« Cannibal Holocaust », os sauvages | Next

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  • « Cannibal Holocaust », os sauvages
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    C’est alors que Deodato sort son plan destiné à transformer cette honnête série B en mythe du cinéma mondial : faire croire que les rushs retrouvés par Monroe sont réels et que le spectateur visionne un snuff, c’est-à-dire un film qui présente des violences non fictives.

    D’abord, Deodato emprunte à la logique propagandiste (« mélange le vrai et le faux, il restera toujours un doute ») et parsème le métrage de vrais meurtres d’animaux (rat, serpent, sanglier, mais surtout tortue d’eau douce et singes) au milieu de fausses scènes de violence. Ensuite, il recrute, pour le rôle des documentaristes, quatre acteurs inconnus usant leur fond de culotte au Lee Strasberg Institute de New York et ajoute à leur contrat une clause stipulant qu’ils cessent toute activité cinématographique, voire disparaissent complètement dans la nature, pendant un an à compter de la sortie du film. Enfin, Deodato utilise un argument publicitaire à peine racoleur : « Ceux qui ont tourné ces images ont été dévorés par des cannibales ! » Bigre.

    C’est le genre de choses que les grands racontaient en colo. Et Amityville aussi, c’était une histoire vraie, hein.