La Fontaine / AO-Journal p67

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  • Le corbeau et le lapin.
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    Le corbeau sur un arbre perché
    Ne foutait rien de la journée.
    Le lapin voyant le corbeau
    L’interpella et lui dit aussitôt :
    Moi aussi, comme toi, puis je m’asseoir
    Et ne rien foutre du matin jusqu’au soir ?
    Le corbeau lui répondit de sa branche :
    Bien sûr, ami à la queue blanche,
    Dans l’herbe verte tu peux te coucher
    Et ainsi de la vie profiter.
    Blanc lapin s’assit alors par terre,
    Et sous l’arbre resta à ne rien faire,
    Tant et si bien qu’un renard affamé,
    Voyant ainsi le lapin somnoler,
    S’approcha du rongeur en silence,
    Et d’une bouchée en fit sa pitance

    Moralité :
    Pour rester assis à ne rien branler
    Il vaut mieux être très haut placé

    #humour

  • Le corbeau et le renard
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    Herr von Gorbeau, sur un Apfelbaum perché,
    Tenait dans son bec un Schabziger.
    Herr von Renard, par le g’stank alléché,
    Lui dit d’un petit air lustig :
    « Ach ! grüt Sie, Herr Gorbeau,
    Que vous êtes sehr hübsch und wunderschön also !
    Donnerwetter, si chez vous la youtze
    Comme le plumage il est so gut
    Vous êtes le Fuhrer des Vogels de l’Oberland ! »
    Aussi le gorbeau quand ces mots il verstand,
    Pour faire le Männerchor toute seule,
    Oubliant sa fromage ouvre toute grande sa gueule.
    Le renard chipe le Käse et dit : « Pauvre Stauffifre »,
    Apprends que le flatteur, pour fivre
    Sur le dos des Dumkopfs, il connaître le truc !
    Cette leçon vaut bien un petit Schabzigerstück !"
    Le gorbeau viel beaucoup, beaucoup surpris...
    Mais comme il est Bernois, il n’a pas gompris encore !

    #humour

    • Maître Corbeau sur un chêne mastard
      Tenait un from’ton dans le clapoir.
      Maître Renard reniflant qu’au balcon
      Quelque sombre zonard débouchait les flacons
      Lui dit : « Salut Corbac,
      c’est vous que je cherchais.
      A côté du costard que vous portez, mon cher,
      La robe du soir du Paon est une serpillière.
      De plus, quand vous chantez, il paraîtrait sans charre
      Que les merles du coin en ont tous des cauchemars. »
      A ces mots le Corbeau plus fier que sa crémière,
      Ouvrit grand comme un four son piège à ver de terre.
      Et entonnant « Rigoletto » il laissa choir son calendo.
      Le Renard le lui pique et dit : « Apprends mon gars
      Que si tu ne veux point tomber dans la panade
      N’esgourde point celui qui te passe la pommade ... »

      Moralité :

      On doit reconnaître en tout cas
      Que grâce à Monsieur La Fontaine
      Très peu de chanteurs d’opéra
      Chantent aujourd’hui la bouche pleine.

      Pierre Perret

    • si c’était du vrai tessinois... il y aurait beaucoup plus de ü et de ö et de sch...

      Pour preuve :
      Al mè Fïeu

      A guardi in bass,
      ´na mügia da tèra.
      A guardi in alt
      ta senti visin.
      Tütt quel che tu mai dii
      tal disi adèss.
      I lagrim dal mè coer
      i senti in di mè öcc
      (i vedi in di tò öcc)

      voici une poésie en dialecte tessinois :
      http://www.tio.ch/Dialet

      –-> qui se lance dans une traduction ? (je sens que je vais m’amuser !)