• Les Iraniens dans l’incertitude du lendemain, par Camelia Entekhabifard (septembre 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/09/ENTEKHABIFARD/53682

    Selon les projections de l’hebdomadaire Meed, la levée des sanctions, même progressive, devrait permettre à l’#Iran de doubler son PIB (375 milliards d’euros en 2014) d’ici à 2030 et d’attirer près de 300 milliards d’euros d’investissements directs étrangers (IDE) d’ici à 2020. Pour M. Ali Mashayekhi, expert financier auprès de la société d’investissement Turquoise Partners, qui intervient en Iran, « la capitalisation de la Bourse de Téhéran pourrait augmenter de 400 % en cinq ans pour atteindre 450 milliards d’euros ». De son côté, le ministre de l’industrie Reza Nematzadeh estime que le seul secteur pétrolier devrait bénéficier à terme de plus de 100 milliards d’euros d’IDE. Enfin, Téhéran espère récupérer une partie de ses avoirs gelés à l’étranger. Il est difficile d’en évaluer le montant exact, mais on avance fréquemment en Occident une fourchette de 100 à 150 milliards de dollars (de 90 à 135 milliards d’euros), tandis que l’administration Obama cite le chiffre de 56 milliards de dollars. A Téhéran, on se contente pour le moment d’affirmer que seuls 29 milliards de dollars seraient récupérables à court terme. Ces divergences nourrissent les spéculations des Iraniens sur les intentions de leur gouvernement quant à la future utilisation de ces précieuses ressources financières.