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  • Il y a des contrées où chercher à comprendre peut entraîner la mort…
    http://quadruppani.blogspot.fr/2016/02/il-y-des-contrees-ou-chercher.html

    Feb
    7
    Il y a des contrées où chercher à comprendre peut entraîner la mort…
    Giulio était un de ceux qui, au grand scandale des matamores gouvernementaux, cherchent à comprendre
    (cliquer pour tout lire, notamment le dernier article de Giulio)

    "Giulio Regeni avait 28 ans. De nationalité italienne, il préparait un PHD (doctorat) à l’Université de Cambridge. Il résidait en Egypte pour réaliser son terrain d’enquête sur la question du syndicalisme et les mouvements ouvriers égyptiens, rencontrant de nombreux activistes.
    Il collaborait par ailleurs au journal de la gauche italienne « Manifesto », connu pour ses positions critiques à l’égard de la dictature du maréchal Sissi.
    Après plusieurs jours de disparition, le corps de Giulio a été retrouvé portant de nombreuses traces de sévices et de tortures. En l’état actuel, rien ne filtre sur l’enquête officielle conduite par la police égyptienne, dont on ne doute qu’elle va s’acharner à effacer les preuves de l’implication des milieux sécuritaires."
    La dernière phrase de cet extrait d’un communiqué de Vincent Geisser est malheureusement prophétique. Selon le Huffington Post italien, le régime du maréchal Sissi cherche à accréditer la thèse selon laquelle Giulio aurait été victimes d’obscurs comploteurs cherchant à discréditer le pouvoir égyptien !
    En réalité, Giulio s’est retrouvé noyé dans une sorte de fleuve souterrain, celui des disparus de la dictature égyptienne. Etudiants, blogueurs, militants ouvriers ou des droits humains, médecins, journalistes indépendants, sympathisants des Frères Musulmans ou simples citoyens, disparus en allant au travail, devant chez eux ou enlevés à la maison ou pendant qu’ils se promenaient entre amis. Selon l’Egyptian Commission for Fights and Freedom, les quatre premiers mois de l’année 2015 ont vu disparaître 1250 égyptiens, et il y a eu 1700 disparus en onze mois. S’il y a eu quelques cas de libérations, il arrive aussi, comme le montre le cas de Giulio, qu’on ne ré-émerge pas vivant de ce fleuve-là. Rien qu’en 2015, on a retrouvé 16 cadavres dans le même état que Giulio : tabassés, torturés.

  • Il y a des contrées où chercher à comprendre peut entraîner la mort…
    http://quadruppani.blogspot.fr/2016/02/il-y-des-contrees-ou-chercher.html

    Giulio Regeni avait 28 ans. De nationalité italienne, il préparait un PHD (doctorat) à l’Université de Cambridge. Il résidait en Egypte pour réaliser son terrain d’enquête sur la question du syndicalisme et les mouvements ouvriers égyptiens, rencontrant de nombreux activistes. Il collaborait par ailleurs au journal de la gauche italienne « Manifesto », connu pour ses positions critiques à l’égard de la dictature du maréchal Sissi. Après plusieurs jours de disparition, le corps de Giulio a été retrouvé portant de nombreuses traces de sévices et de tortures. En l’état actuel, rien ne filtre sur l’enquête officielle conduite par la police égyptienne, dont on ne doute qu’elle va s’acharner à effacer les preuves de l’implication des milieux sécuritaires. Source : Les contrées (...)