• Dans l’accélérateur de particules du #CERN, le mirage d’une nouvelle #particule s’évanouit
    http://www.lemonde.fr/physique/article/2016/08/05/dans-l-accelerateur-de-particules-du-cern-le-mirage-d-une-nouvelle-particule

    Cruelle déception pour le monde de la physique des particules. Vendredi 5 août, lors de la conférence annuelle de physique des hautes énergies qui se tient à Chicago (Illinois) jusqu’au 10 août, les porte-parole des deux expériences phares de l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN), près de Genève, ont confirmé qu’ils n’avaient pas vu de nouvelles particules dans leurs détecteurs.

    #fluctuation_statistique #physique_quantique

  • Assainir l’eau polluée avec du charbon et du petit-lait

    http://www.lemonde.fr/physique/article/2016/01/26/assainir-l-eau-polluee-avec-du-charbon-et-du-petit-lait_4853975_1650706.html

    En janvier, la ville de Flint (Etats-Unis) a été mise à genoux par une sévère pollution de son réseau d’eau par du plomb. Un épisode dramatique, qui a abouti à la contamination de 27 000 enfants par ce métal très toxique. A la fin de 2015, toute une région du Brésil a vu ses cours d’eau souillés par un cocktail de métaux lourds qui ont fini leur course dans l’Atlantique, tuant des milliers de plantes et d’animaux et privant d’eau potable près de 250 000 personnes.

    Ces deux exemples récents viennent rappeler à quel point l’homme reste impuissant lorsqu’il faut purifier une eau contaminée par un polluant, des métaux lourds aux éléments radioactifs. Il existe certes plusieurs méthodes pour décontaminer les liquides. L’une des plus répandues, la précipitation chimique, consiste par exemple à faire retomber les particules de métaux, plus lourdes, dans le bas du réservoir afin de récupérer l’eau « clarifiée ». Mais cette technique onéreuse a ses limites : elle est surtout appropriée pour de fortes concentrations en métaux et génère souvent boues et fumées toxiques. Une solution alternative serait donc bienvenue.

    Celle-ci pourrait venir de l’EPF de Zurich. Sreenath Bolisetty et Raffaelle Mezzenga ont mis au point un dispositif de filtration de l’eau qui piège la quasi-totalité des polluants avec une efficacité inégalée. Les deux physiciens ont décrit, lundi 25 janvier dans la revue Nature Nanotechnology, ce qui s’apparente à une membrane semi-perméable faite de charbon et de fibres d’amyloïde.

    Le principe de son invention rappelle celui des carafes filtrantes. De l’eau chemine d’un réservoir « sale » à un réservoir « propre » à travers une membrane qui piège les métaux lourds sur les multiples sites de liaison présents le long des fibres d’amyloïde. L’efficacité est redoutable : les auteurs expliquent ainsi être parvenus en un seul passage à filtrer 99,5 % du chlorure de mercure présent dans 50 millilitres d’eau. L’efficacité grimpe à 99,8 % avec du dicyanoaurate de potassium, molécule très toxique produite lors de l’extraction de l’or. Avec de l’uranium radioactif, le résultat atteint 99,4 %. « Nous avons été surpris par de si bons résultats. L’affinité entre l’amyloïde et les métaux lourds est vraiment exceptionnelle, c’est ce qui rend le procédé si efficace », commente Raffaelle Mezzenga.

    « Nous avons calculé qu’avec seulement 1 kg de protéine disponible dans n’importe quel club de gym, nous pouvons purifier jusqu’à 90 000 litres d’eau, soit plus qu’un être humain ne boit dans toute sa vie. » Raffaelle Mezzenga estime que quelques dizaines d’euros suffiraient à rendre potables des centaines de milliers de litres d’eau. Un coût imbattable, surtout comparé au prix de l’eau minérale… Dernier argument : la possibilité de filtrer et donc de recycler des métaux précieux, tels que l’or, présents en infimes quantités dans tous les circuits électroniques.