Je trouve très curieuse la juxtaposition entre cet article ( ▻http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2016/02/16/les-oublies-du-13-novembre_4866532_4809495.html ) à propos de la cinquantaine de blessés au Stade de France le 13 novembre et cet autre article ( ▻http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2016/02/18/maya-victime-du-13-novembre-mes-blessures-m-ont-obligee-a-me-battre_4868007_ ) publié le même jour je crois, à propros d’une seule blessée (qui certes a perdu son mari) à la terrasse du Carillon
D’un côté l’article porte sur la totalité des cinquante blessés (mais c’est sûrement déjà très bien qu’on s’en préoccupe), de l’autre c’est une personne isolée (dont par ailleurs la ténacité force l’admiration et la douleur la compassion).
D’un côté la victime parisienne témoigne à visage découvert, de l’autre les victimes ne veulent surtout pas qu’on les identifie. Elles se sentent nettement moins protégées.
D’un côté l’attentat du stade de France est qualifié de manqué, il a fait un mort et 54 blessés (étonnament c’est le même nombre de blessés que l’attentat de la Défense le 12 septembre 1986), de l’autre on se situe au coeur des attentats.
D’un côté c’est la banlieue et de l’autre c’est Paris.
Et j’imagine qu’on attendra encore longtemps l’article à propos des personnes dont les nerfs ont été salement égratignés par la fusillade du 18 novembre à Saint-Denis, parmi lesquelles je suis sûr que l’on doit compter quelques insomniaques et déprimés désormais.