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  • Bonjour,

    

J’aimerais ici vous parler d’un projet qui doit prendre place dans le parc des Olieux, à Lille, dans le quartier de Moulins. 



    Pour rappel, il y a dans ce parc, depuis six mois, une soixantaine de très jeunes migrants qui ont la particularité d’être tous en attente de reconnaissance de minorité.

    

Le temps de cette procédure passablement infecte (avec, entre autres joyeusetés, d’iniques tests osseux, pileux et dentaires), ils se retrouvent coincés dans les méandres d’un système qui vise clairement (et de plus en plus ouvertement) à les dégoûter (je cite l’un d’entre eux : « mais ils veulent qu’on se suicide ou quoi ? »).



    Pendant cette procédure suspicieuse d’examen de leur minorité, qui peut durer plus d’un an, ils ne seront ni majeurs ni mineurs, et pourtant totalement sans-papiers, avec toute la criminalisation et tous les risques d’expulsions arbitraires que cela comporte. 



    Et ils ne dépendront pas de l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance, ancienne DDAAS) qui finira, pourtant, dans 95% des cas, par les prendre en charge.

    

Ils resteront à la rue, ni plus ni moins, livrés à eux-même, sous des tentes Quechua, en plein hiver, dans le parc des Olieux juste derrière chez moi, à Lille, en plein Nord-Pas-de-Calais.



    J’ai renoncé à essayer de comprendre comment nos institutions pouvaient produire une absurdité pareille (je me répète : en bout de chaîne, après un an dans la rue, 95% de ces jeunes seront reconnus mineurs et finalement pris en charge par l’ASE).

    

Je n’attends plus rien de ces institutions, avec lesquelles nous avons pourtant essayé de dialoguer, et qui n’ont jamais rien eut d’autre à nous proposer qu’une fin de non-recevoir.

    Nous, c’est un collectif informel d’habitants, combiné à des structures religieuses locales (musulmanes et chrétiennes), qui s’occupe de ces jeunes depuis maintenant six mois (repas chaud quotidien, fabrication d’un journal, organisation de fêtes, sorties à la ducasse, cours de français, accompagnement juridique et administratif, etc. etc.), sans recevoir aucune aide.

    

La seule chose que je vois, c’est que ce problème existe depuis au moins sept ans (ils ont longtemps été (et le sont encore pour certains) hébergé par l’église du quartier), et que rien ne change.

    

Ainsi, plutôt que d’accepter ce qu’ils cherchent à nous faire avaler (« on n’y peut rien, vous avez raison, mais c’est comme ça », selon une responsable au département), nous avons bien l’intention de continuer à essayer d’offrir un accueil digne à ces jeunes. Au moins, sauver l’honneur...

    Nous avons donc besoin d’abris pour ces jeunes, et ce, assez rapidement.

    Dans l’idéal, il y aurait deux types de constructions à produire pour le parc : une série de huit petites « cases », avec lit superposé, pour deux personnes, (8x10m2), et un grand réfectoire d’une cinquantaine de m2, qui servira aussi de salle de réunion.

    Notre collectif étant tout petit (une quinzaine de personnes), il nous est pour l’instant difficile d’être disponible à 100% pour un chantier, en plus de toutes nos autres activités de solidarité.

    Il serait donc évidemment parfait d’être livré à domicile...

    Cependant, la situation étant ce qu’elle est, nous pouvons imaginer aussi produire ces abris nous-même.

    Une autre façon de nous aider, serait de nous fournir des matériaux (plaques OSB, bardage, chevron, demi-chevron, bastaings, liteau, parpaings, isolants écologiques, poêle à bois, quincaillerie, bâches, pare-pluie, tôle ondulé ...).

    Pour l’instant tout est encore ouvert et le projet n’est pas figé. Ne disposant que très peu de moyens, nous nous adapterons aussi à ce que l’on trouve.

    Par exemple nous continuons à rechercher activement de grands barnum, tente marabout, tonnelles, abri d’urgence dessiné par Shigeru Ban ou pas, faciles à installer que nous renforçons par la suite... C’est même la solution la plus pratique à imaginer pour l’instant...

    Bref, cette annonce n’est qu’une première prise de contact, et pour discuter de ce projet plus en détails, si vous avez des plans de matos, je vous propose de me contacter : drakis6atyahoopointfr

    xox

  • #livre #ebook #parution: The Ambivalent Nature of Urban Borders: Martyrs’ Square in Beirut (The Emancipatory Space) de Camillo Boano & #Dalia_Chabarek

    Beirut is a multi-layered, dynamic and extremely contested city, which boomed in the early twentieth century to become one of the region’s complex urban environments where both memorabilia of the war and the resistance to neoliberal regeneration defy the oblivion of the past and the future. A couple of decades after the bloody civil war which broke the city in two along a harsh line, the neighborhoods of Beirut still find themselves highly segregated, usually based on residents’ socioeconomic status, and quite often dominated by religious or political ‘enthusiasts’ place-politics, securitizing the streets and signifying their presence with localities, photos of politicians, and flags and banners across buildings and street vendors.

    http://www.amazon.com/The-Ambivalent-Nature-Urban-Borders-ebook/dp/B00H4E5FJQ

    Page web de Camillo Boano:
    http://iris.ucl.ac.uk/iris/browse/profile?upi=CBOAN83

    #Camillo_Boano #Beyrouth #Liban #géographie_urbanie #guerre #mémoire #guerre_civile #ségrégation #ségrégation_urbaine #frontière_urbaine