• Comment la course entre Trump et Clinton s’est-elle resserrée à ce point ?
    Réponse de Paul Krugman
    http://www.rtbf.be/info/dossier/chroniques/detail_comment-la-course-entre-trump-et-clinton-s-est-elle-resserree-a-ce-point

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    Que s’est-il passé ? A-t-elle commis de grosses erreurs dans sa campagne ?
    Je ne le crois pas. Ainsi que je l’ai déjà dit, elle a été Al Gorisée. C’est-à-dire que comme Al Gore en 2000, elle s’est retrouvée contre un rouleau compresseur d’articles contre elle de la part des medias grand public, qui ont traité des faux pas relativement mineurs comme de gigantesques scandales et qui ont inventé de toutes pièces des scandales supplémentaires.
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  • Trump et les impôts Paul Krugman 14 Mai 2016 Lisez le dernier paragraphe d’abord

    « Apparemment, c’est la semaine des mystères des impôts de Trump. L’un des mystères, c’est pourquoi Donald Trump, à l’inverse de n’importe lequel des candidats investi par l’un des partis majeurs de notre époque moderne, refuse de rendre publiques ses déclarations d’impôts. L’autre mystère, c’est de savoir pourquoi, après avoir décidé qu’il a besoin d’experts pour remettre en ordre ses propositions ridicules de baisses d’impôts, il a choisi de faire appel aux services d’un groupe qui ne sait pas mettre deux idées à la suite.


    Sur ce premier mystère : l’excuse de Trump - qu’il ne peut pas rendre publiques ses déclarations d’impôts puisqu’elles sont soumises à un audit – est un mensonge évident. Au contraire, le fait qu’il subisse un audit (ou du moins c’est ce qu’il dit) devrait rendre les choses plus faciles pour lui pour rendre le tout public – après tout, il n’aurait pas à craindre de déclencher un audit ! Clairement, il doit cacher quelque chose. Quoi donc ?

    Cela pourrait être le faible montant de ses impôts, une révélation qui a fait du tort à Mitt Romney en 2012. Mais j’en doute ; étant donnée la façon dont Trump se comporte, il se vanterait probablement du fait que sa capacité à détourner le système d’imposition montre à quel point il est intelligent par rapport à tous les losers ici-bas.

    Mon avis, partagé par un certain nombre d’observateurs, c’est que le vilain secret caché dans ces déclarations c’est qu’il n’est pas aussi riche que ce qu’il prétend. Dans le Trumpworld, la révélation qu’il ne vaut qu’un ou deux milliards – peut-être même moins qu’un milliard – serait l’humiliation ultime. Il essaie donc de tenir longtemps. Bien entendu, s’il y parvient, on ne le saura jamais.

    Pourtant, pendant ce temps l’on peut observer les propositions politiques du candidat. Et ce qui se passe là-dedans est tout aussi révélateur, en soi, que sa tentative de détourner l’attention du public de ses finances personnelles.

    Voilà l’histoire jusqu’à présent : à l’automne dernier Trump a suggéré qu’il allait se démarquer de l’orthodoxie républicaine en relevant les impôts pour les riches. Mais il a alors dévoilé son programme d’imposition qui, en fait, propose des baisses confortables d’impôts aux riches. Et selon des analyses non partisanes, cela causerait également une explosion des déficits, ajoutant environ 10 000 milliards de dollars à la dette nationale en dix ans.

    Ceci dit, les incohérences entre la rhétorique de Trump et ses propositions précises n’ont pas donné l’impression de lui nuire dans les primaires républicaines. La grande irresponsabilité de ces propositions non plus d’ailleurs, peut-être parce que tous les candidats majeurs à l’investiture du GOP proposaient des coupes d’impôts gigantesques pour les riches qui ruineraient le budget. C’est vrai qu’aucun d’entre eux n’était aussi délirant que le projet de Trump mais de telles distinctions étaient probablement sans conséquence pour les électeurs aux primaires – 4 000 milliards, 10 000 milliards de dollars, qui s’en soucie ?

    Cependant, l’investiture en poche, Trump semble ressentir le besoin de se donner un air plus respectable. J’imagine que le but est de faire tomber les chiffres des gros titres à un niveau tel que la propension des média à proposer de fausses équivalences puisse se mettre en place. Hillary Clinton a un projet qui tient la route, alors que Donald Trump a un plan qui coûtera 4 000 milliards de dollars, mais qu’il prétend être neutre en déficits ? Et alors, c’est la même chose !

    Ah oui, et pendant ce temps il a à nouveau proposé de relever les impôts pour les riches, puis est revenu dessus, avec les média qui gobent tout.

    Mais le plus intéressant, c’est de découvrir qui Trump a choisi pour revoir son projet, d’après Politico : Larry Kudlow de CNBC et Stephen Moore de la Heritage Foundation. Cette nouvelle a fait recracher leur café du matin à tous les analystes économiques d’Amérique.

    Pour ceux qui ne suivent pas ces choses-là, Kudlow est connu pour avoir tort sur, eh bien, tout.
En 2005 il tournait en ridicule “ces idiots qui s’attendent à ce que l’effondrement des prix de l’immobilier à Las Vegas ou à Naples en Floride ne provoque la chute des consommateurs, du reste de l’économie et de tous les marchés boursiers" – ce qui est exactement ce qui s’est passé. En 2007 il prédisait trois années de prospérité idéale. Et ainsi de suite.

    Moore a un historique de prévision similaire, mais il possède également une incapacité remarquable à présenter des faits pertinents. Le plus connu, peut-être, c’est qu’il essayé une fois de réfuter, eh bien oui, ce que j’avais dit, avec un article détaillant les soi-disant bénéfices des coupes dans les impôts au niveau des états ; de manière incroyable, pas un des nombreux chiffres de cet article n’était correct.
Pourquoi Trump s’adresserait-il à ces gens-là pour, hum, mettre d’aplomb ses chiffres ?
Cela pourrait être une proposition de paix, une tentative de rassurer les initiés en intégrant Kudlow et Moore qui sont des membres influents de l’establishment républicain – ce qui, soit dit en passant, nous en dit long sur leur parti.

    Mais à mon avis, l’explication est plus simple : le candidat n’a aucune idée de qui est ou n’est pas compétent. Enfin, ce n’est pas comme s’il avait une connaissance personnelle de l’économie, ou qu’il sache reconnaître ce qu’il ne sait pas. Par exemple, il ne cesse de répéter que l’Amérique a les impôts les plus élevés au monde, alors que nous sommes en fait tout en bas parmi les pays développés.
Il s’est donc probablement lancé avec deux types qu’il a vus à la télé, se disant que s’ils étaient là c’est qu’ils savaient de quoi ils parlaient.

    Cela dit, l’on peut se demander comment quelqu’un aussi imprudent et manquant de curiosité peut-il avoir eu autant de succès dans les affaires. Mais une réponse serait de savoir à quel point il a eu du succès, pour de vrai. Qu’y-a-t-il dans ces déclarations d’impôts ? « 

    Source : http://www.rtbf.be/info/dossier/chroniques/detail_trump-et-les-impots-paul-krugman?id=9298044

  • La SNCB et les extrémistes de gauche - Les coulisses du pouvoir
    http://www.rtbf.be/info/dossier/chroniques/detail_la-scnb-et-les-extremistes-de-gauche-les-coulisses-du-pouvoir-bertrand-h

    "A force de regarder la paille syndicale, on évite la poutre #politique. Il faut être de très mauvaise foi pour ne pas voir que la responsabilité politique dans la situation actuelle est écrasante. Une responsabilité ancienne et largement partagée...

    Qui a créé 114 filiales à la SNCB ? Pas les extrémistes de gauche.

    Qui a décider de restructurer la SNCB en trois entités avant de la re-restructurer une nouvelle fois en désorganisant l’ensemble ? Pas les cocos.

    Qui a pondu une structure où se multiplient les postes de directions de plus en plus rémunérateurs ? Pas les grévistes.

    Qui a décidé d’investir dans des gares pharaoniques ? 800 millions à Anvers, plus de 400 pour Liège et 272 pour la gare de Mons. Autant dans le prestige et pas dans le matériel roulant ? Pas les représentants du personnel.

    Qui a (...)

    #mobilité #train #belgique #grève