Le Saker Francophone – Le chaos du monde ne naît pas de l’âme des peuples, des races ou des religions, mais de l’insatiable appétit des puissants. Les humbles veillent.

http://lesakerfrancophone.fr

  • Le système en mode panique
    http://www.entrefilets.com/Le_systeme_en_mode_panique.html

    le contre-amiral John F. Kirby, porte-parole du département d’État américain

    Car la crise syrienne n’est qu’une crise parmi toutes celles qu’affrontent notre vertueux Système atlantiste et sa contre-civilisation.

    Ainsi, sous le vernis d’un technologisme débridé et du mythe d’une croissance éternelle, tout y est rouillé, foireux, rongé, poreux, branlant et déglingué. C’est que notre hyper-Titanic néolibéral se fracasse en même temps contre toutes ses impasses. Seule l’énorme couche de propagande, du type « tout va très bien Madame la Marquise », donne encore l’illusion d’un édifice encore viable alors que toute sa structure, aussi bien sociale que politico-économique, menace de s’écrouler à tout instant saisi par la surfusion « De la chute de l’Empire à la surfusion du Système. »

    Son modèle économique est une aberration mortifère sans lendemain qui craque de toutes parts ; son système politique soit disant démocratique est devenu une vulgaire oligarchie corrompue jusqu’à la moelle ; et sa structure sociale se décompose à vue d’œil sous les coups de boutoir du progressisme bobo-nihiliste et de la « crise migratoire », avec une guerre de tous contre tous qui menace désormais de tourner à la guerre civile tout court.

    Aux commandes de cet hyper-Titanic, la capitainerie US, elle, fait face à une menace existentielle. La dédollarisation des échanges internationaux s’accélère ; la Russie surpasse désormais l’Empire en matière de technologie militaire et la Chine poursuit sur sa lancée émancipatrice en tant que désormais première puissance économique mondiale. L’élite washingtonienne est par ailleurs tombée dans un tel état de disgrâce qu’il semble fort possible que le trublion Trump réussisse finalement à damner le pion à la candidate du Parti de la Guerre et de Wall Street, la toussoteuse Killary.

    De ce côté-ci de l’Atlantique, l’UE est au bord de l’implosion, la paupérisation ravage les peuples et, en France, fer de lance de la construction européenne donc, la pègre dirigeante connaît le même état de disgrâce que sa consœur et inspiratrice étasunienne.

    Alors en voyant l’hystérie anti-russe soudain flamber de la sorte de part et d’autre de l’Atlantique, de notre vertueux monde libre donc, en voyant les États-Unis et la France pousser à la une confrontation directe avec la Russie sur le théâtre syrien, on ne peut s’empêcher de penser que devant les échéances hasardeuses qui s’annoncent pour le Système, certains doivent se dire que renverser la table avec une guerre de haute intensité pourrait faire office de plan B.

    Entrefilets

    http://lesakerfrancophone.fr/washington-vient-de-declarer-la-guerre-a-la-russie

  • Syrian Writers, Artists, and Journalists Speak Out Against US and Russian Policy | The Nation

    https://www.thenation.com/article/syrian-writers-artists-and-journalists-speak-out-against-us-and-russian-p

    via Eyal Weizman

    A group of 150 Syrian intellectuals, composed mostly of writers, artists, academics, and journalists, all identifying themselves as secular democratic opponents of the Syrian regime, have issued the statement below to express their condemnation of the role played by both Washington and Moscow in their country. The signatories include globally known figures such as Paris Sorbonne professor Burhan Ghalioun, who was the first chairperson of the Syrian National Council in 2011-12; award-winning novelist Samar Yazbek, whose works are published in many languages; famous Syrian intellectual Sadik Jalal Al-Azm; Farouk Mardam-Bey, a writer who edits the most important collection dedicated to the Arab world in France; playwright Mohammad Al-Attar; and Yassin al-Haj Saleh, a prominent independent voice in the Syrian opposition.

  • Lettre ouverte aux charlatans de la révolution syrienne. Par Bruno Guigue | Arrêt sur Info
    http://arretsurinfo.ch/lettre-ouverte-aux-charlatans-de-la-revolution-syrienne-par-bruno-guigu

    Un peu ancien (mai 2016) mais toujours d’actualité. Plus récent, il y a aussi ce catalogue des « meilleures perles des charlatans de la révolution syrienne » : http://lesakerfrancophone.fr/les-meilleures-perles-des-charlatans-de-la-revolution-syrienne.

    Il y avait pourtant de bonnes âmes, parmi vous, pour accorder des circonstances atténuantes à cette opération [en Libye], comme il y en avait, davantage encore, pour exiger qu’un traitement analogue fût infligé au régime de Damas. Car le vent de la révolte qui soufflait alors en Syrie semblait valider votre interprétation des événements et donner une justification a posteriori au bellicisme humanitaire déchaîné contre le potentat de Tripoli. Pourtant, loin des médias « mainstream », certains analystes firent observer que le peuple syrien était loin d’être unanime, que les manifestations antigouvernementales se déroulaient surtout dans certaines villes, bastions traditionnels de l’opposition islamiste, et que la fièvre sociale de couches paupérisées par la crise n’entraînerait pas pour autant la chute du gouvernement syrien.

    Ces avertissements de bon sens, vous les avez ignorés. Comme les faits ne correspondaient pas à votre narration, vous les avez triés comme bon vous semble. Là où des observateurs impartiaux voyaient une polarisation de la société syrienne, vous avez voulu voir un tyran sanguinaire assassinant son peuple. Là où un regard dépassionné permettait de discerner les faiblesses, mais aussi les forces de l’Etat syrien, vous avez abusé de rhétorique moralisante pour instruire à charge le procès d’un gouvernement qui était loin d’être le seul responsable des violences. Vous avez vu les nombreuses manifestations contre Bachar Al-Assad, mais vous n’avez pas vu les gigantesques rassemblements de soutien au gouvernement et aux réformes qui emplirent les rues de Damas, Alep et Tartous. Vous avez dressé la comptabilité macabre des victimes du gouvernement, mais vous avez oublié celles des victimes de l’opposition armée. A vos yeux, il y avait de bonnes et de mauvaises victimes, des victimes qui méritent qu’on en parle et des victimes dont on ne veut pas entendre parler. Délibérément, vous avez vu les premières, tout en vous rendant aveugles aux secondes.

    Au même moment, ce gouvernement français, dont vous critiquez volontiers la politique intérieure pour entretenir l’illusion de votre indépendance, vous a donné raison sur toute la ligne. Curieusement, la narration du drame syrien qui était la vôtre coïncidait avec la politique étrangère de M. Fabius, chef d’œuvre de servilité mêlant l’appui inconditionnel à la guerre israélienne contre les Palestiniens, l’alignement pavlovien sur le leadership américain et l’hostilité recuite à l’égard de la résistance arabe. Mais votre mariage ostensible avec le Quai d’Orsay ne sembla pas vous gêner. Vous défendiez les Palestiniens côté cour, et vous dîniez avec leurs assassins côté jardin. Il vous arriva même d’accompagner les dirigeants français en visite d’Etat en Israël. Vous voilà embarqués, complices, pour assister au spectacle d’un président qui déclare qu’il « aimera toujours les dirigeants israéliens ». Mais il en fallait plus pour vous scandaliser, et vous avez repris l’avion avec le président, comme tout le monde.

    Vous aviez condamné à juste titre l’intervention militaire américaine contre l’Irak en 2003. La vertu roborative du bombardement pour la démocratie vous laissait froids, et vous doutiez des vertus pédagogiques des frappes chirurgicales. Mais votre indignation à l’égard de cette politique de la canonnière version « high tech » s’avéra étrangement sélective. Car vous réclamiez à cor et à cri contre Damas, en 2013, ce que vous jugiez intolérable dix ans plus tôt contre Bagdad. Une décennie a suffi pour vous rendre si malléables que vous voyiez le salut du peuple syrien, désormais, dans une pluie de missiles de croisière sur ce pays qui ne vous a rien fait. Reniant vos convictions anti-impérialistes, vous avez épousé avec enthousiasme l’agenda de Washington. Sans vergogne, non seulement vous applaudissiez par avance aux B 52, mais vous repreniez la propagande US la plus grotesque, dont le précédent irakien et les mensonges mémorables de l’ère Bush auraient dû vous immuniser.

    Pendant que vous inondiez la presse hexagonale de vos inepties, c’est un journaliste américain, enquêteur hors pair, qui mit en pièces le pitoyable « false flag » destiné à rendre Bachar-Al-Assad responsable d’une attaque chimique dont aucune instance internationale ne l’a accusé, mais que les expertises du Massachussets Institute of Technology et de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, en revanche, ont attribuée à la partie adverse. Ignorant les faits, les travestissant au besoin, vous avez joué à cette occasion votre misérable partition dans cette cacophonie de mensonges. Pire encore, vous continuez de le faire. Alors qu’Obama lui-même laisse entendre qu’il n’y a pas cru, vous vous obstinez à réitérer ces sornettes, comme des chiens de garde qui aboient après la disparition de l’intrus. Et pour quel motif ? Pour justifier le bombardement, par votre propre gouvernement, d’un petit Etat souverain dont le tort principal est de refuser l’ordre impérial. Pour venir en aide à une rébellion syrienne dont vous avez sciemment masqué le véritable visage, accréditant le mythe d’une opposition démocratique et laïque qui existe seulement dans les salons des grands hôtels de Doha, de Paris ou d’Ankara.

    Cette « révolution syrienne », vous l’avez donc exaltée, mais vous avez pudiquement détourné les yeux de ses pratiques mafieuses, de son idéologie sectaire et de ses financements troubles et douteux. Vous avez soigneusement occulté la haine interconfessionnelle qui l’inspire, cette aversion morbide pour les autres confessions directement inspirée du wahhabisme qui en est le ciment idéologique. Vous saviez que le régime baassiste, parce qu’il est laïque et non confessionnel, constituait une assurance-vie pour les minorités, mais vous n’en aviez cure, allant même jusqu’à qualifier de « crétins » ceux qui prenaient la défense des chrétiens persécutés. Mais ce n’est pas tout. A l’heure du bilan, il restera encore cette ultime ignominie : vous avez cautionné la politique d’un Laurent Fabius pour qui Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaida, « fait du bon boulot ». Tant pis pour les passants déchiquetés dans les rues de Homs ou les alaouites de Zahra assassinés par les rebelles : à vos yeux, ils ne sont que du menu fretin.

    #syrie

  • Dites bonjour à la coalition ATM (Ankara-Téhéran-Moscou) –
    Par Pepe Escobar – Le 26 août 2016 – Source Russia Today | Traduit par Daniel
    http://lesakerfrancophone.fr/dites-bonjour-a-la-coalition-atm-ankara-teheran-moscou

    Le président turc Recep Tayyip Erdogan, dit « le sultan », s’apprêterait donc à effectuer une visite de haut niveau à Téhéran (la date n’a pas encore été fixée), essentiellement pour donner le coup d’envoi à la coalition ATM (Ankara-Téhéran-Moscou) en Syrie.

    Quiconque aurait osé prédire une secousse tectonique géopolitique d’une telle ampleur il y a à peine quelques semaines aurait été traité de fou furieux. Mais que s’est-il passé pour que l’impossible se produise ?

  • Is Trump Sabotaging His Campaign Because He Never Really Wanted the Job in the First Place? | MICHAEL MOORE
    http://michaelmoore.com/TrumpSabotage

    Trump had begun talking to other networks about moving his show. This was another way to get leverage — the fear of losing him to someone else — and when he “quietly” met with the head of one of those networks, and word got around, his hand was strengthened. He knew then that it was time to play his Big Card.

    He decided to run for President.

    Of course he wouldn’t really have to RUN for President — just make the announcement, hold a few mega-rallies that would be packed with tens of thousands of fans, and wait for the first opinion polls to come in showing him — what else! — in first place! And then he would get whatever deal he wanted, worth millions more than what he was currently being paid.
    ...
    And then… you can see the moment it finally dawned on him… that “Oh shit!” revelation: “I’m actually going to be the Republican nominee — and my rich beautiful life is f#*@ing over!” It was the night he won the New Jersey primary. The headline on TIME.com was, “Donald Trump’s Subdued Victory Speech After Winning New Jersey.” Instead of it being one of his loud, brash speeches, it was downright depressing. No energy, no happiness, just the realization that now he was going to have to go through with this stunt that he started. It was no longer going to be performance art. He was going to have to go to work.

    #USA #èlections

    • La traduction : Trump sabote-t-il volontairement sa campagne ? Par Michael Moore – Le 3 octobre 2016 – Source michaelmoore http://michaelmoore.com/TrumpSabotage

      Chers amis,
      Donald Trump n’a jamais vraiment voulu être président des États-Unis. Je sais cela de source sûre. Je ne vais pas dire comment je le sais. Je ne dis pas que Trump et moi avons partagé le même agent ou avocat ou styliste ou, si nous l’avons fait, que cela aurait quelque chose à voir avec quoi que ce soit. Et je ne vais certainement pas dire que je n’ai jamais rien entendu dans ces agences, dans les couloirs de NBC ou ailleurs. Mais il y a certaines personnes qui lisent ce texte maintenant, elles se reconnaîtront, et elles savent que chaque mot dans ce texte a réellement été prononcé.


      Trump était mécontent des conditions de son contrat comme hôte et star de son spectacle à succès sur NBC , The Apprentice (et The Celebrity Apprentice). Autrement dit, il voulait plus d’argent. Il avait auparavant lancé l’idée qu’il pourrait entrer dans la course à la présidentielle dans l’espoir que l’attention qui serait alors portée sur lui renforcerait sa position dans les négociations. Mais il savait, en tant que roi auto-proclamé des négociateurs, que dire que vous allez faire quelque chose est du pipeau, par contre le faire fait se dresser les bâtards et attire leur attention.

      Trump avait commencé à parler à d’autres réseaux de son intention de déplacer son spectacle. Ce fut une autre façon d’obtenir un effet de levier – la peur de le perdre pour quelqu’un d’autre – et quand il a tranquillement rencontré le chef de l’un de ces réseaux, et l’a fait savoir, sa main a été renforcée. Il sut alors qu’il était temps de jouer son Atout.

      Il décida d’entrer en lice pour concourir à la présidence.
      Bien sûr, il ne voulait pas vraiment concourir – juste faire l’annonce, tenir quelques méga-rassemblements réunissant des dizaines de milliers de fans, et attendre les premiers sondages à venir qui lui ont montré – quoi d’autre ? – qu’il était en tête ! Et donc il pouvait obtenir tous les arrangements qu’il voulait, valant des millions de plus que ce qu’il était payé.

      Ainsi, le 16 juin de l’année dernière, il descendit de son escalier roulant en or et ouvrit la bouche. Pas d’équipe de campagne, aucune infrastructure de campagne dans les cinquante États – il n’avait besoin de rien, car, rappelez-vous, cela ne devait pas être une véritable campagne –, et sans script préparé, il a dérapé à sa conférence de presse de lancement, qualifiant les Mexicains de « violeurs » et de « trafiquants de drogue » et promettant de construire un mur pour les garder tous dehors. Les auditeurs dans la salle sont restés bouche bée. Ses commentaires étaient tellement offensants que NBC, loin de lui offrir un plus gros salaire, l’a immédiatement viré avec cette déclaration laconique : « En raison des récentes déclarations désobligeantes de Donald Trump au sujet des immigrants, NBCUniversal cesse sa relation d’affaires avec M. Trump. » NBC a dit qu’il annulait aussi la retransmission des concours de beauté appartenant à Trump : miss USA et miss Univers. BOUM !!!

      Trump a été stupéfait. Bonjour l’art de la transaction ! Il n’avait jamais prévu cela, mais il a malgré tout collé à son plan afin d’augmenter sa « valeur » dans les yeux des autres réseaux en leur montrant combien de millions d’Américains le voulaient Lui pour chef. Il savait, bien sûr – et les gens en qui il avait confiance lui ont aussi dit – qu’il n’avait aucune chance de réellement gagner beaucoup de primaires – si ce n’est aucune –, et il ne deviendrait certainement pas le candidat républicain, et jamais, au grand jamais, il ne serait Président des États-Unis. Bien sûr que non ! D’ailleurs il ne voulait pas ! Être président est du boulot, c’est ennuyeux et il faut vivre dans le ghetto de Washington DC, dans un petite maison vieille de deux cents ans, humide et triste et seulement deux étages ! Un « deuxième étage » n’est pas un penthouse ! Mais tout cela n’avait pas d’importance, car « Trump président » était seulement une ruse qui allait durer quelques mois.

      . . . . .
      La suite : http://lesakerfrancophone.fr/trump-sabote-t-il-volontairement-sa-campagne

      #Michael_Moore #Donald_Trump #USA

  • Après avoir vu la Convention nationale démocrate, ce soir, il y a quelque chose que je vais essayer d’expliquer ici, qui provoquera le mépris de beaucoup de mes amis. Mais les mots sont un bâillon dans ma gorge, mon estomac est tordu, malade, et je dois vomir cela. L’anti-américanisme en moi est sur le point d’exploser et d’atterrir Dieu sait où, tant ma colère est bien au-delà de la raison. Et moi, par héritage, moitié américaine en quelque sorte − ce qui me fait plus américaine que presque tous dans ce pays, sauf pour les vrais Américains, les Indiens d’Amérique − je suis en total déni ce soir d’être, comme vous, américaine.

    Je suis à moitié Canadienne, j’ai été élevée là-bas, avec des valeurs très différentes des vôtres, vous les Américains, et ce soir − après la diarrhée verbale, les vantardises et les harangues au sujet de la grandeur du militarisme américain, les louanges pour la force militaire américaine, l’élimination d’ISIS, l’Amérique pays le plus fort sur la terre, et l’histoire tout à fait inepte d’une femme dont le fils est mort dans la guerre d’Obama, et la façon dont elle a pleuré de reconnaissance sur l’épaule d’Obama − ce soir, je me sens profondément canadienne. Chaque leçon subtile qui m’avait été donnée de façon subliminale sur les brutes de l’autre côté de la frontière, leur grossièreté, leur manque d’éducation et leur droit auto-proclamé de bombarder tout ce qu’ils voulaient dans le monde, juste parce qu’ils voulaient quelque chose que les personnes de l’autre pays possédaient, et leur cupidité, est venu suinter à la surface de ma psyché.

    Je viens de rentrer d’une promenade plutôt sauvage à côté de la rivière Yellowstone ici dans le Montana, en essayant de laisser les montagnes, au loin, me reconnecter à un lieu de bonté dans mon âme, mais je ne pouvais pas le trouver. Le paysage était aussi exquis que jamais, mais il ne pouvait pas toucher la rage dans mon cœur. Les visions de tous les enfants morts en Syrie que Hillary Clinton a aidé à tuer, les enfants bombardés en miettes en Afghanistan et au Pakistan par les drones d’Obama, le chaos macabre de la Libye, la friche totale de l’Irak, la mort et la destruction causées partout par l’intervention militaire américaine. L’Ukraine, le Honduras, El Salvador, le Guatemala, le Chili, nommez-les vous-même − votre pays a bombardé ou détruit, en quelque sorte, la vie civile de base.

    Quand j’ai entendu, pendant la convention du parti démocrate, tous les Américains en liesse acclamant les militaires et les déclarations de puissance provenant des haut-parleurs dans le Centre Wells Fargo à Philadelphie, je vous détestais. Je détestais chacun d’entre vous. Je savais dans mes tripes que ce qu’on m’a appris étant enfant était vrai : que vous êtes l’ennemi. VOUS êtes le pays à craindre. VOUS êtes le pays qui dégoûte. VOUS êtes ignorants. Et votre cupidité votre auto-satisfaction et votre fierté usurpée ne connaissent aucune limite.

    Je ne suis pas américaine ce soir. Je rejette mes ancêtres puritains qui ont débarqué dans ce pays en 1648. Je rejette les mots que j’ai exprimés à ma cérémonie de citoyenneté. Je rejette chaque instant de découverte passionnante que j’ai eue dans ce pays.

    Vous, les gens n’avez aucune idée de ce que c’est pour les gens d’autres pays de vous entendre vous vanter et acclamer vos armes, vos bombes, vos soldats, vos chefs militaires meurtriers, vos criminels de guerre et votre Commandant en chef, assassin sans conscience. Tous ces mots enflammés sont reçus par le reste d’entre nous, par nous non-Américains, par toutes les cellules de notre corps, comme absolument répugnants et obscènes.

    Et là, ce soir, vous êtes tous collés à vos téléviseurs et à vos ordinateurs, vos cœurs gonflés de fierté parce que vous appartenez au pays le plus fort sur la Terre, acclamant votre Président assassin. Ignorants de la répulsion du monde entier. Vous tuez et vous tuez et vous tuez encore, mais vous restez fiers, malgré tout.

    Nous sommes fous.

    Margot Kidder

    http://lesakerfrancophone.fr/mes-chers-concitoyens-nous-sommes-fous

    • Il me semble que ce n’est pas ce qu’elle fait, la réaction porte sur un événement circonscrit (élection, metting) qu’elle trouve symbole d’une politique internationale et d’une adhésion messianique.

  • لماذا يعتبر الروس حلب هي “ستالينغراد” سورية؟ وهل المقارنة في محلها؟ وهل خذلت امريكا وحلفاؤها المعارضة السورية المسلحة فعلا؟ وهل هذا الخذلان جزء من التفاهمات السرية الروسية الامريكية؟ | رأي اليوم
    http://www.raialyoum.com/?p=492554

    Pas forcément très neuf cet édito d’ABA qui titre sur la comparaison faite par certains Russes entre Alep et Stalingrad, au sens où dans les deux cas l’issue de la bataille a été décisive sur le cours de la guerre. Néanmoins, le sentiment d’un tournant décisif est patent dans tous les commentaires, quels que soient les camps, même les Israéliens le soulignent.

    A priori, et sans rien connaître à la chose militaire je le précise, il semble que le désengagement de la Turquie (négocié avec la Russie ou forcé à la suite de la tentative de coup d’Etat), s’ajoutant à l’affaiblissement des courants les plus bellicistes aux USA et en Arabie saoudite, aillent dans le sens d’une victoire, plus ou moins rapide, du régime syrien et de ses alliés, au moins à Alep. Différents articles disent même qu’on lui donne le mois d’août pour se livrer à cette besogne qui fera encore son lot de victimes innocentes.

    Pour le reste du pays... Ou ce qu’il en restera...

    #syrie

  • Le bluff du Pentagone et de l’OTAN
    Par Pepe Escobar – Le 17 juillet 2016 – Source Strategic-Culture
    Traduit et édité par jj, relu par nadine pour le Saker Francophone
    http://lesakerfrancophone.fr/le-bluff-du-pentagone-et-de-lotan

    Inutile de tourner autour du pot, pour autant que le Pentagone peut avoir finalement conclu que la Russie détenait une supériorité conventionnelle incontestée sur le théâtre européen, la seule justification possible pour l’existence de l’OTAN est inchangée. Les États-Unis doivent maintenir l’occupation militaire de l’Europe occidentale et centrale jusqu’à la fin des temps. Et la justification du projet doit être l’hystérie anti-russe.

    D’où la sempiternelle menace bidon. Le mythe de l’imminente agression russe contre les pauvres pays baltes ; les récurrentes agapes de l’OTAN copiées sur le style soviétique – ou maoïste – des conférences du parti ; l’impression illusoire, vendue par le canard boiteux de l’administration Obama, qu’ils sont bénévolement concernés par la sécurité européenne. Et, bien sûr, le contrepoint russe : le soupçon que l’OTAN est fermement engagée dans la fabrication de déclarations de guerre en série.

    Tout ce spectacle pourrait être tourné en dérision comme un jeu mental infantile. Pourtant, il est pris au sérieux. « L’OTAN a commencé les préparatifs pour l’escalade d’une guerre froide en guerre chaude » a condamné Mikhaïl Gorbatchev. Il existe en effet des éléments signalant la gravité de la conjoncture géopolitique actuelle. L’administration Obama ne fera rien, alors même que Ben Rhodes, le conseiller adjoint – désespérément nul – à la Sécurité nationale, déclare que « l’agression permanente par la Russie provoquerait une réponse de l’OTAN et une présence plus grande de l’Alliance en Europe orientale ». Les grands médias occidentaux, quant à eux, surfent évidemment sur les vagues monstrueusement hystériques de la diabolisation de la Russie.

    En fait, la véritable action est celle des acteurs du complexe militaro-industriel de surveillance et de sécurité militaire à Washington, qui jouent frénétiquement des coudes pour se placer auprès du prochain locataire du 1600 Pennsylvania Avenue, ce qui pourrait aussi bien se traduire par un clintonesque Crépuscule des Dieux. Comme je l’ai souligné auparavant, un général américain à Londres a carrément admis que le Grand Schéma [Big Picture] peut nous entraîner dans une Guerre chaude contre laquelle, par ailleurs, aussi bien Poutine que le professeur Stephen Cohen et même Gorbatchev ont déjà mis en garde.

  • Les gagnants et les perdants dans la tentative de coup d’État en Turquie
    Par M.K.Bhadrakumar – Le 16 juillet 2016 – Source Asia Times
    http://lesakerfrancophone.fr/les-gagnants-et-les-perdants-dans-la-tentative-de-coup-detat-en-t

    La tentative sanglante de coup d’État en Turquie, menée par une section de l’armée a échoué et la nuit des longs couteaux est sur le point de commencer. La géopolitique du coup d’État rend inévitables les répercussions très loin au-delà de la Turquie.
    (...)
    Erdogan avait déjà cherché à faire extrader Gülen des États-Unis, ce qui va maintenant devenir une demande pressante, avec laquelle Washington devra composer. Et là, il y a un os.

    Cet os c’est qu’il y a toujours eu un soupçon dans l’esprit des turcs que Gülen a travaillé pour les services de renseignement américains.

    Un mémoire de l’ancien chef du renseignement turc Osman Nuri Gundes − qui a servi sous Erdogan − publié en 2011, fait valoir que le mouvement islamique mondial de Gülen basé en Pennsylvanie a assuré la couverture de la CIA, en particulier dans les anciennes républiques soviétiques en Asie centrale.

    Fait intéressant, la Russie a par la suite interdit les écoles Hizmet de Gülen. L’Ouzbékistan a suivi la Russie.

    Bien que Gülen ait fui la Turquie en 1998 pour les États-Unis, il n’a obtenu un permis de séjour qu’en 2008 et les Turcs ont déclaré avec insistance que sa demande de carte verte avait été recommandée par deux hauts responsables de la CIA. Il faut noter que Gülen n’a jamais voyagé en dehors des États-Unis au cours des dix-huit dernières années, depuis qu’il a atterri sur le sol américain, bien que son réseau mène des opérations dans le monde entier.

    On peut tenir pour assuré que, dans le contexte du coup d’État avorté, le rôle de Gülen jettera une ombre sur les relations entre la Turquie et les États-Unis, qui ont déjà subi des revers en diverses occasions, au cours des dernières années, sous le règne d’Erdogan.

    La grande question est de savoir jusqu’à quel point la tentative de coup d’État aurait été motivée par la politique étrangère de Erdogan. Le fait qu’il pourrait y avoir une telle dimension est difficile à ignorer.(...)

  • Pékin déplace ses pions en mer de Chine méridionale

    Les US ne toléreront pas que la Chine réduise sa vulnérabilité stratégique
    Par Pepe Escobar – Le 16 juin 2016 – Source Russia Today - Traduit et édité par jj pour le Saker Francophone
    http://lesakerfrancophone.fr/pekin-deplace-ses-pions-en-mer-de-chine-meridionale

    Pas un jour ne passe sans une sorte d’agitation dans la mer de Chine méridionale. Allons à l’essentiel : la guerre n’est pas sur le point d’éclater.

    En un mot, le drame non-stop, comme un diplomate de l’ASEAN (Association des nations du Sud asiatique) me l’a dit, n’est que « la gestion des protocoles de l’escalade ». Traduction : comment prévenir toute éruption unilatérale passagère qui pourrait être interprétée comme guerrière.

    Aggravant le problème, l’ASEAN ne parvient pas à gérer ses propres protocoles internes. Mardi dernier, une réunion spéciale des ministres des Affaires étrangères de l’ASEAN avec la Chine à Yuxi, en a fourni une illustration lumineuse. Au départ, l’ASEAN a publié un communiqué. Puis s’est
    rétractée. Cela reflète autant les dissensions au sein du groupe des dix nations, que cela dégonfle aussi le mythe du Pentagone sur « l’isolement » de la Chine. (...)

  • En 1946, le fameux discours de Fulton (Missouri – USA) – Le Saker Francophone
    http://lesakerfrancophone.fr/en-1946-le-fameux-discours-de-fulton-missouri-usa

    « Nous avons traduit pour nos lecteurs le fameux discours de Churchill, en 1946, qui se voulait fondateur de la nouvelle alliance indéfectible du monde anglo-saxon à vocation universelle de restructuration, pour ses intérêts, des affaires mondiales pour les temps à venir.
    Après avoir pris connaissance de la teneur du discours churchillien, nous vous proposons de vous référer aux liens fournis à la fin de cet article.

    Ils vous dirigeront vers quelques-uns des textes surprenants rétablissant la vérité historique sur des faits ignorés qui ont précédé, et pour partie provoqué, la Seconde Guerre Mondiale, ainsi que sur l’attitude des alliés occidentaux par rapport à l’URSS, durant celle-ci. À la lumière de ces articles, vous pourrez constater la duplicité de Churchill cherchant, dans son discours de 1946, à entrer dans l’histoire comme grand ordonnateur de la Guerre Froide, après avoir échoué, en 1945, dans ses tentatives d’en finir avec l’URSS, aidé par ses alliés américains et par ce qui restait encore de l’armée nazie dans l’opération Unthinkable. Vous prendrez aussi connaissance des plans élaborés pour employer l’arme atomique contre la Russie dès 1945 et comment le projet avorta suite au refus de Truman, qui avait encore besoin de l’armée rouge en Mandchourie pour vaincre le Japon. »

    Je suis heureux de me trouver cet après-midi ici à Westminster College, et suis touché par le compliment que vous m’avez fait en m’accordant un diplôme. Le nom de Westminster m’est quelque peu familier. Il me semble bien en avoir entendu parler avant. En effet, c’est à Westminster que j’ai reçu une très grande partie de mon éducation politique, dialectique, rhétorique et une ou deux autres choses encore. En fait, nous avons tous deux été éduqués dans la même institution, similaire, ou tout du moins apparentée.

    C’est aussi un honneur, peut-être presque unique, pour un visiteur privé d’être présenté à un public universitaire par le Président des États-Unis. Tout en étant pris par ses lourdes charges, devoirs et responsabilités – non souhaitées mais devant lesquelles il n’a jamais reculé – le président a parcouru un millier de kilomètres pour ennoblir et rehausser notre rencontre ici aujourd’hui et me donner l’opportunité de m’adresser à cette nation apparentée, ainsi qu’à mes propres compatriotes de l’autre côté de l’océan, et peut-être à quelques autres pays aussi. Le Président vous a dit que son souhait, et je suis sûr que c’est aussi le vôtre, est que j’aie pleine liberté pour donner mon conseil sincère et fidèle, en ces temps tourmentés et déroutants. Je me servirai certainement de cette liberté, et me sens d’autant plus en droit de le faire, que les ambitions personnelles que j’aurais pu chérir dans ma jeunesse ont été accomplies au-delà de mes rêves les plus fous. Permettez-moi cependant de préciser que je n’ai aucune mission officielle, ni statut de quelque nature que ce soit, et que je ne parle qu’en mon nom. Il n’y a rien ici que ce que vous voyez.

  • Trump and Clinton victorious: proof that US voting system doesn’t work - Michel Balinski & Rida Laraki
    https://theconversation.com/trump-and-clinton-victorious-proof-that-us-voting-system-doesnt-wor

    Clinton and Trump may have won the primaries, but are they really representative of what the American people want? In fact, as we will show, it is John Kasich and Bernie Sanders who are first in the nation’s esteem. Trump and Clinton come last.

    (…) as mathematicians who have spent the last dozen years studying voting systems, we are going to show you why it’s justified and how this problem can be fixed.

    #mathématiques #vote #théorie_des_jeux #élection #majorité #préférences #condorcet

  • Brésil : le vice-président Temer risque l’inéligibilité pour huit ans - La Libre.be - AFP Publié le jeudi 05 mai 2016 à 21h54
    http://www.lalibre.be/actu/international/bresil-le-vice-president-temer-risque-l-ineligibilite-pour-huit-ans-572ba469

    Le vice-président brésilien Michel Temer, qui pourrait remplacer la présidente Dilma Rousseff dès la semaine prochaine si elle est destituée, risque l’inéligibilité pour huit ans après sa condamnation pour dons excessifs à des campagnes électorales, a-t-on appris jeudi de sources judiciaires.

    M. Temer, leader du grand parti centriste PMDB, a écopé mardi d’une amende de 80.000 réais (près de 23.000 dollars), infligée par le Tribunal régional électoral (TRE) pour avoir réalisé en 2014 des dons à des campagnes électorales au-delà du plafond fixé par la loi.

    Selon les procureurs chargés des questions électorales, cette condamnation interdit de facto au vice-président de 75 ans de se présenter à une élection pendant huit ans.

    Il ne pourrait donc être candidat aux élections générales en 2018, une option pour l’instant écartée par M. Temer.

    Mais il pourrait quand même remplacer Dilma Rousseff dès le 11 mai, quand le Sénat votera sur la procédure de destitution à son encontre : en cas de vote favorable, il deviendrait président par intérim pendant six mois maximum. Si la destitution est ensuite confirmée par un nouveau vote, il serait à la tête du Brésil jusqu’en 2018.

    « Il peut assumer la présidence, mais il se trouverait dans une situation inédite en étant le premier président +avec un casier+ dans l’histoire du pays, interdit de se présenter à une fonction publique dans les huit prochaines années », a expliqué au site d’informations G1 la procureure électorale Claudia Ferreira Mac Dowell.

    ≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈

    L’Empire du Chaos contre-attaque
    Pepe Escobar
    Par Pepe Escobar – Le 26 avril 2016 – Source strategic-culture
    http://lesakerfrancophone.fr/lempire-du-chaos-contre-attaque

    Peu de temps après que la motion de destitution contre la présidente Dilma Rousseff a été approuvée au Congrès brésilien par ce que j’ai choisi d’appeler les hyènes de la guerre hybride, le président en souffrance Michel Brutus Temer, l’un des artisans du coup d’État, a envoyé un sénateur à Washington, en tant que petit télégraphiste spécial, pour donner des nouvelles sur le coup d’État en cours. Le sénateur en question n’était pas en mission officielle pour le compte de la commissions des Affaires étrangères du Sénat.

    Brutus Temer a été alarmé par la réaction médiatique mondiale, qui interprète de plus en plus ce qu’il fait – en duo avec Brutus II, le président notoirement corrompu à la tête de la chambre basse Eduardo Cunha – pour ce que c’est : un coup d’État.

    La mission du sénateur envoyé à Washington aurait été de lancer une offensive de relations publiques pour contrer le récit du coup d’État, qui, selon Brutus Ier, serait « démoralisant pour les institutions brésiliennes ».

    Absurdité. Le sénateur coursier télégraphique a été envoyé dire au département d’État américain que tout se déroule selon le plan.

    A Washington, le sénateur coursier marmonna, « nous allons expliquer que le Brésil n’est pas une république bananière ». Eh bien, il ne l’était pas, mais maintenant, grâce aux hyènes de la guerre hybride, il l’est devenu.

    Lorsque vous avez un homme qui possède onze comptes bancaires illégaux en Suisse – énumérés dans les documents de Panama –, qui est déjà sous enquête par la Cour suprême, et que cet homme contrôle le destin politique de toute une nation, alors oui, vous avez une république bananière.

    Lorsque vous avez un juge provincial, moralisateur et sûr de lui, qui menace d’emprisonner l’ancien président Lula pour un modeste appartement et un ranch qu’il ne lui appartient pas, mais qui, en même temps, est incapable de poser un doigt sur Brutus II, à l’instar des pompeux juges de la Cour suprême, vous avez une république bananière.

    Maintenant, comparez la non-réaction de Washington avec celle de Moscou. Le ministère russe des Affaires étrangères, via l’irrépressible Maria Zakharova, a souligné le partenariat essentiel des BRICS ainsi que les positions communes du Brésil et de la Russie au sein du G20. Et Moscou a clairement indiqué que les problèmes du Brésil devraient être résolus dans « le cadre juridique constitutionnel et sans aucune ingérence extérieure ».

    Tout le monde sait ce qu’ingérence extérieure signifie.(...)

    #Brésil #Pepe_Escobar

  • Je dois avouer que je suis très étonné par le succès actuel des « 28 pages », dont on nous dit qu’elles impliqueraient l’Arabie séoudite dans les attentats du 11 Septembre. Voilà typiquement un complot, et donc une théorie du complot tout à fait mainstream, « une qu’on a le droit ».

    Pourtant, si l’on accepte ce qui se dit le plus souvent sur ces 28 pages, deux questions arrivent immédiatement, et on met alors les pieds dans le bizarre…

    (1) Pour quelle raison l’Arabie séoudite « en tant que telle » (comme dit De Defensa) aurait-elle financé ces attentats ? L’explication « purement terroriste » (« parce qu’ils détestent nos valeurs-tout-ça… ») n’a aucune valeur quand on parle d’un État (elle n’en a déjà pas trop en général). Pourquoi un allié aussi proche des États-Unis attaquerait-il les États-Unis ?

    (2) Si l’on est dans un tel caractère d’évidence, pourquoi le gouvernement états-unien protégerait-il des séoudiens « officiels » reconnus coupables d’un tel crime ? Si l’on peut toujours arguer, pour la première question, de la complexité du système séoudien, des luttes d’influences, de complots de palais, je ne sais quoi… cette seconde question, quant au rôle du système étatsunien lui-même, est proprement intolérable. On voit déjà sortir pas mal de mentions des « protections » dont auraient bénéficié les Séoudiens… d’accord, mais alors pour quelle raison les États-Unis protégeraient-il ses propres agresseurs ?

    Or, ces histoires d’Arabie séoudite et de liens entre une partie de l’establishment états-unien, notamment le clan Bush, c’est un des fondements des théories complotistes depuis plus de 15 ans (le complotisme qu’on n’a pas le droit, donc). On le prend comme on veut, mais je ne comprends pas cet enthousiasme assez général pour une théorie qui, très rapidement, ne peut trouver de réponses que dans les théories du complot tout à fait « classiques » sur le sujet.

    Du coup, je m’étonne de cette bonhommie dans l’approche des 28 pages… Parce que de deux choses l’une :
    (a) soit il n’y a pas d’éléments réellements incriminants contre l’Arabie « en tant que telle » ; et donc toute cette histoire fera « pschit »… C’est en gros ce qui est dit ici :
    http://seenthis.net/messages/482003
    (b) soit on valide implicitement tout un pan du complotisme thruther. (Et vraiment, que tout ce beau monde s’autorise à se lancer là-dedans est sidérant.)

    (J’ai un peu l’impression que De Defensa mentionne ce problème, mais évite de le faire frontalement.)

    • DeDefensa parle de chaos. Le chaos dès 2001 n’était-il pas possible, déjà ? Et puis... à un moment, on n’a pas aussi parlé d’Israël dans ces 28 pages ?

      En fait, peu importe.

      Ces 28 pages ont été produites en 2003 : je ne vois pas comment elles pourraient être « un complot prévu d’avance ». ((à moins que dès 2003, des membres éminents de l’élite washingtonienne se soient dit qu’il pourrait être pertinent d’impliquer les Saoud pour s’en débarrasser ? et qu’en fait, d’autres membres ont su que c’était un complot qu’il fallait à tout prix déminer, et qu’en fait les Saoud sont totalement innocents...))

      Le seul intérêt de ces 28 pages serait d’écorner la version « religieuse » de 2001 et d’enfin mettre les choses en ordre dans ce qu’il se passe au Moyen Orient depuis 40 ans. Une sorte de façon de forcer à l’écriture l’Histoire.

      La pression a été tellement forte pour imposer cette version religieuse, cet intérêt « soudain » (ça fait pas mal de mois/années qu’on en parle tout de même) n’est (à mon sens) que le signe que cette pression cherche un moyen de se libérer.

      Note la conclusion de DDE/PhG : ;-)

      Bientôt, nous aurons l’étrange paradoxe que l’argument de la puissance (surpuissance) du Système ne sera plus soutenu que par une frange d’antiSystème dont la raison d’être semble bien être que le Système est indestructible, – ce qui est une façon paradoxale de se confirmer à soi-même sa propre raison d’être.

    • Le Congrès menace l’Arabie saoudite de saisir ses actifs étasuniens. – Le Saker Francophone
      http://lesakerfrancophone.fr/le-congres-menace-larabie-saoudite-de-saisir-ses-actifs-etasunien

      Ce ne sont pas les Saoudiens qui menacent qui que ce soit de quoi que ce soit. C’est le Congrès américain qui menace de lever l’immunité des autres États devant les tribunaux américains :

      Le projet de loi du Sénat a pour but d’indiquer clairement que l’immunité légale dont jouissent les États étrangers ne devrait pas s’appliquer dans les cas où des pays seraient jugés responsables d’attentats terroristes qui ôtent la vie à des Américains sur le sol américain. Si le projet de loi était adopté par les deux chambres du Congrès et signé par le président, cela pourrait permettre d’examiner le rôle du gouvernement saoudien dans les attentats du 11 septembre, lors des procès liés au 11 septembre.

      Dans le cadre de cette loi, un civil américain pourrait porter plainte devant un tribunal américain contre des actions ou des omissions (!) de ces nations en relation à un acte terroriste. Les tribunaux américains sont connus pour leurs décisions contestables contre des États étrangers, leur permettant de bloquer et de saisir d’énormes montants d’actifs de ces États.

  • Le test ultime pour la société israélienne – Le Saker Francophone
    Par Yoav Litvin – Le 1er avril 2016 – CounterPunch
    Traduit par Ismael, vérifié par Wayan, relu par Diane pour le Saker Francophone - 11 avril 2016 .
    http://lesakerfrancophone.fr/le-test-ultime-pour-la-societe-israelienne

    (...) En Israël, les forces d’extrême-droite utilisent l’exécution récemment filmée comme une expérience. Leur but est de tester la réaction de la majorité de la société israélienne, lorsqu’elle est en face d’un meurtre de sang-froid non censuré d’un Palestinien. Ainsi, la société israélienne est face à un tournant dans l’histoire du conflit israélo-palestinien : si cet incident passe sans une condamnation ferme du soldat impliqué et de ses commandants, ainsi qu’une enquête indépendante sur les règles laxistes d’engagement de Tsahal, un modèle dangereux et explicite aura été établi. Un modèle qui renforcera la complète déshumanisation des Palestiniens, et qui ouvrira la voie à plus de nettoyages ethniques de la Cisjordanie, voire de génocides, sur le chemin du fantasme messianique du Grand Israël.

    Yoav Litvin est docteur en psychologie / neuroscience comportementale

    #Abdul_Fatah_al-Sharef

  • Les #Panama Papers sont un moyen de chantage idéal – Le Saker Francophone

    http://lesakerfrancophone.fr/les-panama-papers-sont-un-moyen-de-chantage-ideal

    Le 4 avril 2016 – Source Moon of Alabama

    Une vraie fuite de données d’un cabinet d’avocats au Panama serait très intéressante. Beaucoup de gens riches et/ou des politiciens cachent de l’argent dans les sociétés fictives que ces firmes panaméennes fournissent. Mais les fuites actuelles de données, diffusées, à grand renfort de publicité, par plusieurs empires de presse qui soutiennent l’OTAN et par une organisation non gouvernementale financée par le gouvernement américain, ont simplement pour but inavouable de salir des personnalités que l’empire américain n’aime pas. Elles offrent aussi une belle occasion d’en faire chanter d’autres en promettant de ne pas publier des informations en échange d’une faveur ou d’une autre.

    http://blog.monolecte.fr/post/2016/04/11/panama-papers-for-losers

  • Les #Panama Papers sont un moyen de chantage idéal
    Le 4 avril 2016 – Source Moon of Alabama– traduction Dominique Muselet- Le Saker Francophone 7 avril
    http://lesakerfrancophone.fr/les-panama-papers-sont-un-moyen-de-chantage-ideal

    Une vraie fuite de données d’un cabinet d’avocats au Panama serait très intéressante. Beaucoup de gens riches et/ou des politiciens cachent de l’argent dans les sociétés fictives que ces firmes panaméennes fournissent. Mais les fuites actuelles de données, diffusées, à grand renfort de publicité, par plusieurs empires de presse qui soutiennent l’OTAN et par une organisation non gouvernementale financée par le gouvernement américain, ont simplement pour but inavouable de salir des personnalités que l’empire américain n’aime pas. Elles offrent aussi une belle occasion d’en faire chanter d’autres en promettant de ne pas publier des informations en échange d’une faveur ou d’une autre.

    #Panamaleaks

  • La guerre hybride est déclarée au Brésil, comme en Russie – Le Saker Francophone
    http://lesakerfrancophone.fr/la-guerre-hybride-est-declaree-au-bresil-comme-en-russie

    Par Pepe Escobar – Le 29 mars 2015 – Source Russia Today

    Les révolutions de couleur ne seront jamais suffisantes ; L’Exceptionalistan est toujours à l’affût des mises à jour stratégiques majeures capables d’assurer l’hégémonie perpétuelle de l’Empire du Chaos.

    #Brésil

    • Si la matrice idéologique et le modus operandi des révolutions de couleur sont maintenant dans le domaine public, ce n’est pas tellement le cas du concept de Guerre non conventionnelle [UW : Unconventional War].
      UW a été énoncé en 2010 dans le manuel Special Forces Unconventional Warfare. [...]
      Les liaisons dangereuses entre les révolutions de couleur et UW sont maintenant pleinement épanouies sous l’appellation de guerre hybride ; une émanation déformée des Fleurs du Mal. Une révolution de couleur n’est rien d’autre que la première étape de ce qui deviendra une guerre hybride. Et la guerre hybride peut être interprétée, pour l’essentiel, comme la militarisation de la théorie du chaos – un chouchou conceptuel absolu de l’armée américaine : « La politique est la continuation de la guerre par des moyens linguistiques. » Mon livre de 2014, L’Empire du Chaos, traque essentiellement ses innombrables manifestations.

      Sur ce manuel américain « Unconventional war » voir aussi l’article de Sharmine Narwani dans al-akhbar :
      http://english.al-akhbar.com/node/7688

      Quand est-ce qu’un éditeur français va se décider à traduire et publier les ouvrages de l’excellent Pepe ? Et je ne veux pas parler d’entretiens sur la littérature...

    • @loutre : Oui j’avais vu, mais j’espérais quelque chose de plus géopolitique et de moins « culturel ».
      Genre « l’Empire du chaos ».
      Peut-être plus tard ?
      En passant l’article que vous référencez est particulièrement bon.

  • Y a-t-il un grand marchandage US-Russie en Syrie ? –
    Par Pepe Escobar – Le 17 mars 2016 – Source sputniknews - Traduit et édité par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone
    http://lesakerfrancophone.fr/y-a-t-il-un-grand-marchandage-us-russie-en-syrie

    C’est un truc du genre roman d’espionnage à suspense ; personne ne parle. Mais il y a des indications que la Russie n’aurait pas annoncé un retrait partiel de Syrie, juste avant que les négociations de Genève ne montent en puissance, à moins qu’une grande négociation avec Washington ait été conclue.

    Une sorte de marchandage est en jeu, dont nous ne connaissons toujours pas les détails ; c’est ce que dit la CIA elle-même par la bouche de ses multiples Think Tankland US. Et c’est la véritable signification cachée dans un entretien soigneusement chronométré de Barack Obama qui, bien qu’invitant à suspendre l’incrédulité, se lit comme un important document de changement de politique.(...)

  • Le Premier ministre Lula : Le Brésilien qui va changer la donne. –
    Pepe Escobar
    Le 16 mars 2016 – Russia Today - Traduit par Ismael, vérifié par Wayan, relu par nadine pour le Saker Francophone.
    http://lesakerfrancophone.fr/w-le-premier-ministre-lula-le-bresilien-qui-va-changer-la-donne

    Comparée au tourbillon politique et économique au Brésil, la série House of Cards est une série pour enfants.

    Après seulement trois jours d’importantes manifestations appelant à la destitution de la présidente Dilma Rousseff et moins de deux semaines après sa détention légalement douteuse de 4 heures dans le but de l’interroger, l’ancien président brésilien Lula s’apprête à réintégrer de manière spectaculaire le gouvernement brésilien en tant que ministre, ou plutôt super-ministre.(...)