Avant la guerre, Lewa Abdurrahman travaillait dans la construction. Mais les temps ont changé au Yémen. Avec son âne, cet homme de 32 ans fait maintenant partie intégrante de l’économie souterraine qui s’est développée autour de la ville assiégée de Taëz.
« Je vis dans […] un village et j’ai un mouton, une vache et un âne », a-t-il dit à IRIN. « [D’habitude] l’âne me sert à transporter du fourrage pour les bêtes, mais, le mois dernier, j’ai commencé à m’en servir pour la contrebande, car en ce moment je n’ai pas d’autre activité. »
M. Abdurrahman gagne donc maintenant sa vie en transportant des aliments secs par une route montagneuse jusqu’à Taëz où, fin novembre, 200 000 civils vivaient « virtuellement en état de #siège », selon Stephen O’Brien, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires.