« La création de Tournier — cet écrivain apparemment étrange et non engagé — est cependant si proche des gens qu’il respecte comme une chose merveilleuse — et il la rend telle à ses lecteurs — l’histoire quotidienne de leur vie révélée dans les décharges publiques des villes. Et il est si fondamentalement préoccupé par ce qui aliène l’être humain qu’il imagine pour chacun la restitution de sa totalité (une totalité que l’art révolutionnaire cherche à créer pour l’homme aliéné) dans une forme d’Etre que les deux sexes éprouvent comme unique — quelque chose qui est plus proche de la société sans classes que d’une curiosité hermaphrodite. » Ainsi parlait la Sud-Africaine Nadine Gordimer du Français Michel Tournier, mort le 18 janvier 2016 à 91 ans. Trente ans auparavant, nous publiions des extraits d’un de ses romans.
La Goutte d’or, par Michel Tournier (janvier 1986)
►http://www.monde-diplomatique.fr/1986/01/TOURNIER/38970
La responsabilité politique de l’écrivain - Le geste essentiel, par Nadine Gordimer (janvier 1985)
▻http://www.monde-diplomatique.fr/1985/01/GORDIMER/38369