Guillaume Weill-Raynal monte au créneau

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  • France. Projection du film « Ce n’est pas un rêve, la vie de Theodor Herzl » : Guillaume Weill-Raynal monte au créneau
    mercredi 30 décembre 2015
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    Le 13 janvier 2016 aura lieu au Publicis Cinémas, sur l’avenue des Champs-Élysées à Paris, l’avant-première du documentaire « Ce n’est pas un rêve, la vie de Theodor Herzl ». Un film qui retrace le parcours du « fondateur du sionisme moderne ». C’est en apprenant que cette projection sera organisée sous le patronage du président de la République et sous le parrainage de la maire de Paris que Guillaume Weill-Raynal a décidé de monter au créneau. Cet avocat et essayiste nous explique pourquoi la tenue d’un tel événement le choque.

    LCDL : Pourquoi trouvez-vous choquant qu’un tel événement soit organisé à Paris ?

    Guillaume Weill-Raynal : Ça n’est pas tant le lieu qui me choque mais plutôt le moment et les personnalités publiques qui cautionnent cette manifestation. Que la communauté juive rende hommage à Theodor Herzl, le fondateur du sionisme, c’est bien naturel. Chacun voit midi à sa porte… Le problème est que cet hommage est rendu sans le moindre recul.

    On célèbre la vision originelle du sionisme, celle des premières années du 20ème siècle, idéaliste mais complètement déconnectée du contexte d’aujourd’hui, qui est celui d’une politique de domination injuste et brutale menée par Israël sur les Palestiniens. Or, précisément la langue de bois de la communication israélienne tente chaque jour de justifier cette oppression par une référence permanente aux dogmes fondateurs du sionisme.

    Le fait que cette manifestation soit organisée sous le patronage du président de la république et sous le parrainage de la maire de Paris est effectivement très choquant. Ils prennent position pour les uns contre les autres. C’est une rupture de l’équilibre qu’ils disent chaque jour vouloir respecter. (...)