Arrêt sur Images - Décryptage et analyse de l’actualité des médias

https://www.arretsurimages.net

  • GTA (Grand Theft Auto) ❤️ Love and Hate 😡 | Chez Pol /Libé | 06.07.23

    La semaine dernière, au beau milieu des émeutes, Macron avait pointé du doigt certains jeunes qui « vivent dans la rue les jeux vidéo qui les ont intoxiqués ». Rebelote ce matin sur LCI où le porte-parole du gouvernement Olivier Véran s’en prend à ce loisir responsable de tous les maux de notre société.

    « On nous raille quand on parle de l’impact qu’ont pu avoir certains jeux vidéo. Personne ne dit que ce sont les jeux vidéo qui conduisent les jeunes à la violence mais enfin, si vous vous êtes déjà penchés sur certains "jeux" [il fait les guillemets avec les doigts, ndlr] comme par exemple GTA qui est un concept dans lequel vous devez carjacker des voitures [pléonasme], écraser des piétons avec les voitures, tirer pour tuer des policiers, des pompiers ou la population civile et plus vous le faites et plus vous avez des points [Véran n’a jamais dû jouer à GTA pour dire ça car c’est faux, ça ne rapporte aucun point, au contraire, ndlr], des jeux interdits aux moins de 18 ans, ça peut avoir un impact », explique Véran.

    Le porte-parole répète que ces jeux, comme Grand Theft Auto (GTA), sont interdits au moins de 18 ans. « De la même manière qu’il est interdit pour un mineur de 12 ans de sortir avec un bidon d’essence au milieu de la nuit dans une rue, émeute ou pas émeute, quand il y a quelque chose qui est interdit à des mineurs, c’est interdit à des mineurs », poursuit-il. Une bien belle lapalissade qui nous rajeunit : cela fait 25 ans - et la sortie du premier GTA en 1997 - que le jeu rock-star est vilipendé par la classe politique. Nadine Morano l’avait par exemple critiqué en 2008. Peu de temps après, dans un joli moment promo offert par Paris Match, celle qui était secrétaire d’État à la Famille s’affichait en train de partager un instant avec ses enfants devant des jeux vidéo.

    À quoi jouait tout ce beau monde ? À GTA.

  • Chloé, disparue puis retrouvée et accablée par les médias - Par Pauline Bock | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/articles/chloe-disparue-puis-retrouvee-et-accablee-par-les-medias

    Chloé, 20 ans, a disparu vendredi 21 avril après son jogging matinal. Énorme dispositif mis en place par les gendarmes et battage médiatique. Retrouvée saine et sauve le lendemain, les médias ont disséqué ses raisons de « fuguer », jusqu’à questionner sa maturité, sa responsabilité judiciaire, sa santé psychique et même sa « bêtise ». Retour sur un emballement.

    Je vous mets les deux paragraphes de fin, qui abordent les vraies questions sous-jacentes, s’il fallait vraiment s’en poser.

    La question du ""second téléphone"", abordée sans y répondre au JT de France 3, est pourtant intéressante. Non pas pour questionner le bien-fondé d’une jeune adulte à posséder un second téléphone - elle a le droit d’en avoir autant qu’elle veut, et de ne mettre personne au courant si ça lui chante. Mais quelques lignes dans l’article du « Parisien, » qui revient sur comment les gendarmes ont retrouvé Chloé, semblent éclairer l’affaire d’un angle différent, celui d’un contrôle familial extrêmement strict. Dans un paragraphe sous-titré ""des disputes au domicile familial"", le "Parisien « détaille la vie sous contrôle de la jeune femme de 20 ans : »"Selon des sources proches du dossier, la jeune femme serait partie de chez elle en raison de relations compliquées avec sa mère. En plus de disputes fréquentes, Chloé lui aurait notamment reproché une forte pression sur son régime alimentaire, très surveillé en raison de ses compétitions de judo. Une pression qui touchait aussi les relations de Chloé. Selon nos informations, son téléphone était ainsi relié à un cloud (espace de stockage) familial qui permettait à sa mère de consulter toutes ses conversations.""

    Une surveillance extrêmement stricte, qui peut répondre indirectement à la question posée par France 3, et diffère en tout cas légèrement du message posté sur Facebook par sa mère, qui prétendait qu’elle n’avait ""aucune raison de partir"". Mais le « Parisien » ne s’y attarde pas : au paragraphe suivant, Chloé est à nouveau décrite comme une ""jeune femme insouciante"", qui «  »""ne devrait toutefois pas être poursuivie, malgré l’importance du dispositif déployé par la gendarmerie pour la retrouver"". Sur BFMTV, samedi 22 avril à 18h18, une avocate invitée pose une question cruciale : ""La vraie question, c’est pourquoi la maman, et ensuite les services de gendarmerie, ont considéré que la disparition de cette majeure de 20 ans, volontaire, était inquiétante ?" "Dommage, personne n’y répondra.

  • Tintin chez les Sages, un nouvel épisode de manifs sur BFMTV et CNews - Par Sherlock Com’ | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/plateau-tele/tintin-chez-les-sages-un-nouvel-episode-de-manifs-sur-bfmtv-et-cnews
    https://api.arretsurimages.net/api/public/media/vlcsnap-2023-04-14-16h38m34s706/action/show?format=thumbnail&t=2023-04-15T12:17:03+02:00

    Encore un trimestre. On ne sait pas quand on prendra notre retraite de chroniqueurs, mais celui-là est bien validé : ça fait trois mois qu’on regarde (presque) en continu BFMTV et CNews en train de maltraiter l’actualité et le mouvement social contre la réforme des retraites. Et ce n’est pas fini. Rien que ce vendredi 14 avril, en marge du faux suspense sur la validation de la réforme par le Conseil constitutionnel, les chaînes d’info ont persisté à réhabiliter les gentils riches, les bisounours de la Brav, les CRS pacifiques, grâce aux Tintins, leurs reporters maisons. Non sans ironiser sur ces manifestants qui feraient mieux de prendre des cours de droit public plutôt que de tout casser. Oui, on a encore regardé un épisode de manifs sur BFMTV et CNews. Comme des millions de téléspectateurs chaque jour.

    #TV #Information #EMI

  • Dialogue social empêché, démocratie interne dévoyée : au « Monde diplo », la lutte des classes est déclarée https://www.liberation.fr/economie/medias/dialogue-social-empeche-democratie-interne-devoyee-au-monde-diplo-la-lutt

    – Acte I : un non-dialogue social qui dégénère en bataille rangée
    – Acte II : une succession fumeuse
    – Acte III : l’aristocratie des permanents et le prolétariat pigiste

    #allons_bon #Benoît_Bréville #Serge_Halimi #Pierre_Rimbert #Le_Monde_Diplomatique

  • Enquête vidéo : comment le manifestant antibassine Serge [...] a été gravement blessé à Sainte-Soline

    Les vidéos analysées par « Le Monde » révèlent plusieurs tirs non réglementaires au lance-grenade Cougar, par des gendarmes, le 25 mars à Sainte-Soline. L’un de ces tirs a très probablement touché le manifestant Serge Duteuil-Graziani, toujours dans le coma.

    Attention, certaines images présentées dans cette vidéo peuvent être choquantes.
    https://www.lemonde.fr/planete/video/2023/04/07/enquete-video-comment-le-manifestant-antibassine-serge-duteuil-graziani-a-et

    Des milliers de grenades, des cocktails Molotov, des blessés par centaines : le 25 mars 2023, à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres, une manifestation contre un projet de mégabassine vire à l’affrontement. Au moins deux manifestants, dont Serge Duteuil-Graziani, un militant de 32 ans, sont grièvement blessés. Que s’est-il passé ?

    Les dizaines d’heures de vidéos capturées ce jour-là et les témoignages recueillis par la cellule d’enquête vidéo du Monde montrent que le manifestant, en première ligne des affrontements, a vraisemblablement été touché par un tir non réglementaire de grenade lacrymogène, tiré depuis l’une des zones où étaient positionnés les gendarmes. Les images analysées prouvent aussi que Serge Duteuil-Graziani n’a pas été touché à ce moment-là par les projectiles d’autres manifestants.

    L’enquête du Monde révèle également, grâce à des images inédites de la journaliste de Brut Camille Courcy, un autre tir non réglementaire, sur un autre manifestant. Un tir effectué trop à l’horizontale et réalisé avec le dispositif de propulsion le plus puissant, qui a touché ce manifestant en pleine tête.

    • Communiqué n°2 des parents de Serge
      https://lescamaradesdus.noblogs.org/post/2023/04/04/communique-n2-des-parents-de-serge

      Cela fait maintenant 10 jours que Serge est dans le coma, suite à la grenade qu’il a reçue à Sainte-Soline lors de la manifestation contre les bassines du 25 mars. Son pronostic vital est toujours engagé.

      Nous et sa compagne remercions toutes les personnes (camarades, proches et anonymes) qui ont manifesté leur soutien et leur solidarité envers lui.

      Nous remercions les dizaines de milliers de camarades qui se sont exprimés dans la rue, devant les préfectures et ailleurs, le jeudi 30 mars, contre l’ordre policier installé en France.

      Nous remercions tous ceux et celles qui ont porté assistance aux blessés pendant la manifestation, ou qui ont apporté leur témoignage concernant la répression à Sainte-Soline, en particulier par rapport à Mickaël et à Serge.

      Nous remercions enfin l’équipe médicale qui est à leurs côtés afin de les aider à se battre pour vivre.

      Ce combat pour la vie, Serge le mène avec la même force que celle qu’il met à combattre un ordre social dont la seule finalité est de maintenir la main de fer de la bourgeoisie sur les exploités.

      Soyons solidaires de tout ce que Darmanin veut éradiquer, dissoudre, enfermer, mutiler – du mouvement des retraites aux comités antirépression, des futures ZAD au mouvement des blocages. Le terrorisme et la violence sont chaque jour du côté de l’Etat, pas de celles et ceux qui manifestent leur rejet d’un ordre destructeur.

      Les parents de Serge

      Le 4 avril 2023

      Merci de diffuser le plus largement possible ce communiqué.

    • Communiqué n°1 des parents de Serge
      https://lescamaradesdus.noblogs.org/post/2023/03/30/communique-des-parents-de-serge

      Notre fils Serge est actuellement hospitalisé avec un « pronostic vital engagé », suite à la blessure occasionnée par une grenade GM2L, lors de la manifestation du 25 mars 2023 organisée à Sainte-Soline (79) contre les projets de bassines irrigantes.

      Nous avons porté plainte pour tentative de meurtre, entrave volontaire à l’arrivée des secours ; et pour violation du secret professionnel dans le cadre d’une enquête de police, et détournement d’informations contenues dans un fichier de leur finalité.

      Suite aux différents articles parus dans la presse, dont beaucoup sont inexacts ou mensongers, nous tenons à faire savoir que :

      – Oui, Serge est fiché « S » – comme des milliers de militants dans la France d’aujourd’hui.

      – Oui, Serge a eu des problèmes judiciaires – comme la plupart des gens qui se battent contre l’ordre établi.

      – Oui, Serge a participé à de nombreux rassemblements anticapitalistes – comme des millions de jeunes dans le monde qui pensent qu’une bonne révolution ne serait pas de trop, et comme les millions de travailleurs en lutte actuellement contre la réforme des retraites en France.

      Nous considérons qu’il ne s’agit là nullement d’actes délictueux qui saliraient notre fils, mais que ces actes sont au contraire tout à son honneur.

      Les parents de Serge
      Le mercredi 29 mars 2023

    • Le Monde a balancé le patronyme de Serge (ce n’aurait pas été les cas pour un policier) et publie des images sans rien demander à la famille. C’est pas smart du tout.

      Par ailleurs la démonstration tient la route : tir tendu d’une grenade lacrymogène depuis un lanceur cougar celui du blindé Centaure, projectile entier arrivé en pleine tête de ce militant. (Le Monde montre un autre exemple d’un tel tir à Sainte-Soline).
      Arriver à reconstituer une scène ainsi, n’est a contrario pas rassurant pour les manifestants.

      Edit ils avaient été précédé par Ration (un peu moins étayé/bien construit dans mon souvenir
      #vidéo

    • > Arriver à reconstituer une scène ainsi, n’est a contrario pas rassurant pour les manifestants.

      Deux interprétations possibles de cette phrase : 1. on voit comment fonctionnent les flics, et on a peur d’aller manifester ; 2. on voit comment tout est filmé sous tous les angles toutes les secondes, et peut être retenu à charge ?

      (Les deux se tiennent, et d’ailleurs ne s’opposent pas, mais je me demande laquelle tu avais en tête.)

    • Communiqué n° 3 des parents de Serge

      https://lescamaradesdus.noblogs.org/post/2023/04/12/communique-des-parents-de-serge-n3

      La violence a été du côté des forces de l’ordre, qui ont visé l’ensemble des manifestants.
      Les 200 blessés de Sainte-Soline – dont notre fils Serge et Mickaël, les plus gravement atteints – ne sont pas le résultat d’une « mauvaise gestion de l’ordre », d’erreurs de tel ou tel, ou simplement le fruit du hasard. Le responsable de ces 200 blessés, c’est un État qui a pour seul objectif, dans la période actuelle, de mettre à genoux toute contestation sociale afin de mieux gérer l’exploitation du travail dans les années à venir, face à la crise que connaît le capitalisme pour se perpétuer.

    • Communiqué des parents de Serge (4)

      Un mois après le tir de grenade qui a gravement blessé à la tête notre fils
      Serge, le 25 mars 2023, lors de la manifestation contre les mégabassines de
      Sainte-Soline, l’incertitude subsiste concernant son avenir.

      Selon les critères médicaux purement cliniques, Serge est sorti du coma.
      Cela signifie qu’il entrouvre les yeux, mais nullement qu’il est réveillé.

      Les soins qui lui ont été dispensés depuis son arrivée à l’hôpital ont visé
      à juguler diverses lésions et infections. Celles-ci ont pour origine le tir
      de grenade dont il a été victime, mais aussi les conditions dans lesquelles
      les premiers secours lui ont été dispensés sur les lieux mêmes de la
      manifestation – les forces de l’ordre interdisant aux pompiers et aux
      ambulances d’accéder aux personnes blessées pour les prendre en charge.
      Ces soins ont contribué à ce que l’état de Serge, qui reste d’une « extrême
      fragilité », ne se dégrade pas davantage. Cela permet d’espérer son retour
      à la conscience, mais ce n’est pas encore le cas.

      À ce jour, il est impossible d’affirmer que Serge va recouvrer ses esprits
      et l’usage de son corps (ses membres et ses sens, sa capacité de respirer
      et de parler) ou d’évaluer les séquelles de sa blessure. Et une rechute
      infectieuse demeure à craindre.

      Son pronostic vital reste donc engagé.C’est pourquoi nous dénonçons toute
      utilisation qui pourrait être faite de la sortie de son coma : Serge est
      malheureusement fort loin d’être tiré d’affaire. Prétendre le contraire
      serait un pur mensonge.

      Les parents de Serge, le 26 avril 2023

      Merci de diffuser ce communiqué le plus largement possible.

    • https://lescamaradesdus.noblogs.org/post/2023/06/17/communique-du-s

      Communiqué du S

      Salut tout le monde,

      Je m’appelle Serge et j’ai été gravement blessé, comme beaucoup d’autres, à la manifestation contre la mégabassine de Sainte Soline du 25 mars 2023. J’ai été atteint à la tête par une grenade, probablement tiré en tendu par un gendarme équipé d’un lanceur de grenade cougar. J’ai subi un grave traumatisme crânien qui m’a mis en situation d’urgence absolue, situation aggravée par le blocage de ma prise en charge par les secours durant la manifestation. Après un mois de coma artificiel et six semaines en réanimation, j’ai été transféré dans un service de neurochirurgie, puis en centre de rééducation. A l’heure actuelle, je ressens d’énormes progrès dans ma faculté à bouger, manger et tout simplement échanger et réfléchir. Le chemin va être extrêmement long mais je suis déterminé à tout donner, à me battre pour récupérer ce qui me constituait, tant physiquement que mentalement. Je le fais évidemment pour moi, mais aussi parce que je pense que refuser d’abdiquer, refuser d’être écrasé par la machine répressive est une nécessité politique, à l’heure où les Etats font le pari de la terreur et de notre passivité.

  • Hanouna : faux flics et vrais fascistes pour défendre la BRAV - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/04/01/hanouna-faux-flics-et-vrais-fascistes-pour-defendre-la-brav

    Télé Bolloré est toujours en première ligne de l’ignominie, mais en faisant carrément intervenir un gang cagoulé en direct, elle va encore plus loin que les pires chaînes pro-Trump des USA ou pro-Bolsonaro du Brésil. Le paysage télévisuel français a atteint un niveau de putréfaction de classe mondiale.

    […]

    Lorsqu’il était policier, Cédric Vladimir animait un groupe sur Facebook baptisé « Hors Service ». Il y publiait notamment des appels à tuer des « racailles » : « bien tirée, une seule 9mm peut traverser environ 5 sauvageons ». À propos d’une free party, il écrivait que « le conservatisme aurait opté pour une décontamination préventive à la lacrymogène et une quatorzaine directement dans un hangar ». Lors des Gilets Jaunes, il appelait à ce que les « sauvages » entendent « résonner la détonation létale d’un 9mm Sig Sauer » et ajoutait « fini le LBD, ouvrons le feu ! »

  • CGT : Sophie Binet succède à Philippe Martinez, Clotilde Mathieu
    https://www.humanite.fr/social-eco/congres-de-la-cgt/cgt-sophie-binet-succede-philippe-martinez-789097

    La conseillère principale d’éducation (CPE) a été élue ce matin secrétaire générale de la confédération. Elle est la première femme à accéder à cette fonction en 128 ans d’existence du syndicat.

    La troisième tentative aura été la bonne. Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT des ingénieurs, cadres et techniciens (Ugict-CGT), est désormais le nouveau visage de la confédération. Elle succède à Philippe Martinez comme secrétaire générale de la CGT. La conseillère principale d’éducation (CPE), née en 1982, par ailleurs chroniqueuse du monde du travail pour l’Humanité magazine, est la première femme à accéder à cette fonction, en 128 ans d’existence de la centrale syndicale. La candidate désignée avant le congrès, Marie Buisson, n’est pas parvenue à s’imposer. Le bureau confédéral qu’elle avait présentée dans la nuit a été rejeté à 6 voix près par le "parlement" de la CGT, le comité confédéral national (CCN). S’en est suivie une proposition portée par Céline Verzeletti à l’exécutif confédéral, sans qu’elle soit soumise au vote du CCN.

    Céline Verzeletti, Laurent Brun et Sébastien Menesplier au bureau confédéral

    Après une nuit de discussions, une troisième proposition conduite cette fois par Sophie Binet a émergé au lever du soleil, composée de Céline Verzeletti [la matonne], secrétaire générale de la CGT de la fonction publique d’Etat, mais aussi de Laurent Brun [hostile à l’écologie au nom de l’emploi], secrétaire général de la CGT cheminots, Catherine Giraud, secrétaire générale de l’union départementale (UD) de la Vienne, Nathalie Bazire, secrétaire générale de l’UD de la Manche, Sébastien Menesplier, secrétaire général de la CGT mines-énergie, Boris Plazzi, membre du bureau confédéral sortant, Gérard Ré, de l’UD des Alpes-Maritimes, Mireille Stivala, de la fédération santé-action sociale, et de Thomas Vacheron, membre de la direction sortante de la CGT. Cette proposition a été adoptée par le CCN à 64 voix pour, 39 contre et 11 abstentions.

    La veille, le débat des congressistes autour de la composition de la nouvelle commission exécutive confédérale (CEC), dont sont statutairement issus le bureau confédéral et la secrétaire générale, s’était déroulé dans le calme. Plusieurs intervenants, dont beaucoup de primo-congressistes, avaient pris le micro pour demander à leurs camarades d’élargir la proposition de CEC à de nouvelles candidatures, comme celle d’Olivier Mateu, secrétaire général de l’UD des Bouches-du-Rhône. Une volonté partagée par Céline Verzeletti. Au micro, la surveillante pénitentiaire avait envoyé un message aux militants réunis en conclave, en donnant sa vision du travail de direction : « C’est avant tout un collectif et non une personne qui doit incarner la CGT ». Louant une organisation « plurielle », la responsable syndicale élue au bureau confédéral, cette nuit, avait appelé à sortir du congrès avec une confédération « unie » et « offensive ».

    Sophie Binet : Défis pour le syndicalisme , 5 janvier 2023
    https://www.humanite.fr/social-eco/sophie-binet/sophie-binet-defis-pour-le-syndicalisme-776897

    (...) une réflexion approfondie sur les transformations du salariat s’impose. Les salarié.e.s n’ont à la fois jamais été aussi nombreux mais également fragmentés. Alors que la catégorie ouvrière a longtemps constitué le centre de gravité du salariat, les employés sont maintenant les premiers en nombre et les cadres et professions intermédiaires représentent près de 50 % du salariat. Les luttes ne peuvent donc plus se construire en solidarité avec une catégorie centrale mais doivent faire converger les revendications spécifiques à chacune et s’adresser aussi à tou.te.s les précaires. Ceci exige des pratiques démocratiques renouvelées permettant de répondre au souhait d’implication directe qui préside souvent à l’émergence des coordinations.

    vignettes cégétologiques récentes
    https://seenthis.net/messages/996191
    edit : il se confirme qu’outre sa participation au BN de l’UNEF en 2006, Sophie Binet est « passée par le PS ».

    #CGT #Congrès_CGT #travail #femmes #salariat #syndicat #précaires #écologie

    • RETRAITES : AVEC LES VIOLENCES, « MACRON JOUE UN JEU DANGEREUX », Sophie Binet
      https://www.arretsurimages.net/emissions/arret-sur-images/retraites-avec-les-violences-macron-joue-un-jeu-dangereux

      Après deux mois de mobilisation, nous avons voulu donner la parole à des opposants de la réforme des #retraites, en première ligne sur les plateaux télés : comment ces acteurs de la mobilisation analysent la couverture médiatique du mouvement social ? De quelle manière décident-ils de prendre la parole dans les #médias et sur quels critères ? Quel regard portent-ils sur le récit médiatique et politique de la contestation ? Trois acteurs de la contestation ont accepté notre invitation

      note la vidéo de fin de congrès CGT qui précède est bien triste. si la direction sortante mise en minorité sur son bilan a réussi au finish a se conforter par ce choix de dernière minute, une fois passés les préliminaires destinés à refaire « l’unité » (mais... "l’unité est combat" a-t-on coutume de dire dans le syndicat), les thèmes mis en avant par la secrétaire générale (féminisme, écologie, champs de syndicalisation) ne recueillent que de peu nombreuses réactions polies. elle doit sans cesse utiliser des marqueurs plus standards (camarades / réindustrialisation / on lâche rien) et acceptables (jusqu’au retrait). même le désaveu implicite de l’invocation par Martinez d’une « médiation » avec le gvt sur les retraites au sortir de la dernière manif (raison majeure du vote initial de défiance) ne lui vaut guère de succès. le terme de #grève reconductible n’est employé que pour parler des (rares) secteurs où elle a déjà lieu, et pas comme un objectif du travail syndical immédiat.
      il faut attendre des lectures plus informées sur ce congrès. et voir ce qui se passera avant le 6 avril.

    • Lors de ce congrès, Murielle Morand (Fédération Chimie) a interpellé Philippe Martinez de façon spectaculaire en lui reprochant de mener « une médiation [avec le pouvoir] , alors que les travailleurs sont dans la rue » sachant qu’il n’avait pas reçu le mandat pour le faire.

      https://seenthis.net/messages/996520

      Voilà une forme de critique – vieille comme le monde des militants – pour dénoncer les dérives bureaucratiques au sein de l’appareil, notamment lorsque des « responsables » s’expriment ou agissent sans prendre en compte l’avis des militants.

      J’ai moi-même employé cet argument notamment lorsque je me suis exprimé au nom de mon syndicat pour affirmer notre désapprobation quand des personnalités de la CGT – dont le secrétaire de notre fédération (pas vraiment pro-Buisson, aujourd’hui) – avaient appelé à voter Macron au second tour de l’élection présidentielle de 2017 :

      https://cgt-territoriaux-leslilas.org/Lettre-ouverte-suite-a-l-election-presidentielle-de-2017

      Force est de reconnaître que l’argument de « l’absence de mandat », aussi légitime soit-il, est surtout mis en avant quand « la direction » (quel que soit le niveau concerné) prend une décision qui hérisse le poil de la tendance oppositionnelle, si ce n’est celle de « la base ».

      Je ne suis pas sûr que la camarade Morand se serait exprimée avec autant de véhémence si Martinez avait défendu, dans les mêmes conditions, c’est à dire, sans avoir reçu de mandat explicite, un positionnement inverse : refuser la médiation (le positionnement qu’il aurait fallu avoir, néanmoins, de mon point de vue).

      On me dira peut être, comme je l’ai entendu à propos de la candidature Buisson (défendue par Martinez), que la « non médiation » représente la tendance « naturelle » de la CGT. La direction incarnerait, toujours selon le même point de vue, le « réformisme ». Donc l’opposition à Martinez (Mateu) serait « révolutionnaire » ?

      Quelle bonne blague : la direction de la CGT est, quoi qu’on en dise, à l’image de l’organisation. Elle n’est en rien révolutionnaire. Il n’y a que des personnes qui se meuvent dans un entrelacs d’organisations et de pratiques plus ou moins combatives, plus ou moins institutionnelles et, parmi elles, une bonne partie de camarades salarié·es qui n’ont en réalité pas grand-chose à faire de toutes ces péripéties.

      Comment ignorer que certaines instances de la CGT (notamment les organismes de formation) ont structurellement intérêt au maintien des institutions économiques et politiques pour qu’elles continuent de fonctionner ?

      Comment ignorer qu’un certain nombre de militants permanents, quelle que soit la position défendue – pro direction confédérale ou oppositionnelle – sont financièrement dépendant de l’organisation syndicale à laquelle ils sont directement rattachés (Fédération, Union départementale et Union régionale, notamment) ? Dans ces conditions, la liberté d’orientation est toute relative. Peu importe si l’orientation en question est soit-disant « révolutionnaire » ou « réformiste ». Des militants peuvent être contraints tout simplement, comme dans n’importe quel boulot, de rester dans leur milieu militant et d’adopter le comportement qui leur permette d’assurer leur revenu. Quand ils sortent de ce milieu, notamment pour cause de désaccord, ils n’ont souvent d’autres choix que de s’en couper brutalement, complètement essorés, abandonnant le plus souvent toute velléité de lutte sociale.

      Croit-on sérieusement, tel qu’il m’a été donné l’occasion de le lire ou de l’entendre, que le rattachement à la FSM représente un enjeu prépondérant de lutte de classe à la CGT ? Sur quelle planète vivent ces gens soit-disant « révolutionnaires » ?

      Comment ignorer que dans l’organisation très particulière de la CGT - un fédéralisme obéissant aux logiques du centralisme démocratique, ce qui lui donne parfois des allures de féodalisme – on trouve des fédérations (énergie et chimie, notamment) ainsi que certaines UD dont le poids influence fortement les orientations confédérales ? Rien que cela est une contradiction totale avec le fédéralisme.

      On peut apprécier les psychodrames – et la CGT les adore – il n’en reste pas moins que les conflits au sein de la direction de la CGT, lors de son 53e congrès, ont été déterminés par un certains nombre de faits incontestables :

      Les enjeux, bien réels, de la lutte sociale immédiate autour des retraites représentent effectivement ce qui permettra ou non à la CGT de se ressouder mais je ne pense pas, en dépit des mises en scènes, que ces questions ont représenté les clivages les plus déterminant lors de ce 53e congrès.

      La candidature Buisson a été essentiellement torpillée parce qu’elle représentait une ouverture de la CGT à la fois aux thèses écologistes et féministes :

      https://seenthis.net/messages/991262

      Il est incontestable que ces orientations, défendues par Martinez, avant le congrès, ont été menées sans forcément respecter les règles démocratiques vis à vis des organisations de la CGT, mais les mêmes règles n’ont pas été respectées, non plus, lors des précédents mandats et de façon générale, elles ne le sont pas, dans l’organisation confédérale, depuis des lustres, si ce n’est depuis toujours, sans pour autant déclencher de telle bronca.

      Il est tout aussi incontestable que certaines organisations – celles évoquées ci-dessus – se sont montrées particulièrement réfractaires à ces ouvertures et pour cause : des casseroles pour harcèlements sexistes et un positionnement productiviste et pro nucléaire pour le moins borné.

      Tant que la logique de production sera, à ce point, associée à « la défense de l’emploi » on ne s’en sortira pas et la CGT en crèvera. On ne vit pas pour le travail et encore moins pour l’emploi.

      Il faut évidemment combattre radicalement l’exploitation et la misère organisée par la technocratie écolo-libérale qui fait reposer sur les plus pauvres la « transition verte » – on a eu les gilets jaunes, pour bien le comprendre – mais cela ne peut et ne doit en aucun cas se faire en continuant de cautionner la logique productiviste des patrons et de l’État qui nous conduit tous, le prolétariat en première ligne, dans le mur.

      Ce matin, quand j’ai appris que Sophie Binet était la nouvelle SG de la CGT j’ai envoyé un message aux membres de mon ancien syndicat en leur indiquant qu’il s’agissait, de mon point de vue, de la meilleure candidature. Je le pense sincèrement.

      J’ai lu qu’on lui a déjà taillé un costume de social-traître, sous prétexte qu’elle est à la direction d’une organisation de cadres (UGICT) et dans la foulée, on enchaîne une autre ritournelle cégétiste, soit-disant ouvriériste : opposer les cadres (surtout quand il s’agit de femmes) aux « vrais travailleurs ». Moi, je n’ai pas oublié que ce sont des cadres (avec une présence féminine prépondérante) qui ont réactivé mon syndicat périclitant, avant que je le rejoigne. Ces camarades ont décidé de transformer leur syndicat de cadres en syndicat unique, ouvert à toutes les catégories. Dans la fonction publique, tout le monde sait que les cadres sont autant en souffrance que les autres.

      Je ne me fais aucune illusion sur les suites de ce congrès, pas plus que sur la CGT, car je suis convaincu depuis toujours que l’essentiel de ce qu’il faut attendre d’une réelle mise en cause du capitalisme dépasse de loin les enjeux structurels de cette vénérable organisation mais ce qui s’y passe ne me laisse pas indifférent. C’est une partie de mon parcours de lutte, de solidarité et de partage d’humanité.

    • Comment la CGT a placé par surprise Sophie Binet à sa tête | Mediapart
      https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/310323/comment-la-cgt-place-par-surprise-sophie-binet-sa-tete

      Comment la CGT a placé par surprise Sophie Binet à sa tête

      Le nom de la dirigeante du syndicat des cadres de la CGT, militante féministe reconnue, n’était pas envisagé pour succéder à Philippe Martinez. Jusqu’à ce que l’opposition entre la direction sortante et les tenants d’une ligne dure aboutisse à une impasse, dans la nuit de jeudi à vendredi.

      https://jpst.it/3a8kM

    • « C’est une très mauvaise nouvelle pour le gouvernement » : ce que change l’élection de Sophie Binet à la tête de la CGT dans la lutte contre la réforme des retraites
      https://www.francetvinfo.fr/economie/retraite/reforme-des-retraites/c-est-une-tres-mauvaise-nouvelle-pour-le-gouvernement-ce-que-change-l-e

      Après une semaine de congrès houleux, Sophie Binet, première femme à diriger la CGT, aura la lourde tâche de recoller les morceaux d’un syndicat profondément divisé. « C’est un choix de compromis, qui permet de résoudre les tensions internes à l’organisation, ou du moins les oppositions à la direction sortante de Philippe Martinez », explique à franceinfo Pierre Rouxel, maître de conférences en sciences politiques et spécialiste du syndicalisme. Engagée sur les questions environnementales et coautrice du livre Féministe, la CGT ? Les femmes, leur travail et l’action syndicale (éditions de l’Atelier, 2019), elle apparaît moins radicale qu’Olivier Mateu ou Céline Verzeletti, dont les noms étaient cités pour prendre la tête de la CGT.

      "Personne n’avait intérêt à rompre l’intersyndicale"

      Avec Sophie Binet, l’avenir de l’intersyndicale semble s’inscrire dans la continuité. « Le fait que la voix du compromis ait triomphé rend peu probable à court terme toute fracturation de l’intersyndicale », analyse ainsi Pierre Rouxel. « Personne n’avait intérêt à la rompre, y compris les plus farouches opposants à la ligne de Philippe Martinez », abonde Maxime Quijoux, sociologue au CNRS et au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam).

      "On évite une crise assez forte à la CGT, donc on évite une catastrophe qui aurait pu emporter de façon directe ou indirecte l’intersyndicale."

      Son élection a été saluée par d’autres syndicats, à l’instar du secrétaire général de l’Unsa, Laurent Escure. « Je veux dire que je suis très heureux pour elle », a-t-il écrit sur Twitter. Même enthousiasme chez les opposants politiques à la réforme des retraites. « Les dangers étaient la fracture interne et l’affaiblissement du front contre la retraite à 64 ans. Ils sont évités. C’est une bonne nouvelle à mes yeux », souffle à France Télévisions un député de la Nupes.

      La nouvelle patronne de la CGT a confirmé que l’intersyndicale se rendrait mercredi 5 avril à Matignon pour rencontrer Elisabeth Borne. « Nous irons unis pour exiger le retrait de cette réforme de façon ferme et déterminée », a-t-elle lancé. Plus question de médiation ou de pause, comme le réclame Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, auquel Philippe Martinez avait semblé emboîter le pas. « Cela a provoqué un moment de flottement dans le congrès. Là, on revient au retrait de la réforme, ce qui envoie un signal clair en interne », décrypte Maxime Quijoux.

      L’exécutif « pariait sur les divisions de la CGT »

      Dans ce contexte, l’arrivée de Sophie Binet est-elle une bonne ou une mauvaise nouvelle pour l’exécutif ? Officiellement, la majorité salue son élection. « Personne ne peut souhaiter que la radicalité s’impose à la CGT. Sa désignation est d’abord une bonne nouvelle pour le dialogue social », assure à France Télévisions le député Renaissance Marc Ferracci, proche d’Emmanuel Macron. « On ne peut que se réjouir de voir une réformiste à la tête de la CGT », approuve également le député Horizons Paul Christophe, chargé des retraites pour son groupe. « Je trouve préférable d’avoir des syndicats forts et réformistes que faibles et radicaux. Les premiers peuvent faire bouger les choses en mettant en place un rapport de force utile, les seconds montent les tensions dans le pays sans rien apporter de positif », appuie de son côté Nicolas Turquois, député du MoDem.

      Au gouvernement, l’entourage du ministre du Travail, Olivier Dussopt, joue le détachement : « On n’a pas du tout regardé les différentes options sous le prisme de ce qui, supposément, nous arrangerait ou pas. » La Première ministre a, elle, affirmé vendredi qu’elle ne connaissait pas personnellement Sophie Binet et qu’elle n’allait « pas interpréter » ce qui se passe à la CGT, mais qu’elle serait « à l’écoute ». Sacha Houlié, le président Renaissance de la commission des lois, anticipe « une situation identique » à l’actuelle.

      En réalité, l’arrivée de Sophie Binet est « une très mauvaise nouvelle pour le gouvernement », analyse Maxime Quijoux. Selon lui, l’exécutif « pariait sur les divisions de la CGT pour faire prospérer la stratégie du pourrissement, mais il n’y a finalement pas de crise à la centrale, ce qui maintient le front syndical uni ».

      Le profil de Sophie Binet n’est pas non plus un atout pour le pouvoir en place. « Cette femme jeune, qui vient de l’encadrement, rafraîchit l’image de la CGT. Elle va renvoyer une image différente dans l’opinion publique, sur laquelle le gouvernement aura peu de prise », anticipe le sociologue. « Elle modernise la CGT, abonde le politologue Dominique Andolfatto. Elisabeth Borne et Emmanuel Macron ne pourront pas caricaturer la CGT en opposants stériles, car l’histoire personnelle de Sophie Binet est en contradiction avec cette caricature. »

    • [depuis 15 ans, le régime compte sur mdernisation/normalisation] Sophie Binet à la tête de la CGT, un atout pour un syndicat en crise, ANALYSE, Michel Noblecourt

      L’arrivée de la militante féministe et écologiste au poste de secrétaire générale du syndicat pourrait apaiser les tensions entre ses membres et lui permettre de retrouver une cohésion collective.
      Au-delà de la contestation de la réforme des retraites, qui a gonflé les voiles de son aile radicale (raffineries, chimie, énergie, éboueurs), la CGT joue à moyen terme son avenir. Avec la violence de ses déchirements, son 53e congrès, du 27 au 31 mars à Clermont-Ferrand, aurait pu se solder par une nouvelle bunkérisation de la centrale. Or, coup de théâtre, il a débouché in extremis sur un changement historique, cent vingt-huit ans après sa création en 1895, avec l’élection au poste de secrétaire générale de Sophie Binet, jusqu’alors secrétaire générale de l’Union générale des ingénieurs cadres et techniciens (Ugict). Une double révolution : l’ancienne conseillère principale d’éducation de 41 ans est une féministe qui va devoir changer l’image un peu machiste de la CGT, et une cadre, qui va devoir composer avec la culture toujours ouvriériste du syndicat.

      Lire aussi : Manifestations du 6 avril contre la réforme des retraites en direct : « La mobilisation continuera sous une forme ou une autre », promet la CGT

      Pour Philippe Martinez, qui a fêté ses 62 ans le 1er avril, au terme d’un mandat de huit ans, la potion est particulièrement amère. Son rapport d’activité a été rejeté le 28 mars, par 50,32 % des voix – une première –, ruinant automatiquement les chances de sa « dauphine », Marie Buisson, d’accéder à la tête de la centrale. A ce sévère camouflet s’est ajoutée l’élection d’une militante que personne n’avait vu venir et qu’il avait toujours tenue à l’écart.

      Hors du jeu contractuel

      Ce séisme est une double revanche de l’histoire. En 1992, Alain Obadia, secrétaire général de l’Ugict, alors âgé de 43 ans, avait en vain cru son heure venue pour devenir le numéro un de la CGT. « Il nous faut maintenant dépasser, affirmait alors M. Obadia, les pesanteurs héritées d’une ancienne démarche marquée par une conception d’alliance entre les cadres et la classe ouvrière qui considérait que l’activité en direction des ingénieurs et cadres relevait plus des relations publiques, du débat général sur les questions économiques que d’une activité revendicative concrète. »
      En 2012, Bernard Thibault avait innové en défendant jusqu’au bout la candidature de Nadine Prigent pour prendre sa suite. Il avait toutefois été mis en minorité par son comité confédéral national (CCN) et Thierry Lepaon avait été élu par défaut en 2013.

      Depuis cette date, la crise de la CGT s’est amplifiée. Alors qu’elle avait, dès 1996, coupé la courroie de transmission avec le Parti communiste français pour ne pas être entraînée dans sa chute, son déclin s’est accéléré. Au début des années 1970, la centrale flirtait avec les deux millions d’adhérents et pensait atteindre l’objectif des trois millions. En 2020, derniers chiffres officiels, elle n’affichait plus que 606 000 encartés. Et, suprême humiliation, elle a perdu, fin 2018, sa première place aux élections professionnelles, détrônée par la CFDT. Elu en 2015 dans des conditions controversées, M. Martinez, issu de la métallurgie, tout en jugeant que « le syndicalisme est, par essence, réformiste », s’est appuyé sur son aile radicale, sans jamais obtenir vraiment son ralliement. Ne signant aucun accord interprofessionnel, se situant toujours dans la contestation du gouvernement, la CGT, hors du jeu contractuel, s’est isolée.

      Moderniste plutôt réformiste

      M. Martinez a tourné le dos au « syndicalisme rassemblé », cher à ses prédécesseurs Louis Viannet et Bernard Thibault. Les relations avec la CFDT ont été glaciales, au point que Laurent Berger, avec lequel le cégétiste avait une bonne entente personnelle, était interdit de séjour au siège de Montreuil. Ce n’est que récemment, au moment de s’opposer à la réforme des retraites, que M. Martinez a privilégié l’unité syndicale, laissant même le leadership de la lutte à la CFDT. A son tour, Mme Binet a adopté une posture intransigeante, se résignant à aller avec l’intersyndicale à Matignon, mercredi 5 avril, pour « exiger » le retrait de la réforme. L’échec de la rencontre avec Elisabeth Borne a conforté sa détermination.

      Lire aussi la tribune : Article réservé à nos abonnés Michel Wieviorka, sociologue : « Dans la crise actuelle, la seule personnalité significative qui émerge est Laurent Berger » [sic]

      Au-delà de la confrontation sociale, la nouvelle secrétaire générale ne manque pas d’atouts pour tenter d’enrayer le déclin de la CGT. C’est une moderniste plutôt réformiste, ferme dans ses convictions mais suffisamment pragmatique pour ne pas être fermée à la recherche de compromis. Ancienne militante de la Jeunesse ouvrière chrétienne, ex-dirigeante de l’Union nationale des étudiants de France, elle a milité un temps au Parti socialiste, soutenant Martine Aubry lors de la primaire de 2011. Elle a joué un rôle actif dans le mouvement de 2006 contre le contrat première embauche et en 2016 contre la loi El Khomri. Ecologiste, féministe – elle pilotait à la CGT le collectif « femme mixité » –, elle se bat contre les violences sexistes et sexuelles dans l’entreprise. Sa qualité de cadre peut lui permettre de reconquérir au moins partiellement les cols blancs qui ont abandonné la CGT aux élections professionnelles.

      Quelle sera sa marge de manœuvre au sein d’une CGT profondément fracturée ? Plébiscitée à la commission exécutive (86,14 %), elle a été élue par le CCN par 61 voix contre 11 et 16 abstentions. Après un congrès qu’elle a qualifié de « difficile, compliqué », parfois « violent », il lui faut recoller les morceaux et apaiser. Dans son bureau confédéral, elle a dû donner des gages et faire entrer quelques « durs », comme Laurent Brun, administrateur, patron des cheminots, qui confiait à Initiative communiste, en 2018, que « les analyses de Lénine sont toujours d’actualité. Il faut à la fois une idéologie révolutionnaire et une organisation qui la porte ». Et il risque d’y avoir des résistances dans la base ouvrière à être placée sous la houlette d’une cadre. Mais, pour une CGT en difficulté, Mme Binet fait figure de carte de la dernière chance.
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/04/06/l-election-de-sophie-binet-a-la-tete-de-la-cgt-est-un-atout-pour-une-central

      #cadres #cogestion #normalisation

  • « S’il fallait ajouter une raison d’être vent debout contre Macron et le gouvernement, en voici une de poids. »

    SNU au lycée, généralisation ou obligation ? - SNES-FSU
    https://www.snes.edu/article/snu-au-lycee-generalisation-ou-obligation

    Si les annonces officielles sur le service national universel ont été reportées, le projet porté par le président de la République reste entier. Lors d’un échange avec la FSU, la secrétaire d’Etat à la jeunesse et au #SNU a confirmé toutes les craintes d’une généralisation du dispositif, conçue comme une obligation, avec les élèves de Seconde en ligne de mire.

    Silence dans les rangs ! Voilà le mot d’ordre passé à tous les rectorats dont dépendent les départements où le SNU deviendrait obligatoire pour les élèves de Seconde à partir de janvier 2024. Les départements du Cher, des Hautes Alpes, des Vosges, le Finistère, la Dordogne et le Var seraient les (mal-)heureux élus. D’autres départements ont été envisagés mais compte tenu des difficultés organisationnelles, le ministère ira difficilement au-delà cette année mais on imagine que cette liste peut être encore modifiée.

    Tous les lycées de ces départements « expérimentateurs » auraient à organiser le départ des élèves pour deux semaines en « séjours de cohésion » vers des centres de SNU, et ce, sur le temps scolaire. En 2025, cela concernerait 20 départements avant la généralisation totale en 2026, soit 800 000 élèves. Le président de la République aurait écarté une autre hypothèse, celle d’un SNU concentré pendant les vacances scolaires.

    Le ministère de l’Education nationale envisage donc le plus sérieusement du monde de supprimer deux semaines de cours en seconde...

  • Dussopt : affronts, excuses, et contextes
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/dussopt-affronts-excuses-et-contextes

    Et traître à ses convictions, on a encore le droit ? Et félon à son camp, on a encore le droit ? Et menteur, multi-menteur, sur l’affaire de la promesse de la retraite minimale à 1 200 euros, on a encore le droit ? On a le droit, Monsieur le président Chassaigne, Monsieur le président Faure, Madame la présidente Le Pen, Madame la présidente Bergé ? À regarder l’Insoumis Aurélien Saintoul acculé à de plates excuses au ministre Dussopt, pour l’avoir traité d’""imposteur"" et d’""assassin"", la question se posait des limites du combat politique, à l’Assemblée. Et pas n’importe quelles excuses. ""Des excuses, point barre"", comme l’avait exigé la cheffe des députés macronistes, Aurore Bergé, sitôt après l’affront.

    Donc, le ministre du Travail n’a pas de sang sur ses blanches mains, que cela soit dit. Donc, il est juridiquement faux de le traiter d’assassin, que cela soit dit. Donc, c’est indélicat, c’est violent, c’est même insultant, et cela exige des excuses, que cela soit dit, et les excuses offertes dans l’hémicycle, dans un silence de cathédrale. Mais pourquoi Saintoul a-t-il ainsi insulté Dussopt ? Non pas sur le motif de la réforme des retraites. Mais sur la suppression des CHSCT (Comités d’hygiène, de sécurité, et des conditions de travail) dans les entreprises. Vous vous souvenez ? C’est une réforme Macron de 2017, par ordonnances. Or il se trouve que dans la même période, les dix dernières années, le nombre de morts au travail a augmenté en France. Dans les secondes précédant l’insulte fatale, Dussopt venait d’affirmer que ce nombre était ""relativement stable"" et Saintoul, en réponse, venait d’égrener les chiffres de l’augmentation.

    Soit dit en passant, Olivier Dussopt, qui n’a pas de sang sur les mains, qu’on se le dise, vient tout de même, avec les mêmes mains, de signer la dissolution d’un « comité d’évaluation », chargé justement d’évaluer cinq ans plus tard les conséquences de la suppression des CHSCT. Ce comité venait de conclure que cette suppression de 2017 n’avait – ô surprise – pas amélioré le dialogue social dans les entreprises. Je tire cette information du site de la CGT. Parmi les dizaines de bavards aphatiques et aphatisants des chaînes d’info qui, dès hier soir, ont condamné Saintoul, combien ont rappelé ce contexte de l’insulte fatale ?

    Rien ne permet de corréler cette augmentation du nombre de morts au travail à la suppression des CHSCT, que cela soit encore dit. C’est peut-être la faute aux canicules, ou aux orages de grêle. Mais est-il interdit de rappeler la coïncidence ? Cela outrepasse-t-il les limites du « débat politique », comme on dit poliment, quand on n’a pas envie de se souvenir que ce débat est aussi, légitimement, un combat ?

    À propos de la différences entre violences verbales visibles et violences sociales invisibles, médiatisées ou souterraines, puisque c’est de cela qu’il s’agit, un mot encore sur le carton jaune décerné à l’Insoumis Thomas Portes, après la faute du même Dussopt (rattrapage factuel ici, et sur le mode blague ici). Comme le fait remarquer mon confrère Sylvain Ernault, l’offense faite à l’effigie ballonnesque de Dussopt l’a été à l’occasion d’un rassemblement d’inspecteurs du travail, devant leur ministère. Ils voulaient protester contre la passoire baptisée « index senior » (l’autre arnaque du projet, avec les 1 200 euros), et censée obliger les entreprises, sans aucune contrainte, à publier leur taux d’emploi des « seniors » (leur communiqué ici). Vous l’avez vu, lu ou entendu ailleurs, dans la presse arbitre de la politesse du débat ?

    • Soit dit en passant, Olivier Dussopt, qui n’a pas de sang sur les mains, qu’on se le dise, vient tout de même, avec les mêmes mains, de signer la dissolution d’un « comité d’évaluation », chargé justement d’évaluer cinq ans plus tard les conséquences de la suppression des CHSCT. Ce comité venait de conclure que cette suppression de 2017 n’avait – ô surprise – pas amélioré le dialogue social dans les entreprises. Je tire cette information du site de la CGT. Parmi les dizaines de bavards aphatiques et aphatisants des chaînes d’info qui, dès hier soir, ont condamné Saintoul, combien ont rappelé ce contexte de l’insulte fatale ?

  • Plus d’un million de personnes dans la rue. Macron ne recule pas | Mediapart | 19.01.23

    https://www.mediapart.fr/journal/france/190123/plus-d-un-million-de-personnes-dans-la-rue-mais-macron-ne-recule-pas

    Pour convaincre, encore faut-il manier les bons arguments. Et donc ne pas brandir à tout propos la volonté de « sauver » le système de retraites français, alors que le but de l’exécutif est avant tout de réaliser des économies rapides. Le président du Conseil d’orientation des retraites était justement auditionné ce jeudi à l’Assemblée, par les commissions des finances et des affaires sociales.

    Et Pierre-Louis Bras a rappelé quelques évidences, comme il le fait depuis le printemps dernier : « Les dépenses de retraite ne dérapent pas, elles sont relativement maîtrisées », a-t-il redit aux député·es, soulignant même que « dans la plupart des hypothèses, elles diminuent plutôt à terme ».

    Dans ses interventions, il a l’habitude de rappeler que le choix du gouvernement peut s’expliquer d’une manière fort simple : du point de vue des finances publiques, les dépenses de retraites ne sont pas compatibles avec le « programme de stabilité » tel qu’il a été communiqué par le gouvernement à la Commission européenne. Ce document, qui est censé engager la France, prévoit une croissance des dépenses publiques de seulement 0,7 % (hors inflation) par an. Or, sans réforme, les dépenses de retraites, qui représentent un quart des dépenses publiques, devraient augmenter de 1,5 % par an ces dix prochaines années en moyenne…

    La bataille est donc loin d’être terminée, malgré cette première manche incontestablement remportée par les syndicats. « On ne peut pas avoir une poignée de personnes qui génèrent une pagaille pour des millions de Français », avait déclaré le 15 janvier Aurore Bergé, présidente du groupe macroniste à l’Assemblée. Les manifestant·es pourraient lui retourner le compliment, et refuser désormais qu’« une poignée » de responsables politiques s’arc-boutent dans un bras de fer contre « des millions de Français ».

  • Épidémies : le masque indésirable sur certains plateaux télé - Par Rosalia Mac-Arthur
    https://www.arretsurimages.net/articles/epidemies-le-masque-indesirable-sur-certains-plateaux-tele

    L’urgentiste Mathias Wargon s’est indigné publiquement d’avoir été décommandé par « une émission de télé publique » après avoir signalé qu’il porterait un masque. Il n’est pas le seul médecin à avoir vécu la même mésaventure. Certaines productions sont en effet réticentes à maintenir des invité·es masqué·es à l’écran.

  • La SNCF chasse toujours plus les journalistes des gares - Par Loris Guémart | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/articles/la-sncf-chasse-toujours-plus-les-journalistes-des-gares
    https://api.arretsurimages.net/api/public/media/ouestfrancerennes/action/show?format=thumbnail&t=2022-12-23T17:56:28+01:00

    Depuis fort longtemps, la SNCF exige des autorisations préalables pour laisser les journalistes prendre des photos, filmer ou enregistrer dans ses gares. Mais en ce mois de décembre 2022, pour la première fois, des journalistes se sont fait expulser manu militari alors qu’ils n’avaient qu’un carnet de notes.

  • Immobilier : comment Christelle, enseignante, est devenue propriétaire de 23 logements - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/immobilier/immobilier-comment-christelle-enseignante-est-devenue-proprietaire-de-23-
    https://www.leparisien.fr/resizer/o9ECXTbP1DhrIVXGG_qQhgqUq48=/1200x675/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/leparisien/KNEZRJPRZJGN7OT6HDM5R24YEI.jpg
    Parasite, mode d’emploi  !

    Les clés de sa réussite ? « Il faut se fixer un objectif clair sur le long terme et réunir certaines conditions pour investir sereinement : souscrire un emprunt de longue durée, sélectionner un bien immobilier nécessitant de gros travaux, idéalement placé pour miser aussi sur sa revente, et bien choisir ses locataires », résume-t-elle. Sur ce dernier point, elle ne retient que des étudiants dont les parents se portent caution et seulement après les avoir rencontrés. « Je regarde leur savoir-vivre et leur savoir-être, leur sérieux aussi… J’ai l’œil pour ça, c’est une habitude qu’on ne perd pas », rappelle l’ancienne enseignante qui n’a jamais essuyé de retard ou de défaut de paiement.

    • #immobilier #propriétaires_bailleurs #locataires #paywall (?)

      Ne serait-ce que dons mon bled, il y a plein de maisons en locatifs dans le parc privé. Des personnes plutôt d’âge avancée qui ont « investi dans la pierre ». Parfois, la boulimie de ces gens-là est telle qu’ils rachètent de vieilles maisons et les laissent inoccupées. Pour ces derniers, l’atterrissage risque d’être rude :

      https://www.capital.fr/immobilier/limmobilier-en-france-fonce-t-il-vers-un-krach-1455093

      Alors que dans l’immobilier, les ventes plongent, les prix des biens accusent le coup. A Paris, la chute des prix de l’immobilier depuis le pic dépasserait déjà 10%. Et ce n’est pas fini, avertit notre chroniqueur Marc Touati, président d’ACDEFI.
      .../...
      Face à cette décrue, une grande question se pose : celle-ci est-elle durable ? La réponse est évidemment positive. En effet, les arbres ne montent pas au ciel et n’oublions pas que la flambée des prix des dernières années s’explique principalement par la forte baisse des taux d’intérêt des crédits, elle-même liée aux niveaux artificiellement bas des taux d’intérêt des obligations d’Etat. A présent que la Banque Centrale Européenne augmente ses taux directeurs et arrête sa planche à billets, les taux d’intérêt des bons du Trésor et des crédits au sens large remontent fortement et durablement. Actuellement à 2,5%, le taux refi de la BCE atteindra bientôt 3%, voire 3,5% et le taux d’intérêt à dix ans des obligations d’Etat se rapprochera des 4%.

    • « LE PARISIEN » ET LE CONTE DE FÉES DE L’ENSEIGNANTE-RENTIÈRE
      https://www.arretsurimages.net/articles/le-parisien-et-le-conte-de-fees-de-lenseignante-rentiere

      Le quotidien médiatise une société de « coaching immobilier » de façon trompeuse

      Christelle n’est plus institutrice à Paris depuis huit ans, mais c’est sur son ancienne profession qu’a choisi de titrer « Le Parisien ». Quitte à publier telle quelle la communication de cette entrepreneuse rentière et multipropriétaire reconvertie dans le « coaching immobilier ».

      L’éthique journalistique du Parisien a connu meilleure année. En juin, le journal se prenait les pieds dans une (fausse) histoire de propriétaires ayant acheté une maison qu’ils disaient « squattée » depuis son achat.C’était faux : ils en avaient connaissance à l’achat, contrairement à la version qu’ils déversaient dans les colonnes du Parisien et dans une vidéo virale, sans contradiction ni vérifications du journal. Un fiasco journalistique dont la rédaction n’assumait pas vraiment la responsabilité, mais qui avait mené à un communiqué reconnaissant l’erreur et une réflexion interne « pour améliorer le processus de vérification ».

      aujourd’hui : Immobilier à Paris : dans les coulisses de la rénovation d’un appartement haussmannien
      https://www.leparisien.fr/immobilier/immobilier-a-paris-dans-les-coulisses-de-la-renovation-dun-appartement-ha

      Deux architectes parisiens du studio Mo-ah ont eu carte blanche pour transformer ce bien du boulevard Raspail, qui était dans son jus, en un luxueux appartement familial. Ou comment préserver le cachet de l’ancien en offrant tout le confort moderne optimal.

      Tu kiffe Guizot, joue au loto !

      #rentier #rentière #Le_Parisien