• Le texte officiel de l’accord de cessez-le-feu en Syrie qui vient être signé entre Américains et Russes et qui doit rentrer en application le 27 février à 0h00 (heure Damas) est lisible en intégralité (en anglais) sur le site du State Department :
    http://www.state.gov/r/pa/prs/ps/2016/02/253115.htm

    the cessation of hostilities commence at 00:00 (Damascus time) on February 27, 2016.

    Cet accord de cessez-le-feu ne concerne ni Da’ich ni Jabhat al-Nousra, ni les organisations listées comme terroristes par l’ONU. Certains font remarquer justement que ce texte qui fait référence à la résolution 2254 du CS de l’ONU en abandonne pourtant la formule « ainsi que le Front al-Nosra et tous les autres individus, groupes, entreprises et entités associés à Al-Qaida » http://seenthis.net/messages/458334#message458473
    Une manière de permettre à tous les groupes qui se sont alliés à al-Nousra au sein de la coalition Jaysh al-Fatah, notamment Ahrar al-Cham, de bénéficier du cessez-le-feu.

    The nationwide cessation of hostilities is to apply to any party currently engaged in military or paramilitary hostilities against any other parties other than “Daesh”, “Jabhat al-Nusra”, or other terrorist organizations designated by the UN Security Council.

    Notons en passant que le Parti Islamique du Turkestan en est exclu puiqu’il a été inscrit en 2002 sur la liste des groupes terroristes à l’ONU : https://web.archive.org/web/20121219171112/http://www.un.org:80/sc/committees/1267/NSQE08802E.shtml

    Le 26 février au plus tard, tous les groupes prêts à accepter ce cessez-le-feu devront se faire connaître, ainsi que leur localisation :

    Any party engaged in military or para-military hostilities in Syria, other than “Daesh”, “Jabhat al-Nusra”, or other terrorist organizations designated by the UN Security Council will indicate to the Russian Federation or the United States, as co-chairs of the ISSG, their commitment to and acceptance of the terms for the cessation of hostilities by no later than 12:00 (Damascus time) on February 26, 2016

    On prévoit d’ailleurs d’échanger des informations et même de rédiger une sorte de carte délimitant le territoire de Da’ich, d’al-Nousra et des « autres organisations terroristes listées au CS de l’ONU ». En clair, une carte des endroits où il sera légitime de bombarder :

    The Russian Federation and United States will also work together, and with other members of the Ceasefire Task Force, as appropriate and pursuant to the ISSG decision of February 11, 2016, to delineate the territory held by “Daesh,” "Jabhat al-Nusra" and other terrorist organizations designated by the UN Security Council, which are excluded from the cessation of hostilities.

    Les points 1 et 2 de l’accord concernent respectivement la rébellion armée et le régime et ses forces associées. Ils sont quasiment symétriques et impliquent de cesser les combats avec toutes les armes, de s’interdire d’acquérir du territoire sur les autres parties liées à l’accord, d’user d’un usage proportionné de la force en cas d’opérations défensives et de permettre l’accès des « agences humanitaires » à toutes les populations dans le besoin.

  • What happens next in Aleppo will shape Europe’s future | Natalie Nougayrède | Opinion | The Guardian
    http://www.theguardian.com/commentisfree/2016/feb/05/aleppo-europe-vladimir-putin-russian-military

    It is hardly a coincidence that the bombardment of Aleppo, a symbol of the 2011 anti-Assad revolution, started just as peace talks were being attempted in Geneva. Predictably, the talks soon faltered. Russian military escalation in support of the Syrian army was meant to sabotage any possibility that a genuine Syrian opposition might have its say on the future of the country.

    Pas eu envie de lire le tout mais, dans ces quelques lignes, déjà pas mal de gros arrangements avec la vérité ! Alep n’a jamais été le symbole de la révolution. Il est parfaitement attesté que la ville a longtemps temporisé pour rejoindre le camp des protestations, bien après Deraa, Homs, Hama et même Damas... Et quand elle l’a fait,nombre d’observateurs ont parlé à l’époque d’une revanche des pauvres campagnes rurales environnantes sur la bourgeoisie alépine « authentique »... Ensuite, parler d’une « genuine Syrian opposition », au moins aujourd’hui, c’est juste du foutage de gueule quand on sait que l’opposition est dite « de Riyad, ou du Caire, ou du régime »...

    Ces quelques lignes sont tirées d’une opinion signée par Natalie Nougayrède, « spécialiste des questions internationales, notamment de l’Europe orientale et de l’espace post-soviétique »... Hahaha !

    #syrie #russie