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bonne année à toi aussi ! que le désordre règne !

Au 19ème siècle un anarchiste écrivait : l ’anarchie c’est l’ordre moins le pouvoir ».

Tout discours sur l’ordre implique l’entrée « en scène » du pouvoir. Aussi toute société se revendiquant de l’ordre est une société autoritaire. L’ordre n’est qu’une manière d’imposer le pouvoir sans le nommer : ordre économique, ordre étatique, ordre moral, ordre familial, militaire, sexuel, éducatif...tout concorde à enfermer, freiner, limiter, encadrer la liberté des individus, des peuples, des êtres humains.

En appeler à l’ordre est en appeler à la lutte contre le désordre. La vie ne serait alors qu’un ordre, qu’un chemin tracé droit, que le désordre viendrait perturber et mettre en danger.

Or l’histoire des sociétés est l’histoire du désordre, le désordre étant la faculté que nous avons à explorer, à remettre en question, à expérimenter, à inventer.

L’ordre est normatif, il fige et immobilise.

Le désordre explore hors de la norme, il engage à ne pas croire mais à réfléchir, à ne pas se soumettre mais à contester, à ne pas rester prisonnier mais à oser la liberté, à ne pas exploiter mais se solidariser.

Sans le désordre pas d’évolution.

Le désordre est opposé au pouvoir.

Le désordre regardé positivement est anarchiste.

Chère NetLib, au risque de te décevoir, mais je ne peux pas garder cela plus longtemps par devers moi, je ne suis pas très anarchiste, voire tout le contraire, convaincu de la nécessité de l’intervention d’un Etat dans la gestion équitable de la société. En revanche, tu l’auras compris, je ne suis pas emballé du tout par les propositions actuelles de cette gestion que justement je ne trouve pas du tout équitable et je suis profondément attristé que très peu des alternatives qui se profilent aillent dans une direction qui pourrait laisser espérer une embellie.

En revanche, je veux que tu sois convaincue que je lis la plupart de tes signalements avec intérêt, un intérêt sincère et respectueux.

Et que mon petit désordre te plaise me fait très plaisir. Alors une bien belle dernière année à toi.

Amicalement

Phil

t’inquiète tu ne me déçois pas, les politiques ont tué l’espérance ...