janvier 2016 – Le blog flegmatique d’Anne Archet

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  • Mens sana in corpore absenti – Le blog flegmatique d’Anne Archet
    http://flegmatique.net/2016/01/26/mens-sana-in-corpore-absenti

    Ce #corps était un #objet de #désir, on me l’a bien fait rentrer dans la tête, mais pour moi, c’était complètement inconcevable. Comment peut-on avoir envie de se frotter à ce truc qui gargouille, qui a des fuites, qui pèle, qui morve, qui laisse écouler de l’huile et du pus par ses pores ? Et je ne parle pas de ce qui se passe en dessous de la ceinture. La géographie de ce corps était comparable à celle de la géopolitique mondiale : le Nord prospère et riche, le Sud un bidonville moisi et en déréliction. Les pieds : du rabougri, surface crevassée et pelée, plis fleurant la décomposition. Le cul : ce marécage boueux plus ou moins récuré d’où s’échappent des effluves putrides. Quant à la chatte… maille gode. Pour commencer, pourquoi appeler ça une chatte ? Même en 1975, alors que la région était encore couramment recouverte d’un pelage brouissailleux, la comparaison était douteuse. Maintenant, l’apparence et surtout l’odeur rapproche beaucoup plus la chose d’un mollusque parasitaire et envahissant qui se complait dans la fange – du genre moule zébrée ou berlingot de mer. Ou alors une fleur comme le typhonium triste qui se met à dégager un parfum putride dès qu’elle entre en rut. Bref : du mou, du liquide et du pestilentiel. Je vous épargne les règles qui je l’admets sont fort peu ragoutantes, mais qu’on accueille comme une bénédiction après plus d’une semaine à sentir ses boyaux faire des nœuds, dans une charmante ambiance à donner des envies de meurtre à Sainte Thérèse d’Avila.