@sombre : oui même réaction que toi, c’est pour ça que je mettais en exergue le point 2
2) cet arbitrage en faveur de l’éloignement des distances domicile-travail est-il favorable ou
non à la société dans son ensemble ?
je n’ai pas tout lu dans le détail, mais pour se faire une idée de la réponse apportée à cette question, il faut savoir que le rapport contient 0 occurrences des termes « pétrole », « embouteillages » et « pollution ».
Et sans parler écologie, l’intérêt général économique, depuis les années 70 c’est de consommer moins de pétrole pour ménager notre balance commerciale. Mais c’est insuffisant pour nous faire remettre en cause la prédominance de la spéculation immobilière capitaliste...
Bagnole + maison à crédit à Pétaouchnok, voilà le socle inconditionnel et incontournable du foyer moyen..
La seule piste proposée ici serait une « étiquette » énergétique du logement par rapport aux transports
La voiture s’imposant, en général, comme un
équipement incontournable, son acquisition et son entretien entrent dans les grosses
dépenses de consommation que s’impose la majorité des ménages. En revanche, les
dépenses de carburant font partie des charges quotidiennes et sont une charge qui bien
souvent n’est pas clairement identifiée. A partir du moment où une résidence a été choisie,
elle s’impose, du fait du bâti, du cadre, du voisinage : les conséquences en terme d’éloignement des services et de l’emploi passent au second plan, dès lors que le ménage
est équipé en automobile.
L’analyse de la progression des kilomètres parcourus sur les dix dernières années montrent
que pour les déplacements contraints du quotidien, l’élasticité entre les distances
parcourues en automobile et le prix des carburants est très faible, en particulier dans les
zones périphériques des agglomérations peu desservies en transport en commun (CCTN,
2010). En revanche, les analyses de l’Insee montrent que la dépense de mobilité globale d’un
ménage (automobile et autres transports, notamment pour les loisirs et les vacances) a une
très forte élasticité au revenu. De fait, les cadres parcourent des distances nettement plus
grandes que les autres catégories de salariés.
Toutefois quand le budget du ménage se trouve amputé, la nécessité de réduire le coût des
déplacements peut finir par s’imposer. Les années récentes de crise l’ont bien montré en
favorisant, notamment, l’essor du covoiturage, et l’accroissement du recours aux transports
collectifs.
On pourrait imaginer que parallèlement à l’étiquette « énergie » qui existe aujourd’hui pour
caractériser le logement et informer l’acheteur au moment de la vente, une étiquette
« accessibilité » permettrait aux accédants à la propriété de mesurer la charge financière à
anticiper, en dépense annuelle de carburant, compte tenu de l’éloignement des services
(écoles, commerces de base), des transports collectifs et des zones d’emploi.