droit a décrit ainsi son trajet : « Ce célibataire de quarante-deux ans, qui n’avait jamais quitté l’Égypte, arrive dans le Colorado. Chaque jour, tout le choque. Le racisme dont il est victime, mais aussi la violence des combats de boxe, les dissonances du jazz, la tenue et les regards des étudiantes, leur liberté de mœurs. Les filles américaines savent parfaitement le pouvoir séducteur de leur corps, écrit-il dans « L’Amérique que j’ai vue ». Elles savent parfaitement que la séduction réside dans les seins ronds, les fesses pleines, les jambes bien formées – et elles montrent tout cela et ne le cachent pas.[2] » Il est devenu le principal théoricien de la Confrérie des Frères musulmans. Pour lui, le monde ne peut être que séculier ou islamique et l’Islam authentique doit combattre ses ennemis de toujours : les chrétiens et surtout les Juifs. Sa théologie a été reprise et développée par Abdallah Azzam, le mentor de Ben Laden et Abou bakr Al Baghdadi le pseudo calife de Daesh. C’est cela que les occidentaux affrontent.

    PS : La critique formulée par le rabbin Méir Kahana, à l’encontre du mode de vie des Juifs américain ressemble curieusement à celle de Sayyd Qutb de la culture américaine. Pour le fondateur de la Ligue de défense juive : « Le but des Juifs américains est d’éviter autant que possible toute difficulté et de s’assurer du plus de plaisir possible. Les valeurs sont entièrement centrées sur l’argent et le prix des voitures, d’un réfrigérateur, d’un appareil de télévision et des vêtements. L’objet de luxe d’hier est aujourd’hui devenu une nécessité. Le statut individuel n’est plus déterminé par la Torah et la piété mais par l’argent […]. Les rêves d’une voiture sophistiquée, d’une belle femme, de [beaux] vêtements et de voyages en Europe sont alimentés par la culture d’un État séculaire “normal” » Pour un fondamentaliste, l’état séculaire est l’ennemi. CQFD (Voir mon livre : Au nom du Temple. P.48)

  • Où sont les lanceurs d’alerte ? | charlesenderlin
    http://charlesenderlin.com/2015/12/21/ou-sont-les-lanceurs-dalerte

    Les médias occidentaux se comportent rarement en lanceurs d’alerte. Ils ignorent des régions entières du globe, pour ne s’y intéresser QU’APRES une catastrophe. Et encore si les images sont suffisamment bonnes pour être diffusées, ou si leurs citoyens sont directement concernés. Une partie de l’Afrique est un de ces déserts de l’information. Ce continent est très peu présent sur les écrans de télévision et dans la presse écrite sous ses diverses formes.

    • C’est le principe adopté par les correspondants de l’AFP en france :

      « Tant que ce n’est pas arrivé, l’information n’existe pas, donc on ne relayera pas. »

      Ça m’est resté d’une phrase d’une correspondante de l’AFP qui nous l’avait fait savoir alors que les 40 habitants d’une vallée du Gard était sous le coup d’une expulsion imminente.