Prévoir la météo et les évènements climatiques : un métier rendu difficile par l’austérité

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  • Prévoir la météo et les évènements climatiques : un métier rendu difficile par l’austérité
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    Chargés de prévoir et d’étudier les phénomènes météorologiques, les salariés de Météo-France passent leur temps à interpréter les données fournies par des capteurs. Une automatisation récente qui s’est faite au détriment de l’« expertise humaine ». Réduction d’effectifs, fermeture de nombreux centres météo de proximité et automatisation des tâches rendent difficile l’accomplissement de leur mission de service public. Sans compter la pression de la concurrence, qui oblige à donner des réponses instantanées, au risque (...)

    #Décrypter

    / #Climat, #Services_publics, #Conditions_de_travail, A la une

    • « [...] Un pilote d’hélicoptère du Samu qui transporte un blessé appelle un des collègues pour obtenir un conseil météo d’urgence. Celui-ci le lui donne et s’attire des... reproches de sa hiérarchie. Le Samu aurait dû contractualiser avec #Météo-France pour bénéficier d’une assistance personnalisée. Pour un agent de service public, mais aussi pour les citoyens que nous sommes, c’est difficile à admettre. » « On remporte parfois des appels d’offres de grosses firmes agroalimentaires, à l’autre bout du monde, poursuit Robert. On se retrouve à informer un milieu agricole prônant productivité et chimie, coupable des dérèglements climatiques que l’on observe. Alors que l’agriculteur bio, lui, ne peut pas se payer des prévisions précises. Ramenée à son échelle, la prestation payante est trop coûteuse. »

      [...]

      « Certains appels d’offres exigent qu’on paie des pénalités en cas de mauvaises prévisions », rapporte Eric. Par ailleurs, une situation météo exceptionnelle est fréquemment suivie d’une enquête de police ou d’une investigation interne pour savoir si les prévisionnistes ont bien fait leur travail. Les professionnels doivent répondre à des exigences plus fortes, dans un contexte de diminution d’effectifs. « Les premières neiges vont arriver et, paradoxalement, on craint de gagner de nouveaux clients, avoue Florent. Il y a une grosse pression autour de la neige, et, dans mon centre, on n’est plus assez d’agents pour bien fonctionner. »