le rapport du RAID n’éclaircit pas les zones d’ombre

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  • Assaut de Saint-Denis : le rapport du RAID n’éclaircit pas les zones d’ombre
    http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2015/12/23/assaut-de-saint-denis-le-rapport-du-raid-n-eclaircit-pas-les-zones-d-ombre_4

    Les circonstances de l’assaut mené le 18 novembre à Saint-Denis par le RAID contre le coordinateur présumé des attentats de Paris, Abdelhamid Abaaoud, et ses complices se précisent. Si beaucoup de questions demeurent, de nombreux documents auxquels Le Monde a eu accès affinent le scénario d’une opération qui s’est déroulée avec une rare violence et dans une extrême confusion. (...)
    Aucune arme de guerre ne sera retrouvée, contrairement à ce qu’avait pu laisser penser le récit du patron du RAID. Le tir « nourri » évoqué par le RAID se heurte à une constatation imparable : seul un Browning semi-automatique a été retrouvé dans les décombres le 20 novembre, sans chargeur mais avec une munition. Sur le pistolet, la police retrouve une empreinte d’Abdelhamid Abaaoud. C’est à ce jour la seule arme des terroristes découverte.

    L’essentiel des munitions ont en réalité été tirées par les policiers d’élite. Dès le lendemain de l’assaut, la police judiciaire fait un premier décompte des munitions saisies. Ils recensent plus de 1 500 étuis percutés et 4 étuis percutés de grenade, provenant « vraisemblablement, selon les techniciens du laboratoire central de la préfecture de Paris, des tirs effectués par les effectifs de la police du RAID ».

    Compte-rendu très succinct

    Autant de précisions qui ne figurent pas dans le compte-rendu très succinct fait par le patron du RAID aux magistrats antiterroristes et dont Le Monde a pu prendre connaissance. A sa lecture, aucune réponse n’est apportée aux questions soulevées sur la stratégie d’opérer des « tirs de saturation » pour empêcher un éventuel kamikaze d’approcher.

    Aucune mention non plus des raisons pour lesquelles les explosifs disposés par le RAID sur la porte de l’appartement n’ont pas fonctionné. Aucune précision sur les échanges que des hommes du RAID ont eus avec Hasna Aït Boulahcen lorsqu’elle a demandé à deux reprises de pouvoir sortir.

    Rien sur le moment où l’un des terroristes a déclenché sa ceinture d’explosifs. Rien enfin sur le fait qu’un seul pistolet automatique ait pu à lui seul donner le sentiment aux équipes du RAID d’être visées par « un feu nourri ». Ni la direction du RAID ni la direction générale de la police nationale n’ont souhaité répondre à nos questions.

    #tir_nourri_imaginaire #exécutions

    Sur l’assaut et ses conséquences sur des voisins, blessés par des tirs policiers, gardés à vue et menacés d’expulsion, Hasna Aïtboulhacen...
    http://seenthis.net/messages/431802

    Rien de bien neuf donc si ce n’est que - scoop !- le RAID ne s’étale pas dans son rapport sur les incohérences de ses récits et de ses actes. Il faut dire que ni sa presse ni ses commanditaires ne sont demandeurs.

    On raconte que les keufs font rouler leurs véhicules en fin d’année pour épuiser les dotations de carburants afin quelles ne soient pas revues à la baisse. 5000 balles du RAID (et combien des autres flics ?) pour être mieux dotés encore ? Démonstration de puissance mimétique (pour le coup) afin de priver exemplairement du choix du moment et des modalités de leur propre mort des « kamikazes » à venir ? L’état d’urgence aura donné blanc seing à une toute puissance spectaculaire : viva la muerte nous clament eux aussi ces grands muets, toujours occupés à trompetter.