• Avec mes enfants, on s’est retrouvés à traverser le centre-ville de #Montpellier vers 18h30. C’est la mauvaise idée : c’est l’heure où les flics décident qu’ils veulent rentrer chez eux (peut-être qu’après, ils passent en heures supplémentaires et c’est un problème, je sais pas…) et gazent allègrement tout le centre ville.

    Donc ambiance à nouveau sympa : avec les enfants on se retrouve à essayer d’éviter de se faire gazer ; arrivés au niveau du Palais de Justice, on se retourne pour voir la rue s’emplir de gaz (avec les lumières du soir, c’est presque joli), une dame gilette-jaune nous dit qu’il lui semble que les gaz sont lancés depuis le haut des immeubles, en tout cas on voit les traits de gaz qui retombent sur la foule qui a manifesté tranquillement tout l’après-midi (je veux pas me vanter, mais il faisait 15° ici).

    Je m’éloigne avec les enfants, et une fois qu’on a passé le Peyrou, on commence à voir arriver la foule en fuite. Mais ça va, nous on était suffisamment loin.

  • « On est comme des chiens » : les enfermés du centre de rétention administrative de Sète prennent la parole
    http://www.lepoing.net/on-est-comme-des-chiens-les-enfermes-du-centre-de-retention-administrative-

    Une vingtaine de personnes sont enfermées au centre de rétention administrative (CRA) de Sète, au seul titre qu’ils n’ont pas de papiers. Lle collectif « excradition générale », créé au début de l’année 2018 par des Sètois pour fournir une aide matérielle et juridique aux détenus, a recueilli leurs témoignages. Source : Le Poing

  • Alors pour notre petite promenade aujourd’hui avec les enfants à #montpellier, on était en compagnie de sympathiques papis-mamis dans le tramway qui se rendaient à la manif, se collaient des autocollants « FI-Mélanchon », et invitaient les autres usagers à venir les rejoindre au Peyrou à 15h. Ambiance bon enfant.

    Arrivés à Comédie, on descend, et on tombe sur les quelques manifestations en soutien à Gaza, grandes affiches BDS, des vieux des jeunes, encore ambiance bonne enfant. On les retrouve plus tard au niveau des halles Castellanne, avec un petit discours de solidarité et annonçant qu’ils allaient rejoindre la manif des étudiants.

    Et puis vers 5 heures, les enfants fatigués, on va rentrer, mais il n’y a pas notre bus à la Babote, alors on remonte le boulevard du Jeu de Paume pour aller chercher le tram à Albert Ier. Et là, avec les enfants, on se retrouve à l’angle de la Grand rue Jean Moulin, où l’on entend les bruits de manifestation. Ah, me dis-je, venez les gamins, on va aller voir la manif.

    Oups : antifas vêtus de noir, masqués, les troquets en train de rentrer en panique leurs crêpières et leurs tables à l’intérieur, et là on se rend compte que sur les « bords » de la banderole, dès qu’ils arrivent à hauteur d’une vitrine, vlan un coup de masse, craquement sinistre du verre qui se fend… et les cars de flics qui déboulent du haut du Jeu de Paume.

    Allez les enfants, on va s’éloigner…

    • Depuis hier, je vois que ça joue à fond la carte de la victimisation sur Twitter, à base de « la nasse », « provocations policitères », « la manifestation gazée dès le début »…

      Je n’ai aucun enthousiasme pour les méthodes répressives des CRS, mais en l’occurence, je ne vois pas non plus l’intérêt de jouer à ça…

      – Les 100 ou 200 types habillés en noir et masqués avaient pour principale banderole un jeu mot sur le thème « ACAB » (All Cops Are Bastards).

      – Comme j’ai pu le voir, ils étaient équipés de masses pour casser les vitrines.

      – Surtout : après avoir cassé les vitrines, ils y collaient un feuille A4 avec un texte imprimé expliquant pourquoi ils brisaient les vitrines (au passage, je détaille pas, mais le texte est d’un niveau de conscience politique assez navrant).

      – De l’autre côté, il y avait en tout une vingtaine de CRS. Ça ne me semble pas beaucoup pour « nasser » une manifestation de près de 1000 personnes. De même l’idée que deux dizaines de CRS seraient aller d’entrée de jeu « provoquer » une troupe 50 fois plus nombreuse qu’eux, ça me semble bizarre.

      – Je ne vais pas nier que les flics aient la main lourde, hein, ici comme ailleurs, et ait un rôle de répression politique. Mais le côté « la répression policière d’entrée de jeu, sans provocations, contre des manifestants pacifiques », m’enfin zut…

      Bref : que les gens choisissent leur mode d’action et de protestation, et répondent quelque part à des répressions violentes survenues ailleurs (ZAD) ou auparavant (fac de Droit de Montpellier), ça ne me choque pas plus queça. Mais que la twittosphère de gauche, à laquelle j’adhère généralement, parte à fond dans la victimisation, alors qu’une bonne partie de la ville et, sans aucune doute, une bonne partie des gens qui étaient venus manifestés, a vu des choses très différentes sur place, je ne vois pas l’intérêt…

    • Certes, le texte est profondément débile, mais on peut pas réduire les limites (et moins encore l’intérêt) des cortège des tête offensifs à ces galimatias.
      La ville a donné les bus de la TAM à la pref pour servir de bétaillère pour transporter 51 interpellés.
      Quant à l’action de la police, voilà ce que cela donne, pour ne citer que ce moment terminal de chasse aux manifestants aux abords de Paul Valéry
      https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=1798925486794194&id=1088197401200343

    • Alors, d’après un journal de gauchistes rapportant au passage les déclarations d’une association affiliée au Komintern (je souligne) :

      Un peu avant 16 heures, environ 200 manifestants au visage dissimulé ont affronté la police, déployée en nombre .

      Des projectiles – notamment des bombes de peinture et des fumigènes rouges – ont été tirés vers les dizaines de policiers et CRS déployés qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes et ont [les flics donc, pas les manifestants], de fait, barré le parcours initialement prévu pour la manifestation.

      Le cortège a ensuite pris une autre voie à travers le centre-ville, vers la préfecture, dont l’accès était défendu par de nombreux membres des forces de l’ordre. Une partie du cortège s’est engagé dans des rues commerçantes où plusieurs vitrines ont été brisées [...]

      Dès samedi soir, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) de l’Hérault a dénoncé dans un communiqué « la nasse policière » mise en place pour ces interpellations, et « l’entrave à la liberté de manifester ». « Ces personnes, dont deux membres de l’équipe légale de la LDH , ont été arrêtées totalement au hasard, plus de deux heures après les dégradations commises en marge de la manifestation, et à deux kilomètres des dégradations », a affirmé Me Sophie Mazas, présidente de la fédération départementale.

      Sans préjuger des intentions initiales des vilains briseurs de vitrine et sans conspirationnisme excessif, il faut bien relever un curieux sens de l’orientation chez les gardiens de la paix dépositaires du monopole de la violence.

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/04/15/une-manifestation-contre-le-gouvernement-degenere-a-montpellier_5285664_3224

      (tiens, à ce moment sur radio Klaxon Nina Simone interprétait la Fiancée du Pirate, ça n’a rien à voir quoique

      https://www.youtube.com/watch?v=BB__mz4KGC8

      )

    • Montpellier : après les saccages, un homme condamné à trois mois de prison ferme
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/montpellier/montpellier-apres-saccages-homme-condamne-trois-mois-pr

      L’autre homme a 31 ans, sans profession. Il tient des propos véhéments dès son arrivée dans le box : « Je refuse que mon avocat prenne la parole pour moi, » crie-t-il. Et il poursuit à l’attention du tribunal : « Votre monde libre est un enfer et la prison sera le paradis et là-bas, je me ferais des potes. Cela fait juste 30 heures que je veux fumer une clope. Je veux qu’on m’enferme ».

      Trois mois de prison ferme avec mandat de dépôt

      Le président décide de poursuivre l’audience sans lui, il est renvoyé en geôle. L’examen des faits : port d’un couteau, jet de peinture sur les forces de l’ordre et doigt d’honneur lui sont notamment reprochés. L’homme est un adepte du cannabis et il vient de sortir d’une mesure de placement sous curatelle. Le tribunal soulignera l’altération de son discernement et le condamne à trois mois de prison ferme avec mandat de dépôt, suivant ainsi les réquisitions du procureur de la République.

      Muriel Ressiguier répond aux accusations de Philippe Saurel sur les casseurs
      http://www.midilibre.fr/2018/04/16/muriel-ressiguier-des-conditions-reunies-pour-que-les-casseurs-passent-a-l

      Des commerçants victimes ont lancé une pétition pour demander votre démission ! Comment réagissez-vous ?

      C’est du grand n’importe quoi, c’est de la récupération politique de l’autre bord. Samedi, dés que ça a commencé à gazer, on s’est retirés de la manifestation. Est-ce que c’est moi qui ai interdit la manif ? (...)

      Mais les premiers incidents ont été provoqués par une partie des manifestants !

      Ce n’est pas ce que j’ai vu et ce qui m’a été rapporté. Il y a eu ce refus de nous laisser passer sur le boulevard du Jeu de Paume, un des endroits les plus sûrs pour encadrer une manifestation, c’est ce que j’ai dit aux policiers. Pourquoi ? Cela a créé des tensions. De toute façon, quand un mouvement dérange, c’est toujours à ce moment qu’il se passe quelque chose et comme par hasard, il y a de la casse et après on siffle l’arrêt des jeux. Mais là, le mouvement prend.

      #police #manifestation_interdite #justice #chômeur #curatelle #manifestation #peinture #prison

  • Une milice cagoulée et armée tabasse des étudiants en lutte sous le regard complaisant du doyen de la faculté de droit de Montpellier
    https://grenoble.indymedia.org/2018-03-23-Une-milice-cagoulee-et-armee

    Montpellier Poing Info, le 23 mars 2018 Scène surréaliste la nuit dernière dans la faculté de droit et de science politique de Montpellier. La cinquantaine de lycéens et d’étudiants qui occupaient l’amphi A, dans le cadre de la mobilisation contre la loi Vidal, se sont fait tazer et taper à coups de bâtons par une dizaine d’hommes cagoulés. Au moins trois personnes seraient partis à l’hôpital dans la foulée. Tous les témoignages désignent le doyen de la faculté de droit et de science politique de (...)

    #Articles

    / Répression / Contrôle social, Révoltes / Luttes sociales, Mouvements lycéens / Etudiants, Autres (...)

    #Répression_/_Contrôle_social #Révoltes_/_Luttes_sociales #Mouvements_lycéens_/_Etudiants #Autres_infos
    http://www.lepoing.net/une-milice-cagoulee-et-armee-tabasse-des-etudiants-en-lutte-sous-le-regard-

    • Le doyen de la fac de droit de Montpellier admet la possibilité d’un prof de droit parmi les hommes cagoulés

      Des étudiants qui occupaient la faculté de droit de l’université de Montpellier en ont été violemment expulsés, et certains blessés ; dans la nuit de jeudi à vendredi par des « hommes cagoulés et armés » de bâtons, après la journée de mobilisation contre le Plan étudiants. Cette évacuation a été filmée par des étudiants, et relayée par la Ligue des droits de l’homme. Interrogé par Libération pour commenter ces événements violents, le doyen de la fac de droit de Montpellier Philippe Petel a estimé que la présence d’un prof de droit parmi les hommes cagoulés soit « possible » tout en réfutant être à l’origine de cette évacuation violente.

      http://www.liberation.fr/direct/element/le-doyen-de-la-fac-de-droit-de-montpellier-admet-la-possibilite-dun-prof-

    • Montpellier : des étudiants expulsés de la fac par des hommes « cagoulés » et « armés de bâtons »

      Des étudiants de la faculté de droit de Montpellier ont été violemment expulsés de l’établissement dans la nuit de jeudi à vendredi par des hommes cagoulés. Ils occupaient les lieux en signe de protestation contre la sélection à l’Université et la réforme du bac. Une enquête a été ouverte par le parquet de Montpellier et le ministère de l’Enseignement supérieur a décidé d’une mission interne.

      http://www.bfmtv.com/societe/montpellier-des-etudiants-expulses-de-la-fac-par-des-hommes-cagoules-et-armes

    • Faculté de Montpellier: les témoignages qui accusent, la vidéo qui accable

      Neuf occupants de la faculté de droit de Montpellier ont déposé plainte après les violents incidents de la semaine dernière. Leurs témoignages interrogent sur les éventuelles complicités dont a bénéficié le groupe armé qui a attaqué les étudiants. Une nouvelle vidéo que publie Mediapart montre le doyen de la faculté en train d’applaudir les hommes cagoulés après leur assaut.

      Montpellier (Hérault), envoyé spécial.- Les grilles de la faculté de droit de Montpellier sont encore restées baissées, ce mercredi 28 mars. Pour le cinquième jour consécutif, Philippe Augé, le président de l’Université, a prolongé la fermeture administrative de l’UFR qui a été le théâtre d’une violente attaque contre des étudiants la semaine dernière. L’établissement ne devrait pas rouvrir avant le mardi 3 avril.

      Dans la nuit du jeudi 22 au vendredi 23 mars, un groupe d’hommes cagoulés et armés de planches en bois a fait irruption dans les locaux pour déloger les occupants mobilisés contre la réforme de l’accès à l’université, envoyant trois personnes à l’hôpital. La communauté universitaire est encore sous le choc. Elle attend que les autorités administratives et judiciaires fassent la lumière sur les circonstances de l’intervention de ce groupuscule non identifié, alors que les étudiants ont voté le blocage « illimité » de l’Université Paul-Valéry (sciences humaines et de lettres).

      Depuis vendredi, les plaintes s’empilent sur le bureau du procureur de la République de Montpellier, Christophe Barret. Six étudiants ont saisi la justice dès le lendemain de l’agression. Mais, selon nos informations, le nombre de plaignants s’élève désormais à neuf. Pour la plupart d’entre elles, les plaintes concernent des faits de violences volontaires, avec les circonstances aggravantes qu’elles auraient été commises avec arme et en réunion. Les étudiants doivent être examinés jeudi par un médecin légiste pour évaluer leur incapacité totale de travail (ITT), même si aucun d’entre eux ne présente de séquelles physiques majeures. Tous restent en revanche profondément marqués par cette expédition punitive dans une faculté logée au cœur de la ville.

      Près d’une semaine après les faits, les étudiants souhaitent à tout prix que les enquêtes en cours – administrative et judiciaire – n’occultent pas le rôle des responsables de l’UFR présents sur les lieux, dont le doyen Philippe Pétel. Ce professeur de droit aguerri et jusqu’ici bien considéré par ses pairs, à la tête de la faculté depuis juin seulement, a démissionné de ses fonctions de doyen samedi après avoir tout juste reconnu une erreur de « communication » dans le traitement des événements.

      Pourtant, il semblerait que les problèmes liés à sa gouvernance ne se limitent pas à un déficit d’information : une vidéo que révèle Mediapart montre en effet le doyen en train d’applaudir les agresseurs juste après leur assaut sur les étudiants.

      Il est un peu plus de minuit, dans la nuit de jeudi à vendredi, quand la scène a été tournée. En quelques minutes, le groupe d’hommes armés est parvenu à repousser les quelques dizaines d’occupants de l’amphithéâtre A en dehors des murs de la faculté. Les grilles se referment. Et les assaillants se retirent à l’intérieur du hall d’entrée, cagoules sur la tête et planches de bois à la main, sous le regard bienveillant d’étudiants et professeurs anti-occupation qui étaient sur place depuis plusieurs heures.

      Des extraits de cette séquence montrant la fin de l’agression ont déjà été diffusés dans l’émission Quotidien. Mais le fichier source – en intégralité et de meilleure qualité – que nous publions ici permet d’identifier les personnes qui se sont massées autour des agresseurs pour… les féliciter vigoureusement une fois les grilles fermées. On y voit notamment le doyen Philippe Pétel, mais aussi plusieurs membres du personnel de la faculté (service administratif et corps enseignant) applaudir des deux mains les assaillants.

      Invité à commenter ces images accablantes, Philippe Pétel n’a pas répondu à nos multiples sollicitations (voir boîte noire). Selon Le Point, l’ex-doyen de la fac de droit, qui est la cible de menaces depuis plusieurs jours, a déposé une plainte pour diffamation. « Alors que le résultat de l’enquête n’est pas connu, Philippe Pétel est mis sur le pilori du tribunal 2.0 », dénonce, dans les colonnes de l’hebdomadaire, Me Romain Subirats, enseignant à la fac de droit et ancien élu au conseil de l’UFR.

      Le président de l’Université, Philippe Augé, a lui accepté de répondre à nos sollicitations par écrit, mais il n’avait pas retourné nos questions à la publication de notre article. Cette nouvelle vidéo renforce les soupçons sur la proximité des agresseurs avec des représentants de la faculté. Vendredi, devant les caméras de France 3, Philippe Pétel avait déjà laissé entendre qu’il avait a minima cautionné cette intervention : « Les étudiants ont voulu se défendre, je ne peux pas les en blâmer. Les étudiants en droit qui étaient là étaient tous contre l’occupation. (...) Je suis assez fier de mes étudiants. Je les approuve totalement. »

      L’ancien doyen n’a en revanche jusqu’ici pas levé le voile sur les coulisses de l’intervention de ces personnes masquées. « Tout cela a l’air diablement organisé. Cela ne me semble pas être seulement une réaction épidermique de quelques étudiants ou enseignants à une occupation qu’ils contestaient », relève Me Jean-Louis Demersseman, qui défend huit des neuf plaignants. « Un enseignant n’a pas un Taser et une cagoule dans son matériel quotidien », ajoute l’avocat, qui préside par ailleurs la commission « accès au droit » du SAF (Syndicat des avocats de France).

      D’autres étudiants ont confirmé à Mediapart le côté « militaire » et « préparé » de l’opération. Deux plaignants, Pierre et Olivier, en master en sciences humaines à l’Université Paul-Valéry-Montpellier, étaient en bas de l’amphithéâtre, assis au bureau, quand ils ont vu les assaillants investir les lieux, aux cris de « Cassez-vous ! », « Dégagez ! » « Deux d’entre eux sont descendus par les escaliers de droite pour faire remonter les étudiants vers l’entrée opposée, celle de gauche, où d’autres agresseurs attendaient. Là, ça tapait fort ! » racontent-ils. Des vidéos diffusées dès vendredi sur les réseaux sociaux confirment ce scénario. Par contre les témoignages fluctuent sur le nombre d’agresseurs en cagoule, armés de planches de palette de bois : de quatre à sept hommes, selon les témoins et plaignants rencontrés.

      Pierre et Olivier expliquent aussi avoir repéré la personne qui aurait tenu la porte de l’amphithéâtre aux assaillants. Son identité, selon eux ? Le doyen Philippe Pétel en personne. José Luis Torres, 45 ans, secrétaire départemental « Solidaires » présent lors du blocage, soutient la même version : « J’étais en haut de l’amphi, à quelques mètres de l’entrée. Et je suis formel : Pétel tenait la porte pour les agresseurs, il était à l’embrasure de la porte », expose-t-il à Mediapart, après avoir, lui aussi, déposé une plainte mardi matin.

      Un autre point taraude les manifestants : qui a fait entrer les hommes armés et cagoulés dans l’enceinte de la faculté ? L’accès principal au hall d’accès était occupé par des étudiants et du personnel de sécurité. Et toutes les autres issues avaient été condamnées dans la journée par l’administration avec chaînes et cadenas. « On ne pouvait donc pas accéder au hall d’entrée sans intervention d’un responsable de la faculté », expose M. Torres.
      Des professeurs entendus par les enquêteurs

      Le rôle de plusieurs professeurs, dont les noms reviennent en boucle sur le campus, est aussi au coeur des discussions. Selon Midi-Libre, quatre enseignants de la faculté de droit ont été entendus ce mardi 27 mars comme témoins dans le cadre de l’enquête.

      Un des enseignants publiquement mis en cause, François Vialla, s’estime victime d’une cabale. Interrogé par Mediapart, ce spécialiste en droit de la santé, conteste vigoureusement les accusations dont il fait l’objet. « Je pense que toute la communauté universitaire, étudiants, personnels, enseignants chercheurs peuvent être considérés comme victimes des exactions perpétrées », précise-t-il d’abord par écrit. Avant de se considérer « victime d’une campagne diffamatoire d’une violence inouïe sur les réseaux sociaux » : « Mon nom a été jeté en pâture sans aucune autre raison que le plaisir de nuire à ma réputation et celle de la faculté de droit. » Le professeur annonce avoir déposé plainte pour ces « mises en cause diffamatoires et les menaces qui s’en sont suivies : “Ça va être compliqué de donner des cours, je conseille à ces cibles de changer de métier. Cours petit lapin cours”. »

      Relancé pour savoir s’il connaissait le groupe armé et les circonstances de leur arrivée, M. Vialla n’a pas répondu, réservant « [ses] déclarations aux différentes enquêtes diligentées ».
      Un autre enseignant est lui nommément cité dans au moins une des neuf plaintes : selon le récit d’un étudiant, Jean-Luc Coronel de Boissezon, professeur d’histoire du droit, n’était pas cagoulé mais aurait participé à l’opération dans l’amphithéâtre. « Je l’ai reconnu a posteriori sur des photos, je suis formel », explique à Mediapart ce jeune homme, qui dit avoir reçu des coups de poing de la part du professeur, alors qu’il se trouvait en bas de la salle. Les gants en cuir de M. Coronel de Boissezon (voir photo ci-dessous) ont aussi marqué les esprits.

      Sollicité par Mediapart, le professeur d’histoire du droit reconnaît s’être « défendu » après avoir « reçu » lui-même des coups. Par écrit, il expose la version des faits suivante, qui détonne avec les récits des étudiants qui manifestaient sur place : « Rentré chez moi après mes cours, je ne suis revenu à la faculté que vers dix heures et demie du soir, en raison de toutes sortes d’inquiétantes nouvelles, dont celles d’un collègue professeur frappé, de chargés de T.D. molestés et d’étudiantes attouchées. Il va sans dire que je n’étais évidemment pas “cagoulé”, comme cela a pu circuler dans les plus folles rumeurs de l’Internet. »

      Jean-Luc Coronel de Boissezon confirme ensuite avoir été « présent dans l’amphithéâtre A vers minuit dix, lorsqu’un tout petit groupe de personnes masquées y a soudain pénétré, en frappant immédiatement sur les tables, manifestement pour effrayer les occupants ». Selon son témoignage, l’enseignant se serait « précipité pour évacuer les étudiants présents, car la situation devenait à l’évidence dangereuse. La plupart sont partis très vite dans la panique ainsi produite ; quelques occupants cependant ne voulaient pas quitter les lieux qu’ils avaient occupés par la force. Certains m’ont porté des coups dont a témoigné un médecin légiste ; il m’a parfois fallu me défendre. Cependant l’évacuation se termina très rapidement, non sans difficultés toutefois lorsqu’il fallut parvenir à refermer la grille de l’établissement, tandis que les occupants tentaient de revenir et jetaient divers projectiles dangereux dans notre direction, dont des bouteilles de verre cassées. Tout fut terminé aux alentours de minuit et quart. »

      M. Coronel de Boissezon s’est-il joint spontanément à un groupe d’hommes cagoulés et armés qu’il ne connaissait pas ? A-t-il eu des échanges avec ces personnes avant de pénétrer dans l’amphithéâtre ? Le professeur n’a pas répondu à nos nouvelles questions, qui portaient également sur ses liens éventuels, évoqués dans un article de Libération, avec la Ligue du Midi, groupuscule identitaire actif à Montpellier.

      « La justice doit adresser un signal fort à ces groupes d’extrême droite »

      Pour l’avocat Jean-Louis Demersseman, les investigations judiciaires doivent permettre de répondre rapidement aux deux questions fondamentales que pose l’enquête : qui composait le groupe d’assaillants, et quelle était sa relation exacte avec les enseignants, étudiants et représentants de la faculté opposés à l’occupation ?

      « La première des choses à faire serait de recenser les numéros de téléphone “entrée” et “sortie” entre 23h et 1h du matin aux alentours de la faculté. Qui a appelé qui ? Qui a envoyé un SMS à qui ? On comprendrait rapidement les différentes interactions », défend l’avocat, qui réclame aussi une exploitation rapide des caméras de vidéosurveillance. Si Me Demersseman rappelle ces évidences, c’est qu’il ne cache pas son « inquiétude » quant à l’évolution du dossier : « Je n’ai aucun retour sur l’évolution de l’enquête, je crains qu’il ne se passe pas grand-chose depuis vendredi. » L’avocat en veut pour preuve la liste de dix témoins qu’il a adressée au procureur de la République dès vendredi et qui n’avaient toujours pas été contactés par les services enquêteurs mardi soir.

      [photo]
      L’avocate Sophie Mazas, entourée de témoins, le 27 mars devant le commissariat de Montpellier. © AR

      Une quinzaine d’autres étudiants prêts à témoigner se sont retrouvés, mardi après-midi, devant les portes du commissariat central de Montpellier, à l’appel de la section locale de la Ligue des droits de l’homme (LDH), très impliquée depuis le début de l’affaire. Sophie Mazas, avocate et présidente de la fédération départementale de la LDH, a déjà remis une dizaine de témoignages écrits aux deux membres de la mission d’inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale et de la recherche (IGAENR), l’enquête administrative lancée par la ministre Frédérique Vidal. Mais Me Mazas, qui faisait partie d’une délégation reçue par le préfet de l’Hérault dès le lendemain de l’agression, attend désormais que la justice s’empare fermement du dossier : « Il faut adresser un signal fort à ces groupes d’extrême droite. On ne peut pas agresser des étudiants en toute impunité. »

      Les étudiants de Montpellier n’ont eux pas attendu pour agir. Poursuivant le mouvement de grève contre le processus de sélection à l’entrée à l’université, une assemblée générale réunissant mardi près de 3 000 étudiants, professeurs et personnels a voté un « blocus illimité » de l’Université Paul-Valéry. Dans les rangs des manifestants, certains dressent un parallèle avec une précédente mobilisation qui a marqué l’histoire universitaire montpelliéraine. En janvier 1998, l’évacuation violente sous les yeux du président de l’Université d’alors, d’une quarantaine d’étudiants de droit et sciences économiques, qui occupaient les locaux de la présidence de l’établissement, par un « commando » armé, composé de professeurs et de personnels administratifs, mais à visages découverts. Et sans téléphone portable filmant la scène.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/280318/faculte-de-montpellier-les-temoignages-qui-accusent-la-video-qui-accable?o

    • Fascisme chic à la Fac de Droit

      Les évènements qui viennent de se dérouler à la Faculté de Droit de Montpellier ont conduit à la démission de son doyen. Leur violence semble en faire des faits exceptionnels, relevant de la délinquance plus que de la politique. On soutiendra ici une version exactement contraire où on rappellera ses racines historiques et ses incidences nationales.

      https://blogs.mediapart.fr/paul-allies/blog/250318/fascisme-chic-la-fac-de-droit

    • #temoin #plainte #police
      #montpellier
      https://www.mediapart.fr/journal/france/030418/fac-de-montpellier-un-temoin-cle-menace-en-audition-par-un-policier

      L’affaire de la faculté de droit de Montpellier franchit un nouveau palier. Selon nos informations, un des témoins de l’attaque d’hommes cagoulés contre des étudiants grévistes vient de saisir l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices, pour dénoncer les conditions de son audition, la semaine dernière, par un enquêteur du commissariat de la ville.

      Pascal* (pseudonyme — voir Boîte noire) est un témoin clé de ce dossier sensible, qui implique des personnalités locales de premier plan. Jeudi 29 mars, le doyen de la faculté de droit a été mis en examen pour complicité d’intrusion et un professeur pour violences volontaires.

      Étudiant en droit opposé au blocage des locaux, Pascal s’est retrouvé aux premières loges de l’assaut de l’amphithéâtre A de la faculté par un groupe armé qui a blessé plusieurs manifestants sous les yeux de responsables administratifs et de membres du corps enseignant, dans la nuit du jeudi 22 au vendredi 23 mars.

      [...]
      L’audition de Pascal a débuté sur un ton cordial et respectueux, avant que le fonctionnaire de police, qui a montré plusieurs signes de fatigue et d’agacement, ne hausse le ton à son encontre au bout d’une heure d’entretien.

      Pascal évoque alors un point sensible de l’enquête : l’attaque de l’amphithéâtre a débuté quelques secondes après qu’il a lui-même quitté le bâtiment. Selon lui, plusieurs hypothèses peuvent expliquer cette concordance : les assaillants le connaissaient et savaient qu’il n’était pas en lien avec les grévistes ; ils l’ont confondu avec un membre des services de renseignement, ou ont évité sa présence en raison de sa corpulence. Lors de l’audition, le policier tique sur ce point. « Il m’a dit : “Mais vous vous prenez pour qui ? Vous vous racontez un film ! Quand vous dites ‘ils ont attendu que je parte parce que je fais 140 kilos’, moi je vous casse les deux genoux avant que vous ayez levé le bras droit” », dénonce Pascal.

      Dès lors, selon notre enquête, l’audition a bien été émaillée d’incidents : « Le policier m’a dit que je confondais les faits et ce que j’avais cru voir et m’a accusé de vouloir régler mes comptes avec des professeurs que je connais, expose Pascal. Il m’a indiqué qu’il fallait que je me prépare à avoir des retours de bâtons avec tout ce que j’ai écrit [dans sa lettre – ndlr]. » Le policier signifie alors que, s’il avait écrit cela sur lui, c’était « je vous pète les genoux ou diffamation ».

    • « Il y a un problème global avec la police à Montpellier, prévient Sophie Mazas, avocate et présidente de la fédération héraultaise de la LDH. Nous avons des preuves d’agissements illégaux de certains agents de la BAC dans d’autres affaires. On aimerait vivre dans une ville tranquille où la justice puisse s’exercer sereinement. »

    • #Procès du #commando de la #fac_de_droit : des peines avec bracelet et du sursis requis | La mule du pape
      https://www.lamuledupape.com/2021/05/23/proces-du-commando-de-la-fac-de-droit-des-peines-avec-bracelet-et-du-s

      Le 22 mars 2018 à Montpellier, un commando d’extrême droite, cagoulé et armé de bâtons et de Taser, déloge des étudiants occupant un amphi de la fac de droit pour lutter contre la sélection sociale à l’université. Trois ans après, les 20 et 21 mai 2021, certains des protagonistes sont jugés, dont l’ex prof Jean-Luc Coronel et l’ex-doyen Philippe #Pétel, respectivement pour violences et complicité de violences. Au total, cinq peines de prison ferme avec bracelet et deux avec sursis ont été requises par le procureur. Les étudiants agressés dénoncent une enquête insuffisante, et ont même quitté l’audience. Après notre émission au soir de la première journée du procès, Rapports de Force, La Mule du Pape, Le Poing et Radio Gine, regroupés au sein des Médias Indépendants de Montpellier, font un retour sur l’ensemble des audiences.

  • Harcèlement : Casti, supporter de la Butte Paillade éborgné par la police, condamné à 2 mois ferme pour « outrage »
    http://www.lepoing.net/casti-ultra-eborgne-par-la-police-condamne-a-2-mois-de-prison-ferme

    Le Poing s’est posé avec Casti pour qu’il nous parle de son histoire de fou qui illustre bien comment la police et la « justice » se servent des supporters de foot pour tester l’arsenal répressif de l’Etat. Entretien. Source : Le Poing

  • L’agglo de Nîmes supprime la gratuité des transports pour les chômeur-euses, CNT 30
    http://www.cnt-f.org/30/L-AGGLO-SUPPRIME-LA-GRATUITE-DES-TRANSPORTS-POUR-LES-CHOMEUR-EUSES.html

    Par un délibéré de ce lundi 7 Décembre 2015 actant l’adoption de tarifs dits sociaux, le conseil communautaire de l’agglomération Nîmes métropole a entériné de facto la suppression de la #gratuité_des_transports pour les demandeur-euses d’emploi sur plusieurs villes clés de l’agglomération, dont Nîmes.

    Acquis par les #mouvements_de_chômeur-euses à la fin des années 90, la gratuité permettait à nombre de #précaires, de pouvoir assurer leurs démarches ou leurs déplacements quotidiens. A l’heure où les agences Pôle Emploi, la Mission Locale Jeunes, Cap emploi, et les établissements sociaux sont relégués en périphérie des villes, où les chômeurs et chômeuses sont invité-es à multiplier les démarches ou à cumuler les emplois précaires, le service public se retire.

    • L’agglo de #Lille aussi. Seuls 87% du prix sera pris en charge, laissant 13% à la charge du voyageur.
      https://www.transpole.fr/fr/pass-pass-et-tarifs/tarification-au-premier-janvier-2016.aspx#collapseOne (voir onglet Tarifs Solidaires)
      Seul intéret dans l’affaire, le voyageur qui obtenant auparavant le droit au transport gratuit, était asservi à se rendre chaque mois aux bureaux des titres de transport (contre tous les 3 mois à #Nantes, tous les ans à #Stasbourg) ; il pourra désormais obtenir les abonnements annuels au tarif réduit.

      On ria bien quand Transpole-Keolis déclara au procès de La Mutuelle des Fraudeurs faire des tarifs sociaux , quand on sait que l’argument utilisé en juin 2015, n’avait que 6 mois d’espérence de vie.
      Voir article de La Brique sur le procès.
      http://labrique.net/index.php/thematiques/repressions/709-la-chasse-est-ouverte

      Et une critique global des transports publics-privés.
      http://labrique.net/index.php/numeros/729-n-45-circulez-y-a-rien-a-voir

      p5. Lille Métropole sert la soupe à Keolis et crache dans celle des pauvres
      Parce qu’elle s’est embarquée dans un nouveau contrat foireux, Lille Métropole s’est mise en tête de faire les poches des pauvres pour rembourser la société qui gère Transpole, Keolis. Au passage, Darmanin, maire de Tourcoing et vice-président aux transports, en a profité pour nous coller des flics et des portiques. Ce qui devait arriver est déjà là : depuis le basculement à droite de Lille Métropole, la nouvelle majorité poursuit la même politique que l’ancienne – en pire.

      @aude_v

    • A #Lille, ils ont aussi supprimé la gratuité des transports en commun pour les aveugles.
      Comme les bornes de pointage te disent visuellement que tu as pointé ton ticket, je te dis pas.
      Ce midi à #Wasquehal, hôtel de ville, j’ai du faire 4 bornes afin de valider.
      3 à la station République
      #kéolis : merveilleux !

    • Tiens ici, c’est assez pervers pour fermer le service public de transport Tisséo en douce.
      Par exemple pour faire les 20km de Toulouse à Aussonne il faut prendre le tramway jusqu’au terminus puis l’unique bus 71 qui y mène.
      Hier soir le chauffeur que j’interrogeais pour savoir à quelle heure était le dernier retour m’a répondu 19h !! oui oui un bus qui est le seul moyen de transport public s’arrête à 19h !! Il emprunte les mêmes voies que les voitures et il faut compter une heure de trajet dans les embouteillages. Mais il poursuit « profitez en bien, ils l’ont revendu à une société privé ».
      Donc il n’y aura plus de transports possiblement gratuit avec la carte distribuée aux pauvres parce que … ben le bus est supprimé !

    • Puisqu’on parle de #transports_publics et d’annonces sonores (@intempestive si ça peut t’intéresser) À Toulouse les annonces sonores existent bel et bien, dans le métro, le bus ou le tram, en français et en occitan (…) donc on pourrait se dire bravo pour tous les passagers dont les mals voyants. Sauf, sauf, qu’elles sont faites par une voix de robot, et c’est absolument glaçant. Personnellement ça me donne envie de me suicider, je ne le fais pas pour autant, mais c’est bien l’effet que ça me fait, un monde complètement déshumanisé avec un robot qui te dit de te méfier des picpockets et de tout bagage abandonné. La modernité que je vois là est une modernité de merde, qui se sert des nouvelles technologies parce que ça fait bien, nourrie du complexe d’infériorité des provinces, de la culture paysanne et ouvrière dévalorisée, exactement ce que je sens de la grande fabrique du désespoir : nous ne valons rien, entretuons-nous au profit des machines.
      À contrario et pour bien comprendre l’effet inverse, une fois seulement sur le quai du tram, on a entendu une vraie voix avèèèc l’akcent du suuud pour une annonce et ça nous a fait plaisir, oui, parfaitement.
      #conditionnement_sonore #guerre_à_l'humain
      et #guerre_aux_pauvres pour Nîmes

    • A #Nantes aussi on passe au « tarifs solidaires » depuis le 1er janvier. Par exemple une personne seule au RSA activité, sans autre revenu, mais avec un loyer modique aidé par des allocations logement, devra désormais payer 11€ par mois.
      Si une analyse globale sur les transports se fait (ce choix simultané de villes me semble étonnant) bah on se fera une joie de le relayer / participer
      https://twitter.com/nantesfr/status/661528410842271748
      https://twitter.com/ValKphotos/status/656947167303704576
      https://twitter.com/antonytorzec/status/651701898295312388 (subtilité sémantique !)
      – « Nantes : des nouveaux tarifs solidaires à la Tan, indexés sur les revenus » http://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/nantes/nantes-des-nouveaux-tarifs-solidaires-la-tan-indexes-su
      – et pour le fun : quand l’UDC s’insurge, elle choisi bien sin tarif : https://twitter.com/NantesUDC/status/685510001524346881

    • https://iaata.info/Attaque-anti-pauvres-dans-les-transports-948.html

      … dans une étonnante simultanéité avec l’annonce du tracé de la troisième ligne de métro, le SMTC Tisséo, autorité organisatrice des transports de l’agglomération toulousaine, a annoncé vouloir revenir sur la gratuité sur le réseau de transport. La décision finale n’est pas encore actée, mais le pouvoir local annonce clairement des mesures anti-pauvres.

      D’après La Dépêche, « trois demandeurs d’emploi sur quatre seraient amenés à payer, contre 100 % de gratuité aujourd’hui.

      #toulouse

      La #carte_de_transports qui permettait de prendre le train gratuitement sur l’ensemble de la région a réduit les possibilités de déplacements au département.

    • A #Nantes, c’est statut quo : impossible de faire remonter le problème, toute communication contestataire du choix du seuil d’exonération est bloquée car renvoyée sur des employé-e-s qui n’ont pas à assumer les décisions prises en hauts lieux. Pire, glissement quasi invisible, les tickets en vente dans les automates de la TAN ne proposent plus de « tarifs réduits ». Hors si je compare le pourcentage du tarif où me situe Nantes Métropole avec mes réels besoins obligatoires depuis janvier (je composte une fois sur 3 uniquement pour les trajets de plus de 2 arrêts) prendre leur carte payante me coûte plus cher que mes trajets réels au même pourcentage. Partout où je demande un accès à des tickets réduits, on me dit que c’est impossible...

      Pendant ce temps, l’entourloupe continue : les transports en commun font partie de la consultation locale autour du SCoT, le « Schéma de Cohérence Territoriale » que chaque ligérien devrait pouvoir consulter (c’est possible) comprendre (c’est beaucoup plus difficile) et amender (c’est quasi impossible...) : voir les commentaires de l’article https://nantes.indymedia.org/articles/35677

    • Pendant ce temps là à Toulouse :

      Opération #MetroGratuit aujourd’hui (15/10) au métro jean jaures à #Toulouse pour protester contre l’annulation de la gratuité pour les seniors, contre la privatisation des services de transports, pour la gratuité des transports, contre la répression de la #fraude !

      https://youtu.be/YBsKSbW2VVA

      Toulouse est en plein débats sur les nouveaux transports : https://metroligne3toulouse.debatpublic.fr

    • Le bus gratuit affiche des résultats épatants à #Dunkerque

      Patrice Vergriete est ravi. Le maire (divers-gauche) de Dunkerque prévoit de rendre le réseau de bus entièrement gratuit en septembre 2018. Et il voit son choix renforcé par une étude portant sur la gratuité, déjà appliquée le week-end dans les bus de l’agglomération, depuis septembre 2015.


      http://www.20minutes.fr/lille/2045135-20170407-bus-gratuit-affiche-resultats-epatants-dunkerque

    • Dunkerque expérimente le bus gratuit

      En 2018, le réseau de transport public de Dunkerque (France) sera gratuit pour tous les usagers. L’étude de H. Briche et M. Huré sur la gratuité qui y est déjà instaurée le week-end montre la faisabilité d’une politique publique en faveur du développement urbain et soucieuse des classes populaires, souvent dénoncée comme irréaliste et dispendieuse. Eclairage.

      https://www.lecourrier.ch/151255/dunkerque_experimente_le_bus_gratuit

    • Pionnier des bus gratuits, Dunkerque suscite l’intérêt de nombreuses villes

      La communauté urbaine de Dunkerque, un bassin d’habitat de 200 000 personnes, a institué la gratuité des transports en bus il y a un an. Résultat : le nombre de passagers a progressé de 65 %. Parmi les nouveaux usagers, d’anciens automobilistes qui laissent désormais leur voiture au garage.

      Dans la communauté urbaine de Dunkerque, le bus gratuit cartonne. De janvier à juin, 65 % d’augmentation de la fréquentation en semaine, et le week-end, c’est encore mieux : +125 %. « C’est juste ahurissant, s’enthousiasme le président de la communauté urbaine et maire divers gauche de Dunkerque, Patrice Vergriete. On espérait doubler la fréquentation d’ici trois à quatre ans, et on est déjà presque à notre objectif en un an. » La gratuité totale, après avoir été expérimentée le week-end, a été mise en place le 1er septembre 2018 : la communauté urbaine, avec ses 200 000 habitants et ses 17 communes, est la plus grande d’Europe à tenter le challenge, hors Tallinn, la capitale estonienne, qui réserve la gratuité à ses seuls résidents. Elle a pu se le permettre car la billetterie ne représentait que 10 % du coût total des transports en commun, soit 4,5 millions d’euros. L’effort n’était donc pas si grand.

      A Dunkerque donc, tout le monde se déplace gratos : « Le plus drôle, ce sont les touristes, qui demandent où ils doivent payer. Hé bien, on monte, et on descend, c’est tout, et on peut en prendre 15 dans la journée si on veut », vante Amélie, 23 ans, agent administratif. La communauté urbaine de Dunkerque (CUD) a aussi investi pour améliorer le réseau, pour 10 millions d’euros de plus par an : « La gratuité est un produit d’appel, explique Patrice Vergriete. C’est ce qui provoque le choc psychologique, mais pas ce qui fidélise. Si le service n’est pas à la hauteur, les gens reprennent leurs habitudes. »
      « J’économise 20 euros de gasoil par semaine »

      Sur les lignes les plus denses, des bus passent désormais toutes les dix minutes, des couloirs express leur sont réservés, avec passage automatique au vert quand ils arrivent ; et le centre-ville a été repensé, pour diminuer la place de la voiture. Le parvis de la gare est devenu piétonnier, avec un abri sécurisé pour les vélos, comme la place Jean-Bart, le cœur de la vie dunkerquoise. Une vraie révolution. « Dunkerque a été rasée pendant la Seconde guerre mondiale, rappelle Patrice Vergriete. Elle a été reconstruite au moment de la voiture triomphante. » Dans cette agglomération étendue, traversée par l’autoroute, le réflexe bagnole était une évidence : « En 2015, 67 % des déplacements se faisaient en voiture sur la CUD, le bus atteignait péniblement les 5 % et le vélo les 2 %», rappelle Maxime Huré, chercheur à Sciences Po Lyon.

      En attendant la prochaine enquête sur les déplacements des ménages, l’étude menée par l’Observatoire des villes du transport gratuit, dont Maxime Huré est l’un des auteurs, montre que la moitié des nouveaux utilisateurs du bus roulaient auparavant en voiture. Amélie confirme : « Depuis la gratuité, je ne la prends plus. C’était la misère pour se garer, et j’économise 20 euros de gazole par semaine. » Même constat chez Amandine, 21 ans, animatrice dans les écoles : « Je n’ai plus de voiture depuis un accident, et je n’ai pas les moyens d’en racheter une. Pour l’instant, le bus, c’est suffisant, c’est pratique pour aller travailler, et on fait pas mal d’économies. » Elle est aussi sensible à la cause écolo, contente d’en prendre sa part et de voir moins de voitures en ville.
      Plus de contrôle social

      « 10 % de ces nouveaux utilisateurs ont vendu leur deuxième voiture », souligne Vergriete. « Ils en gardent juste une, pour l’élément de liberté. » Il ajoute : « Toute ma philosophie politique est basée là-dessus : si on ne récompense pas par une amélioration du pouvoir d’achat les comportements vertueux sur le plan écologique, ça ne marche pas. » On ne pourra pas le taxer d’opportunisme face au mouvement des gilets jaunes, la mesure était l’une de ses promesses de campagne en 2014. A rebours de ceux qui imaginaient la gratuité des transports seulement possible dans les petites communes. « Dunkerque a envoyé un signal aux autres villes, remarque Maxime Huré. Depuis un an, nous avons reçu plus d’une centaine de visites, dont celle d’Anne Hidalgo, la maire de Paris. » Clermont-Ferrand, Grenoble, Calais, Amiens y songent aussi très sérieusement. « J’ai toujours été frappé par la faiblesse du débat sur la gratuité dans les transports publics, note Patrice Vergriete, ancien urbaniste. On vous dit que cela amène l’incivilité, alors que c’est l’inverse : il y a plus de monde dans les bus, donc plus de contrôle social. » Surtout, la fin de la stigmatisation des fraudeurs apaise l’ambiance. « C’est vrai, il y a moins de stress », confirme Nathalie, conductrice de bus depuis vingt-six ans.

      L’autre enseignement fort de l’expérience dunkerquoise est la croissance de la mobilité. Un tiers des déplacements générés par le bus gratuit n’existait pas auparavant, surtout chez les jeunes et les personnes âgées. Les premiers prennent leur indépendance et sollicitent moins leurs parents motorisés pour leurs déplacements personnels. Les autres sortent plus facilement, comme Jacques, 72 ans, ancien ouvrier, en route pour Auchan avec son caddie, qui connaît par cœur le réseau, et le prend dès qu’il a des envies de balade. « Je lui mets 10 sur 10, au bus gratuit ! »

      https://www.liberation.fr/france/2019/08/30/pionnier-des-bus-gratuits-dunkerque-suscite-l-interet-de-nombreuses-ville