Syrie-opposition : Le mic-mac du journal le Monde avec l’opposant syrien Haytham Manna

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  • Syrie-opposition : Le mic-mac du journal le Monde avec l’opposant syrien Haytham Manna
    Par La Rédaction • février 9, 2016
    http://www.madaniya.info/2016/02/09/syrie-opposition-le-mic-mac-du-journal-le-monde-avec-lopposant-syrien-hay
    Note

    Le journal Le Monde a demandé à M. Haytham Manna d’écrire un article sur les négociations de Genève. Manna a reçu le jour de sa publication prévu, la réponse suivante : « Je vous remercie pour l’article. Mais il ne convient pas ni sur la forme, ni sur le fond. Sur la forme, il est beaucoup trop long. Il faudrait le ramener à 6000 signes espaces compris. Sur le fond, il est trop anglé témoignage et pas assez analyse des négociations en Syrie. Bien cordialement ».

    Les dessous d’une négociation mal préparée, par Haytham Manna

    La révolte de 18 mars 2011 est partie de ma ville natale (Dera’a), propulsée par des mots d’ordre d’avant-garde de la résistance civile : la istibdad wala fassad, la Ikhwan wala salafia bidna daoula madaniya.. (Non au despotisme et à la corruption, Ni Salafistes ni Frères Musulmans, nous voulons un État civil et civilisé).

    Pour notre courant, la militarisation du conflit de Syrie ne pouvait qu’accentuer la riposte militaro-sécuritaire du pouvoir Assad et détourner le mouvement de protestation populaire de son cours civique et civile vers l’islamisation, l’extrémisme et la confessionnalisation du conflit.
    Deux mois après le début du soulèvement, le pouvoir Assad a relâché, en Mai 2011, les djihadistes salafistes de la prison de Sednaya, à la périphérie de Damas, et procédé, parallèlement, à l’arrestation d’une centaine des militants de la résistance civile.

    Entre le 1er et le 15 août 2011, le pouvoir Assad a assassiné mon frère Maen, un des principaux dirigeants de la résistance civile et une dizaine des militants pacifistes.

    En dépit de cette épreuve personnelle, nous avons néanmoins maintenu le cap et confirmé nos options : résistance civile et solution politique.

    En Septembre 2011, je me suis rendu au Caire en compagnie d’Abdel Aziz al Khaiyer, Raja al Nasser et Saleh Muslim (1) pour conclure un programme commun avec le Conseil National Syrien.(...)