• Les dix casseroles de Vinci, bétonneur de Notre-Dame-des-Landes
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    Il est le deuxième groupe de BTP au monde. Et champion français du béton, concessionnaire d’autoroutes, de parkings, de stades, d’aéroports. Il veut saccager la zone humide de Notre-Dame-des-Landes. Mais Vinci, c’est aussi une liste, non exhaustive, de dossiers destructeurs de l’environnement. Et de juteux arrangements financiers. Source : Reporterre

    • Le lobby des majors du BTP est le principal initiateur et défenseur du partenariat public-privé (PPP). En France, plus 90 % des PPP de plus de 40 millions d’euros sont partagés par Bouygues, Vinci et Eiffage qui, par ces partenariats, renforcent également leur présence à l’international.

      Depuis 2004, ce partenariat, initié et porté essentiellement par les « libéraux », est présenté comme la solution idéale pour réaliser des grands projets de travaux publics lorsque l’État ou les collectivités locales n’ont pas les moyens de leur financement, de leur construction, de leur entretien et de leur maintenance.

      Ce partenariat concerne aussi bien les stades, les piscines, les universités, les musées, l’éclairage publique, les canaux, les lignes ferroviaires, les autoroutes que les ministères, les hôpitaux, les prisons, etc.

      L’État, ou la collectivité, paye un loyer sur un long terme au groupement privé attributaire du contrat. Et si une entreprise privée est prête à s’engager dans un PPP sur le long terme, c’est que ce partenariat n’est pas intéressant pour la collectivité.

      Des projets pharaoniques, mégalomaniaques voire inutiles, des bâtiments surdimensionnés, des contrats mal négociés, des clauses dissimulées, des formules juridiques contraignantes et des financements aléatoires, des procédures d’attribution onéreuses, des risques réels d’entente et de collusion, des coûts sous-évalués ou dissimulés, des recettes surestimées, des frais financiers élevés, des marges importantes et l’absence d’une réelle concurrence, une rentabilité incertaine, des imprévus à la charge des collectivité, un remboursement sur des dizaines d’années avec les risques que comporte un engagement sur le long terme avec des sociétés privées, une facture qui revient souvent au double - voire au triple de l’investissement réel, un endettement masqué, la main-basse sur des services essentiels à la population, des impôts locaux en augmentation, des investissements futurs hypothéqués... voici quelques unes des joies cachées de l’opaque partenariat public-privé initié à l’origine par les gouvernements de la très libérale Thatcher et le travailliste Tony Blair.

      Vinci et Notre-Dame-des-Landes :

      Un aéroport inutile pour l’agglomération de Nantes à deux heures de Paris en TGV. Un coût de 550 millions d’euros et un loyer versé par l’État au groupe VINCI pendant de nombreuses années. La grande question : qui a défini les besoins pour cet aéroport ?

      L’aspect le plus surprenant de cette convention, car il est inhabituel dans ce genre de concession, c’est la subvention versée par l’État et les collectivités locales : 246 millions d’euros soit près de 44 % du montant total (plate-forme aéroportuaire, tour de contrôle et accès routier). Dans ce genre de partenariat, le concessionnaire ne reçoit généralement aucune subvention car il se rémunère sur les usagers (taxes d’aéroport, loyers des commerces, parkings). Vinci ne pouvait-il pas se payer tout seul cet aéroport ? Une broutille pour un groupe qui fait des milliards de chiffre d’affaires chaque année. On est en droit de se demander pourquoi il a fallu lui apporter une aide pour mener ce projet. Est-ce un signe que le groupe habitué à de tels investissements n’imagine pas celui-ci rentable ?
      Pour faire passer la pilule auprès des élus, notamment PS et PC, une clause de « retour à meilleure fortune » a été ajoutée. Si d’aventure Vinci arrivait à dégager un bénéfice de l’exploitation du futur aéroport, il reverserait alors aux collectivités locales une partie de cet excédent brut d’exploitation. Celui-ci étant basé sur des prévisions de trafic et de bénéfices très élevées, il y a peu de chance que les collectivités revoient la couleur de leur argent... NPA

      Quant à la rentabilité dégagée dans le cadre de ce contrat de concession, elle permettrait de rémunérer les actionnaires à 12 %.
      En cas d’arrêt des travaux de l’aéroport, Corinne Lepage signale que :

      le coût pour l’Etat serait la totalité de la rémunération prévue jusqu’à la fin de la concession avec une actualisation. Il semblerait d’après le plan de financement que la rémunération des actionnaires soit de l’ordre d’onze millions d’euros par an, selon les calculs de Mediapart.

      > Aéroport de Notre-Dame-des-Landes : Un contrat en béton pour Vinci - NPA
      https://npa2009.org/node/36172

      > Notre-Dame-des-Landes : l’Etat coincé par ses concessions à Vinci, par Corinne Lepage
      http://rue89.nouvelobs.com/blog/corinne-lepage/2012/12/18/notre-dame-des-landes-letat-coince-par-ses-concessions-vinci-229218

      > Attac 16 : Notre Dame des Landes : un PPP juteux pour VINCI
      http://local.attac.org/attac16/spip.php?article65

      >D’autres exemples de PPP : PPP... Le bonheur est dans le prêt
      http://zec.hautetfort.com/archive/2014/12/09/ppp-le-bonheur-est-dans-le-pret-5507015.html

      #Partenariat_Public-Privé #PPP #Notre-Dame-des-Landes