• Atrophies crâniennes et virus Zika : suspicion autour d’un produit chimique

    http://www.parismatch.com/Actu/International/Des-medecins-suspectent-un-produit-chimique-de-Monsanto-912875#CS1-6
    http://resize-parismatch.ladmedia.fr/r/940,628/l/logo/w/eTM-V0cDYiVm7-

    Des médecins argentins et brésiliens écartent le virus Zika dans l’apparition de graves malformations crâniennes chez les nouveaux-nés au Brésil. Et mettent en cause l’utilisation d’un insecticide fabriqué par un partenaire de Monsanto censé protéger de la dengue.

    Le virus Zika ne serait pas à l’origine de la dramatique augmentation d’atrophies crâniennes et cérébrales des nouveaux-nés en Amérique du Sud. C’est ce qu’avance un groupe de chercheurs argentins, dans un rapport coordonné par le Dr Avila Vazquez, pédiatre spécialisé en néonatalogie, le 3 février dernier. Pourtant, avec 1,5 million de personnes infectées en quelques mois, le Brésil avait lancé l’alerte en novembre dernier, incriminant le virus transmis par les moustiques dans l’apparition de graves malformations congénitales et de troubles neurologiques.

    « La détection de milliers de cas de malformations congénitales chez des enfants dont les mères, enceintes, habitent dans des zones où le gouvernement brésilien a ajouté du pyriproxifène à l’eau potable, ne relève pas d’une coïncidence, bien que le ministère de la Santé mette en cause le virus Zika dans ces dommages », commentent les médecins. Le pyriproxyfene est un inhibiteur de croissance des larves de moustique, dont l’emploi est recommandé par l’OMS pour lutter contre la prolifération de la dengue. Les moustiques contaminés par l’insecticide disséminent eux-mêmes le poison qui, en provoquant chez eux des aberrations morphologiques ou fonctionnelles (malformations), les tue ou les rend stériles. Soit une technique d’autodissémination.

    via https://twitter.com/monachollet?lang=fr

  • Latin American Doctors Suggest Monsanto-Linked Larvicide Cause of Microcephaly, Not Zika Virus
    https://ecowatch.com/2016/02/12/larvicide-cause-not-zika

    As the Zika epidemic “spreads explosively” around the world, pregnant travelers have been put on pause due to the virus’s suspected association with microcephaly, the congenital condition in which a baby’s head is abnormally small.

    While the link between the mosquito-borne virus and microcephaly has yet to be scientifically proven, Argentinian and Brazilian doctors have suggested an alternate culprit: pesticides.

    The report, written by the Argentine group Physicians in the Crop-Sprayed Towns (PCST), suspects that pyriproxyfen—a larvicide added to drinking water to stop the development of mosquito larvae in drinking water tanks—has caused the birth defects.

    The authors said that the pesticide, known by its commercial name SumiLarv, is manufactured by Sumitomo Chemical, a Japanese subsidiary of Monsanto.

    Est-ce que quelqu’un connaît ce site-là ? Est-ce une source fiable ?

    #Zika #pesticides #Monsanto

    • Le site reprend l’article de The Ecologist pointé ici http://seenthis.net/messages/459937 par @iraultza et que je n’avais pas vu.
      Surtout, il diffuse les documents de médecins très engagés dans la lutte contre les pesticides et en particulier l’épandage aérien.

      En Argentine, Médicos de pueblos fumigados (PCST, en anglais) de la Red universitaria de ambiente y salud de l’Université de Córdoba.
      http://www.reduas.com.ar
      Vidéo de présentation (2010, en espagnol)
      https://www.youtube.com/watch?v=OmKaKIitxYA


      Résumé et accès au pdf du rapport cité
      en anglais http://www.reduas.com.ar/report-from-physicians-in-the-crop-sprayed-town-regarding-dengue-zika-mic
      en espagnol http://www.reduas.com.ar/informe-de-medicos-de-pueblos-fumigados-sobre-dengue-zika-y-fumigaciones-

      Le mécanisme est beaucoup plus direct (et, à mon avis, nettement, plus crédible) que le candidat précédent http://seenthis.net/messages/455796

      Pour l’instant, l’OMS n’est pas sur cette piste, puisqu’elle vient d’annoncer aujourd’hui qu’elle pensait pouvoir confirmer prochainement le lien entre le virus Zika et les microcéphalies congénitales et syndrome de Guillain-Barré.

      Zika link to birth defects could be proven within weeks : WHO | Reuters
      http://in.reuters.com/article/us-health-zika-idINKCN0VL0TQ

      The suspected link between the Zika virus and two neurological disorders, the birth defect microcephaly and Guillain-Barre syndrome, could be confirmed within weeks, the World Health Organisation (WHO) said on Friday.

    • Et pour l’instant (au 8/02/16), le programme de travail de l’OMS n’insiste pas sur la recherche des causes, mais plutôt sur celle de diagnostics et, ironiquement, de lutte contre le vecteur par lâchages de moustiques OGM…

      OMS | Action de l’OMS pour promouvoir la recherche-développement sur le virus Zika
      http://www.who.int/csr/research-and-development/r_d_zika_involvement/fr

      8 février 2016

      L’OMS dresse actuellement l’inventaire des travaux de recherche développement en cours sur le virus Zika pour identifier les approches et les produits médicaux à considérer comme prioritaires pour un développement accéléré. Ces derniers seront examinés par des comités consultatifs d’experts dès que possible.

      À ce jour, la plupart des travaux de recherche pouvant présenter un intérêt pour le virus Zika ont été menés sur d’autres flavivirus, comme ceux de la dengue ou de la fièvre jaune.

      La priorité doit être accordée de toute urgence au développement de produits de diagnostic qui permettront de distinguer la maladie à virus Zika d’autres maladies comparables, dues aux flavivirus et transmises par des moustiques vecteurs. On ne dispose que de très peu de tests.

      Un appel a été lancé le 5 février à l’intention des entreprises et d’autres groupes intéressés pour les inviter à proposer des produits potentiels à soumettre à la procédure d’évaluation et d’homologation d’urgence de l’OMS. Cette procédure permet de garantir que les nouveaux produits ainsi acceptés présentent un niveau adéquat de qualité et de performance et que les institutions des Nations Unies, les ONG et les pays peuvent procéder à leur achat en toute confiance.

      Il existe au moins 12 groupes travaillant à l’élaboration de vaccins contre le virus Zika ; ils en sont tous à un stade précoce de développement et il faudra peut-être attendre quelques années avant que des produits homologués ne soient disponibles.

      Certaines études en cours portent sur des traitements préventifs qui pourraient fonctionner de manière comparable à la prophylaxie antipaludique.

      Pour interrompre la propagation du virus Zika, il pourrait être utile d’envisager une campagne de pulvérisation suivie d’une mise en circulation contrôlée de moustiques génétiquement modifiés.

      L’OMS s’attache également à :

      établir des réseaux de soutien en matière de réglementation pour accélérer le processus d’approbation des essais cliniques au niveau des pays ;
      plaider en faveur d’un partage rapide des données et des échantillons entre les différents groupes participant aux efforts de recherche-développement sur le virus Zika pour que leurs travaux puissent s’appuyer sur les meilleures connaissances scientifiques disponibles.
      Les efforts déployés par l’OMS pour promouvoir la recherche développement sur le virus Zika s’inscrivent dans le contexte plus général de l’élaboration d’une feuille de route – le Plan R&D – visant une meilleure préparation des activités de recherche-développement sur la base de l’expérience acquise durant la flambée de virus Ebola en Afrique de l’Ouest.

      Cette feuille de route permettra de lancer une riposte urgente de recherche-développement, aussi rapidement et aussi efficacement que possible, pour combattre les maladies émergentes contre lesquelles il n’existe pas ou peu de contre-mesures.

      En décembre 2015, l’OMS a mené une consultation visant à dresser une liste restreinte des pathogènes devant bénéficier d’une priorité immédiate dans le cadre de la préparation des travaux de recherche-développement. Le virus Zika a été identifié comme présentant un risque grave et nécessitant une action aussi rapide que possible.

      (je reprends intégralement le communiqué étant donné qu’il est susceptible d’évoluer)

    • La source brésilienne est une association de santé publique Abrasco, également très remontée contre l’utilisation de pesticides.

      Long rapport du 2/02/16
      Nota técnica sobre microcefalia e doenças vetoriais relacionadas ao Aedes aegypti : os perigos das abordagens com larvicidas e nebulizações químicas – fumacê - ABRASCO
      https://www.abrasco.org.br/site/2016/02/nota-tecnica-sobre-microcefalia-e-doencas-vetoriais-relacionadas-ao-aede

      Contexto do surgimento da epidemia
      O quadro sanitário no qual emerge a epidemia de microcefalia deve ser analisado considerando-se os graves problemas que estão presentes na realidade socioambiental em que ocorreram os casos e no modelo operacional de controle vetorial. A distribuição espacial por local de moradia das mães dos recém-nascidos com microcefalia (ou suspeitos) é maior nas áreas mais pobres, com urbanização precária e com saneamento ambiental inadequado, com provimento de água de forma intermitente, fato que leva essas populações ao armazenamento domiciliar inseguro de água, condição muito favorável para a reprodução do Aedes aegypti, constituindo-se em “criadouros” que não deveriam existir, e que são passíveis de eliminação mecânica.
      Alguns fatos que ainda precisam ser questionados e investigados podem justificar a introdução e a disseminação do vírus Zika. É necessário avaliar quais contextos e contingências existiram e aconteceram em 2014 nos locais de aparecimento dos casos de microcefalia. Podemos aventar alguns por saltarem aos olhos, como:
      1) Na região Nordeste, em especial na periferia das suas Regiões Metropolitanas, como a de Recife, pode ter havido aumento da degradação ambiental, por existirem nelas todas as condições para a manutenção da alta densidade do Aedes aegypti, pelos baixos indicadores de saneamento ambiental, relacionados ao abastecimento de água, ao esgotamento sanitário, à imensa presença de resíduos sólidos junto aos domicílios e às deficiências de drenagem de águas pluviais. A propósito desta questão, a Revista RADIS Comunicação e Saúde da Fiocruz (n.154, julho 2015) traz uma esclarecedora matéria sobre saneamento ambiental mostrando sua defasagem e os graves problemas ainda não solucionados, o que se agrava pelos indícios de que haverá um retardo de anos no Plano Nacional de Saneamento Básico (Plansab) com o ajuste fiscal.[1]
      2) A utilização continuada de larvicidas químicos na água de beber dessas famílias há mais de 40 anos sem, contudo, implicar na redução do número de casos de doenças provocadas por arbovírus. Em 2014 foi introduzido na água de beber das populações nos domicílios e nas vias públicas um novo larvicida o Pyriproxyfen. Conforme orientação técnica do MS[2] esse larvicida é um análogo do hormônio juvenil ou juvenóide, tendo como mecanismo de ação a inibição do desenvolvimento das características adultas do inseto (por exemplo, asas, maturação dos órgãos reprodutivos e genitália externa), mantendo-o com aspecto “imaturo” (ninfa ou larva), quer dizer age por desregulação endócrina e é teratogênico e inibe a formação do inseto adulto.
      […]

      Qui reprend également l’introduction massive du #pyriproxyfène en 2014.

    • L’avis de l’AFSSA (devenue ANSES en 2010) datant d’octobre 2013 sur les larvicides

      Anses, alimentation, environnement, travail
      http://www.afssa.fr/ET/PPN5724.htm?pageid=1561&parentid=424

      • S’agissant de leurs propriétés toxicologiques :

      Le Bti ne présente pas de toxicité aiguë. Bien que les données sur la toxicité chronique soient rares, il n’est pas attendu d’effets chroniques du Bti chez l’homme.

      Le pyriproxyfène possède une toxicité aiguë faible. Cette substance n’est ni irritante, ni sensibilisante pour la peau et est faiblement irritante pour les yeux. Elle n’est considérée ni mutagène, ni cancérogène, ni tératogène, ni toxique pour la reproduction.

      Le spinosad possède une toxicité aiguë faible. Cette substance n’est ni irritante, ni sensibilisante pour la peau et est faiblement irritante pour les yeux. Elle n’est considérée ni mutagène, ni cancérogène, ni tératogène, ni toxique pour la reproduction.

      • S’agissant de leurs propriétés physico-chimiques et leur comportement dans l’environnement :

      La nature biologique de la substance active Bti est variable : mélange contenant des spores viables ou inactivées de Bacillus thuringiensis var israelensis et de protoxines insecticides. A cela s’ajoute la variabilité de la composition des formulations de Bti mises sur le marché liée à l’identité des souches productrices et au mélange de spores et de toxines. Par ailleurs, le Bti persiste dans l’environnement sous forme de spores qui dans certaines conditions conservent un potentiel de germination pendant plusieurs mois.

      Le pyriproxyfène est peu soluble dans l’eau. Il se dégrade très vite dans l’environnement. Toutefois, sa formulation en granulés lui confère une stabilité allongée et une efficacité pendant 6 semaines après son application. Son affinité pour la matière organique est élevée, ce qui indique une tendance à la rétention dans le sol et une adsorption élevée sur les particules en suspension dans l’eau. Son potentiel de bioaccumulation est élevé, ce qui indique un risque potentiel de bioaccumulation dans les chaînes trophiques. Le pyriproxyfène est peu volatil ;

      Le spinosad est un mélange de spinosyne A et de spinosyne D (à un ratio de 86:14). La solubilité de la spinosyne A est modérée et celle de la spinosyne D faible. La vitesse de dégradation du spinosad est modérée. Son affinité pour la matière organique est élevée, ce qui indique une tendance à la rétention dans le sol et une adsorption élevée sur les particules en suspension dans l’eau. Son potentiel de bioaccumulation est élevé, ce qui indique un risque potentiel de bioaccumulation dans les chaînes trophique. Le spinosad est peu volatil.

      S’agissant de leurs propriétés écotoxicologiques :

      Le mode d’action particulier du Bti lui confère une absence de toxicité chez tous les organismes n’ayant pas un pH intestinal alcalin ou ne possédant pas les récepteurs des toxines. Ainsi, le Bti est modérément toxique pour les organismes aquatiques mais non toxique pour les oiseaux, les mammifères et les abeilles. Par ailleurs, Bacillus thuringiensis est une bactérie présente à l’état naturel dans le sol.

      Le spinosad et le pyriproxyfène sont très toxiques pour les organismes aquatiques, la toxicité du pyriproxyfène étant supérieure à celle du spinosad. Le pyriproxyfène et le spinosad ne sont pas toxiques pour les oiseaux, les mammifères et les vers de terre. En revanche, les deux substances sont très toxiques pour les abeilles.