La vérité sur l’assaut du RAID à Saint-Denis - Page 1

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    • Lui, il dit être venu afin de pouvoir regarder les accusés dans les yeux et leur demander s’ils savaient qu’ils hébergeaient des terroristes. Son témoignage a suscité un échange surréaliste avec les prévenus qui avait jusque là gardé le silence face aux récits des victimes. Aux questions de Billal, Jawad Bendaoud répond : « Même si je vais en prison, je veux que tu saches que je savais pas ». Youssef Aït Boulhacen, recroquevillé derrière sa capuche pour ne pas qu’on le dessine, crie « On ne choisi pas sa famille ! Je ne savais pas. » Billal est presque le seul à s’adresser directement aux accusés. Pendant quelques minutes, c’est tout le dispositif et le rituel du tribunal qui a semblé s’effacer pour laisser place à une confrontation sans médiation, entre personnes égales. Billal, fût d’ailleurs la seule victime à demander la relaxe de Jawad Bendaoud, convaincu que ce dernier ne savait pas qu’il hébergeait les tueurs du Bataclan.

  • La vérité sur l’assaut du #raid à #Saint-Denis
    https://www.mediapart.fr/journal/france/310116/la-verite-sur-l-assaut-du-raid-saint-denis

    Mediapart révèle qu’au cours de l’assaut de Saint-Denis, qui a vu la mort de deux des terroristes du 13-Novembre, seulement 11 coups de feu ont été attribués, par les experts de la #Police scientifique, aux djihadistes contre 1 500 aux policiers d’élite. L’essentiel des tirs essuyés par le groupe d’intervention de la police nationale a été le fait de… ses propres hommes.

    #France #attentats #paris #terrorisme

    • le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve a affirmé que ses troupes ont « essuyé le feu pendant de nombreuses heures dans des conditions qu’ils n’avaient jusqu’à présent jamais rencontrées ». Lors d’une conférence de presse, le procureur de la République, François Molins, évoquera « des tirs très nourris et quasi ininterrompus » essuyés par les policiers. (...)
      Aussi, ce 18 novembre, [le] patron [du RAID] en poste depuis 2013, Jean-Michel Fauvergue, martèle dans ses interviews à la presse sa version de l’assaut. Dans Le Figaro et dans Le Parisien, il raconte un premier « échange de tirs [qui] dure entre une demi-heure et trois quarts d’heure », des terroristes qui « lancent des grenades offensives à nos pieds ». Il précise qu’un forcené a été « touché mais continue de riposter à la kalachnikov », que « la femme présente à l’intérieur envoie une longue rafale de tirs et s’ensuit une grande explosion. [...] La femme s’est fait sauter toute seule dans l’appartement », « c’est alors que nous avons vu un corps humain, une tête de femme, passer par la fenêtre et atterrir sur le trottoir ».

      Malgré l’explosion qui a « fait bouger un mur porteur », « les tirs de kalachnikov se poursuivent. Puis nous n’entendons plus qu’une kalachnikov car la deuxième s’est tue ». Sur Europe 1, Jean-Michel Fauvergue insiste sur le nombre de balles tirées par les terroristes qui avaient « beaucoup de munitions, beaucoup de chargeurs », ainsi que « deux à trois kalachnikov minimum ». (...)

      [boucliers] Si dix-sept impacts sont recensés, selon le décompte effectué par Mediapart, sur l’avant et peuvent donc, a priori, être attribués à des tirs effectués par les terroristes, au moins quarante autres impacts figurent à l’intérieur des équipements de protection. La plupart des coups de feu essuyés par les policiers ont donc été le fait de leurs propres collègues… « Les gars à l’arrière des colonnes d’assaut et les snipers ont tiré devant eux, ils ont touché les boucliers », soupire un gradé. (...)

      Dans son interview au Figaro, Jean-Michel Fauvergue avait détaillé les blessures, légères, de cinq de ses hommes « touchés aux bras, aux jambes, aux mains, dans le bas du dos » sans s’étendre sur comment un policier montant à l’assaut a pu être atteint dans le dos. Contacté, le parquet de Paris « ne souhaite pas communiquer sur les blessures des policiers ».

      http://seenthis.net/messages/442955