• TW violences sexuelles, culture du viol, viol correctif, viol de guerre

    J’ai plusieurs fois lu et entendu qu’il fallait prendre en compte l’intention de l’agresseur pour déterminer si il s’agit de viol ou agressions sexuelles pour disqualifier les victimes et survivant-e-s
    Autant dans certains cas, l’intention de viol notamment dans le cadre de viols correctifs ou viols de guerre est assez explicite, autant dans d’autres cas, la volonté de viol n’est pas forcément
    La culture du viol n’ est pas étrangère : combien pensent par exemple que le sexe dans une relation amoureuse est un dû alors qu’en réalité , si l’autre n’est pas consentant-e, c’est un viol conjugal par exemple ?
    Une seule règle simple : si la personne n’exprime pas un consentement libre et éclairé, c’est un viol ou une agression sexuelle.
    La solution ne serait elle pas de ne plus en parler ?
    Je ne pense pas que ce ne soit la solution non plus d’autant plus que ça peut aider à la reconstruction certain-e-s survivant-e-s et victimes de viol qui ont besoin de rationaliser.
    C’est comme tout outil, ça peut être très bénéfique dans de bonnes mains et pour un bon usage comme très mauvais si c’est utilisé à des fins malveillantes pour décrédibiliser la parole des concerné-e-s.http://viedelamia.canalblog.com/archives/2016/01/31/33295979.html
    #agression_sexuelle, #culture_du_viol, #intention, #féminisme, #viol_correctif, #viol_de_guerre, violence oppressions, # violences_sexistes, #violences_sexuelles

    • Une seule règle simple : si la personne n’exprime pas un consentement libre et éclairé, c’est un viol ou une agression sexuelle.

      Si ça pouvait être aussi simple … ok, oui, si on parle d’éduquer les hommes mieux vaut être limpide, mais de l’autre côté, non, c’est franchement pas si simple un trauma.
      Quid des situations d’agression sexuelle où le consentement a été donné au départ, ou posé à priori, ou la victime n’a pas su/pu dire non ensuite, ou quand elle est enfant, ou même adulte mais pas tant, quand il faut parfois 30 ans pour poser enfin le mot viol qui met face à la vérité de ce qui s’est passé. Et s’entendre devoir choisir entre c’est ou ce n’est pas, es-tu d’accord ou pas, quand les suspicions deviennent justes abjectes, j’ai envie de dire qu’il en va de ce que l’on souffre ou pas, peu importe les années pour s’en rendre compte, peu importe le consentement qu’on a donné, ce n’était pas pour être maltraité. Et alors juste combien de temps pour pouvoir à nouveau se faire confiance, réhabiliter son corps, le réconforter, lui redonner foi et le raccorder à nouveau à l’esprit sans trembler.

      Parce que je pense à toutes les femmes qui consentent à un rapport sexuel et endurent ensuite dans une grande solitude les pires tourments parce qu’il aurait été décrété on ne sait où une échelle des souffrances morales dues au sexe dans laquelle serait inscrit que ce qu’elles ressentent comme un viol, ce n’est pas un viol. #fuck

    • Je viens de lire votre commentaire que maintenant, donc désolé-e de la réponse tardive.
      Je ne sais vous avez lu d’autres posts que celui là de mon blog mais je parle très souvent quand j’aborde le sujet des violences du trauma des victimes, de mon propre trauma d’ailleurs parfois(un peu trop selon certains à qui je suggère d’aller voir ailleurs si ça les emmerde) et donc je sais que de leur côté ce n’est pas si simple.
      Je suis parfaitement d’accord avec ce que vous dîtes et l’article que vos avez cité cependant là, je suis dans l’optique d’éduquer les violeur-se-s pour qu’il n’y ait plus de victimes

    • @viedelamia oui je suis allée lire les articles courageux de ton blog (mais après mon post) et j’espère que tu ne prends pas mon post énervé pour toi ou tes écrits.
      Cela m’a permis de comprendre qu’effectivement ce message récurrent de consentement ou non consentement s’adresse essentiellement aux hommes et à leur justice.
      Je vais essayer (par la suite) d’affiner les choses pour modifier cette notion d’accaparement sexualo-mental (c’est ronflant mais comment le dire) qui est difficile à cerner et agit en déni destructeur de l’autre.
      Je crois qu’il est indispensable que s’élabore un discours de femmes vers les femmes, tant mieux si les hommes y sont sensibles mais ce n’est pas le but. Ne serait-ce que pour l’aide aux victimes d’abus sexuels qui se sentent bannies ou culpabilisent parce qu’elles auraient consenti. Parce que ce discours n’est même pas étouffé, il est silence et souffrance englué dans le patriarcat dont nous sommes aussi.

      A ce propos
      http://seenthis.net/messages/460623#message460982

      #salope