Les leçons à tirer de la fin du coton transgénique au Burkina Faso

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  • Les leçons à tirer de la fin du coton transgénique au Burkina Faso
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    Cette success story a été largement célébrée comme un exemple de la façon dont les cultures GM peuvent aider les agriculteurs les plus fragiles. Nombre d’entre eux ont adopté cette technologie, et pour de bonnes raisons. Des études ont bien montré que le coton BT avait permis d’accroître les rendements et les profits. Le gain était en moyenne de 50 % – et cela même en dépit du coût très élévé de ces semences.

    Les exploitants des cultures de coton GM utilisent en outre beaucoup moins de pesticides : le nombre d’épandages est ainsi passé de 6 à 2, réduisant drastiquement l’exposition des agriculteurs à des produits chimiques dangereux et leur épargnant aussi un temps précieux.

    Le coton BT n’a cependant pas été une aubaine pour tout le monde.

    La qualité médiocre des fibres de ce coton transgénique a en effet infligé de sévères pertes aux compagnies cotonnières du pays, conduisant à un arrêt total de production de coton BT pour les deux années à venir. Les responsables des entreprises concernées et de Monsanto évoquent deux principaux problèmes relatifs à la qualité des fibres de ce coton transgénique :

    Les variétés de Monsanto donnent des fibres plus courtes et de moins bonne qualité, ce qui entraîne une baisse de la valeur de la production sur les marchés internationaux.
    Même si les rendements sont plus important, la quantité de coton récoltable mécaniquement à, elle, diminué. En d’autres termes, le coton BT possède moins de fibres ces dernières sont de moins bonne qualité.

    Pour les exploitants agricoles, qui bénéficient d’un prix garanti de la part des compagnies cotonnières, cette qualité moindre des fibres n’a rien de vraiment dissuasif. Mais pour ces mêmes compagnies, il s’agit d’une situation catastrophique. La combinaison de moins de coton récoltable mécaniquement et d’une qualité amoindrie a considérablement entamé leurs profits.

    Les compagnies cotonnières, qui ont la main sur les semences et les intrants qu’ils distribuent aux agriculteurs, ont ainsi été en mesure d’arrêter la culture du #coton_BT, au grand dam de nombreux exploitants.

    #ogm #Burkina_Faso