Marche blanche pour Adama Traoré
▻http://www.liberation.fr/france/2016/07/22/marche-blanche-pour-adama-traore_1467975
Marche blanche pour Adama Traoré
▻http://www.liberation.fr/france/2016/07/22/marche-blanche-pour-adama-traore_1467975
Après les attentats de Nice, l’oligarchie politicienne de tout bord se vautre dans l’abjection. Mais que Pierrick Tillet se rassure : il faudra plus que quelques sifflets et invectives pour faire rentrer ces sinistres personnages dans la niche d’où ils n’auraient jamais dû sortir.
Le début de la fin : Valls hué à Nice pendant la cérémonie d’hommage aux victimes du 14 juillet - Chroniques du Yéti
▻http://yetiblog.org/index.php?post/1916
▻http://www.liberation.fr/france/2016/07/18/attentat-valls-conspue-a-nice-l-executif-contre-attaque-face-a-la-droite_ (pitoyable)
#indignité_nationale #bouffons #abjection(s) #déchéance_de_nationalité (c’est celui qui le dit qui y est)
Mobilisation inédite contre les violences sexistes lors des fêtes de Pampelune ►http://www.liberation.fr/france/2016/07/13/on-accepte-que-les-femmes-fassent-la-fete-parce-qu-on-a-besoin-d-elles-ma …pic.twitter.com/k7ya8Ah0eX
▻https://twitter.com/arnoferrat/status/753491577239171072
Mobilisation inédite contre les violences sexistes lors des fêtes de Pampelune ►http://www.liberation.fr/france/2016/07/13/on-accepte-que-les-femmes-fassent-la-fete-parce-qu-on-a-besoin-d-elles-ma …pic.twitter.com/k7ya8Ah0eX
Des milliers de personnes ont marché lundi dans les rues de Pampelune, un papier rouge à la main, portant l’inscription « Non c’est non », pour dénoncer ces agressions. Ça n’était jamais arrivé alors que le phénomène n’est pas nouveau. En 2011 déjà, des associations féministes parlaient d’un climat permissif et accusaient la mairie de dissimuler ces agressions pour ne pas nuire à l’image de la fête. Les Pamplonais semblent prendre peu à peu conscience de ces débordements. La mairie, dirigée depuis 2015 par une coalition de gauche indépendantiste, avait d’ailleurs lancé une campagne pour promouvoir « des fêtes sûres pour les femmes », « sans agression sexiste ». Pour Aritz Romeo, conseiller à la sécurité, c’est justement cette campagne qui explique le nombre d’interpellation de ces derniers jours. « Je ne crois pas qu’il se passe plus de choses à Pampelune que dans d’autres villes festives, nous avons simplement mis des moyens avec 3 400 policiers efficaces pour interpeller les agresseurs. »
« Dans toutes les grandes fêtes publiques, il y a des agressions sexuelles ou des comportements sexistes. Le nier, c’est ne pas vouloir le voir », affirme Yves Raibaud. Un simple coup de fil à la mairie de Dunkerque permet de s’en rendre compte. A la question « y a-t-il des problèmes d’agressions sexuelles au carnaval de Dunkerque ? » (qui réunit chaque année des milliers de personnes), elle répond : « Oh mon Dieu pas du tout. Je suis extrêmement surprise par la question. L’ambiance est vraiment bon enfant. Les gens ne viennent pas pour faire ce genre de choses. Ça existe peut être dans le Sud mais pas ici. » « Ce discours qui consiste à dire "ça ne se passe pas chez moi mais chez les autres" est très caractéristique », explique le chercheur Yves Raibaud qui a épluché la presse locale dunkerquoise et constaté qu’il y a chaque année des agressions sexuelles qui n’aboutissent pas forcément au dépôt de plainte. Le problème peut être d’autant plus minoré qu’il est « individualisé », explique le chercheur : « c’est toujours une fille qui s’est trouvée au mauvais endroit seule par exemple ». Reste que ce sujet très tabou émerge peu à peu en France « où le harcèlement est devenu intolérable depuis deux trois ans grâce aux associations, au Haut Conseil à l’égalité et aux grandes villes qui mènent aussi des enquêtes à ce sujet », remarque Yves Raibaud. Résultat : la parole se libère peu à peu chez les femmes. Selon une enquête du Figaro publiée en 2015, le nombre de viols dénoncés aux autorités a augmenté de 18 % en cinq ans.
Chabrol style : la vie double en eaux troubles de l’assureur d’Arras
▻http://www.liberation.fr/france/2016/07/08/la-vie-double-en-eaux-troubles-de-l-assureur-d-arras_1465051
#faits_divers
Marin Ledun : « A partir de combien de gens en souffrance le forfait à 19,99 euros est-il acceptable ? »
▻http://www.liberation.fr/france/2016/07/07/marin-ledun-a-partir-de-combien-de-gens-en-souffrance-le-forfait-a-1999-e
Harcèlement moral : vers un procès France Télécom.
Sept cadres dirigeants de #France_Télécom et l’entreprise elle-même, en tant que personne morale, devraient être renvoyés devant le tribunal correctionnel pour #harcèlement_moral ou complicité. C’est ce que demande le parquet de Paris au terme d’un réquisitoire accablant.
« Il ne s’agit pas de faits de harcèlements pervers isolés, entre un manager et un salarié, mais d’un harcèlement moral systémique, une configuration quasiment inédite pour une question de santé au travail. C’est un délit initié par la direction générale, puis décliné dans toute l’entreprise »
explique Me Jean-Paul Teissonnière, avocat de la fédération syndicale Sud PTT, qui avait porté plainte en 2009 auprès du tribunal correctionnel pour mise en danger de la vie d’autrui, homicide involontaire et harcèlement moral.
▻http://www.sante-et-travail.fr/harcelement-moral---vers-un-proces-france-telecom_fr_art_641_76520.
#suicide
Le #Tramadol, un médoc à dormir debout - Libération
▻http://www.liberation.fr/france/2016/07/01/le-tramadol-un-medoc-a-dormir-debout_1463517
Aujourd’hui encore, et peut-être plus que jamais, le Tramadol, alias « Trama », est prisé de nombreux coureurs, comme plusieurs sources l’ont confirmé à Libération. Son utilisation par des sujets sains, parfois à forte dose, pourrait expliquer la hausse des #accidents dans le peloton cette saison, voire des addictions. Le docteur Jean-Jacques Menuet, médecin de l’équipe Fortuneo-Vital Concept, rappelle que « le Tramadol entraîne des effets sur la vigilance, et il s’agit certainement d’un facteur dans les accidents de la sécurité routière, surtout s’il interagit avec des somnifères ».
« Michel Rocard portait un vrai projet de civilisation » - Libération
▻http://www.liberation.fr/france/2016/07/03/michel-rocard-portait-un-vrai-projet-de-civilisation_1463774
Michel Rocard est souvent présenté comme un grand « techno », à l’origine de la CSG, du RMI et du Livre blanc des retraites. C’est vrai mais il était probablement l’un des rares dirigeants de notre pays à porter aussi un vrai projet de civilisation.
S’il parlait tellement d’économie, s’il voulait donner à tous les citoyens les moyens d’en comprendre les rouages, c’était pour désembourber la politique de l’économisme ambiant, rompre avec le tout-économique et construire une société d’équilibre, de frugalité et de convivialité. Une société où l’économie fonctionne bien, certes, (dans une voiture, mieux vaut que le moteur soit puissant et bien réglé, mais ce n’est pas le moteur qui décide d’où l’on va) mais où elle est résolument placée au service de la justice sociale et de l’épanouissement humain. « Une société qui retrouve le goût de la fête », comme il l’affirmait en concluant son discours d’investiture en 1988.
Le chalutage en eau profonde enfin interdit par l’UE
▻http://www.liberation.fr/france/2016/06/30/le-chalutage-en-eau-profonde-enfin-interdit-par-l-ue_1463184
Dans la « jungle » de Calais, Jacques #Toubon recadre le gouvernement - Libération
▻http://www.liberation.fr/france/2016/06/30/dans-la-jungle-de-calais-jacques-toubon-recadre-le-gouvernement_1463255
Surprenant et courageux, Jacques Toubon. Très peu de politiques ont jusqu’ici osé arpenter les allées boueuses et sableuses de la « jungle » de Calais. L’ancien très chiraquien garde des Sceaux, désormais Défenseur des droits depuis juin 2014, y a, lui, passé tout son après-midi de jeudi. Surtout, en fin de journée, il a profité de sa conférence de presse pour prononcer des mots qui ont sonné comme un violent réquisitoire contre la politique de Bernard Cazeneuve.
A l’Office européen des brevets, un patron français sème la culture antisyndicale - Libération
▻http://www.liberation.fr/france/2016/06/28/a-l-office-europeen-des-brevets-un-patron-francais-seme-la-culture-antisy
Rho la la, ce truc qui gère les #brevets m’a l’air #pourrave de chez pourrave !
Benoît Battistelli, président de l’Office européen des brevets, #nommé à ce poste sous Nicolas Sarkozy, est sur la sellette pour #discrimination syndicale. Le sort du dirigeant sera examiné mercredi et jeudi lors d’un conseil d’administration.
Le mec est nommé mais revendique une légitimité fantôme :
J’ai été élu sur ce programme.
Mais bon
En avril dernier, Emmanuel Macron recevait Benoît Battistelli à Bercy. « Pour tout ce qui est adaptation et modernisation de l’OEB, vous avez mon soutien », aurait dit le premier selon le second.
Cela devrait rassuré Libé, un tantinet franchouillard inquiet
Seul organisme continental présidé par la France, l’Office européen des brevets (OEB) est en pleine tourmente. (...) Un cas de dérive patronale qui sera examiné mercredi par le conseil d’administration de l’OEB, dont le siège est à Munich, mais qui possède aussi une antenne à La Haye. Au risque d’amoindrir un peu plus la présence française au sein des institutions internationales .
Nouveau coup fourré à l’Assemblée sur le récépissé de contrôle d’identité - Libération
▻http://www.liberation.fr/france/2016/06/28/nouveau-coup-fourre-a-l-assemblee-sur-le-recepisse-de-controle-d-identite
La nouvelle bataille parlementaire du récépissé de contrôle d’identité n’aura pas lieu. La commission des Finances de l’Assemblée a retoqué mardi les amendements socialistes au projet de loi Egalité et citoyenneté préconisant la mise en place de ce dispositif de lutte contre le contrôle au faciès, a-t-on appris auprès de leurs rédacteurs. La commission a invoqué l’article 40 de la Constitution qui permet de déclarer irrecevable un amendement qui aurait « pour conséquence soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l’aggravation d’une charge publique ». En clair, créer l’obligation pour les policiers de délivrer un récépissé à chaque contrôle d’identité coûterait trop cher à l’Etat selon la commission parlementaire.
Un refus qui passe très mal dans les rangs socialistes. « Se faire retoquer politiquement parce que ce ne serait pas le bon moment d’en discuter, je peux presque comprendre mais un refus administratif ce n’est pas acceptable », explique le député de Seine-Saint-Denis Mathieu Hanotin, qui avait corédigé un amendement sur le récépissé avec l’ancienne ministre Marylise Lebranchu. « Valls n’est pas classe : il se sert de la commission des finances, de l’article 40, pour bloquer le récépissé pour des motifs de fric parce qu’il a toujours été contre », attaque un autre député socialiste, pourtant dans le camp du Premier ministre.
#LoiTravail manif autorisée mardi 28 juin 14H Bastille-Place d’Italie #SUDSanté #APHP ►http://www.liberation.fr/france/2016/06/27/loi-travail-la-prefecture-de-paris-autorise-un-defile-bastille-place-d-it …
▻https://twitter.com/Sudsante_APHP/status/747477437240516608
#LoiTravail manif autorisée mardi 28 juin 14H Bastille-Place d’Italie #SUDSanté #APHP ►http://www.liberation.fr/france/2016/06/27/loi-travail-la-prefecture-de-paris-autorise-un-defile-bastille-place-d-it …
Ben alors, Gégé ? L’écrivain Maurice G. Dantec est mort
►http://www.lemonde.fr/livres/article/2016/06/27/l-ecrivain-maurice-g-dantec-est-mort_4958975_3260.html
Ce week-end, Maurice G. Dantec nous a quittés. Nous repenserons à tous les bons moments passés en sa compagnie, depuis les premiers concerts et disques en 1996 avec Richard Pinhas, à l’époque des « Racines du Mal », jusqu’à son dernier livre, « Les Résidents », en 2015, chez inculte.
Chaleureux, généreux, amical et humain, il aura marqué la littérature française de son oeuvre unique.
Toutes nos pensées vont à Sylvie, son épouse, et Eva, sa fille, qui ont été à ses côtés jusqu’au bout.
A Grenoble, une œuvre de street art jugée anti-police suscite la #polémique
Deux policiers, matraques en l’air, un bouclier sur lequel il est inscrit « 49.3 », une Marianne à terre et une simple phrase : « L’Etat matraquant la liberté ». Il n’en fallait pas beaucoup plus pour que la fresque murale faite par l’artiste Goin à Grenoble fasse parler d’elle. Une polémique d’autant plus vive que l’œuvre a été réalisée dans le cadre d’un festival de street art subventionné par la mairie écologiste.
#Grenoble #street-art #art_de_rue #police #violences_policières #graffitis
cc @clemencel
Même avec le sigle « #49.3 », la liberté artistique passe mal à Grenoble
La fresque d’un street-artiste réalisée sur un mur de la ville et subventionnée par la municipalité fait polémique à Grenoble, le ministre de l’Intérieur y voyant une attaque contre la police.
▻http://www.liberation.fr/france/2016/06/27/meme-avec-le-sigle-493-la-liberte-artistique-passe-mal-a-grenoble_1462392
La fresque au sujet des manifestations contre la loi Travail qui suscite la polémique, à Grenoble a été taguée dans la nuit de lundi à mardi, relate France 3 Alpes. Sur l’œuvre, réalisée dans le cadre du « Grenoble Street Art Fest », des phallus ont été dessinés et le mot « police » sur le dos des agents était noirci ainsi que le titre de l’œuvre « L’Etat matraquant la liberté ».
Repli identitaire, les clichés volent en éclat :
#narcissisme_identitaire et #délire_religieux
Dans les milieux les plus médiatisés, ceux qui « donnent le ton » à la société parce qu’ils exercent une sorte de monopole de la parole, une sociologie de bazar, imprégnée d’un avatar du déterminisme marxiste et d’une bonne couche de post-modernisme s’est peu à peu imposée pour expliquer de façon exclusive des trajectoires individuelles.
Tout son raisonnement, dont les développements verbeux et les ratiocinations ne sont là que pour faire illusion, se résume en une vision simplette de l’être humain : l’individu n’existerait pas dans sa complexe unicité ; il ne relèverait que d’un destin catégoriel car il n’aurait pas la moindre parcelle de libre-arbitre.
A l’occasion de ce qu’il est convenu d’appeler la « radicalisation » , terme ne signifiant absolument rien en soi, une multitude de discours reprenant cette ligne idéologique réductrice s’est déversée dans les médias, cherchant à induire une déformation massive du réel chez tous ceux qu’ils abreuvent. On ne manquera pas d’être troublé par le constat que cet illusionnisme, qui méprise tout ce que chaque personne peut avoir d’unique, est aussi la pierre angulaire du fait religieux.
Le repli communautaire, en particulier, nous est présenté comme une conséquence inévitable de « causes sociales » . Ainsi, dans un très mauvais texte, remis en ligne sur internet au lendemain des attentats de Bruxelles, peut-on lire :
« Si ce repli existe bel et bien, ses causes sociales en font un phénomène qui n’a rien de spécifiquement ‘communautaire’, mais qui se révèle au contraire absolument universel : c’est le repli stratégique, le réflexe de survie naturel, normal, légitime, de toute personne subissant une violence et voulant s’en préserver. » (1)
Lorsque pour protester contre la condamnation de Rosa Parks – laquelle, le premier décembre 1955, en Alabama, en plein régime légal d’apartheid, avait fort justement refusé de laisser sa place dans un autobus à un passager blanc – un boycott de la compagnie d’autobus s’organise dans toute la ville, dure 381 jours et s’élargit sur la création d’un large mouvement des droits civiques à l’échelle de tout un pays ; lorsque les lycéens de Soweto de 1976 meurent pour briser les limites de leur bantoustan ; lorsque les beurs de 1983 manifestaient pour le mélange… étaient-ils dans le repli communautaire ? Bien évidemment, non. Tout au contraire, tous étaient conscients de la nécessité d’une extension solidaire. Comme l’écrit « Jeune Afrique » à propos de Soweto, la lutte
« s’étend à d’autres banlieues noires autour de Johannesburg et, très vite, à quasiment l’ensemble du pays. Fait significatif, des étudiants et élèves blancs manifestent à leur tour au centre de Johannesburg et expriment leur solidarité aux émeutiers de Soweto où les forces de sécurité continuent à faucher des vies. Le 21 juin on parle, officiellement, de 140 morts, dont deux blancs. » (2)
Affirmer que le repli que l’on observe de nos jours serait « naturel », « normal » et encore plus « universel » constitue donc une escroquerie historique, puisque l’histoire prouve que le choix inverse a souvent été fait.
Penser que le phénomène actuel du djihadisme est la conséquence inexorable de causes sociales est tout aussi faux. Deux enquêtes, rendues publiques en mars 2016, viennent encore démontrer ce que l’on savait déjà, à savoir qu’il n’existe pas de rapport absolu entre les « causes sociales » et l’adhésion au « radicalisme » . Les djihadistes et leurs recruteurs, montrent ces enquêtes, sont recrutés dans tous les milieux sociaux, on y trouve beaucoup d’individus qui ont intégré les couches moyennes, pas mal d’entre eux ayant fait des études supérieures. Certains sont même des cadres très supérieurs : ainsi trouve-t-on parmi les principaux recruteurs de djihadistes Aziz Zaghnane, directeur marketing de Lee Hecht Harrison - filiale ibérique du de la multinationale Adecco, un des leaders mondiaux dans son domaine. Fils d’un radiologue, fan de hip-hop Aziz a fait ses études dans une école catholique et percevait un salaire annuel de 90 000 euros. Pas vraiment le portait d’un « désaffilié » ….
Les causes sociales ne se situent donc qu’à un rang d’explication secondaire. C’est si vrai que les journalistes, habitués à diffuser le prêt-à-penser dominant imposé par la sociologie déterministe, s’en sont trouvés tout retournés dans leurs certitudes lorsqu’ils ont du commenter ces deux études. Ainsi, dans « Le Monde » on évoque, manifestement avec une pointe de regret, la faiblesse des « clichés » :
« Les clichés auraient volontiers imaginé ces jeunes abîmés par le chômage, caïds infatigables, mais ils étaient vendeur, veilleur de nuit, employé de la sécurité sociale »
… bref, ils étaient comme un peu tout le monde (3).
Quant aux journalistes de « Libé » , pourtant spécialistes des contorsions idéologiques post-modernes, ils ont cherché à dresser un « portrait robot » … mais ils n’y sont pas arrivées, et pour cause :
« Les candidats français au djihad ont des parcours et des origines culturelles si hétérogènes qu’il est presque devenu impossible d’en dresser le portrait-robot. » (4)
Rendons justice aux journalistes : certainement sans le vouloir, en utilisant les expressions de « clichés » et « portrait-robot » , ils ont parfaitement caractérisé le caractère réducteur de la sociologie déterministe. Un individu, quoi que nous en dise celle-ci, ne s’explique pas par un « cliché » ou un « portrait robot » .
Il n’y a pas de lutte de classe dans la ceinture du kamikaze
Il y a donc, dans la sociologie déterministe, quelque chose de formidablement faux, c’est la négation de l’humanité de chacun au profit de son assignation à une catégorie et, il y a un résultat formidablement totalitaire, c’est que ces assignations épousent les contours les plus autoritaires du communautarisme national ou religieux. Tout cela est produit au moyen d’une argumentation effroyablement falsificatrice qui, comme on l’a vu, nie la mémoire des luttes émancipatrices passées et impose une vision délirante du présent. Cela lui confère une aptitude certaine à servir de credo à tous les totalitarismes et c’est bien là, dans cette universalité politicienne, que s’explique le succès médiatique de sa diffusion.
Concernant la gauche et l’extrême gauche, c’est ce même type de mécanisme qui fut à l’œuvre pendant 70 ans pour cacher puis pour justifier les crimes du communisme lorsqu’il fut devenu impossible de les occulter. Ce mécanisme est maintenant à l’œuvre dans la volonté sournoise de faire entrer dans un cadre idéologique marxisant non seulement le repli communautaire mais également le djihadisme. C’est pourquoi les gauchistes affirment, contre toute vérité, que
« le jeune djihadiste français est un ‘désaffilié’. Entendons qu’il n’est pas intégré dans l’ordre social, voire qu’il en est exclu » (5),
ce qui leur permet, après avoir avancé l’imbécile idée d’une « islamisation de la radicalité » de faire entrer de force, au mépris des réalités, le djihadisme dans une espèce de lutte de classes qui, pour être dévoyée, serait quand même quelque part du côté du bien (celui des dominés / ex-colonisé / anti-impérialistes) contre celui du mal (celui des dominants / ex-colonisateurs / impérialistes).
Freud, le narcissisme identitaire et le délire religieux
Cette dialectique intellectuellement misérable vient cacher deux notions clefs qui permettent de comprendre la situation : le narcissisme identitaire et le délire religieux.
On a reproché à Freud, qui a vécu la montée du nazisme, de n’avoir pas produit d’ouvrage antifasciste, mais Freud, quand il écrit « Malaise dans la culture » , fait mieux que ça_ : il produit une analyse de l’aliénation identitaire, une analyse valable pour n’importe quel groupe et pour n’importe quelle communauté, analyse qu’il y a tout lieu de relire aujourd’hui.
Pour Freud les différences de règles et de tabous entre communautés, si minimes soient-elles, confèrent deux avantages qui assurent la cohésion interne du groupe. Le premier est ce qu’il nomme de façon évocatrice le « narcissisme identitaire » , le deuxième est celui de satisfaire les pulsions agressives. Le narcissisme identitaire est pour Freud une pulsion libidinale détournée quant à son but (ainsi, on emploie le mot d’ « amour » pour dire qu’on apprécie son club de foot, sa région, son entreprise, sa patrie...). A des degrés variables, cet amour pour sa communauté induit la haine de ce qui lui est extérieur. Dans un blog du Monde un psy reprend cette idée :
« A cet égard, l’idée de ‘loups solitaires’ n’est pas probante, l’adhésion à un groupe est nécessaire. C’est ce que la psychanalyse appelle le « contrat narcissique groupal » (6).
Un film des années 70, « Lacombe Lucien » (7), racontait la trajectoire brève et sanglante d’un jeune paysan sans aucun idée politique devenu collabo après le débarquement allié. Ce comportement improbable – mais qui a existé – ne trouve sa cohérence que dans ce « contrat narcissique » . On voyait donc le héros éponyme satisfaire à la fois son besoin de reconnaissance dans le milieu gestapiste et ses pulsions agressives, comme celle de se venger de son ancien maître d’école qui l’avait méprisé.
C’est parce que la religion, qui satisfait ce narcissisme identitaire, est à la fois aliénation communautaire et délire collectif, qu’elle prend une dimension encore plus importante dans la société.
En 1927 dans « L’avenir d’une illusion » Freud pointe déjà que
« la partie la plus importante de l’inventaire psychique d’une civilisation, ce sont ses idées religieuses » .
Un peu plus tard, en 1930, dans « Malaise dans la civilisation » il reviendra longuement sur comment la religion porte préjudice à la liberté individuelle car
« elle impose à tous de la même façon sa propre voie pour l’acquisition du bonheur et la protection contre la souffrance. Sa technique consiste à rabaisser la valeur de la vie et à déformer de façon délirante l’image du monde réel, ce qui présuppose l’intimidation de l’intelligence »
Intimidation de l’intelligence, négation de la valeur de la vie, déformation totale du réel,… voilà des clefs de lecture de la situation que « sociologues », journalistes et politiciens feraient bien de méditer.
(1) ►http://lmsi.net/Qui-a-peur-du-communautarisme
(2) ▻http://www.jeuneafrique.com/175602/politique/16-juin-1976-bain-de-sang-soweto.
(3) ►http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2016/03/17/a-orleans-le-djihad-pour-tuer-l-ennui_4884442_1653578.html
(4) ▻http://www.liberation.fr/france/2016/03/21/depuis-la-france-68-chemins-pour-le-jihad_1441133
(5) ▻https://blogs.mediapart.fr/jam/blog/010415/reflexions-lacaniennes-sur-le-djihadisme
(6) ▻http://colblog.blog.lemonde.fr/2015/03/05/fethi-benslama-au-dela-du-terrorisme-le-daechisme
(7) « Lacombe Lucien » , film de Louis Malle, 1974.
Article d’@Anarchosyndicalisme ! n°150 été 2016
►http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article817
(4) Alexis Corbière (PG) : « Il faut repartir d’une page blanche » - Libération
▻http://www.liberation.fr/france/2016/06/24/alexis-corbiere-pg-il-faut-repartir-d-une-page-blanche_1461780
Jean-Luc Mélenchon avait un pied dans les deux camps. D’un côté, opposé à l’Europe de David Cameron. De l’autre, la sortie du Royaume Uni ne l’enchantait pas forcément. Ce vendredi matin, à la tombée des résultats, il a convoqué la presse. Le candidat à la présidentielle veut mettre fin à « l’Europe des privilèges ». Il veut sortir des traités européens et écrire une nouvelle Europe. En fin de conférence, il a prévenu son monde : « L’Europe, on la change ou l’on quitte. » Une sorte de remake du « La France, on l’aime ou on la quitte » de Nicolas Sarkozy et, avant lui, Philippe de Villiers. Du coup, on a interrogé Alexis #Corbière, porte-parole de Jean-Luc #Mélenchon pour approfondir les choses.
#Renseignement_militaire : le ciel a des yeux, la mer des oreilles - Libération
▻http://www.liberation.fr/france/2016/06/22/renseignement-militaire-le-ciel-a-des-yeux-la-mer-des-oreilles_1461053
Après les nombreuses révélations sur la surveillance massive des mails, échanges sur Facebook ou communications sur Skype (liste non exhaustive), on avait presque oublié que le renseignement venait aussi d’en haut, des avions, drones ou satellites qui filment au-dessus de nos têtes. En France, la Direction du renseignement militaire (#DRM) s’est spécialisée dans le recueil et l’analyse de ces images aériennes. Elle organise mardi et mercredi sa première « convention nationale du renseignement d’origine image et géospatial » sur la base de Creil (Oise), à une soixantaine de kilomètres au nord de Paris.
Un élève de CM2 poignarde un copain : Vénissieux sous le choc
▻http://www.liberation.fr/france/2016/06/17/un-eleve-de-cm2-poignarde-un-copain-venissieux-sous-le-choc_1460356
C’est pas un copain, c’était son agresseur ...
Libé : encore un buzz pour rien ou pourrir ?
Manifestant blessé : un projectile artisanal mis en cause
Libération remet en question la thèse d’une grenade lacrymogène à l’origine de la blessure grave lors de la manifestation du 14 juin à Paris.
Cependant Libé se base uniquement sur les propos « officiels » : les « trois sources distinctes » sur lesquelles repose l’article étant celle déjà connue de la préfecture, étayée par « une source policière haut placée » et une source judiciaire. Aucun témoignage direct.
▻http://www.liberation.fr/france/2016/06/17/manifestant-blesse-un-projectile-artisanal-mis-en-cause_1460212
Selon nos informations toutefois, le manifestant suisse touché mardi aurait été victime d’un engin artisanal tiré depuis les rangs des manifestants, et non des forces de l’ordre. Mercredi déjà, le préfet de police de Paris, Michel Cadot, était resté très prudent sur les circonstances des faits, alors même que certains témoins parlaient de l’utilisation d’une grenade lacrymogène en tir tendu par les forces de l’ordre. Sur les réseaux sociaux, d’autres s’inquiétaient d’un risque de tétraplégie pour le blessé.
Il reprend entre autre les propos du préfet Michel Cadot :
« Il n’y avait pas de présence des forces de l’ordre dans l’environnement immédiat, ni d’affrontements. »
Pourtant ces propos ont déjà été démentis par les vidéos, évoquées sans toutefois en donner les liens...
A la différence de la mutilation infligée à Romain D, pour lequel Libé avait déjà semé le trouble en relayant un témoignage non contextualisé, cette fois-ci il n’existe pas de document visuel permettant de voir précisément de quel groupe part le tir, manifestants ou policiers. Sur une vidéo de Nnoman Cadoret on voit beaucoup d’uniformes bleus à chaque croisement de rue (au tout début de la video, très peu de temps après le tir) ▻https://youtu.be/DY46-uMFN1o
L’autre video disponible, qu’on retrouve aussi en montage dans l’article de Buzzfeed sorti deux jours plus tôt fait un ralenti sur le départ du projectile, à l’horizontale, derrière dans arbres à l’angle d’une rue.
►https://www.buzzfeed.com/davidperrotin/manifestant-blesse-a-paris-la-version-officielle-contredite
Des vidéos et témoignages contredisent la version du préfet selon laquelle il n’y avait pas de forces de l’ordre à proximité des deux manifestants blessés à Paris.
lien direct vers le montage video : ▻https://www.facebook.com/video.php?v=261628997528300
Par ailleurs l’article de Le Matin cité ici par @bce_106_6 ▻http://seenthis.net/messages/500963 semble ne pas reprendre exactement les propos retranscrits par David Perrotin pour Buzzfeed : ▻https://twitter.com/davidperrotin/status/743869907041910784
Bref à ce jour il n’existe aucun moyen d’affirmer de manière certaine quelle est la nature précise du projectile ni sa source. Et l’enquête officielle menée autour de la mort de Remi Fraisse ne permet aucunement de se dire que la version officielle sera un jour crédible.
Seule chose certaine, comme le souligne l’article de David Perrotin, les « forces de l’ordre » ont continué à faire usage de #violences_policières alors que les gens tentaient de soigner le blessé et d’appeler les médics. L’un d’entre eux, qui a été assommé par un coup de matraque, livre son témoignage sur Paris-luttes.info :
Ce jour où tu étais là
►►https://paris-luttes.info/ce-qu-il-faut-retenir-dans-tout-6178
Et puis soudainement, tout le monde s’est tu. Plus un bruit. J’ai senti un truc chaud couler le long de mon visage et j’ai vu le sol se rapprocher à une vitesse grand v avant de fermer les yeux pour les ouvrir quelques minutes plus tard.
Seule autre certitude : dans sa manière de présenter les choses, de ne pas les contextualiser, de laisser ou demander à ses journalistes de faire des articles à charge et décharge séparément, tout cela entraine confusion et ne permet aucunement de se faire une propre opinion, dusse-t-elle être celle du doute. Libération, c’est comme le PS : il n’en fini pas de renier ses racines et de nous décevoir.