• L’ultime rupture
    https://www.mediapart.fr/journal/france/231215/l-ultime-rupture

    L’introduction dans notre Constitution de la déchéance de nationalité pour les binationaux nés Français serait un attentat contre la République, ruinant son principe d’égalité de tous les citoyens sans distinction d’origine. En portant ce projet, la présidence Hollande et le gouvernement Valls actent leur propre déchéance politique en signifiant leur ultime rupture avec le peuple de gauche qui les a élus.

    #France #déchéance_de_nationalité #état_d'urgence #François_Hollande #Manuel_Valls

    • Un imaginaire d’exclusion, de tri et de sélection

      Tout cela est bel et bon mais quand même dire

      il est question de ce qui fonde durablement une identité politique, au-delà de ses aléas momentanés.

      me conduit à digresser, dire cela renvoie aussi à des épisodes politiques qui, aussi longtemps puissent-ils durer, ont été réduits au rang des « aléas momentanés », considérés de fait comme d’importance politique nulle. De tels actes de foi acte de foi valent obéissance.

      La constitution de ce pays reprend en son préambule un principe « la société doit à chacun de ses membres des moyens d’existence ». Ce reste révolutionnaire qui pose la solidarité comme fondement de l’organisation sociale a pu faire l’objet de mise en oeuvre, ainsi l’instauration du RMI en 1988, dans la quasi unanimité de l’ensemble des représentants (comme en 14 !, comme pour l’état d’urgence 2015). Cela s’est fait au prix d’une rupture de l’égalité des « citoyens » : l’accès à ce minima a été fermé aux personnes de moins de 25 ans, le Français à part entière a pour obligation de se soumettre d’abord au dressage à la précarité agnat que de jouir d’un bien maigre droit ; cela s’est fait en instillant une dose de préférence nationale en imposant aux étrangers d’avoir légalement séjourné deux ans sur le territoire avant de pouvoir prétendre à ce support social. Le consensus aura dominé, la guerre sociale décide de la loi. Ni cette rupture d’égalité là, ni ce chauvinisme n’ont fait l’objet de l’attention des médiatiques et en particulier du citoyen Plenel, si ce n’est ensuite, lorsque confronté aux effets de la loi, il fallu manifester une compassion aussi vague qu’occasionnelle à l’endroit de ratés de cette réussite.
      Innombrables sont les vassaux, roturiers et notables, qui a des degrés divers supportent le fait du Prince, la loi comme manifestation de l’arbitraire le plus cru. Quitte à se gargariser aux « valeurs républicaines ». Que peut-on faire de ça ?

    • Déchéance de nationalité - #Marc_Trevidic : « Sommes-nous prêts à recevoir les terroristes des autres ? »

      Ancien juge antiterroriste, aujourd’hui vice-président au tribunal de grande instance de Lille, Marc Trevidic juge avec sévérité le projet d’extension de déchéance de nationalité aux binationaux nés en France. Pour ce magistrat expérimenté, cette réforme ne fera que créer des problèmes supplémentaires.

      http://www.lavoixdunord.fr/region/decheance-de-nationalite-marc-trevidic-sommes-nous-ia0b0n3238306

    • Attention au mot gauche.
      Il faut l’écrire avec un « O » Long.

      Gôôôche
      je ne comprends pas non plus, que des journaux dits « sérieux » poussent écrire les mots « République », « Démocratie » en France sans pouffer de rire comme les dirigeants de ce pays.
      Un peu de sérieux.