La grève générale arrive - Les mobilisations dans la métropole de Lille
La grève générale arrive - Les mobilisations dans la métropole de Lille
Grève générale !
▻http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/1001-greve-generale
Depuis la publication du rapport Spinetta, outil de justification forcée de la réforme de la SNCF, tous les chiens de garde que compte le système médiatique aboient à l’unisson. « Privilégiés », « galère », « pagaille », « prise d’otages » ... Le langage de sape tourne à plein régime. En attaquant les cheminot.es et dédaignant les étudiant.e.s, la machine néolibérale tente de soumettre des secteurs qui ont fait reculer plus d’un gouvernement par le passé.
Révolution générale - Les secteurs en lutte !
▻http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/998-revolution-generale-les-secteurs-en-lutte
Macron nous la fait à l’envers depuis son élection. Comme tous ceux qui ont été aux manettes ces dernières décennies. Et tout le monde y passe : étudiant.es, exilé.es, salarié.es, ouvrier.es, cheminot.es, soignant.es, retraité.es, sans-travail, etc. En multipliant les attaques, le meilleur représentant du MEDEF nous donne l’occasion de converger. Rejoignez les personnes en lutte dans les assemblées génèrales, les manifs, les piquets de grève et autres actions ! Voici un petit tour d’horizon (non exhaustif) des luttes en cours et à venir dans la région et du message qu’elles portent. Si nous avons oublié une info (plusieurs même), un secteur en lutte, des revendications, des dates de manifestations à venir (ou antérieures), n’hèsitez pas à complèter en nous submergeant de mails à cette adresse : (...)
Grève et manifestation le 4 avril contre la casse du service public (SNCF, Université, Hôpitaux, etc ...)
▻https://rebellyon.info/Greve-et-manifestation-le-4-avril-contre-18939
Contre la casse du service public, le mouvement continue le mercredi 4 avril. La lutte ne compte plus s’arrêter, alors allons tous soutenir les cheminots en lutte et partons tous ensemble en manifestation à 13h30, de Perrache vers la Gare de Saint Paul.
/ #Droits_sociaux_-_santé_-_services_publics, Une, #Manchette
Assemblée InterLuttes à Lille 3 ce Mercredi 4 Avril à 12h : ▻https://www.facebook.com/events/249687505575551
#StopMacron [ORGANISONS-NOUS ENSEMBLE] Appel à une grande assemblée générale inter-luttes ce Mercredi 4 avril - 12h00 - Lille 3
– Depuis plusieurs mois, les étudiant.e.s, les lycéen.ne.s et des professeur.e.s se mobilisent contre la mise en place de la sélection à l’université.
– Les EHPAD aussi se mobilisent pour l’amélioration de leurs conditions de travail.
– Le 15 mars, des milliers de retraité.e.s étaient dans la rue contre la hausse de la CSG.
Assemblee InterLuttes a Lille 3 4 Avril 2018- Le 22 mars des milliers de fonctionnaires étaient dans la rue contre la suppression de 120 000 postes. Des milliers de cheminot.e.s étaient dans la rue contre la fin de leurs statuts, la privatisation de la SNCF, et la mise en concurrence du marchés du rail. Beaucoup d’autre corps de métiers ainsi que des étudiant.e.s, lycéen.ne.s ou encore des chômeur.se.s étaient présent pour protester contre les réformes du gouvernement.
– Ce 31 mars avait lieu une manifestation contre les expulsions. S’inscrivant dans un contexte de politique migratoire extrêmement violente avec le projet de loi Collomb sur l’immigration.
– Une grève nationale et internationale énormément suivi (80% de gréviste à Euralille, 90% à Lomme) à eu lieu ce même jour dans les magasin Carrefour.
– Ce mardi 3 Avril, c’est le début de la grève des cheminot.e.s. De long mois de luttes les attendent.
Nous le savons, toutes ces réformes vont dans le même sens, ne servent qu’une seul idéologie. Nous ne pouvons nous battre chacun dans notre coin, ou l’échec sera inévitable.
Ils est nécessaire que nous nous retrouvions, que nous nous organisions ensemble, dans un même lieu.
Source :►http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/995-la-greve-generale-arrive-les-mobilisations-dans-la-metropole-lilloise
Service public ferroviaire / Piquets et assemblées générales des cheminot.es dans le Nord et le Pas-de-Calais
6h00 : Diffusion de tracts puis AG, à Hellemmes, Marché d’Hellemmes puis dépôt
6h00 : Piquet, Lille-Fives, Dépôt au pied du pont de Tournai
6h00 : Piquet, Boulogne-sur-mer, Gare
6h00 : Piquet, Calais, Dépôt
6h00 : Piquet, Lens, Dépôt
7h00 : Piquet puis AG, Arras, Gare
9h00 : AG, Calais, Gare
10h00 : AG, Valenciennes, Devant le local CGT, ancienne cour Sernam
11h00 : AG, Aulnoye-Aymeries, Gare, salle des pas perdus
11h00 : AG, Dunkerque, devant la gare
11h00 : AG, Grande-Synthe, Dépôt, route de Stycker
11h00 : AG, Lille, Gare Lille-Flandres
11h00 : AG, Boulogne-sur-mer, Gare
11h00 : AG, Somain, Devant le local CGT
11h00 : AG, Lens, Gare
Université
7h30 : Barage filtrant à Lille 3 : Petit dejeuner et distribution de tract
Interluttes
12h00 : Grande Assemblée InterLuttes à Lille 3 (►https://www.facebook.com/events/24968750557555)
Sans Papiers *
18h30 : Manifestation pour la régularisation des Sans Papiers, République Beaux Arts, Lille
La grève générale arrive - Les mobilisations dans la métropole lilloise
►http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/995-la-greve-generale-arrive-les-mobilisations-dans-la-metropole-lilloise
Alors que le gouvernement Macron s’attaque à tous les secteurs, les uns après les autres, qu’il remet en cause les services publics, les transports ferroviaires, les services postaux, l’énergie, l’université, le lycée, la fonction publique territoriale et d’Etat, la lutte s’organise, des assemblées générales, des manifestations, des rassemblements, ont lieu. Pour participer aux actions, La Brique jouera son rôle et relaiera, à chaque info obtenue, les évènements organisés contre les réformes en cours, contre le démentélement du service public, contre la remise en cause du travail et des travailleurs.ses. Pour nous aider, n’hésitez pas (et cela est d’ailleurs fortement recommandé) à nous envoyer un mail avec vos infos, vos agendas, à cette adresse : labrique**riseup.net (remplacez les par @), ainsi (...)
-> Mercredi 4 avril
Service public ferroviaire / Piquets et assemblées générales des cheminot.es dans le Nord et le Pas-de-Calais
6h00 : Diffusion de tracts puis AG, à Hellemmes, Marché d’Hellemmes puis dépôt
6h00 : Piquet, Lille-Fives, Dépôt au pied du pont de Tournai
6h00 : Piquet, Boulogne-sur-mer, Gare
6h00 : Piquet, Calais, Dépôt
6h00 : Piquet, Lens, Dépôt
7h00 : Piquet puis AG, Arras, Gare
9h00 : AG, Calais, Gare
10h00 : AG, Valenciennes, Devant le local CGT, ancienne cour Sernam
11h00 : AG, Aulnoye-Aymeries, Gare, salle des pas perdus
11h00 : AG, Dunkerque, devant la gare
11h00 : AG, Grande-Synthe, Dépôt, route de Stycker
11h00 : AG, Lille, Gare Lille-Flandres
11h00 : AG, Boulogne-sur-mer, Gare
11h00 : AG, Somain, Devant le local CGT
11h00 : AG, Lens, Gare
Université
7h30 : Barage filtrant à Lille 3 : Petit dejeuner et distribution de tract
Interluttes
12h00 : Grande Assemblée InterLuttes à Lille 3 (►https://www.facebook.com/events/24968750557555)
Sans Papiers
18h30 : Manifestation pour la régularisation des Sans Papiers, République Beaux Arts, Lille
Partout chez nous, au lycée comme à l’université !
▻http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/994-partout-chez-nous-au-lycee-comme-a-l-universite
Fin janvier, La Brique distribue en manif’ une Briquette revenant sur la sélection à l’université et la réforme du lycée. Alors que la lutte se poursuit en France et dans les facs lilloises, voici cette briquette (enfin) mise en ligne, pour information et diffusion. Tout a commencé quand à l’été 2017, le gouvernement a monté en épingle le tirage au sort – considéré comme injuste – et matraqué l’inadmissible mise sur le carreau de 3500 lycéen.ens par APB (sur un total de 800 000 bachelier.ère.s inscrit.e.s sur la plateforme). Il n’en fallait pas plus pour justifier une réforme de fond de l’institution universitaire.
Eolane Roncq : 125 salarié.es dans le vent
▻http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/990-eolane-roncq-125-salarie-es-dans-le-vent
Eolane est un fabricant de matériel électronique. Implanté en France, en Chine, au Maroc, en Estonie et en Allemagne, le groupe crie cocorico et se présente comme « leader français des services industriels en électronique et solutions connectées ». Parmi ses clients, la crème de l’industrie : Thalès, Safran, EADS ou encore Rolls Royce. Son président, Paul Raguin, se revendique sur le site de la boîte de La légende du colibri initiée par Pierre Rabhi, arnaque langagière qui, selon le boss « privilégie les solutions locales, qui sont en prise sur le réel et le terrain, par opposition aux solutions globales qui génèrent un grand désordre qui nous dépasse. […] Alors, Eolane sera une entreprise constituée de personnes exemplaires où il sera possible de travailler ensemble dans la joie. (...)
Lille en résistance... du 7 au 11 mars 2018 !
▻http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/966-lille-en-resistance-du-7-au-11-mars-2018
Toutes et tous à Lille pour une semaine de résistance antifasciste Le 16ème congrès du Front National se tiendra les 10 et 11 mars à Lille, à une trentaine de kilomètres d’Hénin-Beaumont, mairie frontiste dans une région où Le Pen a obtenu près de 1,5 million de voix le 7 mai 2017 ! Ce congrès revêt une importance toute particulière. Il s’agit de « refonder » le parti en vue de parachever l’entreprise de « dédiabolisation » ainsi que de transformer son audience électorale en force militante. Avec plus de 10 millions de voix à l’échelle nationale au second tour de la dernière élection présidentielle, la perspective et l’éventualité de la prise du pouvoir par le Front National, qu’il change de nom ou pas, allié à toute l’extrême droite et la droite extrême est plus que jamais d’actualité. Le lien vers l’évènement : (...)
L’Union fait la force
▻http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/936-l-union-fait-la-force
À Lille, au cœur de Moulins, l’enseigne d’un supermarché Match enlaidit une façade grandiose et bien conservée, dont le fronton arbore encore les mots « Coopérative L’Union de Lille ». Qui soupçonne aujourd’hui que se trouvait là une des institutions ouvrières les plus puissantes qui aient vu le jour dans la région ?
« Quentin, un bon gamin, mort enseveli dans un silo à l’issue d’une pénible journée d’un travail ingrat »
▻https://www.bastamag.net/Quentin-un-bon-gamin-mort-enseveli-dans-un-silo
Eric, 48 ans, est cordiste, travailleur itinérant, depuis trois ans. En juin dernier, l’un de ses jeunes collègues, Quentin, 21 ans, est mort enseveli dans un silo, à Bazancourt, non loin de Reims. C’est le troisième accident du travail mortel sur ce site en cinq ans ! Le silo appartient à l’entreprise Cristanol, une distillerie du groupe sucrier Cristal Union, connu par sa marque de sucre Daddy. Le silo où le jeune homme a disparu était rempli de granulés pour bestiaux, qui à force de chaleur et d’humidité forment des blocs. Les ouvriers cordistes qui descendent dans ces immenses réservoirs doivent émietter ces blocs, et les décoller des parois. Eric raconte comment il a vécu, terrifié, la mort de Quentin. Source : Basta (...)
un chouette et terrible petit bouquin est sorti sur ce sujet aux éditions du commun :
www.editionsducommun.org/casser-du-sucre-a-la-pioche-eric-louis/
(ils l’ont également mis en téléchargement libre : ▻http://www.editionsducommun.org/download/405 )
Pour information, Basta précise : Ce texte a été publié dans le n° 51 de La Brique.
►http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/912-quand-le-travail-tue
C’est trés bien d’avoir repris cet excellent article.
▻https://seenthis.net/messages/613036
Merci pour eux @fil .
Merci à Basta aussi d’avoir relayé l’article.
Un samedi à Bazancourt
▻http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/940-un-samedi-a-bazancourt
Éric Louis est cordiste, travailleur itinérant. Il écrit régulièrement ses expériences de travail, ses galères de tous les jours. Dans le dernier numéro, il racontait la mort d’un de ses jeunes collègues sur son lieu de travail. Il revient ce mois-ci sur le rassemblement suite au décès.
MARC COUCKE, LE MEC QUI RÊVE D’ACHETER LA BELGIQUE
▻http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/928-marc-coucke-le-mec-qui-reve-d-acheter-la-belgique
Petite cité wallonne de la province du Luxembourg, Durbuy est un lieu entouré de verdure, réputé pour ses activités de détente et pour son centreville ayant conservé une allure médiévale. C’est ici que le milliardaire Marc Coucke a décidé d’implanter un projet de tourisme de luxe, Adventure Valley Durbuy, sans considération aucune pour la population locale et l’environnement. Malgré le combat inégal, l’association SOS Durbuy s’organise depuis plus d’un an pour y résister.
SUBLIMES UBER OU LES MULTIPLES VIES
▻http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/926-sublimes-uber-ou-les-multiples-vies
À l’heure où l’on nous prône les bienfaits du travail indépendant par rapport à la rigidité du statut de salarié, il nous a semblé important de jeter un œil en arrière : petit retour sur l’histoire du salariat depuis le XIXe siècle pour mieux comprendre les contradictions d’aujourd’hui.
Entreprise libérée, salarié.e perfusé.e
▻http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/925-entreprise-liberee-salarie-e-perfuse-e
Lorsque le travail se fait rare, sa valeur sociale et symbolique explose. Un principe économique de base sur lequel l’"entreprise libérée" trouve un terrain de choix pour grandir. L’illusion sempiternelle d’un avenir incertain et dangereux permet à cette doctrine de surfer sur une conception du travail comme ultime valeur refuge suprême, qui parviendrait presque, à terme, à masquer les rapports de pouvoirs. Ici, l’entreprise se propose de devenir la nouvelle famille des employé.es, de leur apporter bonheur et liberté et tout ça, au nom de la productivité. Analyse du machin par des salarié.es libéré.es.
Moment de Grâce à pôle emploi
▻http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/922-moment-de-grace-a-pole-emploi-2
Avec un ton qui lui est propre, Éric Louis nous donne à voir une autre expérience dans un tout autre type de terrain : un rendez-vous à Pôle emploi.
Les rouages de la machine Pôle emploi ont besoin d’hommes et de femmes pour les faire tourner correctement. Pas de potiches ânonnantes, petites sentinelles du rendez-vous de suivi mensuel, tout juste aptes à intervertir deux lignes dans ton CV. Ou transformer une lettre de motivation en torchon flagorneur, mièvre, convenu, mais tellement conforme aux canons en vigueur chez les cadres recruteurs, cuistres formatés, cerbères du sanctuaire branlant consacré à l’emploi.
Le site de Recours Radiation a été piraté ce qui nécessite une intervention en urgence pour le « nettoyer » et effectuer des mises à jour.
Nous avons donc décidé de fermer le site pendant deux mois : août et septembre 2017 pour finaliser les travaux commencés.
L’existence de Recours Radiation repose sur les adhérents et bénévoles mais la majorité de nos actions passe par le site et le forum et, si nous voulons continuer à les faire fonctionner, il nous faut assumer les frais que cela impose.
Nous avons obtenu un soutien de la Région Rhône Alpes pour créer notre site en 2008, depuis, nos seules ressources proviennent des adhésions et des soutiens.
Aujourd’hui, sans une solidarité effective se pose la question de notre survie.
Nous faisons donc appel à vous et vous demandons de nous apporter votre soutien :
▻http://www.recours-radiation.fr/23-actualite/94-fermeture-du-site-et-du-forum-de-recours-radiation-pendant-les-
Service civique, la prépa-précarité
▻http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/919-service-civique-la-prepa-precarite
Le 2 mai dernier, une marée de vestes à capuche orange vif s’entasse joyeusement dans l’amphi tout neuf d’une école d’ingénieur.es lilloise pour l’AG annuelle de l’association Unis-Cité, l’un des leaders régionaux du service civique. Ce contrat précaire d’un nouveau genre a depuis plus de dix ans alimenté les grosses machines associatives qui profitent d’une main d’œuvre gratuite. La clique du PS local en profite pour arroser ses soutiens à coup de subventions, le tout pour aider nos jeunes à devenir de bon.nes citoyen.nes corvéables à souhait. Le but ? « Construire un monde meilleur ». Rien que ça !
Auchan ou la vraie vie
▻http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/917-auchan-ou-la-vraie-vie
Il y a quelques mois, Fadila, caissière à Auchan City Tourcoing, fait une fausse couche sur son poste de travail. Scandaleuse, l’affaire défraie la chronique. Mais, loin d’être isolée, cette histoire est révélatrice d’un management particulièrement féroce pour faire marcher droit les salarié.es et les exploiter jusqu’à épuisement.
Amiante : une justice pour les victimes ?
▻http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/913-amiante-une-justice-pour-les-victimes
Le scandale sanitaire de l’amiante dure depuis près de 50 ans et a provoqué plus de 150 000 morts en France. Pourtant, les responsables courent toujours et les chances de voir un procès pénal aboutir s’amenuisent au fur et à mesure que les années passent. Retour sur l’histoire de ce matériau maudit, et les dernières évolutions de l’affaire depuis Dunkerque, où nous avons rencontré des victimes de l’amiante qui demandent justice.
La Brique N° 51 à L’arrache ! Les points sur les i Radio Campus Lille
▻http://www.campuslille.com/index.php/entry/la-brique-n-51-a-l-arrache
Bruno au micro, pour une brève présentation du N°51 du Journal La Brique « Crève travail ».
Au programme :
– Pocheco (Forest sur Marque).
– Les M.I.E. A Lille. (Mineurs isolés étrangers de Lille), invisibiliser pour ignorer.
Info : Apéro Brique autour du N°51 : Crève travail ce jeudi 13 juillet 2017 à 18h30 au Café Citoyen de Lille.
La Brique est un journal local de critique social qui existe depuis dix ans, vendu dans les kiosques et les bars lillois. Vous pouvez aussi nous trouver lors des criées sur le marché de Wazemmes ou Sébasto.
Publication complète des anciens numéros sur le site www.labrique.net et chaque semaine découvrez 3 articles inédits
L’équipe du journal présentera son dernier numéro "Crève travail" à partir de 18h30 dans l’atmosphère chaleureuse du café citoyen.
Uberisation, management par la peur, entreprises libérées et autres aliénations à la sauce Macron, venez écoutez, discuter et débattre autour d’un verre.
C’est au Café Citoyen
7 place du Vieux Marché aux chevaux
59000 LILLE
Métro République
Tél. : 03 20 13 15 73
Pocheco : lettre verte non recommandée - 5 Juillet 2017. Source : ▻http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/914-exclusif-pocheco-lettre-verte-non-recommande
+ sur Seen This
▻https://seenthis.net/messages/613248
▻https://seenthis.net/messages/612893
▻https://seenthis.net/messages/566701
#Radio #Audio #La_Brique #Lille #HDF #pocheco #greenwashing #Mineurs_isolés #Radio_Campus_Lille
Quand le travail tue La Brique - Éric Louis - 5 juillet 2017
►http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/912-quand-le-travail-tue
Louis est cordiste, travailleur itinérant, il nous offre depuis plus d’un an, le récit de ses expériences au travail, dans les usines ou sur des terrains dangereux.
Chaque année en France, 500 personnes trouvent la mort sur leur lieu de travail.
Éric Louis met des mots, ses mots, sur ces morts.
J’arrive ce lundi sur le site industriel Cristanol, à Bazancourt. Je suis d’après-midi. 12 h 30, les gars de l’équipe du matin débauchent. Ils sortent cernés, marqués, transpirants, mais souriants : leurs sept heures de pioche, de pelle et de marteau-piqueur sont derrière eux. Ils nous vannent, évoquant ce qui nous attend. Prennent le temps de fumer une clope avant la douche. Il y a là des connaissances de chantier, Christophe, Raphaël. Des nouveaux venus, Clovis et François. Et puis je revois Quentin. Les retrouvailles sont de courte durée. Le silo nous attend, avec sa chaleur étouffante, sa matière colmatée.
Un brave, Quentin.
J’avais rencontré Quentin pour la première fois il y a un an, à cet endroit précis justement. C’était pendant une quinzaine caniculaire. Il ne manifestait aucune plainte, même sous 40 degrés à l’ombre. Et d’ombre il n’est pas question dans cette usine. Le silo métallique dans lequel nous officions étincelle sous le soleil de plomb, que pas un souffle de brise ne vient adoucir. Combien fait-il à l’intérieur ? On n’a pas de thermomètre. Une chose est sûre, il fait plus chaud que dehors. Pourtant, il faut piocher, pelleter, suffoquer sous un masque de caoutchouc anti-poussière. « J’ai jamais transpiré autant de ma vie » m’avait-il dit un jour en enlevant sa combinaison jetable détrempée, au sortir de cette étuve.
Au fil des discussions, pendant les pauses, il me racontait qu’il venait des Côtes-d’Armor, avec son antique 306 Peugeot à bout de souffle. On est en Champagne ici. Ça fait une tirée pour venir suer sang et eau pour à peine onze balles de l’heure.
Après une période de glande, assumée, il s’était pris en main. Aucun organisme ne voulait financer la formation de cordiste qu’il projetait d’effectuer ? Il se la paierait lui-même. Pas loin de 4 000 euros quand même ! Et pas au coin de sa rue, dans le sud de la France. La mission locale lui a finalement alloué 500 balles, afin de « couvrir » ses frais de déplacement et d’hébergement. Pour cinq semaines. 14,28 euros par jour. Royal ! Il avait acheté son équipement, nécessaire au boulot. Plus de 1 000 euros.
Il n’en était pas aigri pour autant. Lors de ses chantier à Bazancourt, il logeait dans un foyer de jeunes travailleurs. En relatait l’austérité, et la rigidité du règlement. Y inviter quelqu’un semblait mission impossible. Pourtant, il y était parvenu, afin de venir en aide à Paul, qui, dans la galère, avait opté pour le camping sauvage dans un bois, à quelques dizaines de mètres de la clôture de l’usine.
On avait transpiré ailleurs, ensemble. Lors d’un décrassage de cuve, il y a quelques mois. Des heures de nettoyeur haute pression, afin d’enlever une sorte de grosse merdasse marron des parois. Puis d’autres heures au fond, à délayer, racler le tout pour le faire s’écouler dans un pauvre tuyau de 80 millimètres de diamètre. En cette fin de journée qui n’avait de printanière que la date sur le calendrier, je le vois encore tremblant de la tête aux pieds en se rhabillant. « Mets ta capuche, la plus grosse déperdition de chaleur, c’est la tête. » D’autant qu’il a le cheveu ras, Quentin. On se réchauffait au cul des gros compresseurs mobiles d’une société de nettoyage. Enivrés par leurs gaz d’échappement. Assourdis par leurs vrombissements.
Mercredi 21 juin 2017, aujourd’hui c’est l’été.
Midi trente, la chaleur nous écrase. Nous attendons l’équipe du matin. Ils tardent à sortir, les gars, on dirait. Autant de répit pour nous.
Le bruit d’une sirène enfle au loin. Puis se rapproche. Deux véhicules légers de pompiers entrent sur le site. Ils se dirigent vers les silos. Ils s’affairent autour du petit, tout à gauche. Nous on bosse dans le gros, tout à droite, pas d’inquiétude.
Mais les pompiers grimpent à l’échelle à crinoline. Cela veut dire que les trappes du bas sont fermées. Et seuls les cordistes sont autorisés à intervenir dans les silos par le haut. Il arrive que nos donneurs d’ordre nous fassent bosser ponctuellement ailleurs que sur la mission prévue afin de pallier un problème inopiné. Par cette chaleur, un gars aura fait un malaise. Pas de panique, les secours sont là.
Seulement, vers 13 heures, d’autres véhicules de secours arrivent. Durant les longues minutes qui suivent, c’est une noria de camions rouges qui passent la barrière d’entrée de l’usine, ralentissant à peine. Une quinzaine, au total. Puis des véhicules de la gendarmerie.
L’angoisse nous étreint. L’insupportable touffeur caniculaire n’est plus qu’un problème secondaire.
Charles décide d’aller aux nouvelles.
Durant son absence, une employée du site arrive du lieu de l’accident, empressée. Je lui quémande des informations, arguant qu’il s’agit d’un de nos collègues. « Je ne peux pas communiquer pour l’instant. »
Quelques minutes plus tard, même demande à une gendarmette que j’avais vu entrer sur le site auparavant. « Je ne sais rien, je viens d’arriver. »
Inquiète de nous voir griller clopes sur clopes en plein cagnard, une salariée de l’usine nous apporte des bouteilles d’eau. Propose de nous fournir de quoi manger. On n’a pas le cœur à manger.
Puis Charles revient. Il nous rapporte les paroles lapidaires et définitives de Christophe, un de nos équipiers du matin : « On a perdu Quentin. »
Nous savons ce que ça veut dire. Il est enseveli. Même si des paroles chargées de fol espoir tentent inutilement de conjurer l’inacceptable vérité qui s’insinue en nous. Une poche d’air... Peut-être que...
Nous passons de longues minutes à repousser la dramatique réalité qui nous dépasse, dérisoire réflexe lié à la nature humaine.
Devant nous passe une camionnette marquée Identification Criminelle. Jefferson, pompier volontaire, nous dit ce que cela signifie.
Désormais, nous parlerons de Quentin au passé.
Dans PQR, il y a PQ.
Plus tard, rentré à la maison, je consulte un article sur le site internet de L’Union, le quotidien local. Pour accéder à lecture, il me faut fermer une fenêtre de proposition d’abonnement. Sous la rubrique faits divers, je me tape le récit très succinct, au milieu duquel brille une publicité. Le nom de Quentin n’est même pas cité. Contrairement à celui du directeur de l’usine. Je suis écœuré.
J’y apprends que les pompiers du GRIMP (groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux) n’ont pas voulu descendre dans le silo, estimant les conditions trop dangereuses.
Des questions seront à poser. À cet instant, à chaud, je prends le parti de ne pas éclabousser la mémoire de Quentin par la polémique.
Vraiment, c’était un bon gamin. Rien de péjoratif ni condescendant dans ce terme. J’ai très largement l’âge d’être son père. Il n’en était que plus respectueux. Écoutant et appliquant les consignes.
Posé, enjoué, gentil, attachant, volontaire, courageux... les mots me manquent. J’ai peine à le dire, mais pour quelqu’un d’autre que lui, je n’aurais peut-être pas écrit cette chronique. Pas sous cet angle en tout cas. Hier, il m’a dit « Au fait, j’ai lu ton bouquin. Trop stylé ! Y a des passages qui m’ont bien fait marrer. » Ce sont les dernières paroles que j’aurai entendu de sa bouche.
Quentin était plein de vie. Et d’envie de vivre. Aujourd’hui, il est mort. Mort loin de chez lui, à l’issue d’une pénible journée d’un travail ingrat. Dans une semi-obscurité. Dans l’épaisse poussière d’un silo en ferraille chauffé à blanc, cependant que dehors le soleil brille.
Il n’aura pas eu une belle mort, Quentin.
À 21 ans, il n’y a pas de belle mort.
Éric Louis