Marcoult, accusé du meurtre de Geneviève : « Je ne peux pas comprendre ce que j’ai fait »
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Cas classique de #féminicide : il décide qu’elle est sa compagne alors qu’en réalité il exploite le fait qu’elle a des difficultés financières pour en faire sa boniche gratos (ben oui, boniche gratos = objet sexuel à mon usage exclusif dans le #patriarcat), il se contrefout de ses sentiments à elle, seuls les siens à lui l’intéressent et son impérieux besoin, il lui extorque une relation sexuelle sous la menace (un #viol, comme on dit dans une société vraiment égalitaire où le consentement des deux partenaires doit être entier et non contraint !) et bien sûr, il ne comprend pas du tout ce qui s’est passé (il va nous faire le sketch du coup de folie) et il en profite pour reporter la faute du meurtre sur la victime (ben quoi, elle l’a bien cherché : elle a "mal parlé" de sa petite-fille).
Coup de folie, donc, mais il a bien pris le temps de la regarder crever plutôt que de la laisser mener sa vie comme elle l’entendait, ce qui est, à mon sens, la marque du véritable attachement (respect de l’autre : ici, aucun !).
Alors, pourquoi cette cohabitation avec Didier ? Le salon de coiffure périclitait, Geneviève avait « du mal à joindre les deux bouts » en dépit d’un train de vie modeste et dans ces conditions la colocation offerte contre les tâches ménagères comme cela semble établi, lui permettait de mieux équilibrer son budget. Didier était « le colocataire » alors que pour lui, Geneviève était cette « compagne » bien décidée le jour du drame à ne plus lui tenir… compagnie. A l’audience il est dit que l’accusé a vu « rouge » selon un écrit à l’un de ses trois enfants, parce que Geneviève « remballant » ses affaires pour partir cela signifiait pour le maçon, « la perte de l’objet d’amour et la blessure d’amour propre associée ». Selon l’accusé, c’est après s’être « chamaillés » que Geneviève lui aurait dit : « Tires ton coup si tu veux mais laisse-moi partir ». L’autopsie a confirmé qu’il y a eu relation sexuelle puis toujours selon Didier, il n’aurait pas supporté les mots « blessants » pour sa petite fille qu’aurait prononcé la victime. « Retire ce que tu as dit » lui aurait-il intimé, alors que, projetée au sol, Geneviève ne put rien contre le poing de Didier (93 kg alors, 56 aujourd’hui) qui lui pressait la gorge. Avec assez de force et suffisamment de temps pour qu’elle se sente mourir par strangulation.