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  • Échec scolaire : il faut agir dès la maternelle. À 11 ou 12 ans, il est déjà trop tard (Obs)
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1474912-echec-scolaire-il-faut-agir-des-la-maternelle-a-11-ou-12-a

    Une question hante le débat sur l’école, celle de l’échec scolaire et de ses conséquences sociales désastreuses. Les années, les décennies, passent, et rien ou presque ne change. Pourtant le diagnostic existe depuis très longtemps, et les solutions aussi.

    En 1966, j’écrivais dans la revue « L’école maternelle » un article présentant les trois volets essentiels du développement des enfants entre 3 et 6 ans : le #langage, la #psycho-motricité et la #socialisation. 50 ans plus tard, au soir de ma vie, je constate que nous n’avons toujours pas réalisé ce progrès décisif. Pourquoi ?

    #éducation #école_maternelle #échec_scolaire #inégalités

    • Après ces trois premières années marquées par la famille avec la chance/malchance d’être né là plutôt qu’ailleurs, l’école maternelle dispose donc de trois autres années pour agir, dans trois domaines fondamentaux.

      En vérité dans notre pays, une grande partie des enfants sont gardés, et seulement parfois éduqués, essentiellement par les crèches et par les assistantes maternelles, entre 3 mois et 3 ans. Les parents… ils ont leurs enfants surtout le matin pour vite s’habiller pour partir à la crèche/assmat, et le soir pour le bain/douche, repas et dodo. Ce sont les crèches et assmats qui voient très souvent leurs premiers vrais pas, leurs premières paroles construites, etc.

      On a pas fait d’études chiffrées hein, mais nous on a bien l’impression que c’est une infime minorité des crèches et (souvent pire) des assmats [1], qui font de l’éducation pendant ces 3 premières années. À la motricité du corps et à la motricité fine, à respecter un « non » et à dire « non » soi-même, au partage de l’espace et de la parole, et moult autres choses.

      Ce n’est pas en ayant leurs enfants 1h le matin (sans rien faire d’intéressant), et 2h le soir (18h-20h grand max), que les parents peuvent éduquer leurs propres enfants à tout ça. Enfin si on peut, mais mal, et partiellement, bancalement.

      Donc en gros, ni les parents, ni une bonne partie de celleux à qui les parents donnent les enfants ne font ce travail. Ça fait déjà pas mal de boulot à rattraper pour les instits des maternelles…

      À quand l’obligation de formation à la motricité libre… aux activités Montessori (ou autre) pour bébé-très jeune enfant (ça existe, et plein !)… à l’écoute des émotions (accepter les pleurs)… à l’apprentissage de l’autonomie et à l’entraide… pour toute personne voulant travailler en crèche ou être assmat ?

      [1] On peut citer comme mauvaise exemple majoritaire (j’insiste) : laisser pleurer les enfants dans une pièce à part, sortir au parc pour parler entre assmat sans rien faire faire aux enfants, promener les enfants en laisse au parc, télévision longtemps (et sur des chaînes, pas sur des DVD choisis), ne jamais lire ou seulement 2 ou 3 merdes genre petit ours brun une fois par semaine… matraquer les gosses de clichés fille-garçon… mettre la tétine toute la journée… je peux continuer longtemps comme ça…

    • Mais sinon, toutes les points qu’elle aborde pour les instits de maternelle, oui, je suis tout à fait d’accord. Là tout de suite maintenant, c’est à elleux de leur apprendre ou corriger tout ça.

      Mais moi je pense juste que ça doit commencer encore plus tôt, car plus tôt contrairement à ce qu’elle dit : ce ne sont pas les parents qui les ont le plus, mais là aussi des intervenant⋅e⋅s payé⋅e⋅s ou subventionné⋅e⋅s par l’État : crèches et assmats.

    • Oui, la coupure préscolaire/école maternelle est l’angle obscur de toute réflexion sur l’école maternelle… d’autant que la scolarisation des « 2 ans » lorsqu’elle a pu avoir lieu n’était pas tellement accompagnée de manière satisfaisante par l’EN.

      Et, oui, la formation des personnels petite-enfance comme celle des enseignants est essentielle. Mais dans l’EN en tout cas, c’est fini (enfin si tu peux regarder des « distanciels » chez toi en grignotant des chipsters).

      Notons quand même, que cette personne peut reposer une problématique en des termes identiques (et donner les mêmes conseils) à un demi-siècle de distance. Il y a donc là quelque chose qui dépasse aussi la question des moyens (pour la formation, notamment, donc).

    • 100 % d’accord avec l’article d’Arlette Bourcier-Muchielli et voici des souvenirs qui remontent à la surface.
      À l’École Normale où j’ai fait ma formation (2 ans post-bac), nous avions un cours de "pédagogie de l’École Maternelle). On y parlait entre autre de développement du langage, d’acquisition de compétences en psychomotricité et de développement sensorimoteur. On pourra utilement construire des ponts entre tout ça et les pédagogies dites « alternatives » comme « Montessori ». La Grande Section n’était pas encore devenue un petit CP mais grâce à une approche par le biais de la langue orale, on jetait cependant les bases de l’apprentissage de la lecture. Dans chaque département, il y avait un-e inspecteur-trice dédié-e à l’École Maternelle qui pilotait des projets pédagogiques pour ce niveau de scolarité. Ayant moi-même effectué un stage d’un mois dans une « classe enfantine » (trois niveaux de maternelle dans le même classe), j’avais trouvé beaucoup d’intérêts à enseigner à de très jeunes enfants (de 3 à 6 ans) : la collègue qui me « tutorait » avait elle-même une grande expérience et les compétences particulières requises pour cette tranche d’âge. C’est à partir des années 90 que ça a commencé à se gâter pour l’École Maternelle avec l’épidémie d’évaluationnite aigüe ...
      Et, pour terminer, un scandale que peu de personnes dénoncent : les effectifs dans ces classes où l’on voit souvent le nombre d’enfants dépasser 30. Quelles actions efficaces peut-on mener dans de telles conditions ? Inévitablement, on tombe dans le gardiennage et l’occupationnel (occuper les enfants pour qu’ils aient quelque chose à faire et que surtout ils ne perturbent pas le « bon fonctionnement » du reste de la classe). Si l’on voulait redonner sa place à l’enseignement à l’École Maternelle, il ne faudrait pas dépasser 20 comme effectif par classe. Mais là ...