@gonzo : je ne dirais pas que sa liberté académique a été entravée. Il a toujours dit ce qu’il voulait, et sans problème particulier pour publier à ma connaissance. Mais son point de vue est resté très minoritaire et donc je pense que son avancement en pâtit. Je pense que le peu de crédit académique dont il jouit est aussi lié aux choix qu’il a fait en termes de communication, privilégiant les médias et donc un propos souvent simplificateur - typiquement sa rengaine sur le communautarisme, qui ne résiste pas à une analyse un tant soit peu nuancée, comme d’ailleurs il le fait lui même dans des papiers plus élaborés, par exemple dans la Revue Outre Terre :
Balanche, Fabrice, ‘Géographie de La Révolte Syrienne’, Outre-Terre, 29 (2011), 437–58 ▻https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00281809
------, ‘Les Alaouites : une secte au pouvoir’, Outre Terre, 2 (2006), pp 73–96 ▻http://www.cairn.info/revue-outre-terre-2011-3-page-437.htm
A mon avis, ses intuitions les plus justes consistent dans la compréhension du cadre géopolitique qui permet au régime de Bachar de tenir, à savoir les soutiens russes et iraniens, et les réticences US et européennes à intervenir de manière massive sur le terrain.