« Pratiquement tous les produits chinois bon marché proviennent d’un camp de travail »
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Hartmut Idzko, journaliste et correspondant pour l’Asie de la première chaîne allemande publique ARD pendant de nombreuses années, nous parle de son film, du travail forcé en Chine érigé en système et du poids des camps de travail dans l’économie du pays.
En quoi les camps chinois se distinguent-ils des camps de travail en Union soviétique ou en Allemagne à l’époque nazie ?
La grande différence, c’est l’administration des camps, qui est tributaire de la force de travail des détenus, ce qui n’était pas le cas dans les goulags ou les camps de concentration. Le personnel des camps ne perçoit pas un salaire versé par l’Etat, il vit de ce que les prisonniers produisent. Ce qui explique qu’il n’y ait pas d’extermination ciblée dans les camps chinois comme sous les nazis. Les gardiens ont intérêt à ce que les détenus restent en vie pour pouvoir les exploiter. Les camps relèvent de l’administration régionale. Il serait donc illusoire de vouloir mettre fin à ce système à partir de Pékin.