Manuel Valls désavoue Jean-Louis Bianco et l’Observatoire de la laïcité
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Autre polémique sur laquelle le premier ministre s’est prononcé : la tribune que le président de l’Observatoire de la laïcité, Jean-Louis Bianco, a signée le 15 novembre dernier. Intitulé « Nous sommes unis » et publié dans Libération, l’appel réunissait notamment Samy Debah et Yasser Louati, directeur et porte-parole du très controversé Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), Radia Bakkouch, présidente de l’association interconfessionnelle Coexister, et Nabil Ennasri, proche du courant des sulfureux Frères musulmans. « L’Observatoire de la laïcité - qui est placé sous ma responsabilité - ne peut pas être quelque chose qui dénature la réalité de cette laïcité. Il doit être clair sur les appels que l’on signe : on ne peut pas signer des appels, y compris pour condamner le terrorisme, avec des organisations que je considère comme participant d’un climat (nauséabond), ça n’est pas possible ».
Manuel Valls a ensuite poursuivi, revenant sur les propos du rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité, Nicolas Cadène. Excédé par la sortie d’Élisabeth Badinter sur France Inter le 6 janvier dernier, selon qui « il ne faut pas avoir peur de se faire traiter d’islamophobe », ce dernier a cru bon de fustiger sur Twitter « un travail de pédagogie de trois ans détruit par une interview ». « Un collaborateur d’un observatoire de la République ne peut pas s’en prendre à une philosophe comme Élisabeth Badinter - pas parce qu’elle est philosophe ni parce qu’elle s’appelle Élisabeth Badinter, mais à partir de ses propos : c’est une défense intransigeante, que je partage d’ailleurs, de la laïcité dans bien des domaines. Et ça, ça doit être rappelé à chacun. L’observatoire est indépendant, mais là il y a des lignes qui ont été dépassées et je le rappellerai à chacun », a-t-il fermement martelé, précisant au Figaro qu’il rencontrerait Jean-Louis Bianco « le plus vite possible ».