Je pense qu’on peut désormais renoncer à l’idée d’avoir des discussions rationnelles avec ces « experts de la Syrie » : ici Joshua Landis trouve « important » de lire le bobologue des jihadistes, « qui est toujours intelligent » :
▻https://twitter.com/joshua_landis/status/693523119374360576
Important to read @RomainCaillet who is always smart
La référence, en l’occurence, est cette « Introduction à la jihadologie », dans laquelle l’un des points les plus intellectuellement ravigorants consiste à expliquer que les universitaires qui n’adhèreraient pas aux charmes de cette nouvelle discipline (collectionner les vignettes Panini de jihadistes, pour reprendre @le_bougnoulosophe) sont des complotistes influencés par des « intellectuels du monde arabe » (entre guillemets) eux-mêmes complotistes :
►http://www.terrorisme.net/p/article_260.shtml
Autre raison d’éviter ce thème de recherche, la crainte de nombreux chercheurs de susciter la réprobation des « intellectuels du monde arabe », dont une bonne partie voit dans le jihadisme, non pas un courant politique minoritaire, mais un « complot occidental », financé par les pays du Golfe et dirigé par les services de renseignements israéliens (sic !). Sous une forme plus atténuée, ce complotisme touche aussi des universitaires parfois reconnus, dénigrant ces « jihadologues » incapables de comprendre que derrière ces « idiots utiles » de jihadistes se cachent un « État profond » ou d’autres « marionnettistes » régionaux.