• Malheureusement, il y a encore des services de l’État libanais qui continuent de fonctionner : Liban : des sculptures jugées « sataniques » saisies par la police
    http://www.lefigaro.fr/culture/2016/01/18/03004-20160118ARTFIG00255-liban-des-sculptures-jugees-sataniques-saisies-pa

    Michel Éléftériadès a survécu à deux tentatives d’assassinats au début des années 90. L’avocat Jacques Vergès et l’ancien ministre Roland Dumas l’ont présenté comme un résistant politique de premier ordre. Mais c’est aujourd’hui en tant qu’artiste qu’il dérange. Le jour du Noël arménien, le 6 janvier 2016, une vingtaine de ses sculptures, ont été réquisitionnées par la police pour une durée indéterminée, afin d’élucider si celles-ci comportent des symboles sataniques. Il est soupçonné d’être un adorateur du diable.

    • La semaine dernière dans le Akhbar, Éléftériadès publiait un pamphlet intitulé « J’ai rencontré le diable » :
      http://www.al-akhbar.com/node/249699

      كنت طفلاً حين رأيت الشيطان للمرّة الأولى وكان يرتكب الكبائر بحقّ قومي، ويُذلّ أهلي ويا للمفارقة باسم دينهم. رأيت الشيطان يصادر «ربطات» الخبز من النساء المتعبات على الحواجز. رأيت حوافره تدوس أرض الطهارة لتعيث فيهاً خراباً وفرقة، فتجلب التهجير والقتل في الشمال والجنوب، في شرقي صيدا والشوف، فتحيل قرى أجدادنا القديسين بيوتاً مهجورة وكنائس مدمّرة وذكريات مهشّمة، وطوابير من المطرودين من جنة عدن.

      رأيت «الشيطان» يغتال المطارنة والقساوسة، باسم أمن المجتمع المسيحي، ويقول إن الموت قربان للرّب حتى ترتاح الرعيّة. رأيت الشيطان تحت جنح الظلام يتسلّل إلى البيوت، ويوثّق المؤمنين إلى أعمدة الموت، فيقتل أحفاد رؤساء الجمهوريات، ليرسم جمهورية من الشّر.
      كنت مراهقاً حين رأيت «الشيطان» من خلف قطعة القماش السوداء التي ظلّلت عيني، وأنا أُجَرّ إلى أقبية التحقيق والتعذيب في يسوع الملك، كرمى لجبروت سلطان الظلمة، وعقاباً لي على حبّي للنور ودروب الحرية المشمسة.

    • L’affaire Eléftériadès, ou l’instrumentalisation sociopolitique du « sacré »...
      http://www.lorientlejour.com/article/966371/laffaire-elefteriades-ou-linstrumentalisation-sociopolitique-du-sacre

      Après l’ébruitement de l’affaire, le directeur du Centre catholique d’information, le père Abdo Abou Kassm, a multiplié les apparitions médiatiques pour dénoncer le phénomène du satanisme. Il a même organisé une conférence de presse avec des représentants des différentes autorités religieuses, pour dénoncer « un vice qui sévit dans notre société » et mettre l’accent sur l’enjeu de « préserver la famille et les bonnes mœurs ». L’une de ses apparitions à la télévision lui a valu en outre une altercation verbale directe avec Michel Eléftériadès, qui y intervenait au téléphone. En outre, ses interviews à la presse ont permis de révéler son point de vue sur la symbolique des statues controversées : le cochon serait l’un des symboles du diable, par exemple.