Ined - Institut national d’études démographiques

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  • Mortalité infantile : la France dégringole
    https://www.lequotidiendumedecin.fr/specialites/pediatrie/mortalite-infantile-la-france-degringole

    En passant de la 3e à la 20e place en Europe pour ce qui est de la mortalité néonatale, la France se déclasse. En cause, une offre inadaptée dans le bas risque et des manques de moyens en réanimation néonatale.

    La situation périnatale ne s’est guère améliorée en France : elle a même continué à se dégrader par rapport à l’an dernier, ce qui place la France dans une mauvaise direction par rapport au reste de l’Europe – notamment de l’Europe du Nord –, où la mortalité infantile continue à baisser.

    • La publication de l’Insee, à partir des données de l’état-civil (14/06/2023)
      avec tous les chiffres, téléchargeables

      Depuis 2015, la mortalité infantile en France est supérieure à la moyenne européenne - Insee Focus - 301
      https://www.insee.fr/fr/statistiques/7627069#graphique-figureencadre

      En 2021, 2 700 enfants de moins d’un an sont décédés en France, soit 3,7 décès pour 1 000 naissances vivantes. Bien qu’historiquement bas, ce taux ne baisse plus depuis 2005. Il a même légèrement augmenté entre 2014 et 2017, en particulier en ce qui concerne la mortalité dans les premiers jours de la vie. La moitié des enfants décédés avant leur premier anniversaire en 2021 ont vécu moins d’une semaine.
      Depuis 2015, la mortalité infantile en France est supérieure à la moyenne européenne, alors qu’elle était l’une des plus basses d’Europe à la fin du XXe siècle. En effet, contrairement à la France, la mortalité infantile en Europe continue de diminuer en moyenne, bien que modérément ces dernières années. La baisse de la mortalité néonatale (avant 28 jours) est particulièrement ralentie en France depuis 20 ans ; c’est aussi le cas en Allemagne.

    • la lecture et l’interprétation de ces chiffres par l’INED (août 2024)
      (on notera les hypothèses émises - et leur ordre ? – toutes basées sur des éléments factuels (il y a des données…) : 2 démographiques et 2 sociales)

      Est-il vrai que la mortalité infantile est en hausse en France ? - La question du jour - Les mémos de la démo - Ined - Institut national d’études démographiques
      https://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/memos-demo/faq/est-il-vrai-que-la-mortalite-infantile-est-en-hausse-en-france

      Après une baisse continue durant le XXe siècle, le taux de mortalité infantile atteint désormais un très faible niveau mais ce taux stagne. Il a même légèrement augmenté entre 2014 et 2017 en France, alors qu’il tend à baisser dans quasiment tous les pays de l’UE27. En 2022, il s’établit à 3,9 pour 1000 naissances vivantes (3,7 en métropole), ce qui place la France au-dessus de la moyenne européenne. La hausse du taux de mortalité infantile est particulièrement marquée lors de la première semaine de vie qui concentre 47,8 % des décès.

      Les données d’état civil ne permettant pas de disposer d’informations d’ordre médical, seules des hypothèses visant à expliquer cette augmentation sont émises, telles que la hausse de l’âge des mères au moment de l’accouchement, l’accroissement des grossesses multiples, les situations de précarité ou encore une dégradation du circuit de soins.

    •  :-)

      conséquence du surcroît de maltraitance sur le nouveau-né (port du masque…)

      Alors qu’un troisième confinement est en discussion en France, les pédiatres, pédopsychiatres et services d’urgences pédiatriques de tout le pays observent depuis quelques semaines une augmentation sans précédent des consultations ambulatoires et hospitalières, admissions aux urgences et hospitalisations pour motifs psychiatriques tels qu’anxiété, idées noires ou gestes suicidaires, souvent dans un contexte de maltraitance. Les services d’hospitalisation habituellement surchargés à cette période d’enfants atteints de pathologies infectieuses (bronchiolites, gastro-entérite) le sont cette année encore mais d’enfants maltraités, déprimés, anxieux et suicidaires.

      dernier avis en date du 25/01/2021

    • Que diantre, vous n’y êtes pas du tout ! C’est la faute aux migrants, bien sûr ! Jordan l’a démontré, hôtel 5 étoiles à l’appui, l’autre vendredi sur RCI, c’est que des enfants de migrants nés illégalement sur nos fiers trottoirs de fRrance qui plombent notre beau classement de 3e meilleur européen.

      (je préfère ne pas sourcer, ça tâche)

  • Au nom du père - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=2zZRFJ1oXHA

    Sur la transmission du nom de famille

    #inertie #patronyme

    L’article du philosophe William MacAskill évoqué dans la vidéo : https://www.theatlantic.com/sexes/archive/2013/03/men-should-consider-changing-their-last-names-when-they-get-married/273718

    Un article de la sociologue Virginie Descoutures sur le nom des femmes et sa transmission : https://www.cairn.info/journal-mouvements-2015-2-page-43.htm

    Les statistiques de noms donnés aux enfants en France pour 2014 : https://www.insee.fr/fr/statistiques/1379722

    Et la même chose pour 2017 : https://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/memos-demo/focus/double-noms

    Par curiosité, j’ai cherché des données sur la transmission du nom du père au Royaume-Uni et je n’ai pas réussi à en trouver. Si vous en trouvez (ou si vous trouvez pour d’autres pays ou pour d’autres années en France, ce sera toujours intéressant), envoyez-moi le lien et j’ajouterai ça ici.

    Sommaire

    0:00 - Intro. Un point aveugle moral
    2:59 - Une norme hégémonique
    4:27 - Que dit la loi ? Égalité formelle et non réelle
    6:58 - Le poids du statu quo
    9:05 - Quelle norme alternative ?
    11:05 - Le cas du Royaume-Uni et de Will MacAskill
    12:53 - La norme actuelle satisfait-elle le principe de tort ?
    14:49 - Conclusion. Quel avenir ?

    Ah et n’oublions pas la vidéo drôlatique sur les noms dans les RPG : https://youtu.be/gzBZFArR4mc

  • « Ce sont les oubliées, les invisibles de la migration » : l’odyssée des femmes africaines vers l’Europe

    Les migrantes originaires d’#Afrique_de_l’Ouest sont de plus en plus nombreuses à tenter de rallier les #Canaries, archipel espagnol situé au large du Maroc. Un voyage au cours duquel certaines d’entre elles se retrouvent à la merci des passeurs et exploiteurs en tout genre.
    Ris-Orangis, terminus de son exil. Dans le pavillon de sa grande sœur, Mariama se repose, et décompresse. « Je suis soulagée », lâche-t-elle d’une voix à peine audible. Cette Ivoirienne de 35 ans, réservée et pudique, est arrivée dans ce coin de l’#Essonne le 7 août, après un périple commencé il y a plus de deux ans, un voyage sans retour de plusieurs milliers de kilomètres, à brûler les frontières sans visa ni papiers. Avec une étape plus décisive que les autres : les Canaries. C’est là, à #Las_Palmas, que Le Monde l’avait rencontrée une première fois, le 22 juillet.

    Situé au large du Maroc, cet archipel espagnol de l’Atlantique est devenu une des portes d’entrée maritime vers l’Europe les plus fréquentées par les migrants. « La #route_canarienne est la plus active sur la frontière euroafricaine occidentale », confirme l’association Caminando Fronteras, qui œuvre pour la protection des droits de ces migrants. Les chiffres le prouvent : d’après le ministère espagnol de l’intérieur, 13 118 personnes – pour la plupart originaires d’Afrique de l’Ouest – ont débarqué sur place, du 1er janvier au 30 septembre, à bord de 340 embarcations. En 2019, les autorités n’en avaient dénombré, à cette date, que 6 124.

    Détresse économique

    « Les problèmes politiques des derniers mois entre le Maroc et l’Espagne concernant [les enclaves de] Ceuta et Melilla ont poussé les gens à chercher une autre voie de passage », souligne Mame Cheikh Mbaye, président de la Fédération des associations africaines aux Canaries (FAAC). « Ce qu’il se passe en ce moment en Afrique est pire que la guerre, c’est la #détresse_économique. Les Africains vivent dans une telle #souffrance qu’ils sont prêts à affronter l’océan », ajoute Soda Niasse, 42 ans, une Sénégalaise qui milite pour la dignité des sans-papiers sur l’archipel.

    Retour à Las Palmas, en juillet. En ce début de soirée, la ville commence à bâiller. Dans une maison au charme fou, c’est une autre ambiance : des enfants galopent dans les couloirs ou dans la cour carrelée ; des femmes dansent, radieuses comme jamais, pour l’anniversaire d’une fillette, son premier sur le sol européen, même si Las Palmas paraît bien éloigné de Paris ou de Bruxelles. « Heureuse ? Oui. C’est comme si on vivait en colocation », lance Mariama.

    Ce refuge appartient à la Croix-Blanche, une fondation tenue par des frères Franciscains. La jeune Ivoirienne, vendeuse de légumes dans son pays, y est hébergée au côté d’une vingtaine d’autres femmes, toutes francophones. Voilà quatre mois qu’elle est arrivée en patera (« bateau de fortune ») sur l’île de Grande Canarie.

    Le nombre d’arrivées de migrants aux Canaries a doublé depuis le début de l’année

    Ce lieu paisible lui permet de récupérer de cette épreuve. « Et aussi de se réparer », ajoute le frère Enrique, 42 ans, un des responsables de l’organisation. « Ici, on donne de l’attention et de l’amour », précise-t-il au sujet de ces exilées, souvent traumatisées par d’éprouvantes odyssées. Le religieux s’étonne de voir de plus en plus de femmes tentées par l’exil depuis le début de l’année. Un constat partagé par le président de la Croix-Rouge des Canaries, Antonio Rico Revuelta : « En 2020, 10 % des migrants [sur 23 023] étaient des femmes. Cette année, nous sommes déjà à 17,1 % ».

    Echapper aux #violences

    « Elles n’ont pas d’autre choix que de fuir, insiste Mariama, la jeune Ivoirienne. Mais on ne s’imagine pas que c’est aussi dangereux. » Et meurtrier. L’ONG Caminando Fronteras a comptabilisé 2 087 victimes, disparues au large de l’Espagne, dont 341 femmes. « Les #décès sur les routes migratoires vers l’Espagne ont augmenté de 526 % par rapport à la même période de 2020 », souligne l’organisation. « La #route_des_Canaries est l’une des plus dangereuses au monde », confirme Amnesty International.

    Si des centaines de femmes – de toutes conditions sociales – risquent leur vie sur ce chemin entre les côtes africaines et les Canaries (500 kilomètres d’océan), c’est pour échapper aux #mariages_forcés ou aux #excisions sur elles-mêmes ou leurs enfants. « Les #violences_de_genre ont toujours été une explication à l’exode », commente Camille Schmoll, géographe, autrice des Damnées de la mer (La Découverte, 2020).

    Celle-ci avance une autre explication à ces phénomènes migratoires : « Ces dernières années, beaucoup de femmes se sont installées au #Maroc. Elles n’avaient pas toutes comme projet d’aller en Europe. Mais avec la #crise_sanitaire, la plupart ont perdu leur travail. Cette situation les a probablement contraintes à précipiter leur départ. On ne parle jamais d’elles : ce sont les oubliées et les invisibles de la migration. »

    Cris Beauchemin, chercheur à l’Institut national d’études démographiques (INED), estime pour sa part que le « durcissement des politiques de #regroupement_familial peut être vu comme un motif qui pousse les femmes à partir de manière clandestine pour celles qui cherchent à rejoindre, en France, leur conjoint en règle ou pas ». D’après lui, la #féminisation_de_la_migration n’est cependant pas une nouveauté. En 2013, une étude menée par l’INED et intitulée « Les immigrés en France : en majorité des femmes » expliquait déjà que les migrantes partaient « de façon autonome afin de travailler ou de faire des études ».

    « Dans ce genre de voyage,les femmes sont violentées, violées, et les enfants entendent », dit Mariama, migrante ivoirienne de 35 ans
    « Celles qui arrivent en France sont de plus en plus souvent des célibataires ou des “pionnières” qui devancent leur conjoint, notait cette étude. La #scolarisation croissante des femmes dans leur pays d’origine et leur accès à l’#enseignement_supérieur jouent sans doute ici un rôle déterminant. » Selon Camille Schmoll, les femmes célibataires, divorcées, ou simplement en quête de liberté ou d’un avenir meilleur pour leurs proches et leurs enfants sont parfois mal vues dans leur pays. « Ces statuts difficiles à assumer les incitent à partir », dit-elle.

    Laisser ses enfants

    Ce fut le cas de Mariama. Son histoire commence en 2017 et résume celles de bien d’autres migrantes rencontrées à Las Palmas. Assise dans un fauteuil, enveloppée dans un voile rose qui semble l’étreindre, entourée par la travailleuse sociale et la psychologue du centre, elle se raconte : ses deux filles, de 6 et 8 ans ; son mari, un électricien porté sur l’alcool.

    Ce n’est pas la violence conjugale, tristement ordinaire, qui la pousse à envisager l’exil, en 2019, mais ces nuits où elle surprend son époux en train de « toucher » deux de ses nièces. « J’avais peur qu’il finisse par s’en prendre à mes filles, je devais agir. »Son but ? Rejoindre une sœur installée en France. Dans le plus grand secret, elle économise chaque jour quelques euros pendant près de deux ans.

    C’est alors que la destinée va bouleverser ses plans, et ajouter de la peine et des angoisses à une situation déjà douloureuse. Sa famille lui confie une nièce de 8 ans, dont le père vient de mourir noyé en Méditerranée en tentant d’atteindre l’Italie en bateau. Sa mère, elle, est décédée d’une maladie foudroyante. « Personne d’autre ne pouvait s’occuper de la petite, assure Mariama. Je suis sa nouvelle maman. » Le moment du départ approche, mais que faire ? Fuir avec les trois petites ? Impossible, elle n’en aura pas les moyens. Le cœur déchiré, elle choisit alors de laisser ses deux filles – afin qu’au moins elles restent ensemble – chez une sœur domiciliée loin de leur père…

    « Flouze, flouze » ou « fuck, fuck »

    A l’été 2019, Mariama et sa nièce quittent la Côte d’Ivoire en car, direction Casablanca, au Maroc. Là-bas, elle devient à la fois nounou, femme de ménage et cuisinière pour une famille marocaine. « Je gagnais 8 euros par jour, je dormais par terre, dans la cuisine. » Exploitation, préjugés, racisme, tel est, d’après elle, son nouveau quotidien. « Un jour, au début de la crise du coronavirus, je monte dans un bus, et une personne me crache dessus en criant “pourquoi les autres meurent facilement et pas vous, les Africains ?” »

    Après avoir économisé un peu d’argent, elle se rend avec sa nièce à Dakhla, au Sahara occidental (sous contrôle marocain), dans l’espoir de rallier les Canaries à travers l’Atlantique. Les passeurs ? « C’est “flouze, flouze” ou “fuck, fuck” », résume-t-elle. Généralement, dans ce genre de voyage, les femmes sont violentées, violées, et les enfants entendent. »Mariama retient ses larmes. Elle-même n’a pas été violée – comme d’autres protégées de la Croix-Blanche – mais elle ne compte plus le nombre de fois où des policiers, des habitants, l’ont « tripotée ».

    Une nuit, à Dakhla, après avoir versé 800 euros à un passeur, elle obtient deux places à bord d’un « modeste bateau de pêche » avec quarante autres personnes. La suite restera à jamais gravée en elle : la peur, l’obscurité, les vagues, l’eau qui s’invite à bord, le visage de son frère, mort noyé, lui aussi, lors d’une traversée clandestine. Et les cris, la promiscuité… « On ne peut pas bouger. Si tu veux uriner, c’est sur toi. Je me suis dit que c’était du suicide. Je n’arrêtais pas de demander pardon à la petite. Je l’avais coincée entre mes jambes. »

    « Durant leur voyage en Afrique, beaucoup de femmes violées sont tombées enceintes. Personne ne leur a dit qu’elles avaient le droit d’avorter en Espagne », Candella, ancienne travailleuse sociale
    La traversée dure cinq jours. Une fois la frontière virtuelle espagnole franchie, tout le monde sur le bateau se met à hurler « Boza ! », un cri synonyme de « victoire » en Afrique de l’Ouest. Les secours ne sont pas loin…

    « Je m’incline devant le courage de ces femmes. Quelle résilience ! », confie Candella, 29 ans, une ancienne travailleuse sociale, si marquée par ces destins qu’elle a fini par démissionner, en février, de son poste dans une importante ONG. « A force d’écouter leurs histoires, je les ai faites miennes, je n’en dormais plus la nuit. » Comment les oublier ?« Durant leur voyage en Afrique, beaucoup de femmes violées sont tombées enceintes. Une fois aux Canaries, personne ne leur a dit qu’elles avaient le droit d’avorter en Espagne. D’autres ont découvert qu’elles avaient le #sida en arrivant ici. C’est moi qui devais le leur annoncer. »

    Depuis deux décennies, Begoña Barrenengoa, une éducatrice sociale de 73 ans, suit de près les dossiers des clandestins, et particulièrement ceux liés aux violences faites aux femmes. D’après elle, les migrantes sont « les plus vulnérables parmi les vulnérables ». D’où sa volonté de les aider à continuer leur chemin vers le nord et l’Europe continentale. Car elles ne veulent pas rester aux Canaries mais rejoindre leur famille, en particulier en France. « L’archipel n’est qu’un point de passage, il n’y a de toute façon pas de travail ici », souligne Mme Barrenengoa.

    En mars, un juge de Las Palmas a ordonné aux autorités espagnoles de ne plus bloquer les migrants désireux de se rendre sur le continent. « Avec un simple passeport – voire une copie –, ou une demande d’asile, ils ont pu voyager jusqu’à Madrid ou Barcelone, et aller en France », poursuit Begoña Barrenengoa.

    Selon Mame Cheikh Mbaye (FAAC), entre 10 000 et 15 000 personnes auraient rallié la péninsule depuis cette décision de justice, des transferts le plus souvent organisés par la Croix-Rouge. « Huit migrants sur dix arrivés cette année par la mer aux îles ont poursuivi leur voyage vers la péninsule », assurait récemment le journal canarien La Provincia.

    Aujourd’hui, la plupart des femmes rencontrées à la Croix-Blanche sont sur le territoire français. « J’ai pu voyager avec mon passeport et celui de la petite, confirme ainsi Mariama. C’est ma sœur qui a acheté mon billet d’avion pour Bilbao. » Une fois sur place, elle a pris un car jusqu’à Bordeaux, puis un Blablacar vers Ris-Orangis, au sud de Paris. Son ancienne vie est derrière elle, désormais, et elle ne veut plus parler de son périple. « Moi, je ne demande pas beaucoup, juste le minimum », confie-t-elle. Maintenant que sa nièce est bien installée, et scolarisée, la jeune Ivoirienne n’a qu’un rêve : faire venir ses deux filles en France, « un pays où l’on se sent enfin libre ».

    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/10/06/ce-sont-les-oubliees-les-invisibles-de-la-migration-l-odyssee-des-femmes-afr

    #femmes #femmes_migrantes #invisibilisation #invisibilité #morts #mourir_aux_frontières #statistiques #chiffres #îles_Canaries #route_Atlantique #viols #violences_sexuelles #parcours_migratoires #grossesses #grossesse #facteurs_push #push-factors

    ping @_kg_ @isskein

    • voir aussi cette note de Migreurop (décembre 2018) :
      Femmes aux frontières extérieures de l’Union européenne

      Les Cassandre xénophobes de la « ruée vers l’Europe » appuient leurs prévisions apocalyptiques sur des images dont les femmes sont absentes : ce serait des hommes jeunes qui déferleraient par millions sur nos sociétés qui verraient alors mis à bas un équilibre des sexes – tant du point de vue quantitatif que relationnel – chèrement acquis. La médiatisation et la politisation de « l’affaire de la gare de Cologne » (31 décembre 2016) ont ainsi joué un grand rôle dans le retournement de la politique allemande vis-à-vis des exilé·e·s. Ces derniers étant décrits comme des hommes prédateurs en raison de leurs « cultures d’origine », il devenait légitime de ne pas les accueillir…

      Ce raisonnement est bien sûr vicié par de nombreux biais idéologiques, mais aussi par des erreurs factuelles et statistiques : les nouvelles entrées dans l’Union européenne (UE) sont tout autant le fait d’hommes que de femmes, et ces dernières
      représentent près de la moitié des immigré·e·s installés dans l’UE. Ce phénomène n’est pas nouveau : au début des années 1930, alors que la France était la principale « terre d’accueil » des exilé·e·s, les femmes représentaient déjà plus de 40% des arrivant·e·s. L’invisibilisation des femmes n’est certes pas propre à l’immigration mais, en l’occurrence, elle sert également un projet d’exclusion de certains hommes.
      Les exilé·e·s sont en effet quasiment absentes des « flux » les plus médiatisés : plus de 90 % des boatpeople de Méditerranée ou des mineur·e·s isolé·e·s entrant dans l’UE sont des hommes. Cela permet d’ailleurs de justifier le caractère pour le moins « viril » des dispositifs de répression les visant. La « guerre aux migrants » serait une affaire mâle ! Or, les femmes en migration, loin de voir leur supposée « vulnérabilité » prise en compte, sont également prises au piège de la militarisation des frontières. La violence de la répression redouble celle des rapports sociaux.

      http://migreurop.org/article2903.html?lang=fr

    • Voir aussi cette étude publiée par l’INED :

      Les immigrés en France : en majorité des femmes

      Les femmes sont désormais majoritaires parmi les immigrés en France. Comme nous l’expliquent Cris Beauchemin, Catherine Borrel et Corinne Régnard en analysant les données de l’enquête Trajectoires et Origines (TeO), contrairement à ce que l’on pourrait penser, la féminisation des immigrés n’est pas due seulement au regroupement familial. Les femmes migrent de plus en plus de façon autonome afin de travailler ou de faire des études.

      https://www.ined.fr/fr/publications/editions/population-et-societes/immigres-france-majorite-femmes

    • Et ce numéro de la revue Ecarts d’identité :
      Exil au feminin

      Editorial :

      Une éclaircie ?

      Une éclaircie, dit Le Robert, c’est une embellie qui « apparaît dans un ciel nuageux ou brumeux » (le ciel de cette saison qui tarde à se dégager !).

      Sur terre, c’est l’éclaircie des terrasses, des sourires retrouvés sur les visages quand ils tombent les masques. Pas complètement mais on veut y croire : on veut croire que ce monde ne s’est pas totalement effondré, qu’une vie sociale est encore possible, que le dehors peut redevenir un espace public où l’on peut respirer, échanger, frôler et non cet espace de troisième type qui s’était semi-privatisé en petits groupes se méfiant les uns des autres ! L’éclaircie aussi, relative, des lieux culturels où nourrir de nouveau son imaginaire, admirer, élucider et rêver d’autres possibles aux devenirs.

      Une éclaircie, c’est en somme comme une clairière dans une forêt touffue où l’on peut connaître un répit, se racler un peu la voix après un quasi-étouffement, reprendre souffle, ou encore une sorte d’armistice dans une « guerre »...Ce langage impayable du pouvoir ! Il recycle constamment ses armes. L’espace social est devenu une géographie qui sert désormais à « faire la guerre », avec fronts et arrières, héros et vétérans, logisticiens et unités d’interventions, etc. Une guerre déclarée à un ennemi invisible, ou trop visible au contraire ! Il s’incorpore, il s’incarne en nous, nous faisant devenir ennemis de nous-mêmes, cette « part maudite » de « nous » que l’on ne veut surtout pas voir, nous contentant de nous voiler la face, garder les distances, frictionner frénétiquement les mains, comme si ce carnaval, bien macabre pouvait nous prémunir de « nous-mêmes »... Cela préoccupe évidemment, mais cela occupe beaucoup et jusqu’à épuisement les uns et désœuvre grandement les autres, et cette pré-occupation-là fait « chaos-monde »... qui fait oublier le reste !

      Or, le reste, c’est la vie. La vie dans tous ses états sur cette terre « ronde et finie » et appartenant à tout le monde, c’est « nous » tel que ce pronom personnel le dit : un pluriel et tel qu’il est pronom réfléchi : sujet de ce « nous » constamment en devenir. Ce « nous » est de tous les genres et espèces, matières et manières, temps et espaces sur terre, réels et imaginaires, à tout moment et partout singulier et pluriel, tenant dans cette singularité-pluralité de son infiniment petit à son infiniment grand.
      Ce qui fait ce tenant, c’est l’avec : l’être-avec et le vivre-avec, sans distinctions – hormis celles qui font pluralité, multitude et multiplicité précisément – accordant des primats d’être ou de vivre aux uns au détriment des autres ou empêchant, dans le temps comme dans l’espace, les uns de devenir autrement que ce que les autres pensent qu’ils doivent être… La différence entre l’être et l’être-avec est la différence entre les métaphysiques (petites ou grandes et « indécrottables ») et le politique (le politique tel qu’il « excède » les politiques d’intérêts et de calculs et tel qu’il organise un vivre-avec et non « une autre manière de faire la guerre » !)…
      Il a fallu sans doute cette calamité virale pour nous rappeler que ce reste est en fait le tout – fait de l’avec – dont il faut se préoccuper prioritairement et partout, ce tout qui ne se contamine jamais que de ses propres éléments et depuis tous temps… Le politique consiste à en prendre soin dans ses devenirs !

      Vivre-avec et aussi penser-avec. Penser avec les un•e•s et les autres un autre rapport à ce monde, et penser avec les expériences que vivent au présent les un•e•s et les autres et ce qu’elles nous révèlent sur la manière de mieux aborder l’avenir. Il ne dépend désormais plus de quelques-uns mais de tout le monde. La revue Écarts d’identité, et c’est sa vocation, explore, depuis son premier numéro, les chemins de ce vivre-avec, notamment ceux des migrations et des exils qui nous en apprennent plus sur le devenir-monde que ce que les discours officiels en retiennent et concèdent à en dire. Dans ce numéro, ce sont les spécificités des chemins de l’exil au féminin : une double exposition aux violences de l’exil en tant que tel et à celles, réelles et symboliques, faites aux femmes. Un dossier préparé par Lison Leneveler, Morane Chavanon, Mathilde Dubesset et Djaouidah Sehili (lire l’introduction du dossier).

      Et comme à chaque fois, une fenêtre ouverte sur un horizon de beauté (notre dossier culturel). Bruno Guichard a réalisé un documentaire (Patrick Chamoiseau, ce que nous disent les gouffres) sur Patrick Chamoiseau (ami et parrain de la revue), il nous en ouvre les coulisses où se mêlent puissance poétique et conscience politique. Et une rencontre avec Meissoune Majri, comédienne et metteuse en scène, qui mène depuis 2010 une recherche esthétique interrogeant les effets du réel sur les imaginaires.

      Si, comme le dit l’adage, « à quelque chose malheur est bon », puissions-nous avancer, avec cette calamité, sur les voies de la conscience et « les chemins de la liberté »...

      Abdelattif Chaouite


      https://ecarts-identite.org/-No136-

    • Épisode 3 : Femmes migrantes invisibles

      Statistiquement plus nombreuses que les hommes sur les chemins de l’exil, les femmes sont pourtant les grandes absentes du récit médiatique et de la recherche scientifique dans le domaine des migrations.

      Pour comprendre l’invisibilité Camille Schmoll constate : “il y a aussi un peu d’auto-invisibilité de la part des femmes qui ne souhaitent pas forcément attirer l’attention sur leur sort, leur trajectoire. La migration reste une transgression” et remarque que cette absence peut servir un certain discours “ or, quand on veut construire la migration comme une menace, c’est probablement plus efficace de se concentrer sur les hommes.”

      Depuis plus d’un demi-siècle, les bénévoles de l’Association meusienne d’accompagnement des trajets de vie des migrants (AMATRAMI) viennent en aide aux personnes migrantes présentes sur leur territoire, aux femmes notamment. Camille Schmoll rappelle cette situation : “il y a toujours eu des femmes en migration. On les a simplement occultés pour différentes raisons. En fait, ce sont à l’initiative de femmes, de chercheuses féministes que depuis les années 60-70, on redécouvre la part des femmes dans ces migrations. On sait qu’elles étaient très nombreuses dans les grandes migrations transatlantiques de la fin du 19ème siècle et du début du 20ème siècle. "

      Confrontées tout au long de leurs parcours migratoires mais également dans leur pays de destination à des violences de genre, ces femmes ne sont que trop rarement prises en compte et considérées selon leur sexe par les pouvoirs publics. Majoritairement des femmes, les bénévoles de l’AMATRAMI tentent, avec le peu de moyens à leur disposition de leur apporter un soutien spécifique et adapté.  Lucette Lamousse se souvient “elles étaient perdues en arrivant, leur première demande c’était de parler le français”. Camille Schmoll observe un changement dans cette migration : “les femmes qui partent, partent aussi parce qu’elles ont pu conquérir au départ une certaine forme d’autonomie. Ces changements du point de vue du positionnement social des femmes dans les sociétés de départ qui font qu’on va partir, ne sont pas uniquement des changements négatifs”.

      https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/femmes-migrantes-invisibles


      #audio #son #podcast

  • Une partie des morts du #Covid-19 seraient « de toute façon » décédés d’une autre cause [13 000/68 000]
    https://www.sudouest.fr/sante/coronavirus/une-partie-des-morts-du-covid-19-seraient-de-toute-facon-decedes-d-une-autr

    Selon l’Institut national des études démographiques, parmi les 68 000 décès liés au Covid-19 en 2020, environ 13 000 seraient imputables au vieillissement de la population.

    Quelque 68 000 personnes sont mortes du Covid-19 en France l’an dernier, mais le nombre de décès total n’a augmenté « que » de 55 000, parce qu’une partie des morts du Covid « seraient de toute façon » décédés d’une autre cause, et que la grippe et les accidents de la route ont été moins meurtriers.

    Sur les 55 000 décès supplémentaires constatés par les services d’état-civil en 2020 par rapport à 2019, 13 000 sont statistiquement imputables au vieillissement de la population, ce qui entraîne mécaniquement une hausse annuelle du nombre de décès, indépendamment de tout contexte épidémique.

    « Restent donc 42 000 décès supplémentaires en 2020, liés à la pandémie de Covid-19 », observent les auteurs de cette étude, Gilles Pison et France Meslé, de l’Institut national d’études démographiques (Ined). https://www.ined.fr/fr/publications/editions/population-et-societes/france-2020-68000-deces-supplementaires-imputables-epidemie-covid-19
    Santé Publique France a comptabilisé environ 65 000 victimes du virus en 2020, bilan que les auteurs de l’étude préfèrent réestimer à « un peu plus de 68 000 » car il faut y ajouter selon eux les #morts_à_domicile, soit « environ 5 % des décès, si l’on s’aligne sur les taux observés à l’étranger ».

    #mortalité

  • Léa Chamboncel 🎧 #Podcasteuse #politique🏛 sur Twitter :

    ""J’ai remarqué que dans certains quartiers, il y a plus de petits garçons que de petites filles alors que statistiquement on sait que plus de petites filles naissent", a dit Darmanin au Figaro

    J’ai remarqué la même chose au Sénat et à l’Assemblée nationale" /

    Twitter
    https://twitter.com/ChamboncelLea/status/1329104672737660931

    #malfonctionnement_cérébral

  • #France : la #fécondité la plus élevée d’Europe - Population et Sociétés - #Ined éditions - Ined - Institut national d’études démographiques
    https://www.ined.fr/fr/publications/editions/population-et-societes/france-fecondite-plus-elevee-europe

    L’indicateur de fécondité est resté stable en France entre 2018 et 2019 après avoir baissé de 2,02 enfants par femme en 2010 à 1,84 en 2018. De telles fluctuations ont-elles eu lieu ailleurs ? Replaçant le niveau et les tendances de la fécondité en France parmi ceux observés dans les pays voisins, Gilles Pison montre l’originalité de la situation française en Europe et dans le monde.

  • FactCheck : Men are more likely to be raped than be falsely accused of rape – Channel 4 News
    https://www.channel4.com/news/factcheck/factcheck-men-are-more-likely-to-be-raped-than-be-falsely-accused-of-rape

    The Crime Survey for England and Wales (CSEW) estimates that 8,000 men were raped at some point in the 12 months up to March 2017. That’s about 0.05 per cent of adult men aged 16-59.

    The CSEW also found that an estimated 54,000 men had been raped at some point in their adult lives, i.e., since the age of 16. That’s about 0.3 per cent of men. To be clear, these figures do not include men who were raped as children.

    For comparison, 1.1 million women have been raped at some point since they were 16, which is just over 6 per cent of women. Of those, an estimated 144,000 women were raped in the 12 months to March 2017, which accounts for 0.9 per cent of women.

    The closest we can get to an official figure for the number of false rape allegations is how many people were prosecuted for perverting the course of justice or wasting police time after making a rape claim.

    The latest data on this is from a 17-month period in 2011 and 2012, when the CPS prosecuted 35 people for making false allegations of rape.

    Overall, in the CPS’ view, false allegations of rape are “serious but rare”. They estimate that there is one prosecution for a false rape claim out of every 161 rape cases prosecuted. That means — according to the best available data — false allegations make up 0.62 per cent of all rape cases.

    But from what we can tell: yes, men are more likely to be raped than be falsely accused of rape.

    According to the most reliable data we have, the average adult man in England and Wales aged 16 to 59 has a 0.03 per cent chance of being raped over the course of a year (based on 2016-17 figures).

    The best data we have — the number of people prosecuted for making false allegations — suggests that the average adult man in England and Wales has a 0.00021281 per cent chance of being falsely accused of rape in a year.

    Non seulement les hommes ont 230 x plus de chances d’être violés qu’accusés à tort de #viol mais ils ont 18 x plus de chances d’être violés que condamnés pour un viol qu’ils ont commis.

    Très bon travail de vulgarisation par le service public UK.
    #décryptage #chiffres

    • non, c’est plutôt un jeu (dangereux) de mélanger des chiffres venus d’on ne sait où pour avoir des probas... « The best data we have — the number of people prosecuted for making false allegations — suggests that the average adult man in England and Wales has a 0.00021281 per cent chance of being falsely accused of rape in a year » !!! autrement dit « être faussement accusé » est estimé par le pourcentage de personne qui ont gagné un procès pour « false allegations ». Mais ils le disent constament dans le texte « according to the best available data » ! tu prends des données que tu as pour raconter une histoire... le soucis est qu’avec cette méthode, tu peux dire ce que tu veux !

    • J’aurais même tendance à penser que faire du « fact checking » sur la base de données statistiques est déjà largement borderline…

      Pour deux raisons :

      – une de principe : le fact-checking est destiné à établir si une affirmation est vraie ou fausse, alors que là on passe dans le domaine des probabilités. Certes on peut « checker » qu’une statistique est réalisée dans les règles de l’art ; mais là ce n’est pas le cas : là on utilise des statistiques pour valider l’affirmation.

      – une réalité immuable : les journalistes sont encore plus incompétents en maths que pour le reste. Déjà une règle de trois dans un article c’est l’assurance d’un plantage, alors des statistiques…

    • Oui, c’est vraiment biaisé comme article, d’autant plus que ça invisibilise une fois de plus les victimes et en priorité les femmes, 96% des violences sexuelles sont subies par les femmes.
      Donc voila la réalité statistique il n’y a que 4% des victimes de violences sexuelles qui sont des hommes.
      L’article pourrait aussi croiser des statistiques sur les hommes qui se sont fait écraser le pied gauche par un vélo vert et qui ont moins de chance d’être des violeurs … du moment que les hommes tiennent le haut de l’affiche et que l’auteur peut s’enorgueillir des likes

      … over 140,000 likes at the time of writing.

      https://www.ined.fr/fr/publications/editions/document-travail/violences-rapports-genre

      #petite_fatigue #lèche_frite

    • Toute quantification des violences sexuelles est problématique et affirmer des chiffres est extrêmement délicat tant le processus d’enregistrement quantifié de tels événements dépend du contexte social général et du contexte de l’enregistrement en particulier..

      En gros il y a deux types de sources :
      • les sources judiciaires, donc à la base enregistrement de plaintes par la police ou la gendarmerie, puis suivi du processus judiciaire,
      • les enquêtes de victimation et donc déclaratives en population générale.

      Pour les chiffres issus des premières, on identifie facilement les biais de sélection (terme générique) qui laisse supposer une sous-estimation (assez massive, sans doute, mais le comportement peut changer et entrainer une augmentation de la série par augmentation du recours à la plainte et (on peut rêver) amélioration de l’accueil policier des victimes. C’est à ce niveau (puisque l’origine en est judiciaire) et parce que les pressions sociales et policières ont de grandes chances d’être différentes pour les femmes et pour les hommes que le chiffre 96% / 4% que tu retiens est à prendre avec au moins autant de pincettes que toutes les autres estimations.

      Les sources d’enquête sont aussi assez délicates et souvent difficilement comparables. En général, elles donnent des effectifs nettement plus élevés, souvent sous la forme (x personnes sur 100 ont subi des violences pendant telle période de leur vie).

      Tu remarqueras d’ailleurs que le projet d’enquête de l’INED (une enquête de victimation) dont tu donnes la description en lien évite soigneusement de parler de quantification. Je n’ai pas été au delà du sommaire, mais les titres de la partie Objectifs sont explicites :

      Les objectifs de l’enquête : genre, contextes et conséquences
      1. Construire une typologie des violences selon la gravité et le contexte
      2. Identifier les types de violences subies par les femmes et par les hommes
      3. Le devenir des victimes au fil de la vie
      4. Saisir les situations de cumul de vulnérabilités sociales

      Et les premiers résultats de l’enquête VIRAGE donnent, avec beaucoup de prudence — rappelant qu’il s’agit d’estimation à partir d’enquête, des éléments quantitatifs sur les violences subies par les femmes et par les hommes au cours des 12 derniers mois (tableau p. 23) et une estimation des actes déclarés en reconstruisant si possible une qualification juridique (p. 26).
      Estimation au cours de la vie (p.30 et p. 32)
      https://www.ined.fr/fr/publications/editions/document-travail/enquete-virage-premiers-resultats-violences-sexuelles

    • Hé les hommes, il serait peut -être temps de vous rendre compte que le massacre des femmes se fait devant votre porte tous les jours (ah ben non, seulement un jour sur deux) au lieu de toujours changer de conversation.

      @simplicissimus l’autre biais que tu développes ici, même sous un jour scientifique, qualité que je te reconnais vu que tu es statisticien, mais ça doit donc être une déformation professionnelle, bref, ce biais affirme le doute quant aux chiffres de la violence que subisse les femmes et c’est juste inacceptable.

      En fait peu importe ici que les chiffres soient exacts ou non car je n’ai pas à recevoir de leçons de statistiques quant je parle des femmes qui sont tuées devant ma porte par des hommes. Pour moi le résultat est qu’une fois de plus je vois un homme qui vient corriger des fautes d’orthographes ou de chiffres et donner par son discours du grain aux assassins.

      Je ne comprends pas que les manifs pour demander que le massacre des femmes cesse ne soient pas investis à égalité par les hommes, et surtout je ne vais pas risquer ici de donner le chiffre des manifestants par genre de peur qu’on me parle de chiffre au lieu de responsabilité.

      Certes, je n’aurais pas du parler de « vérité des chiffres » car lorsque j’écrivais mon court post précédent, je pensais à la louche qu’il y avait près de 90% de femmes dans les victimes de violences sexuelles et j’ai voulu vérifier rapidement avant, j’avoue avoir recopié le chiffre donné par un média mainstream qui avait extrait ce chiffre de sa lecture de l’enquête de l’Ined. Ça a été une erreur de ma part mais en échange j’ai droit à un exposé sur les doutes statistiques, merci j’en connais la démarche, tout comme celle de la position initiale du chercheur ou de la chercheuse.

      Voila ta phrase ici posée

      le chiffre 96% / 4% que tu retiens est à prendre avec au moins autant de pincettes que toutes les autres estimations

      ça sent un peu le ferme ta gueule dans l’atmosphère de plus en plus masculine de seenthis, on va surtout pas parler de crimes ni des femmes qui meurent sous les coups de leurs compagnons.

      Nous avons été plusieur·es a devoir batailler ici sur seenthis depuis 5 ou 6 ans pour qu’on nous laisse affirmer sans nous faire fermer le bec qu’une femme était assassinée tout les deux jours sous les coups de son compagnon.

      Sauf que je ne fermerai pas ma gueule et je vais essayer de ne pas quitter seenthis.

    • Oui, c’est vrai que les chiffres doivent être pris avec des pincettes et qu’il est présomptueux de prétendre les « checker ». Mais d’une je trouve que le ton de Channel 4 est relativement modeste (et le propos plus étayé) par rapport à la morgue de Libé et Le Monde qui va t’expliquer.

      Et d’autre part, politiquement, il y a un truc à retenir de l’article en question : la peur panique des hommes face à la probabilité d’être accusés à tort est largement injustifiée. Ces réflexes (edit : et la solidarité de classe) expliquent-ils à eux seuls l’inaction policière, voire les encouragements à aller porter plainte ailleurs, voire les menaces de poursuites pour dénonciation calomnieuse (on se rappelle l’affiche maison super classe à ce sujet dans un commissariat, comme si avec seulement 10 % de crimes rapportés, on avait besoin, en tant que société, d’intimider encore plus les plaignantes) ? Ou sont-ils liés à la volonté de violer et de tuer en toute #impunité (qui constitue la #culture_du_viol) ? Après tout, on peut être accusé à tort d’agression physique sur d’autres hommes, de vol, de meurtre... pourquoi donc ces réflexes de défense ne concernent-ils que les violences genrées ? Alors que sur les autres violences un fait reporté est a priori jugé en défaveur des suspects dans les tribunaux médiatiques ?

      Je trouve que si le chiffre n’est pas parfait, l’argument résiste et il me semble largement suffisant pour la pauvre qualité du débat public sur ces questions ! Et que ça vaut la peine de le rappeler avant de couper les cheveux en quatre.

      Je rappelle une autre contribution à cette question des fausses accusations de viol.

      http://www.crepegeorgette.com/2014/10/13/fausses-allegations-viol

    • Touti, je ne suis pas d’accord sur le fait que Simplicissimus minore quoi que ce soit, ou utilise les chiffres comme un « ferme ta gueule ».

      Le présent fil de discussion est lancé par un article de « fact checking » qui prétend donner des chiffres tels que :

      0.00021281

      C’est à dire avec une précision mathématique assez sidérante. Je ne vois pas en quoi on pourrait encore plus « couper le cheveux en quatre » que ça.

      L’avantage d’avoir ici des statisticiens dont c’est le métier est tout de même, dans ce cas comme celui-ci, c’est bien qu’ils interviennent pour expliquer en quoi faire reposer des chiffres d’une telle précision sur des bases aussi faibles est dangereux. A aucun moment ils ne disent que cela doit minorer les affirmations sur la souffrance des femmes : ils disent juste que l’argument statistique/mathématique ne peut pas être utilisé ici.

      Au contraire, je pense que c’est le fait de produire des démonstrations sur des bases pseudo-scientifiques totalement erronées qui nuit à la cause qu’on défend. Parce qu’il n’y a rien de plus facile, ensuite, pour les masculinistes ayant vaguement fait des maths de venir ensuite hurler à la manipulation.

      Un article sur un sujet important qui se conclut par une affirmation telle que :

      the average adult man in England and Wales has a 0.00021281 per cent chance of being falsely accused of rape in a year

      peut tout aussi bien être considéré comme desservant son propos. Je remarque que l’article de Crêpe Georgette se contente de pourcentages à base de nombre entiers et (me semble-t-il) ne prétend pas établir des comparaisons entre des données qui ne sont pas comparables au motif que 0.00021281 est plus petit que , comme c’est le cas de l’article qui lance la présente discussion.

      Je reviens sur cette notion de « couper le cheveux en quatre », parce que ça revient aussi à ça (pinailler sur les chiffres). L’article qui est ici discuté prétend fact-checker un simple tweet :


      et pour cela part dans une démonstration mathématique/statistique qui est extrêmement critiquable. Si vous tenez à l’argument « si vous pinaillez les chiffres, c’est que vous essayez de nier la réalité des faits », alors cet argument doit s’appliquer en premier à l’article de fact-checking référencé. Parce que, franchement, dans ce cas, le tweet d’Amanda Wallwin se suffit à lui-même.

    • Quand j’étais gamin, j’ai vu un film qui m’avait choqué et mis terriblement mal à l’aise en tant que mâle blanc éduqué, bien qu’encore enfant.

      Il s’agissait de l’histoire d’un prof’ accusé d’avoir violé une gamine. La gamine a été prise au sérieux, l’adulte enfermé, jugé, condamné. Et à la fin, la gamine a finalement avoué, après que l’adulte ait passé un certain temps en prison, qu’elle avait voulu faire son intéressante et que c’était faux.

      La thèse du film était donc :
      1) Les femmes sont prises au sérieux par la Police et la Justice, quand cela arrive
      2) Les hommes sont condamnés pour viol par la Justice, quand cela arrive
      3) Même les innocents peuvent être condamnés

      Ça m’avait tourneboulé de me dire que ça pourrait m’arriver.

      Alors un article qui te démontre que la thèse de ce film, c’est du bidon, même avec des probas avec 10 décimales... c’est pas si mal finalement.

      Parce qu’on le sait, à force, que dans la vraie vie :
      1) Les femmes ne sont pas prises au sérieux par la Police et la Justice, quand cela arrive (ou peut-être à « 0.00021281 per cent ») ;
      2) Les hommes sont rarement condamnés pour viol par la Justice, et encore, c’est encore trop, il a fallu correctionnaliser la chose, pour en faire baisser le coût de traitement, parce que bon, « on a des choses plus importantes à faire avec les sous de la collectivité bon sang ».
      3) On le sait aussi, que certains innocents peuvent être condamnés (cf. la répression sur les GJ), mais pas pour viol (ou peut-être à « 0.00021281 per cent »).

    • Mais une bonne cause ne gagne rien avec des arguments faux. C’est vraiment dangereux.

      On part d’une affirmation Twitter que est simple et vraie :

      men are more likely to be sexually assaulted than falsely accused

      et là on ajoute un immense article qui, sur la base d’estimations totalement approximatives, conclut :

      a man is 230 times more likely to be raped than to be falsely accused of rape

      ce qui est donc une affirmation fausse. D’où le besoin de faire précéder cette affirmation par la mention « By this measure ». Je ne vois pas ce qu’on gagne (au contraire) à compléter une affirmation vraie par une affirmation fausse, au motif qu’on a ajouté un raisonnement pseudo-scientifique.

    • Mon propos semble inaudible sur seenthis, mais ça ne m’étonne plus trop. Vous préférez démontrer que vous avez la raison scientifique avec vous que de vous questionner sur les féminicides et les atteintes aux droits des femmes.

      C’est ça qui me stupéfie, d’autant que je me suis exprimée clairement sur cet article

      L’article pourrait aussi croiser des statistiques sur les hommes qui se sont fait écraser le pied gauche par un vélo vert et qui ont moins de chance d’être des violeurs … du moment que les hommes tiennent le haut de l’affiche et que l’auteur peut s’enorgueillir de likes

      Et je n’ai même pas voulu lui accorder le droit d’être autrice en gardant ce mot au masculin.

      Mais tu préféres toi aussi @arno faire une démonstration en mon honneur de l’ineptie des chiffres de l’article que de reconnaitre la réalité qui vous entoure. (Ah oui, pardon c’est pas une réalité que vous critiquez c’est les chiffres)
      J’imagine votre discours transposé au temps de l’esclavage, sur le nombre de fruits ou pas dans les arbres, ces chiffres inexacts qui desservent la cause des noirs… etc
      C’est assez dégueulasse n’est-ce pas quand on transpose la question. Il me faut beaucoup de courage pour vous confronter car je ne suis pas formé à la réthorique mais je sais que votre discours vous semble si normal, puisque vous ne subissez pas cette violence tout les jours comme les femmes la vivent, mieux, j’ai une sorte de pitié quand je vois que cette violence faite aux femmes assure votre pouvoir et que votre seule réponse est d’en critiquer les fondements qui seraient mathématiques, ça tient du cocasse.

    • Je suis d’accord avec @touti, ça fait un peu « on a gagné nos galons de mecs déconstruits et tout Seenthis le sait », on peut critiquer cet article sans prendre la peine de dire un mot du fond, des vies de femmes détruites par des hommes en toute impunité et des gens qui essaient de faire bouger les lignes.

      Franchement, j’apprécie vos éclairages et je suis d’accord sur vos stats mais je pense que c’est une assez bonne com au final, malgré ses défauts. Enfin, penser à relativiser une insécurité masculine (ne plus pouvoir nuire, bouh bouh) avec quelques chiffres bien choisis sur ce qui devrait être une plus grande insécurité (être violé, merde !), c’est un bon angle d’attaque.

    • Et puis les arguments ne sont pas faux, @arno, les mots sont importants !

      Mais une bonne cause ne gagne rien avec des arguments faux.

      C’est leur précision qui est à mettre en jeu, pas la vérité profonde du truc : les hommes n’ont pas à avoir peur d’une injustice exceptionnelle en faveur des femmes, ils ont à avoir peur avant tout des autres hommes !

    • Comme toujours, des hommes se posent en arbitres de ce que les femmes ont le droit de dire sur leurs oppressions. Ils accaparent le discours soi-disant objectif, pérorent sur le vrai et le faux, la cause assez « bonne » pour la protéger des erreurs, ressucitent pour la millième fois la spéculation merdique sur les "fausses accusations de viol... mais pour lui « opposer » des statistiques sur les hommes violés, bref que des victimes chez les hommes ! NOS GUEULES, MESSIEURS !!!

    • L’agression sexuelle a un ou des agents, des hommes qui violent. Combien sont-ils ? Quelle proportion d’hommes ont déjà imposé une relation sexuelle ? Quelle proportion d’hommes l’ont fantasmé, quelle proportion d’hommes continuent à le faire et mettent ce désir en acte dans la prostitution ? Ces chiffres existent (comme secret le mieux gardé...) mais notre idéologie patriarcale préfère pinailler sur les hommes comme victimes de viols ou de fausses accusations de viol, en cherchant des femmes à blâmer de ne pas dire exactement ce qu’ils pensent qu’elles devraient dire... Et pendant ce temps-là, le viol ets à toutes fins pratiques, en voie de décriminalisation, comme le signale la journaliste Julie BINDEL : https://www.theguardian.com/commentisfree/2019/sep/12/rape-decriminalised-vulnerable-women-convictions-cps

    • Quant à la question des fausses allégations de viol… Sachant que même visiblement violées, nous avons déjà du mal à porter plainte ou être vaguement prises au sérieux et que nous n’échapperons pas à une enquête approfondie de notre statut de bonne victime, plus le temps passe et moins je conçois qu’une femme puisse tenter le coup de la fausse accusation.

      Pour clouer définitivement le couvercle de ce concept étrange, je conseille le visionnage de la très éprouvante mini-série de Netflix Unbelievable, qui raconte les mécanisme en œuvre pour acculer une victime à endosser une condamnation pour fausse accusation.

    • @martin4, je trouve que l’angle n’est pas mal.

      notre idéologie patriarcale préfère pinailler sur les hommes comme victimes de viols ou de fausses accusations de viol

      Vu l’absence d’empathie qui caractérise habituellement les hommes confrontés aux femmes, particulièrement aux victimes de violences masculines, je trouve ça intéressant de trouver de quoi surmonter ce mur en parlant des violences sexuelles que les hommes sont capables de s’infliger les uns aux autres.

    • Je perçois plusieurs raisons pour lesquelles un tel focus sur les hommes comme victimes du viol et comme focus de notre réflexion serait un détournement contreproductif de l’exigence des femmes et une stase dans nos ornières actuelles.

    • merci @martin4 c’est aussi ce que je dénonce dans cet article.
      Il faut renoncer à la sempiternelle œuvre éducative féminine et cesser de s’occuper de la pédagogie des hommes. Le processus d’empathie n’est actif que parce qu’une situation de souffrance est déjà mémorisée et peut être reconnue chez l’autre. Il n’y a pas d’empathie chez les tenants du pouvoir.
      Arrêtons de les nourrir intellectuellement, qu’ils fassent donc le chemin seuls, se persuader qu’on peut encore les éduquer est contre productif, nous perdons de l’énergie et des vies. C’est comme le vote, si ça marchait ça se saurait, sinon toutes ces femmes assassinées seraient encore là, parce que ça fait des décennies qu’on sait que les femmes se font buter en France par leurs compagnons sans qu’on voit les hommes sortir dans la rue manifester et dire qu’il faut cesser toutes violences sexuelles.
      D’ailleurs preuve en est ici même que ce discours féministe censé inclure les hommes n’est pas audible.

      Les hommes ont déjà le pouvoir, inutile en plus de leur donner un peu plus la primauté quand on parle des assassinats qu’ils perpétuent sur les femmes.
      Je ne vois pas en quoi cet article (écrit par une femme qui plus est) fait avancer les choses, il se penche -avec pédagogie de statistiques pointues assez mal à propos- sur les problèmes des hommes entre eux et sur leur aptitude à violer un peu ou pas trop.
      Rien à foutre de trouver des biais pour leur prouver qu’ils sont chanceux, il y a un moment où il faut agir, sortir les couteaux, parler de la façon de s’organiser entre femmes pour se défendre des féminicides, mais pas leur servir la soupe encore.

    • A noter qu’en terme de pédagogie, et ce n’est pas pour contredire que j’ajoute cela, juste pour le partage d’expérience, que dans le milieu plutôt aisé que je fréquente, quand tu expliques que les violences faites aux femmes et aux enfants sont équitablement réparties dans les classes sociales, l’intégralité du public est ahurie et prompte à contredire, aussi bien les femmes que les hommes. « mais voyons, la violence, elle trouve son origine dans la misère sociale, c’est pas possible statistiquement qu’il n’y ait pas plus de violence chez les miséreux ».

    • C’est leur précision qui est à mettre en jeu, pas la vérité profonde du truc : les hommes n’ont pas à avoir peur d’une injustice exceptionnelle en faveur des femmes, ils ont à avoir peur avant tout des autres hommes !

      C’est sûrement ça qu’il faut retenir, l’article a pris des chiffres qui n’ont pas de sens car il y a trop de biais et l’article passe son temps à le dire, au bout d’un moment faut se poser la question de savoir pourquoi on l’écrit, si ce n’est pour essayer de pinailler (même si ça part d’une bonne intention).

    • @antonin1

      Vu l’absence d’empathie qui caractérise habituellement les hommes confrontés aux femmes, particulièrement aux victimes de violences masculines, je trouve ça intéressant de trouver de quoi surmonter ce mur en parlant des violences sexuelles que les hommes sont capables de s’infliger les uns aux autres.

      En même temps vu le faible nombre de cas c’est pas ça qui doit vraiment inquiéter beaucoup de mes congénères. A la limite, pour bien faire comprendre qu’on a plus à craindre des hommes que d’autre chose, on pourrait parler des meurtres, presque deux tiers des victimes sont des mecs et la plupart du temps sont tués par des mecs.

    • Un truc sur lequel on peut être d’accord, c’est que les violences sexuelles contre les hommes sont une incongruité statistique et que c’est un sacré privilège, de donner la violence sans jamais (ou presque) la recevoir.

      D’où cette histoire que j’aime bien :
      « De quoi une femme a peur en allant à un blind date ? De tomber sur un serial killer. De quoi un mec a peur ? De tomber sur une grosse. »
      C’est tiré d’une enquête à la con. Voilà comment divergent les expériences des femmes et des hommes. Ça appelle de la part des hommes pour qui cette situation n’est pas acceptable un minimum de responsabilité et de soin.

  • La baisse de l’espérance de vie aux États-Unis depuis 2014 - Population et Sociétés - Ined éditions - Ined - Institut national d’études démographiques
    https://www.ined.fr/fr/publications/editions/population-et-societes/baisse-esperance-de-vie-usa-depuis-2014/#tabs-1

    Aux États-Unis, l’espérance de vie à la naissance a cessé d’augmenter à partir de 2010 et elle a même diminué chez les hommes depuis 2014. Le décrochement des États-Unis par rapport aux autres pays de l’OCDE a commencé vers 1980 et il s’est aggravé. Les progrès dans la lutte contre les maladies cardiovasculaires, en grande partie responsables de la hausse de l’espérance de vie au cours des années 1970 et 1980, ont ralenti depuis 2000 en lien notamment avec la croissance de l’obésité et du diabète. L’épidémie d’overdoses de drogues explique la moitié des années de vie perdues entre 2014 et 2017. La mortalité due à cette cause a été multipliée par plus de cinq entre 1980 et 2017.

  • Adult mortality among second-generation immigrants in France : Results from a nationally representative record linkage study (Volume 40 - Article 54 | Pages 1603–1644)
    https://www.demographic-research.org/Volumes/Vol40/54

    Background: France has a large population of second-generation immigrants (i.e., native-born children of immigrants) who are known to experience important socioeconomic disparities by country of origin. The extent to which they also experience disparities in mortality, however, has not been previously examined.

    Methods: We used a nationally representative sample of individuals 18 to 64 years old in 1999 with mortality follow-up via linked death records until 2010. We compared mortality levels for second-generation immigrants with their first-generation counterparts and with the reference (neither first- nor second-generation) population using mortality hazard ratios as well as probabilities of dying between age 18 and 65. We also adjusted hazard ratios using educational attainment reported at baseline.

    Results: We found a large amount of excess mortality among second-generation males of North African origin compared to the reference population with no migrant background. This excess mortality was not present among second-generation males of southern European origin, for whom we instead found a mortality advantage, nor among North African–origin males of the first-generation. This excess mortality remained large and significant after adjusting for educational attainment.

    Contribution: In these first estimates of mortality among second-generation immigrants in France, males of North African origin stood out as a subgroup experiencing a large amount of excess mortality. This finding adds a public health dimension to the various disadvantages already documented for this subgroup. Overall, our results highlight the importance of second-generation status as a significant and previously unknown source of health disparity in France.

    Author’s Affiliation

    Michel Guillot - University of Pennsylvania, United States of America [Email]
    Myriam Khlat - Institut National d’Études Démographiques (INED), France [Email]
    Matthew Wallace - Stockholms Universitet, Sweden [Email]

    Les hommes nés en France de parents nord-africains ont un risque accru de mourir avant 65 ans - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/societe/les-hommes-nes-en-france-de-parents-nord-africains-ont-un-risque-accru-de

    « Les résultats suggèrent que cette surmortalité ne s’explique pas simplement par les différences de niveau d’éducation, mais par un ensemble de désavantages, notamment sur le marché du travail et sur le niveau des revenus », expliquent les auteurs, qui estiment qu’il s’agit d’une « dimension de santé publique importante et inconnue jusqu’ici ».
    « Impact négatif » des discriminations

    La discrimination sur le marché du travail, qui est « plus répandue » parmi la deuxième génération, peut se traduire par une « détérioration du fonctionnement psychosocial » et par un « impact négatif sur la santé », explique les chercheurs de l’Ined, qui ont précisé qu’il a été « difficile » de travailler sur le sujet à cause du manque de données.

    • La première étude sur la mortalité des descendants d’immigrés de deuxième génération en France révèle une importante surmortalité chez les hommes d’origine nord-africaine - Espace presse - Ined - Institut national d’études démographiques
      https://www.ined.fr/fr/actualites/presse/la-premiere-etude-sur-la-mortalite-des-descendants-dimmigres-de-deuxieme-genera

      La France compte une importante population de descendants d’immigrés de deuxième génération, c’est-à-dire les personnes nées en France de parent(s) immigré(s). Si les disparités socioéconomiques selon les pays d’origine sont bien identifiées, les inégalités de santé, et plus particulièrement en matière de mortalité, demeurent méconnues. Michel Guillot et Myriam Khlat, directeur.rice.s de recherche à l’Ined, et Matthew Wallace, post-doctorant à l’Université de Stockholm, ont analysé les niveaux de mortalité entre 1999 et 2010 d’adultes nés en France de deux parents immigrés. Ces travaux, réalisés pour la première fois en France, révèlent une importante surmortalité chez les hommes d’origine nord-africaine.

      Parmi les pays de l’Union européenne de plus d’un million d’habitants, la France est le pays qui compte la plus grande population de descendants d’immigrés de deuxième génération, tant en termes absolus que relatifs. En 2014, la population d’individus nés en France avec au moins un parent immigré représentait 9,5 millions de personnes, soit 14,3 % de la population totale. En raison de l’histoire de l’immigration en France, la population de deuxième génération est, aujourd’hui, vaste et diversifiée : les régions d’origine les plus représentées sont l’Europe du Sud (Portugal, Italie ou Espagne) et l’Afrique du Nord (Algérie, Maroc ou Tunisie), chaque région représentant un tiers environ, le dernier tiers comprenant un ensemble très diversifié de pays d’origine des parents, notamment des pays d’Afrique subsaharienne, d’Europe et d’Asie.
      Un travail de recherche unique en France

      Si les inégalités en matière de niveau scolaire, d’emploi et de revenu des descendants d’immigrés de deuxième génération d’origine non européenne sont bien documentées, aucun travail de recherche ne s’était intéressé jusqu’alors aux disparités dans le domaine de la mortalité.
      Les auteurs de cette étude, Michel Guillot, Myriam Khlat et Matthew Wallace, ont choisi d’étudier pour la première fois ce sujet. Ils ont utilisé l’échantillon longitudinal de mortalité (ELM), échantillon représentatif à l’échelle nationale de 380 000 personnes âgées de 18 ans et plus en 1999 (issu de l’Étude de l’histoire Familiale-EHF de 1999) et ont exploité un suivi de la mortalité au moyen de registres de décès appariés jusqu’en 2010. Ils ont comparé les niveaux de mortalité des descendants d’immigrés de deuxième génération âgés de 18 à 64 ans et originaires d’Europe du Sud et d’Afrique du Nord avec ceux de leurs homologues immigrés de première génération et avec ceux de la population de référence (personnes nées en France de deux parents eux-mêmes nés en France).
      Une surmortalité importante constatée chez les hommes d’origine nord-africaine

      Alors que la probabilité estimée de décès entre 18 et 65 ans s’élève à 162 pour 1 000 pour les hommes de la population de référence, elle est 1,7 fois plus élevée pour les hommes nés en France de deux parents immigrés d’Afrique du Nord (276 pour 1 000). Elle est en revanche plus faible pour ceux de la deuxième génération d’origine sud-européenne (106 pour 1 000), ainsi que pour les hommes immigrés de première génération toutes origines confondues. La surmortalité observée pour les hommes de deuxième génération d’origine nord-africaine demeure importante après ajustement en fonction du niveau d’instruction.
      Les résultats concernant les femmes ne relèvent pas de différences statistiquement significatives par rapport à la population de référence sauf pour les femmes immigrées de première génération d’origine sud-européenne qui bénéficient d’un avantage en matière de mortalité similaire à celui des hommes.

  • Jeunesse éternelle, existe-t-il une asymétrie de genre ? - Séminaires et colloques de l’Ined - Rencontres scientifiques - Ined - Institut national d’études démographiques
    https://www.ined.fr/fr/actualites/rencontres-scientifiques/seminaires-colloques-ined/jeunesse-eternelle-asymetrie-de-genre

    Le Festival des idées de Paris
    Aujourd’hui à 50 ans, nous sommes encore et toujours jeunes, mais femmes et hommes sont-ils logés à la même enseigne ?

    Table ronde avec

    Michel Bozon (Ined), sociologue et démographe,
    « Les transformations de la vie sexuelle après 50 ans : un vieillissement genré » 

    Emmanuelle Cambois (Ined), économiste et démographe,
    « L’évolution de l’espérance de vie sans incapacité » 

    Anne Solaz (Ined), économiste et démographe,
    « La formation des couples après 50 ans ».

    Un échange animé par Sylvia Zappi (Journaliste au Monde).

    Inscription obligatoire via le formulaire ci-dessous

  • Fécondité et stations de métro parisien - Focus - Les mémos de la démo - Ined - Institut national d’études démographiques
    https://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/memos-demo/focus/fecondite-et-stations-de-metro-parisien

    Le nombre de naissances et de femmes est agrégé dans un rayon de 500 mètres autour de chaque station de métro. John Tomkinson a ensuite calculé l’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) et l’âge moyen à la maternité (AMM) pour chaque station.

    L’ICF pour la ville de Paris en 2012 était de 1,57 enfant par femme. Il varie fortement d’une valeur minimale de 0,94 à la station Maubert-Mutualité jusqu’à 2,39 à Champs-Elysées Clemenceau. L’AMM était de 32,7 ans, allant de 30,6 à Bercy à 34,7 ans à École militaire. L’ICF et l’AMM évoluent le long des lignes et peuvent fortement varier entre deux stations voisines.

    Les stations de la ligne 8 ont l’ICF le plus homogène (1,24 – 1,95) tandis que les plus fortes variations s’observent sur la ligne 1 (1,04 – 2,39) qui traverse la ville d’est en ouest. La fécondité est la plus élevée sur la ligne 7, qui va du nord au sud. La ligne 10, au sud, affiche la fécondité la plus faible et l’âge moyen à la maternité le plus élevé, tandis que la ligne 7bis, au nord-est de la capitale, est la plus jeune.

    Une analyse multiniveaux montre que les facteurs individuels – l’âge, le statut du couple et l’activité économique – représentent 95 % des variations observées.

    Les variations importantes de fécondité au sein de la ville de Paris sont le résultat de différences locales au niveau des structures de population.

    Ces travaux ont bénéficié du soutien financier du laboratoire IPOPs, porté par l’Institut national d’études démographiques (Ined), sous la référence ANR-10-LABEX-0089, dans le cadre d’heSam Université.

  • Adieu la vie, adieu l’amour - Focus - Les mémos de la démo - Ined - Institut national d’études démographiques
    https://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/memos-demo/focus/adieu-vie-adieu-amour

    Centenaire de la Grande Guerre (1914-1918)

    Le numéro 3 de la revue Population de 2018 présente, dans son avant-propos, une analyse des inégalités de temps de survie chez les soldats "Morts pour la France" durant la Grande Guerre

    Cet article propose un éclairage précis et détaillé sur la mortalité des militaires français durant la Première Guerre mondiale, et choisit de centrer l’analyse sur leur temps de survie pendant la durée du conflit. Il contribue bien évidemment à l’établissement, toujours poursuivi, jamais achevé, d’un bilan démographique complet et définitif de cette guerre. Afin de fournir un cadre général aux conclusions de l’article, il est utile de rappeler certaines données multinationales concernant les pertes de ce qui a été souvent, et à juste titre, nommé l’« hécatombe » ou « la grande saignée ». 

    Selon une estimation moyenne et globale, la Grande Guerre a fait près de 10 millions de morts dont plus de 2 millions d’Allemands, près de 2 millions de Russes, près de 1,5 million de Français, 800 000 Britanniques et 650 000 Italiens, bien que ces chiffres fassent toujours l’objet de discussions. Ces dénombrements concernent des hommes appartenant aux classes d’âges comprises entre 19 et 40 ans, les plus fécondes et qui contiennent les effectifs les plus nombreux de population active. Ce sont les « générations sacrifiées ».

    Proportionnellement à sa population totale et parmi les pays alliés, la France a connu, après la Serbie, le nombre le plus élevé de morts, soit un peu moins que, parmi les empires centraux, l’empire ottoman. Ces morts correspondent aux militaires tués au combat. Si l’on y ajoute les blessés, prisonniers et disparus, on constate que ce sont les empires centraux qui en ont le plus pâti, tandis que la Serbie maintient sa triste première place chez les alliés. Environ 500 000 soldats sont morts après 1918 des suites de blessures reçues ou de maladies contractées pendant la guerre.

    Toutefois, ces considérations, qui envisagent les pertes humaines par rapport à la population totale, sont loin d’être satisfaisantes : il est en effet beaucoup plus intéressant et pertinent d’envisager la proportion des pertes par rapport à la population des mobilisés, population elle-même à caractériser par rapport à la population active. Il convient alors de tenir compte du fait qu’en fonction des sources convoquées, les chiffres des pertes s’avèrent très variables (voir tableau des effectifs selon les sources dans Rohrbasser, 2014, p. 16-17). Par exemple, pour la France, le nombre des mobilisés est compris entre 8 300 000 et 8 400 000, et celui des décès entre 1 320 000 et 1 460 000 individus. Pour le Royaume-Uni et l’Empire britannique, le nombre des mobilisés s’échelonne de 7 670 000 à 8 910 000 et les décès de 760 000 à 1 010 000 individus. En calculant une moyenne dans ces fourchettes et en étudiant la corrélation entre nombre de mobilisés et pertes, il apparaît clairement que les pertes sont proportionnelles au nombre de mobilisés, ce qui est conforme à la sinistre logique de la guerre.

     Le plus notable dans ces considérations demeure la disparité, donc la variabilité des chiffres selon les sources. Il est évident que la difficulté de l’enquête, les divergences de méthode entre écoles historiques, les lissages à la moyenne et autres manipulations – nécessaires mais non pour autant systématiquement appropriées – de nombres font qu’ici, comme dans bien d’autres cas relevant de la statistique, la prudence et la modestie sont de mise : il s’agit d’approcher la vérité et non de prétendre la détenir, encore moins l’imposer. 

    Cette prudence dans le calcul et l’interprétation des nombres est l’apanage des auteurs de cet article. Ceux-ci mettent en valeur l’existence d’un lien significatif entre le fait qu’il y ait eu des fusillés dans un régiment au début de la guerre et le temps de survie des soldats de ce régiment : il s’agit là d’une intéressante piste à explorer. Les auteurs suggèrent également que parmi les morts à la guerre, les mobilisés dès août 1914 ont subi en moyenne 18 mois de guerre avant d’être tués. Ils montrent que d’importants écarts dans la durée de survie apparaissent selon le grade et le corps. Toutefois, ils nuancent pertinemment la conclusion que l’on serait tenté d’en tirer quant à une reproduction de la hiérarchie sociale dans les différences de temps de survie au front. Par ailleurs, des facteurs contextuels, comme le département de recrutement ou le régiment d’affectation, montrent des écarts significatifs de durée de survie qui mériteraient, à l’occasion d’un autre travail, examen et approfondissement.

    • L’article, passionnant, est accessible en pdf ici
      https://www.ined.fr/fichier/rte/General/Publications/Population/2018/2018-3/inegalites-temps-survie-grande-guerre.pdf

      Conclusion

      Dans cet article, on s’est intéressé aux différences interindividuelles de temps de survie chez les soldats français décédés durant la Grande Guerre. L’analyse a été menée à partir d’un échantillon de plus de 17000 hommes « Morts pour la France ». Le temps de survie de ces soldats a été dé ni comme le nombre de jours écoulés entre le 2 août 1914, date de début de la mobilisation générale, et la survenue du décès. On a cherché à mettre en évidence à la fois les déterminants de cette durée de survie et les facteurs explicatifs d’une mort précoce, c’est-à-dire se produisant en 1914 plutôt qu’au cours des quatre années de guerre suivantes.

      Il ressort de cette analyse que la variance du temps de survie peut s’expliquer non seulement par des éléments tels que le grade et le corps d’affectation, deux caractéristiques re étant en partie l’appartenance sociale, mais aussi par des facteurs de contexte, que ces facteurs soient appréhendés au niveau du département de recrutement ou du régiment. Les résultats indiquent que certains choix stratégiques de l’état-major (engager en priorité les unités cantonnées à proximité du front ou constituées dans les départements les plus densément peuplés), ainsi que de possibles considérations politiques (mise à l’épreuve des régiments provenant de départements où l’attachement à la Nation est peut-être moins vif qu’ailleurs), ont pu affecter le « temps restant à vivre » des soldats. L’existence de différences systématiques liées à cet ensemble d’éléments, révélatrices d’inégalités entre soldats, suggère donc que la mort au front était empreinte d’un certain déterminisme.

  • L’Europe et le spectre des migrations subsahariennes - Population et Sociétés - Ined - Institut national d’études démographiques

    https://www.ined.fr/fr/publications/population-et-societes/europe-spectre--migrations-subsahariennes/#tabs-2

    le graphique est très compliqué à lire, mais quand on a compris, c’est vraiment très intéressant.

    L’Europe doit-elle se préparer à une « ruée » prochaine de migrants subsahariens ? Cette prophétie repose sur un modèle de vases communicants qui méconnaît trois données de base :

    1/ comparée aux autres régions, l’Afrique subsaharienne émigre peu, en raison même de sa pauvreté ;

    2/ lorsqu’elle émigre, c’est à 70 % dans un autre pays subsaharien ;

    3/ si l’on intègre les projections démographiques de l’ONU, les migrants subsahariens occuperont une place grandissante dans les sociétés du Nord mais resteront très minoritaires : environ 4 % de la population vers 2050 – très loin des 25 % annoncés par certains.

    #migration #démographie #Population

  • L’Europe et le spectre des migrations subsahariennes

    L’Afrique subsaharienne devrait représenter 22 % de la population mondiale vers 2050 au lieu de 14 % aujourd’hui. Le nombre de migrants originaires de cette région devrait donc augmenter. Mais de combien et vers quelles destinations ? François Héran replace les migrations africaines dans le tableau mondial des diasporas. Il montre que le scénario pour 2050 d’une Europe peuplée à 25 % d’immigrés subsahariens ne tient pas la route. L’ordre de grandeur le plus réaliste est cinq fois moindre.

    https://www.ined.fr/fr/publications/population-et-societes/europe-spectre--migrations-subsahariennes
    #invasion #mythe #asile #migrations #réfugiés #préjugés #démographie #Afrique #Europe #projection #François_Héran #ressources_pédagogiques
    cc @reka @isskein @simplicissimus

  • La population en cartes interactives - Les graphiques/ les cartes - Ined - Institut national d’études démographiques

    https://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/graphiques-cartes/population-cartes-interactives

    L’initiative est super, c’est riche et intéressant mais la projection, c’est un peu dommage ...

    La population en cartes interactives

    #population #démographie #santé etc... #cartographie

  • Dernières de cordée
    https://blog.monolecte.fr/2018/08/03/dernieres-de-cordee

    Nous devons absolument continuer d’être les pires chieuses de l’univers, parce que chaque fois que nous faisons mine de prendre des vacances, nous nous retrouvons immédiatement en fin de liste des combats sociétaux, quand nous n’en sommes pas tranquillement éjectées. Nous n’avons pas d’autres choix possibles que de remettre le couvert, jour après jour, sur […] L’article Dernières de cordée est apparu en premier sur Le Monolecte.

    #féminisme #lutte #femmes #domination

  • Allons-nous vivre 150 ans ? – Centre d’observation de la société
    http://www.observationsociete.fr/ages/allons-nous-vivre-150-ans.html

    La durée de vie est déterminée par le fonctionnement global de notre société. L’Insee a montré récemment, avec des données inédites, l’impact du revenu en matière d’espérance de vie, notamment pour les couches populaires ou moyennes jusqu’à 2 500 euros mensuels. Se doter d’un confort minimum en termes de logement, pouvoir s’alimenter ou se chauffer correctement, varier ses activités, jouent aussi. Au total, il y a sans doute plus à attendre de la façon dont sera partagé le progrès, qu’il s’agisse d’éducation, de travail ou de revenus, que des inventions technologiques miraculeuses.

  • L’admission au séjour des demandeurs d’asile en France depuis 2000.
    https://www.ined.fr/fr/publications/population-et-societes/admission-sejour-demandeurs-asile-france-depuis-2000
    PDF : https://www.ined.fr/fichier/s_rubrique/27442/pop.soc_552.migration.asile.fr.pdf

    Que deviennent les personnes demandant l’asile en France ? Combien l’obtiennent ? Dans quelle proportion les autres sont-ils admis au séjour pour un motif différent (travail, famille) ? Analysant les données sur les demandeurs d’asile depuis 2000, Hippolyte d’Albis et Ekrame Boubtane calculent la proportion de personnes admises au séjour puis en décrivent les variations selon l’année de dépôt de la demande et le motif d’admission.

  • Les violences dans les espaces publics touchent surtout les jeunes femmes des grandes villes
    https://www.ined.fr/fr/publications/population-et-societes/violences-espaces-publics--jeunes-femmes-grandes-villes
    PDF : https://www.ined.fr/fichier/s_rubrique/27216/550_population.societes.decembre.2017.violences_1.fr.pdf

    Un quart des femmes interrogées dans l’enquête Virage ont déclaré avoir subi au moins une violence dans les espaces publics au cours des douze derniers mois. Sur cent femmes, vingt ont mentionné avoir été sifflées au moins une fois. Viennent ensuite les insultes (8%), le fait d’avoir été suivie (3%), le pelotage accompagné parfois de baisers forcés (2%), puis les propositions sexuelles insistantes (1%), et l’exhibitionnisme ou le voyeurisme (1%). Les agressions sexuelles sont les plus fréquentes dans les espaces publics. C’est là que 7,9% des femmes et 2,2% des hommes en ont subi une à un moment ou un autre de leur vie - le plus souvent du pelotage ou des attouchements du sexe. Les viols et tentatives de viols dans ces espaces concernent 0,9% des femmes et 0,3% des hommes âgés de 20 à 69 ans.