• Réflexions sur la mise en place de programmes d’aide d’urgence à la #frontière_turco-syrienne

    Peut-être même cela invite-t-il à interroger le principe d’#urgence. Ces familles syriennes, bien que ne pouvant pas prétendre actuellement à l’asile politique en #Turquie, sont installées depuis plusieurs années dans le pays. Elles se déplacent beaucoup au sein du territoire turc et notamment, le long de la frontière. Des programmes d’aides plus inclusifs nous permettraient d’imaginer une participation émancipatrice des familles syriennes au sein de leurs lieux de résidence, même si celui-ci est temporaire. La réponse de l’État français– ainsi que des grandes puissances militaires internationales – aux attentats du 13 novembre à Paris ne laisse pas présager une fin prochaine des combats en #Syrie. La situation d’« urgence » permet de légitimer la non-inclusion des premiers concernés.


    http://www.kedistan.net/2016/01/15/refugies-syriens-temoignage-analyse
    #réfugiés #asile #migrations #réfugiés #Suruc #Akçakale #Akcakale
    signalé par @isskein

  • Istanbul : Potagers de Yedikule en danger
    http://www.kedistan.net/2016/01/24/yedikule-jardins-detruits

    Une autre journée noire pour Istanbul, non seulement pour la population du quartier Yedikule mais pour l’héritage historique de la ville…

    Nous irons au pied de la muraille d’Istanbul, fouler la terre des potagers historiques de Yedikule, une tradition populaire qui remonte à 1500 ans. Quand on y sème des graines, on commence par trois premieres poignées :

    « C’est pour l’oiseau, c’est pour le loup et et c’est pour l’habitant »

    Ce terrain de 20 hectares qui s’allonge en suivant la muraille, de Yedikule vers Mevlanakapı, cultivé depuis des générations figure sur la liste de l’UNESCO, comme patrimoine du monde et constitue un gagne-pain pour près de cent familles et une parcelle de nature en plein milieu urbain.

    Les potagers de Yedikule « défont » le paysage

    Le 11 janvier, la Grande Mairie d’Istanbul avait averti les exploitants des jardins maraîchers :

    Récoltez ce que vous avez à récolter et quittez les lieux d’ici le mois de mars, dernier délai pour la destruction de toutes les installations des cabanes et serres.

    Les exploitants sont considérés par les autorités comme des « occupants illégaux » et accusés de « défaire le paysage ». Or on peut observer sur des documents ottomans qui remontrent jusqu’en 1723, la présence des potagers, puits, cabanes, et autres installations nécessaires. Les potagers font bel et bien le « paysage » de ces quartiers, tout comme les vieux murs historiques.

    Projet de refonte du paysage !

  • Istanbul : à qui profitera le crime ? | KEDISTAN
    http://www.kedistan.net/2016/01/12/istanbul-attentat-daech-reflexion

    Istanbul : à qui profitera le crime ?
    Analyses, Brèves, Chroniques de Daniel Fleury janvier 12, 2016janvier 13, 2016 Daniel Fleury
    Istanbul

    Nous sommes restés silencieux à chaud sur l’attentat d’Istanbul.
    Nous joindre aux médias officiels pour broder sur des informations censurées, à quoi bon ? Dénoncer et déplorer les victimes, tout être humain normalement constitué pouvait également le faire sans nous.
    C’est un crime, tout aussi meurtrier que le sont les crimes quotidiens à l’Est de la Turquie. Et le fait qu’il ait été commis dans les lieux même de « l’imaginaire européen istanbuliote » ne doit pas nous égarer sur des chemins de Charlie pour autant.

    L’attentat d’Istanbul fait suite à celui d’Ankara. Il intervient dans un contexte où le régime Erdogan se trouve empêtré dans son jeu d’alliances à géométrie variable, contraint qu’il est de prendre quelque peu des distances avec son voisinage islamiste.

    Là aussi, la population turque pourrait dire « vos guerres, nos morts », à juste titre.

    Les victimes de cette explosion, les morts et les blessés, ne sont pas de simples victimes au hasard d’un terrorisme aveugle, qui serait « exporté » par Daech. Car la Turquie est réellement en guerre. Et cette guerre, on le sait, elle la mène contre une partie de son Peuple à l’intérieur de ses frontières, contre les Kurdes de Syrie au Rojava, contre le régime syrien, mais via des aides à des groupes islamistes. Et si depuis peu, elle a pris quelque distance avec Daech, du fait des pressions « amicales » de l’Otan et de son rapprochement avec l’Arabie Saoudite, elle reste ensablée dans sa politique syrienne. Son entrée dans la nouvelle coalition islamique, qui correspond à une nouvelle contorsion politique, ne peut également que « fâcher » ses semi alliés d’hier.

    Si la revendication de l’attentat confirme bien la main de Daech, cela risque bien de ne pas être le dernier.
    Pourtant, faire un parallèle immédiat avec le massacre d’Ankara, ou de Suruç, voire Diarbakir, serait une confusion politique, lourde de conséquences.
    Même si une victime reste une victime de trop, même s’il faut dénoncer ce crime, permettre à Erdogan d’en faire une occasion de mettre dans le même sac ce que font ses forces de répression à l’Est, et déclarer plus que jamais une sorte « d’unité nationale contre tous les terrorismes », serait tout aussi criminel.

    Les attentats précédents sont tous « tombés à pic » dans des moments politiques où l’AKP combattait son opposition démocratique, divisait les « forces porteuses de paix », montrait toutes les minorités du doigt, et réprimait militairement l’opposition kurde. Ils ont chaque fois visé ces forces, ces secteurs de l’opposition civile, porteuses d’un désir et de propositions de paix, et dénonciatrices des connivences avec le terrorisme de l’état islamique. Ces mêmes forces qui tentent de se coaliser parce que toutes ayant des intérêts communs à une Turquie plurielle.

  • Les « marcheurs pour la paix » en prison

    http://www.kedistan.net/2016/01/02/diyarbakir-marcheurs-pour-la-paix-arretes

    Vous demandiez des nouvelles de l’initiative « Je marche pour la paix » du groupe d’intellectuels, artistes et étudiants qui se sont mis en route à partir de de Bodrum le 27 décembre pour arriver à Diyarbakır ?

    Eh bien, après les étapes prévues à Muğla, Ankara, Adana et Urfa, la marche pour la paix est arrivée à Diyarbakır le 31 décembre.

    (...)

    La police est intervenue contre les marcheurs et marcheuses pour la paix en utilisant lacrymos et canons à eau. 24 personnes, dont İlkay Akkaya (musicienne), Yasemin Göksu (musicienne), Pınar Ercan, Pınar Öğrenci (artiste, écrivaine), Arzu Erdemir, Aziz Kılınç (universitaire), Haydar Darıcı (anthropologue, écrivain) et Atalay Yeni (artiste) ont été arrêtés et mis en garde-à-vue.

  • Ayran, la boisson du calife chez vous

    http://www.kedistan.net/2016/01/02/recette-ayran-tahn-dough

    Avez-vous déjà entendu parler de l’ayran ? Vous connaissez peut être le tahn, si vous êtes allé faire une immersion arménienne, ou encore le dough iranien. Tous ces noms sont des déclinaisons locales d’une boisson au yaourt qui se boit fraîche et qui a le statut de boisson nationale en Turquie, et est en passe de remplacer « officiellement » le rakı, bigoterie oblige.

    « Notre boisson nationale est l’ayran » a dit le Sultan.


    Nation unique, langue unique, drapeau unique et… boisson unique ! L’ayran est indivisible.

    (...)

    Ingrédients (pour 2 verres)

    150 ml de yaourt au lait de chèvre ou de brebis (si, ça se trouve !)
    (avec le yaourt au lait de vache le goût diffère)
    300 ml d’eau
    1 légère pincée de sel
    Servez-vous du pot de yaourt comme mesure et remplissez-le d’eau deux fois.

    Versez le yaourt dans une jatte.
    Ajoutez l’eau, la pincée de sel.
    Battez vigoureusement pour que le mélange devienne mousseux.
    Versez dans les verres, c’est prêt !