• Existe-t-il des sociétés sans pères ni maris ?
    http://www.franceculture.fr/emissions/la-conversation-scientifique/existe-t-il-des-societes-sans-peres-ni-maris

    http://rf.proxycast.org/1140065437485113344/13957-12.03.2016-ITEMA_20934747-0.mp3

    #na #mosos
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    Matriarcat Moso (Chine) : sans père ni mari, mais pas sans oncles, le paradis de la déesse-mère Gemu | Le Mouvement Matricien
    https://matricien.org/geo-hist-matriarcat/asie/moso

    Les principes de vie Moso

    « C’est le seul peuple au monde, à croire que le mariage détruit les familles. » – Christine Mathieu, Adieu au Lac Mère

    Le clan est constitué exclusivement par la matrilignée dont sont exclus pères et maris. Traditionnellement, le mariage et la vie conjugale n’existent pas. L’homme ne se sent aucun devoir vis-à-vis de la famille de son amante, et l’amante ne jouit d’aucun droits sur son amant.

    – pas de mariage : les enfants restent vivre chez leur mère toute leur vie.
    – pas de paternité : les enfants sont élevés par les oncles, pas de complexe d’Oedipe.
    – tout est transmis par la mère : nom, propriété…
    – la sexualité est libre : chacun est libre d’avoir (en secret) autant d’amants qu’il le désire, et de changer à volonté.
    – ils vivent en communisme familial : la propriété appartient à tout le clan familial, il n’y a pas d’héritage*.

    * Depuis l’instauration d’un système féodal au 17e siècle, la propriété collective a disparu, les moso ont du alors instaurer l’héritage par primogéniture féminine.

    • les enfants sont élevés par les oncles, pas de complexe d’Oedipe.

      Euh, c’est pas un peu simpliste, les oncles des fois sont pas toujours bienveillant...il me semble.

    • Autres extraits intéressants (à mon avis) :

      Jusqu’à récemment, les enfants ignoraient l’identité de leur père. Leur découverte récente au milieu du siècle dernier remet en cause toutes les théories sociologiques académiques qui stipulent qu’il ne pourrait y avoir de société viable sans mariage, et que le complexe d’œdipe serait universel.

      (...)

      Lors de son 50ème anniversaire, l’UNESCO a donné aux Moso le titre de communauté modèle. Parce qu’ici, selon des anthropologues, il n’y aurait pas de rapports de domination entre hommes et femmes, ni de ces querelles courantes dans les sociétés modernes concernant la propriété. Les Moso n’ont pas ressenti le besoin d’inventer des mots pour parler de guerre, de meurtre ou de prison.

      (...)

      Le matriarcat Moso n’a rien à voir avec la gynarchie féministe (théorie du genre). Il s’agit bien ici d’une société sexiste, où hommes et femmes ont chacun des droits et des devoirs coutumiers différents. Les femmes sont plutôt responsables de toute l’économie domestique (foncier, immobilier, agriculture…). Les hommes gardent en général les représentations politiques, et gèrent les affaires extérieures au clan : travaux d’artisanat, commerce et transport par caravanes de chevaux, chasse, pêche, abattage des animaux, labour, charpentes… Ils s’occupent également des rituels religieux lamaïstes dans la pièce qui leur est réservée dans une aile de la maison. On parlera plutôt de système matricentré ou matristique, car la mère n’est pas au-dessus mais au centre de la société.

      (...)

      Au lac Lugu, les femmes organisent l’ensemble de la société, les hommes organisent surtout le travail agricole, où plusieurs familles coopèrent, et réalisent les travaux de force comme le labour.

      (...)

      L’homme s’introduit dans la chambre de la femme à la tombée de la nuit et repart à l’aube afin que personne ne l’aperçoive. Hommes et femmes jouissent d’une égalité totale, chacun(e) ayant le droit d’accepter ou de refuser la relation qui peut durer une ou plusieurs nuits, des semaines, des mois, ou des années… Mais une asymétrie existe tout de même entre les partenaires : c’est toujours l’homme qui rend visite à la femme et non l’inverse, par mesure de sécurité pour la femme. On dit aussi que c’est pour refréner ses désirs qui seraient supérieurs à celui de l’homme.

      (...)

      Le mariage est désormais un phénomène de mode chez les Moso, contaminant 40% de leur population.

    • En écoutant l’émission, Pascale-Marie Milan l’ethnologue intervenante insiste sur la complexité de cette société et sur l’idéal parfois caricatural qui en fait en occident.

    • J’ai pas encore écouté l’émission de radio que tu as mise en lien @touti mais par rapport au lien vers le site matricien.org je tenais à te signalé que ce site est très douteux d’un point de vue féministe. Ce site est proches de mouvances soraliennes. Par exemple la page de bibilographie comporte Onfray et Proudhon ! et d’autres personnes pas connu pour leur féminisme. https://matricien.org/essais
      Ici par exemple le nazisme est donné comme exemple de matriarcat : https://matricien.org/nsdap
      Les liens vers se site sont très souvent posté par des féministes qui croient y trouvé des théories et des ressources qui valorisent les femmes avec cette idée de matriarcat, mais c’est une imposture.

      Je te propose quelques « morceaux choisis » pour que tu voie un peu les propose de ces matriciens ;

      https://matricien.org/2014/03/23/mere-au-foyer-un-noble-metier-utile-a-lhumanite-a-revaloriser-face-a-la-h

      https://matricien.org/2013/06/18/mariage-gay-un-business-juteux-les-homosexuels-souvent-plus-riches

      https://matricien.org/2013/12/12/patriarcat-feministe-un-eleve-de-6-ans-accuse-de-harcelement-sexuel-pour-

      https://matricien.org/2013/11/19/crime-passionnel-lesbien-elle-poignarde-la-nouvelle-copine-de-son-ex-par-

      En plus d’être misogynes et homophobes ces matriciens sont bien sur aussi très islamophobes.

      #masculinisme #matriciens

  • Peut-on bande-dessiner le monde quantique ?
    http://www.franceculture.fr/emissions/la-conversation-scientifique/peut-bande-dessiner-le-monde-quantique

    L’éloignement de la #physique_quantique hors du visuel et de l’intuitif en rend l’appropriation particulièrement délicate et risquée. En la matière, une bonne bande dessinée pourrait-elle rendre des services ?

    Effet Aharonov-Bohm • Crédits : wikipedia
    La physique quantique est la physique qui vaut pour les #particules_élémentaires, pour l’#atome, en gros pour tout ce qui n’est pas gros.Elle a ceci d’original qu’elle ne se fonde pas seulement sur un formalisme, c’est-à-dire sur un ensemble de concepts #mathématiques et d’#équations. Elle requiert également une interprétation. Dès 1927, alors qu’elle venait tout juste d’apparaître, les physiciens tentèrent de comprendre en quoi elle consiste, discutèrent les règles selon lesquelles il convient de l’utilise, et s’interrogèrent sur le type de discours concernant la réalité physique qu’elle autorise ou interdit. Ce point-là est tout à fait singulier : jamais une autre discipline #scientifique n’avait à ce point exigé que soit également mis en œuvre un travail d’#interprétation pour pouvoir être comprise et appliquée. De par sa structure même, la physique quantique interroge la relation entre le monde physique et sa représentation mathématique, et elle fait apparaître, à la couture de la physique et de la #philosophie, des questions fascinantes.

    Il faut dire qu’à l’échelle microscopique, la réalité des choses ne va plus sans dire, de sorte que l’esprit humain a dû se battre pour appréhender le sens de ce qu’il avait lui-même construit. Les objets quantiques ont des comportements étranges qu’aucune chose habituelle n’est capable de reproduire. Pour les comprendre, il convient de renoncer aux modes de représentation ordinaire. Par exemple, il est impossible de dessiner un atome : d’abord, son noyau vibrionnant ne ressemble en rien à l’espèce de framboise statique et bicolore par laquelle on le représente souvent dans les manuels scolaires (avec les protons en rouge et les neutrons en bleu) ; ensuite, ses électrons n’ont pas les trajectoires que les dessins leur accordent trop souvent ; ils ne ressemblent pas non plus aux nuages diffus par lesquels certains autres manuels tentent, au contraire, de faire sentir qu’ils n’ont pas vraiment de trajectoire. Car les électrons ne sont pas des ectoplasmes délocalisés !

    Mais alors, que veut dire comprendre quand il n’y a plus d’images justes ? La dissolution des poissons-pilote de l’intelligibilité que sont les images, les illustrations ou les schémas engendre une frustration sceptique chez ceux qui ont besoin de voir pour croire. Mais c’est au contraire de la fascination qu’elle fait naître chez ceux qui s’émerveillent de ce que l’intellect soit capable de démentir puis de dépasser ce que les images indiquent ou traduisent.Reste que l’éloignement de la physique quantique hors du visuel et de l’intuitif en rend l’appropriation particulièrement délicate et risquée. En la matière, une bonne #bande_dessinée pourrait-elle rendre des services ?

    #art #sciences #représentations

  • La conscience est-elle devenue une affaire de science ?
    http://www.franceculture.fr/emissions/la-conversation-scientifique/la-conscience-est-elle-devenue-une-affaire-de-science



    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13957-20.02.2016-ITEMA_20918188-0.mp3

    Commençons par rappeler une évidence, déjà notée par Ludwig Wittgenstein : « C’est un coup du sort étrange : tous les hommes dont on a ouvert le crâne avaient un cerveau ».Ce constat peu contestable pose la question de savoir si l’on peut savoir quel rôle joue le cerveau dans notre rapport au monde et dans la fabrication de ce que nous appelons une « conscience ».Par quels mécanismes nous permet-il de percevoir ce que nous percevons ? Par quels stratagèmes certaines informations parviennent-elles à accéder à notre cons-cience tandis que d’autres demeurent dans les limbes de notre attention ? Par quels processus nos connaissances sur le monde se construisent-elles ? L’objet que je veux connaître, ce n’est pas moi, il semble être autonome par rapport à moi, il a sa réalité propre et j’ai la mienne, alors comment puis-je le connaître ? Pour le dire avec les mots de Hegel, comment ce qui est en soi peut-il devenir pour moi ?Telle est en somme la formulation philosophique du problème de la connaissance. Mais les sciences ont-elles des choses à nous dire sur ces sujets ? Les neurosciences et les sciences cognitives, par exemple, qui sont en pleine ébullition, peuvent-elles apporter des éléments de réponses plus justes que les hypothèses des philosophes ?