• L’#Inde, laboratoire du système D écologique
    http://www.novethic.fr/lapres-petrole/transition-energetique/isr-rse/l-inde-laboratoire-du-systeme-d-ecologique-143826.html

    Mais face à cette #industrialisation à marche forcée, le pays de Gandhi a toujours opposé une #résistance écologique, notamment portée par les femmes. Dans les années 70, avec le mouvement « Chipko », des milliers de femmes ont entouré des arbres de leurs bras pour empêcher la #déforestation, rappelle Bénédicte Marnier.

    Cette résistance se retrouve aujourd’hui. Le pays compte ainsi plus de 3 millions d’ONG ! Le sous-continent peut aussi compter sur sa jeunesse ; les deux tiers de la population a moins de 35 ans. Et sur un nombre record d’entrepreneurs sociaux. « Une dynamique est en place grâce à cette nouvelle génération connectée et éduquée. Les jeunes Indiens s’impliquent beaucoup dans les start-up par exemple, en ayant conscience des défis environnementaux et sociaux auxquels ils doivent faire face. D’autant qu’en général, les Indiens sont très doués pour l’entrepreneuriat. Ce sont des marchands nés ! », commente la journaliste.

    Des banques de graines portées par des femmes

    La mobilisation des #femmes n’a pas non plus faibli. Dans l’État du Telangana, au Sud, ce sont elles qui ont permis à un village terrassé par la famine de se transformer. Elles ont emprunté des semences anciennes qu’elles ont ensuite remboursées en nature, avec intérêts, avant de mettre en place des #banques_de_graines. Immédiatement, les rendements très élevés leur ont permis d’être autosuffisantes et même d’exporter leur surplus vers des villes voisines. « Il s’agit là d’une véritable conversion citoyenne sans aucune transaction d’argent, précise Bénédicte Manier. Les femmes ont repris en main la souveraineté alimentaire de leur village et sa gouvernance. Elles ont ouvert des crèches et des écoles du soir pour les adultes. Elles ont aussi démontré que l’agriculture #bio peut nourrir des zones densément peuplées uniquement avec des savoirs ancestraux. »

    « Je suis peut-être illettrée », sourit Chandramma, une solide sexagénaire qui supervise bénévolement les seed banks de 70 villages, « mais je suis prête à démontrer à n’importe quel scientifique qu’avec de la fumure naturelle et des semences qui ne coûtent rien, je produis une nourriture plus saine qu’avec des #semences modernes qui coûtent cher. Et que nous, nous enrichissons les #sols au lieu de les détruire. »

    #environnement #écologie #eau