• La Horde publie le PDF intitulé « Transphobie : de la confusion au risque fasciste » (avec pour nom de fichier « Brochure AntiTERF », ce qui me sembler relever d’une priorité sensiblement différente) :
    https://lahorde.samizdat.net/IMG/pdf/brochure_antiterf-1-combined.pdf

    Parmi les choses très problématiques, l’abolitionnisme (de la prostitution notamment) est sans procès qualifié de « putophobe », et se positionner contre le « travail du sexe » (mais aussi du BDSM ?) serait une posture transphobe. Dans le « En plus », il y a par exemple cette phrase : « depuis 2019, se positionne en plus de l’abolition de la prostitution, pour celle du porno et contre la GPA ». Il faudrait comprendre que « Les abolitionnistes » (nom de ce paragraphe) sont transphobes du seul fait qu’elles sont abolitionnistes ?

    Et ça devient encore plus flottant dans le passage contre « Les universalistes », dont il semble falloir admettre qu’elles sont transphobes du simple fait qu’elles se revendiquent du « féminisme universaliste », parce que je peine à comprendre ce qu’on leur reproche d’autre :

    Le féminisme universaliste vise avant tout la lutte contre le sexisme et ne conçoit pas que la religion ou le travail du sexe puissent être autrement que patriarcales.

    • Si l’on comprend bien, en lisant ce texte, le fait de critiquer la GPA, d’émettre des doutes sur la PMA ou d’être partisan de l’abolition du proxénétisme pourrait s’assimiler de facto à de la transphobie et conduire au fascisme ?

      La Horde ne nous avait pas habitué à ce type d’amalgame.

      Dans la logique même du propos de ce texte, j’ai du mal à raccorder la première partie (jusqu’à la page17), dans lequel on passe en revue des différentes tendances du camp « transphobe » en France avec le reste du document « Analyse » qui est la traduction d’un texte concernant la situation américaine.

      Dans cette seconde partie on se concentre sur la composante bien identifiées de l’alt-right américaine néo-nazie, laquelle n’a pas grand-chose à voir avec les entités françaises, présentées dans la première partie, telles que PMO, L’Échappée, Floraisons, Osez le féminisme… quelles que soient leurs ambiguïtés supposées ou réelles.

    • Et ce genre de phrases pas du tout « confusionniste » (évidemment sans trouver que les macronistes sont gentils) :

      De manière similaire, leur obsession transphobe les amènera à se détourner des combats féministes pour se retrouver de plus en plus proche de l’Extrême Droite. La première sera notamment [liaison logique donc] reçue par la ministre Marlène Schiappa…

      (Alors qu’il y a possiblement d’autres vrais liens… mais dans ce cas autant suivre avec ça, pas avec les liaisons avec le pouvoir en place…)

    • Il manque le discours lesbophobe mais j’ai pas cliqué pour aller voire, sinon rien que dans le résumé il y a tout le masculinisme classique des transactivistes. Promotion du proxenetisme, de la culture porno et du fétichisme, de la chirurgie esthétique, de la prise d’hormones cancerigènes à vie, de bloqueurs de puberté qui provoquent des retards mentaux... Que les anars se comportent comme des proxenètes n’est pas une nouveauté. ils sont anticapitalistes mais ne vont pas s’opposé à la volonté libre de gamines autistes et anorexiques d’etre auto-entrepreneuses des humiliations sexuelles que leur infligent les clients, des hommes (payé 25% de plus à travail égal) qui utilisent le pouvoir de leur argent. On est anticapitalistes mais entre couilles on reste solidaire pour violer des gamines, des migrantes, des toxico, et des survivantes de l’inceste, contre du bel argent de manarchiste.

      Il y a 10.000 mineurs en situation de prostitution en France, plus de 90% des personnes en situation de prostitution sont sans papiers, mon quartier est plein de femmes toxicos exploitées abominablement par des proxénètes, je connais aussi de plusieurs jeunes homos ou/et trans exploités par des vieux hommes répugnants, ou sont les anars alors que la prostitution c’est au moins à 90% cette exploitation immonde ?

      La brochure se dit ouvertement antiféministe puisque les terf ce sont des féministes radicales tandis que les anarchistes ne le sont pas (ou ne le sont plus). Ne le sont plus, car les Mujeres libres avaient abolis la prostitution et fermés les maisons closes et luttaient pour que les femmes aient des revenus pour leur travail et non pour l’exploitation de leur sexe par et pour des hommes.

      Le discours pro-prostitution est aussi transphobe car les trans ont le droit à d’autres horizons que le tapin et d’autres imaginaires que le porno, le fétichisme bdsm... Pendant que ces orga favorisent la traite des êtres humains, luttent pour l’auto-entreprenariat de sa servitude et de son humiliation au bénéfices des hommes, on les voit pas lutter pour que les trans aient accès a d’autres milieux, d’autres modes de vie, d’autres imaginaires, d’autres contextes que la fétichisation de leur corps pour de l’exploitation sexuelle.

      Quand à la GPA c’est aussi de l’exploitation du corps des femmes. C’est logique que des masculinistes liberaux libertaires promoteurs du proxenetisme y soient favorables, mais la pratique montre déjà des femmes retenues de force ou/et exploitées par leurs conjoints, enfants rejetés car non conforme aux demandes des clients, intermédiaires qui se gavent, femmes gestantes sous rémunérées qu’on culpabilise et rejette socialement...

      Enfin pour le « confusionnisme » c’est une des revendication du mouvement transactiviste, semer la confusion dans les catégories. La brochure est orienté dans cet objectif, rendre les idées confuses afin de servir des intérêts individualistes.

      #manarchisme #anarcouilles #masculinisme #misogynie #proxenetisme #sexisme #libéralisme #GPA

    • On a une confusion très visible ici : dénoncer un système d’aliénation deviendrait une insupportable insulte faite aux individus pris dans ce système. La phrase sur la religion et la prostitution me semble criante dans cette optique.

      Si tu considères que la religion et la prostitution sont des systèmes d’aliénation, alors fondamentalement tu insultes les personnes croyantes ou prostituées, ce qui fait de toi un·e fasciste. Or sur la religion au moins, j’ai trouvé des textes de la Horde qui rappellent explicitement la « ligne de crête » entre la critique des religions et le rejet des individus (fondement notamment de l’islamophobie). C’est tout de même le vieux principe de l’« opium du peuple » : dans le même temps la religion est une aliénation, et un moyen nécessaire aux personnes pour supporter l’exploitation capitaliste.

      À l’inverse, considérer que les systèmes d’aliénation (religion, prostitution, masculinisme) sont des éléments identitaires des individus et doivent être défendus en tant que tels, c’est une des marques du fascisme. Le christianisme n’est même plus défendu au motif que Dieu existerait, mais parce que notre société a toujours été chrétienne. Le masculinisme ne se discute pas, parce que si on « féminise » les hommes, alors les belles valeurs occidentales s’effondrent… Ça a toujours été comme ça, si on change ça tout s’effondre.

      Cette confusion entre critique de l’alinéation en tant que système et critique des individus semble centrale dans le transactivisme. Mais en généralisant ainsi (comme on le voit assez explicitement dans les phrases autour de la prostitution et de la religion), ça revient à renoncer à toute forme d’activisme progressiste et à toute volonté de transformer la société. Comme tu le dis, l’anarchisme deviendrait un libéralisme marchandisé absolu.

      C’est la définition du libertarianisme contemporain.

    • #A_qui_profite_le_crime ? à ceux qui détiennent le pouvoir et useront de tous les stratagèmes pour ne pas le lâcher : les hommes et le patriarcat. Il est plus facile d’attiser la haine contre les femmes féministes radicales quitte à leur remplir leur sac de toute la merde du monde, elles ont l’habitude hein.

      Ça me fait penser à la #bleuite, où comment les combattant·es de l’émancipation de l’Algérie se sont entretuées par l’entremise des services secrets français.
      #ne_pas_se_tromper_d'ennemi

    • Au passage, je vois qu’ils incluent le Mouvement du Nid dans les groupes « transphobes » et « putophobes », au motif qu’il est abolitionniste. Ça me semble assez dégueulasse, même si désormais habituel (Actup aussi fait ça).

      – Qualifier de putophobe un groupe qui accueille et soutient les personnes prostituées, c’est assez invraisemblable : la page d’accueil de son site, d’ailleurs, reprend le slogan proche de ses origines : « Avec les personnes prostituées contre le système prostitueur ». Ce qui en fait donc des putophobes. (D’autres associations, constituées principalement de « survivantes de la prostitution », ont donc fort logiquement aussi droit au qualificatif de putophobe.)

      Noter aussi que l’association, tout en étant abolitionniste, refuse la pénalisation des personnes prostituées :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_du_Nid

      Le Mouvement du Nid s’est opposé fermement à la loi réprimant le racolage, y compris passif, loi dite Sarkozy, de la sécurité intérieure, de 2003.

      À l’occasion des élections européennes de 2009, le Mouvement du Nid a demandé aux candidats de s’engager autour d’un plaidoyer abolitionniste, refusant toute forme de pénalisation des personnes prostituées, renforçant la répression du proxénétisme, promouvant les alternatives à la prostitution et pénalisant les clients de la prostitution.

      – Quant à l’accusation de transphobie, elle remonte à quelques temps, et le mouvement avait publié un droit de réponse début 2020 :
      https://www.komitid.fr/2020/01/29/droit-de-reponse-des-accusations-diffamatoires-penalisent-les-personnes-tran

      Depuis sa fondation, l’association a toujours accompagné toutes les personnes en situation de prostitution qui le souhaitaient de façon inconditionnelle. Parmi elles, il y a toujours eu des femmes trans, accueillies dans le respect de la définition qu’elles donnaient d’elles-mêmes selon l’époque, (transsexuelle, transgenre, femme trans), ainsi que des hommes travestis.

      Ces personnes ont toujours trouvé auprès des bénévoles de l’association l’écoute et la posture de non jugement nécessaire à l’accompagnement social. Plusieurs d’entre elles, en ont témoigné dans notre revue Prostitution et Société.

      En 2018, Anne Darbes, femme trans, est intervenue avec des survivantes de la prostitution du monde entier lors de l’événement #Metoo et la prostitution à Paris, après avoir témoigné dans la revue de son parcours, et de l’accompagnement par le Mouvement du Nid.

      Dix ans plus tôt, en 2008, Myriam nous livrait déjà son témoignage. C’est elle qui choisissait, alors, de se définir comme transsexuelle. Ce témoignage était accompagné d’un relais des revendications politiques des personnes trans en France (dépsychiatrisation, état civil, sécurité sociale).

      – Quelques semaines plus tard : Montpellier : les locaux du Mouvement du Nid pris pour cible
      https://www.lagazettedemontpellier.fr/live/5f1c28d3eb151d00427086b2/montpellier-les-locaux-du-mouvement-du-nid-pris-pour-cible

      « Putophobe », « sex work is work »,... Les locaux du Mouvement du Nid à Montpellier ont été recouverts d’inscriptions ce vendredi 23 juillet.

      « Notre local associatif a été pris pour cible jeudi 23 juillet de vandalisme à caractère sexiste et diffamatoire », explique Pauline Chevailler, bénévole et membre du bureau de la délégation dans un communiqué. « Nous nous indignons de voir les personnes que nous accompagnons au quotidien sont obligées d’entrer dans un endroit que nous avons pensé comme un lieu d’accueil sécurisant et inconditionnel, sur la façade duquel sont à présent tagués des propos haineux et violents ».

      Puis une nouvelle fois six mois plus tard :
      https://actu.fr/occitanie/montpellier_34172/montpellier-prostitution-des-tags-sexistes-traces-sur-la-vitrine-de-l-associati

      Le ou les vandales ont notamment écrit à la peinture rose un nouveau terme, « Putophobe », ainsi que Sex Work, une signature de Montpelliérains qui dénigrent les actions permanentes des responsables et des bénévoles du Mouvement du Nid.

      – Chez ActUp donc :
      https://www.actupparis.org/2022/02/02/raphaelle-remy-leleu-linfiltree

      Nous exigeons que EELV tranche entre son engagement dans la lutte contre le VIH-sida et sa complaisance avec le lobby abolitionniste.

    • Alors bien sûr on te colle aussi Osez le féminisme, « coupable » d’avoir soutenu Féminicides par compagnon ou ex :
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/01/06/la-question-trans-divise-les-feministes_6108474_3224.html

      L’objet de l’anathème ? Interpellé sur les réseaux sociaux sur l’absence de femmes transgenres figurant dans leur décompte, le compte en question a d’abord fait œuvre de pédagogie, en rappelant que l’angle de son travail, qui se base principalement sur des articles de presse, était celui des violences conjugales. Or, « en six années de recensement, aucune femme (ni homme) trans n’a été tué(e) par un(e) conjoint(e) », a-t-il répondu, renvoyant vers son tableau. Sommée à plusieurs reprises de s’expliquer sur sa méthode, la militante qui alimente le compte a fini par rétorquer : « Vu le harcèlement et le dénigrement que nous subissons, certaines ont semble-t-il bien conservé les aspects toxiques de leur masculinité antérieure. » Une phrase qui vaut aux bénévoles du collectif d’être vilipendées depuis pour « transphobie », et qui a conduit à la prise de position de Nous toutes.

    • @mona Chollet avait publié Surprenante convergence sur la prostitution dans le Diplo en 2014 :
      https://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/CHOLLET/50782
      et cela avait déjà valu l’insulte de « putophobe », comme le relatait : Prostitution et engagement proféministe | Scènes de l’avis quotidien
      https://scenesdelavisquotidien.com/2015/06/29/prostitution-et-engagement-profeministe

      Comme les autres luttes abolitionnistes qui l’ont précédée, par exemple celle concernant l’esclavage, l’abolition de la prostitution rencontre de fortes résistances de la part des bénéficiaires du système. Parmi ces derniers, nombreux sont ceux qui cherchent à faire de l’abolitionnisme une insulte ou une « morale puritaine ». A ce titre, le mantra néo-réglementariste « Putophobe ! Putophobe ! » est assez exemplaire d’une mise en scène propice au statu-quo.

      Et en 2014, on avait également déjà ce travail d’imputation de culpabilité par voisinage (vous êtes pour l’abolition de la prostitution, des réacs sont contre la prostitution, donc vous êtes réac) :
      https://www.contretemps.eu/prostitution-surprenantes-convergences-dont-ne-parle-pas-diplo

      Je regrette surtout que votre propos reste inabouti. D’autres « surprenantes convergences » sont à l’œuvre en la matière, sur lesquelles les lecteurs et lectrices du Diplo méritaient d’obtenir un éclairage. Surprenante convergence, en effet, que celle qui unit mouvement féministe, partis de gauche et personnalités de la droite la plus conservatrice et réactionnaire.

      Ah là là, le confusionnisme bien connu de Mona Chollet en faveur de l’extrême-droite religieuse américaine.

      Comme on trouve tout sur Seenthis, hop :
      https://seenthis.net/messages/294539

    • C’est le travail du STRASS, une asso de proxenete et de consommateurs de viols contre de l’argent qui prétend défendre les interets des « travailleurs du sexe » (cad les proxenetres). Le plus inveressemblable c’est que la prostitution est la première cause de mortalité des trans, 100% des transicides ont lieu en france dans le contexte de la prostitution et les transactivistes prétendent que ce sont les TERF qui tuent les trans alors que ce sont les clients de la prostitution qui tuent et sont transphobes, homophobes misogynes et racistes.

  • Dans le #Sinaï, les attaques de groupes affiliés à l’Organisation de l’État islamique se poursuivent contre les chrétiens et les organes de sécurité du Caire. Peu formée à la guerre contre-insurrectionnelle, l’armée égyptienne peine à endiguer l’arrivée sur son territoire de combattants venus de Libye, d’Irak et de Syrie. En réprimant massivement, notamment les populations bédouines, elle provoque le ralliement d’une partie de la jeunesse du Sinaï à l’ennemi qu’elle entend détruire. Emprisonné depuis le 1er décembre 2015 pour avoir critiqué la politique sécuritaire du maréchal Abdel Fatah Al-Sissi, le journaliste Ismaïl Alexandrani analysait en 2013 l’évolution des mouvements djihadistes dans la région.

    https://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/ALEXANDRANI/50786 #st

    http://zinc.mondediplo.net/messages/65393 via Le Monde diplomatique

  • Toupie ou tout droit ? par Pierre Rimbert

    « Conversion », « tournant », « volte-face » : pour avoir épargné la finance, assouvi le patronat et assommé les salariés, M. François Hollande aurait renié ses convictions socialistes. Et si le chef de l’Etat avait au contraire manifesté une inflexible constance ?

    https://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/RIMBERT/50769

    #PS #transcourants #hollande #finance #dérégulation #déréglementation

    • Rappelons que Jean-Pierre Jouyet, avant François Hollande, a joué un rôle-clef dans l’ascension fulgurante d’Emmanuel Macron : la continuité entre la néo-libéralisation du PS à partir du milieu des années 80 et le programme d’En marche ! peut aussi être retracée au niveau des personnes.

  • Le nouveau code du travail Myriam El Khomri : On l’a lu pour vous. Explications

    Retour vers le 17 iéme siècle avec le nouveau projet de loi sur la législation du travail.
    
L’étude de cette loi par Benoit Boussemart : Une loi anti travail, anti salariés.

    Le préambule du projet de loi de suppression du code du travail de Monsieur badinter, l’article premier est un poème.
    
61 articles trés courts, mais, à chaque fois,

    – Une disposition d’ordre public : La loi (il faut bien être en accord avec les traités internationaux sur la législation du travail).
    
- La possibilité, pour tout ce qui est négociation collective, d’acter tout ce qui est contraire à la loi
    
- Les dispositions supplétives qui en rajoutent une couche.

    – Des exceptions aux exceptions d’exceptions.

    – La aussi, une législation par ordonnances prévue.
    Le libre choix du salarié, de qui se moque t’on ?


    Exemples,
    
- La durée légale du travail.

    – les heures supplémentaires payées avec seulement 10 % de majoration.
    
- Les accords d’entreprises qui peuvent rester secrets, et donc non accessibles aux salariés ! ! ! ! ! !
    
- Le nouveau référendum.

    – La justification des nouvelles difficultés économiques des entreprises.
    
- 9 Mars 2016 : Dans la rue !

    En résumé, les convention et accords collectifs peuvent remplacer la loi. Il n’y aura donc plus de lois.

    L’employeur peut faire tout ce qu’il veut en 3 ans.


    – Benoit Boussemart : Blog La richesse des Mulliez et les grandes fortunes.

    Source : http://www.campuslille.com/index.php/entry/le-nouveau-code-du-travail

    #audio #radio #Myriam_El_Khomri #badinter #code_du_travail #Radios_libres #Economie #réforme_code_du_travail #social

    • Pour le texte du « poème », voir ici http://seenthis.net/messages/465676

      Un juriste à qui je le faisais lire était ahuri qu’on puisse écrire ce genre de choses dans un texte de loi. Le patronat aura beau jeu ensuite de hurler à l"#insécurité_juridique, puisqu’en toute rigueur la loi ouvre la possibilité de contester
      • la nécessité du bon fonctionnement de l’entreprise dont il est évident que seul le chef de celle-ci est fondé à décider
      • la proportionnalité des mesures adoptées
      sans aucun critère formel de l’une ou de l’autre mentionné dans la loi.

      Bon courage aux juges (les prudhommes ?) qui auront à trancher ce genre de contentieux…

    • J’ai mis en ligne la partie de l’émission qui parlait du code du travail.
      Les 10 premières minutes de l’émission sont consacrées à la genèse de cette loi, du programme de ce gouvernement.
      L’intégralité de l’émission est bien entendue sur le site de la Radio.

      Cette genèse est expliquée dans le livre de Jean-François Trans : La gauche bouge 1985. Extraits :
      – « La lutte contre le chomage exige une extension massive du travail à temps partiel. »
      – « La gauche ne sera plus un système économique, mais un système de valeurs. »
      Ce ne sera plus une façon de produire, mais une manière d’être. »
      – « Ce n’est pas par calcul ou par malignité que la gauche a accepté de laisser fermer les entreprises ou entamer le pouvoir d’achat des Français. C’est par lucidité »
      Faut oser !
      https://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/RIMBERT/50769

      Jean-François Trans : MM. Jean-Yves Le Drian, Jean-Michel Gaillard, Jean-Pierre Jouyet, Jean-Pierre Mignard et... François Hollande.

    • Le mauvais procès instruit contre le code du travail, Alain Supiot
      http://www.alterecoplus.fr/tribune/le-mauvais-proces-instruit-contre-le-code-du-travail-201603031440-00003

      En 1999, le juriste Alain Supiot, spécialiste du droit du travail, avait présidé à la rédaction d’un rapport commandité par la Commission européenne sur les « Transformations du travail et le devenir du droit du travail en Europe », qui a fait date. Devenu un « classique », ce texte est à l’origine de la notion de droits de tirage sociaux, qui a inspiré les concepts de #sécurisation_des_parcours_professionnels ou de sécurité sociale professionnelle. AlterEcoPlus publie en exclusivité un extrait de la préface à la seconde édition de cet ouvrage, intitulé Au-delà de l’emploi et publié ce mercredi 2 mars aux éditions Flammarion. Dans cette préface, le professeur au Collège de France critique notamment le récent projet de réforme du code du travail du gouvernement de Manuel Valls.

      « Le droit du travail est dénoncé dans tous les pays européens comme le seul obstacle à la réalisation du droit au travail. A l’image du président Mao guidant le Grand Bond en avant1, la classe dirigeante pense être l’agent historique d’un monde nouveau, dont l’avènement inéluctable exige de la population le #sacrifice de toutes les sécurités acquises. Cette fuite en avant est éperdue chez les gouvernants des pays de la zone euro.

      S’étant privés de tous les autres instruments de politique publique susceptibles de peser sur l’activité économique, ils s’agrippent au seul levier qui leur reste : celui de la #déréglementation du #droit_du_travail. Agrippement d’autant plus frénétique qu’ils sont désormais placés sous la menace des sanctions prévues par les traités, mais aussi et surtout de la perte de confiance des marchés financiers.

    • Pour un droit du travail digne de ce nom, Alain Supiot
      http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/10/16/droit-du-travail-non-a-la-politique-du-grand-bond-en-avant_4790965_3232.html

      (...)

      Ce qui frappe le plus dans cette résurgence du vieux projet de « contrat collectif d’entreprise » est son aspect vieillot. Il participe de l’agenda néolibéral des années 1970, qui a déjà été largement mis en oeuvre et dont il serait temps de dresser le bilan. Depuis trente ans en effet – contrairement aux poncifs sur l’aversion française aux réformes –, toutes les potions du néolibéralisme censées doper la croissance et l’emploi ont été administrées à notre pays : la « corporate governance » - gouvernance d’entreprise - , le « new public management » - nouvelle gestion publique, niant toute différence entre le public et le privé - , la déréglementation des marchés financiers, la réforme des normes comptables, l’institution d’une monnaie hors contrôle politique, l’effacement des frontières commerciales du marché européen… Et bien sûr, la déconstruction du droit du travail, objet d’interventions législatives incessantes et source première de l’obésité (réelle) du code du travail (les seules dispositions de la loi Macron démantelant le repos dominical l’ont alourdi de 5 pleines pages du Journal officiel.

      Bilan Des réformes

      Mais quel est le bilan de ces réformes ? La déréglementation des marchés financiers a conduit à leur implosion en 2008, suivie de l’explosion du chômage et de l’endettement public. La « corporate governance », en indexant les intérêts des dirigeants des grandes entreprises sur le rendement financier à court terme, a précipité ces dernières dans un temps entropique incompatible avec l’action d’entreprendre, l’investissement productif et donc… l’emploi. Quant au droit du travail, le reflux de la loi au profit de la négociation collective a déjà été largement engagé. Avec quels résultats ? M. Combrexelle a le mérite de le dire clairement : « la négociation collective n’est plus adaptée aux exigences d’une économie moderne et mondialisée, les acteurs sont fatigués et dépassés, les résultats sont décevants, bref, la négociation collective ne permet pas d’obtenir des résultats conformes à l’intérêt général ».

      S’il recommande de persévérer dans cette voie, c’est à l’évidence par devoir plutôt que par conviction. La perspective d’une nouvelle extension du domaine de la négociation d’entreprise n’a pas enthousiasmé davantage les principaux intéressés, qu’il s’agisse des syndicats ou des représentants des PME. Ces derniers ont déclaré avoir mieux à faire dans des journées déjà surchargées que de fabriquer des codes d’entreprise.

      Pour un gouvernement qui se réclame de la démocratie sociale, un tel consensus devrait suffire à clore le débat. Mais en Europe comme en Chine, les choix de politique économique ont été soustraits à la démocratie. A l’image du président Mao guidant le Grand Bond en avant, la classe dirigeante pense être l’agent historique d’un monde nouveau, dont l’avènement inéluctable exige de la population le sacrifice de toutes les sécurités acquises.

      En finir avec le catéchisme néolibéral

      Cette fuite en avant est éperdue chez les gouvernants des pays de la zone euro. S’étant privés de tous les autres instruments de politique publique susceptibles de peser sur l’activité économique, ils s’agrippent frénétiquement au seul levier qui leur reste : celui de la déréglementation du marché ou du droit du travail (les deux se confondent dans leur esprit). L’appel à ces « réformes courageuses » est un mot d’ordre si rabâché depuis quarante ans qu’on en oublierait presque l’obscénité du spectacle donné par nombre de ces responsables ou experts qui, cumulant souvent eux-mêmes les sécurités du public et les bénéfices du privé, dénoncent, au nom des outsiders, les avantages extravagants dont jouiraient les insiders, et n’ont de cesse d’opposer les chômeurs aux smicards, les précaires aux titulaires d’un CDI, les salariés aux fonctionnaires, les actifs aux retraités, les immigrés aux indigènes…

      Adapter le droit du travail aux temps présents est un problème en soi, qu’il ne faut pas confondre avec la question de l’emploi (qui relève bien davantage du droit commercial et du droit fiscal). Plutôt que de rabâcher le vieux catéchisme néolibéral, il faudrait pour le résoudre prendre la mesure des transformations considérables de l’organisation du travail intervenues depuis vingt ans à l’échelle du globe. On trouve un concentré de ces bouleversements dans le récent conflit de la filière porcine. Les travailleurs concernés sont des petits entrepreneurs qui ont des salariés mais sont eux-mêmes dans un rapport d’allégeance aux grandes firmes et aux banques. Ces entrepreneurs dépendants ont été enrôlés depuis cinquante ans dans un modèle d’élevage industriel « hors sol », dont on sait aujourd’hui qu’il est une impasse économique et une catastrophe écologique (pollution des eaux, circuits longs à fort impact carbone). Le conflit est né de la concurrence des éleveurs allemands, qui sont allés plus loin dans l’industrialisation et usent des ressources du droit européen pour employer une main-d’oeuvre à bas coût échappant aux charges sociales.

      Un juste prix

      Elevés dans des conditions indignes de la sensibilité animale, les porcs ou les volailles hors sol donnent une viande de basse qualité qui est exportée à vil prix, notamment dans les pays du Sud, où elle casse toute possibilité de développement d’un élevage endogène à taille humaine. Les éleveurs réclamaient d’être payés un juste prix ; on leur a octroyé des baisses de charges, qui vont saper un peu plus les comptes de la Sécurité sociale. La consigne qui leur est donnée pour l’avenir est celle du bond en avant : faites des usines à viande toujours plus grandes avec toujours moins de personnel ; exportez toujours plus loin et toujours moins cher.

      Une réforme du droit du travail digne de ce nom ne devrait-elle pas plutôt viser à établir un cadre juridique assurant à tous les travailleurs (salariés ou indépendants) qui concourent à cette chaîne de production les conditions d’un travail décent ? C’est-à-dire un travail qui leur assure la sécurité économique et leur donne la satisfaction de produire une viande de qualité dans le respect des animaux et de l’environnement. La question aujourd’hui posée au droit du travail n’est plus tant de régler le face-à-face d’un employeur et d’une collectivité de travail au sein d’une entreprise clairement circonscrite. Elle est d’encadrer les liens d’allégeance qui se tissent au sein des réseaux de production et de distribution.

      L’essor de l’allégeance est un phénomène plus général qui résulte du déclin du règne de la loi, désormais traitée comme un simple outil au service du calcul. Visant à affaiblir d’un même mouvement la force des lois et celle des contrats individuels, le projet de sous-traiter aux entreprises la fabrique du droit du travail est un symptôme de ce changement de paradigme juridique, mais pas une réponse aux questions qu’il soulève.

      (...)

  • « On doit rentrer dans plus de #fédéralisme » (François Hollande à propos de l’#Union_européenne, le 19 février sur France Inter).

    Lire « Ni pause ni doutes pour les partisans d’une #Europe fédérale », par Antoine Schwartz (septembre 2014)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/SCHWARTZ/50770 #st

    La stagnation économique de l’Union et son absence de vision diplomatique indépendante ne désarment pas les fédéralistes européens. Au contraire : moins leur projet, perçu comme technocratique et élitiste, rencontre l’assentiment populaire, plus ils s’acharnent à le faire avancer, subrepticement mais à marche forcée. Décennie après décennie, les « réalisations concrètes » des fédéralistes sont devenues autant de faits accomplis.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/18701 via Le Monde diplomatique

  • En Egypte, Ismaïl Alexandrani détenu pour avoir diffusé de « fausses informations »
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/12/02/un-journaliste-specialise-sur-le-sinai-detenu-en-egypte_4822083_3212.html

    Le parquet de la Sécurité nationale égyptienne a décidé, mardi 1er décembre, de placer en détention provisoire pour 15 jours le journaliste et chercheur Ismaïl Alexandrani, accusé de publication de « fausses informations dans l’objectif de nuire à l’intérêt national et de troubler la paix publique » et d’appartenance à la confrérie interdite des Frères musulmans, ont indiqué ses avocats.

    (…) Selon une source de sécurité à Hurghada, contactée par l’agence Associated Press, l’ambassade égyptienne à Berlin a notifié aux autorités aéroportuaires l’arrivée de M. Alexandrani. Il a été arrêté pour « coopération avec des organisations internationales de droits de l’homme » et « diffusion de fausses informations », a précisé anonymement cet officier.

    En français, il a écrit notamment pour le @mdiplo et @orientxxi :
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/ALEXANDRANI/50786
    http://orientxxi.info/auteur/ismail-alexandrani

    cc @alaingresh

  • Ni pause ni doutes pour les partisans d’une Europe fédérale
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/SCHWARTZ/50770

    La stagnation économique de l’Union et son absence de vision diplomatique indépendante ne désarment pas les fédéralistes européens. Au contraire : moins leur projet, perçu comme technocratique et élitiste, rencontre l’assentiment populaire, plus ils s’acharnent à le faire avancer, subrepticement mais à marche forcée. Décennie après décennie, les « réalisations concrètes » des fédéralistes sont devenues autant de faits accomplis. (...) Source : Le Monde diplomatique

  • Au Sinaï, une « sale guerre » qui ne dit pas son nom, par Ismaïl Alexandrani (septembre 2014)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/ALEXANDRANI/50786

    Les trois décennies précédentes d’injustices, d’oppression, d’humiliations et de mensonges gouvernementaux n’avaient pas suscité une soif de vengeance comparable à celle des toutes dernières années du règne du président Hosni Moubarak. En réplique à la première grande vague d’attentats terroristes dans le sud du Sinaï (2004-2005), les populations ont subi une répression brutale ; on a assisté à une recrudescence sans précédent des violences, notamment contre les femmes, commises par des policiers à Rafah et à Cheikh Zouayyid, lesquelles ont même dépassé le triste record de l’armée d’occupation israélienne (1967-1982). Cette violence a durci la détermination des groupes armés, et surtout des milices salafistes et djihadistes comme Ansar Beit Al-Maqdis (ABM).

  • Surprenante convergence sur la prostitution
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/CHOLLET/50782

    Le Sénat français a supprimé, en juillet dernier, la mesure-phare du projet de loi « renforçant la lutte contre le système prostitutionnel » : la pénalisation des clients. Quoi qu’il advienne de cette disposition, les débats suscités auront révélé le succès d’une nouvelle façon de considérer la prostitution : comme un enjeu de luttes syndicales et de « liberté », plus que comme une question féministe.

    Voir aussi : http://seenthis.net/messages/309978

  • #Prostitution : les « surprenantes convergences » dont ne parle pas le Diplo | Contretemps
    http://www.contretemps.eu/interventions/prostitution-surprenantes-convergences-dont-ne-parle-pas-diplo
    Je pense que @mona va mettre 10 secondes à relever les incohérences et raccourcis de ce papier.

    En septembre 2014, Le Monde diplomatique a publié un article de Mona Chollet, « Surprenante convergence sur la prostitution », dans lequel elle dénonce la convergence de certains pans de la gauche radicale avec les revendications de reconnaissance du « travail du sexe » qui, selon elle, fragiliserait l’appréhension féministe de la question prostitutionnelle. Dans ce courrier adressé au Diplo, le sociologue Lilian Mathieu, membre du comité de rédaction de Contretemps, répond au propos abolitionniste de Mona Chollet en s’inquiétant pour sa part d’une autre convergence : celle entre le féminisme et la droite la plus réactionnaire, solidaires dans une appréhension strictement policière de la question sociale.

    • Déjà, contextualisons les « inquiétudes » de la CNCDH :

      La CNCDH, nouvellement désignée rapporteur national indépendant sur la traite des êtres humains, par le Conseil des ministres, lors de l’adoption le 14 mai dernier du Plan d’action national contre la traite des êtres humains (2014-2016), se félicite de l’attention toute particulière portée à la traite des êtres humains dans la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel. Convaincue de la pertinence d’une approche abolitionniste, la CNCDH adhère aux mesures d’accompagnement administratif et social des personnes en situation de prostitution. Elle soutient néanmoins que ces mesures ne devraient pas se limiter à un parcours de sortie de la prostitution, pour s’inscrire dans une politique plus globale.

      En matière de répression, la CNCDH approuve les mesures visant la répression de la traite et de l’exploitation contenues dans la proposition de loi, en souhaitant une politique de poursuite pénale plus ferme à cet égard. La CNCDH insiste, dans un souci de cohérence, sur la nécessité d’étendre ces mesures à toute forme d’exploitation, domestique, économique, et non uniquement sexuelle. Par ailleurs, le législateur doit mettre en place des instruments spécifiques de lutte contre la traite et l’exploitation sexuelle dont l’offre se diffuse sur Internet.

      La CNCDH se félicite de l’abrogation du délit de racolage passif dont les effets ont conduit à rendre moins visible la prostitution et plus vulnérables les personnes en situation de prostitution. En application de la loi existante, elle encourage vivement la poursuite des clients de la prostitution de mineurs et de personnes vulnérables. Cependant, concernant la généralisation de la pénalisation des clients de la prostitution, la CNCDH estime que cette mesure pourrait s’avérer contre-productive, parce qu’elle risquerait notamment d’isoler davantage les victimes de traite et d’exploitation sexuelle. Soucieuse de l’égalité de tous devant la loi pénale, de l’efficacité de la réponse pénale et de la protection des personnes en situation de prostitution, la CNCDH estime que les arguments en défaveur de cette mesure l’emportent sur les arguments la soutenant, malgré la valeur pédagogique et éducative qu’une telle mesure emporterait.

      http://www.cncdh.fr/fr/actualite/avis-sur-la-proposition-de-loi-renforcant-la-lutte-contre-le-systeme-prostitut

    • Facilité toujours lorsque, dans votre article, vous accusez le STRASS de jouer un rôle de lobby. Ce terme est sans doute destiné à évoquer chez le lecteur ou la lectrice des manœuvres occultes visant à influer sur la décision politique, mais sa pertinence pour décrire l’action du STRASS n’est pas confirmée par la citation qui suit (« la décriminalisation est une priorité… »), laquelle se borne à formuler une revendication. Jeter ainsi le soupçon sur les modes d’action du STRASS apparaît en outre malvenu, sachant qu’une des organisations les plus favorables à la pénalisation des clients est… le Lobby européen des femmes — lequel, comme vous le savez certainement, est une émanation directe de la Commission européenne (institution dénuée, pour le coup, de toute « aura de lutte des classes »), qui lui fournit l’essentiel de son budget.

      En fait, je ne comprends pas trop ce paragraphe, surtout que les méthodes du STRASS, précisément, je les connais et elles ont bien tendance à desservir leur propos.

    • En fait, je n’ai pas trop de temps à perdre sur ce texte, mais cette manière de tordre les faits, de se présenter en victime, d’accuser les gens pour des propos qu’ils n’ont pas tenu, mais pour des proximités qu’ils n’ont pas non plus cherché n’est pas sans me rappeler d’autres méthodes de #police_de_la_pensée.

      Manière, je soutiens @mona contre ce genre d’insinuations torves et sans substrat bien valable.

    • Je manque de temps pour troller, malheureusement, mais puisque son mail a été publié, je peux te copier-coller la réponse que je lui ai faite :

      Cher Monsieur Mathieu,

      Je vous remercie pour votre message. Je suis heureuse de constater que les arguments que j’ai tenté d’avancer pour expliquer pourquoi selon moi on ne pouvait pas se résigner à l’existence de la prostitution d’un point de vue féministe ont retenu toute votre attention [ALERTE IRONIE].

      En revanche, vous semblez avoir lu des choses que je n’ai pas écrites. Je serais curieuse de savoir où j’ai « assimilé abolition de la prostitution et pénalisation des clients ». Je ne me prononce nulle part en faveur de la pénalisation des clients. En fait, je n’en parle même pas, le projet de loi ayant simplement fourni l’occasion de traiter le sujet. J’ai seulement mentionné, dans le complément en ligne à mon article
      (http://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/CHOLLET/50750), les faux procès intentés à cette mesure, et les avantages qu’elle semble avoir à mes yeux sur la législation néerlandaise ou allemande, au même titre que j’y ai signalé les recommandations générales que vous-même avez formulées il y a quelques années.

      Je suis au courant de l’existence du Lobby européen des femmes et je n’ai rien contre les lobbies, à partir du moment où ils s’assument comme tels.

      Enfin, il n’y a pas seulement les positions « pour » ou « contre » l’abolition, il y a aussi les motivations qui amènent à défendre l’une ou l’autre. Je crois que les miennes sont assez éloignées de celles des bushistes, de même que je ne partage pas forcément les propos tenus par d’autres féministes abolitionnistes. En revanche, le discours du Strass me semble recouper largement celui des libéraux sur ce sujet. Mais j’ai probablement mal lu.

      Après ça on a encore échangé un ou deux mails et on a fini sur un ton nettement plus apaisé, en se disant qu’on en rediscuterait peut-être à l’occasion.

      Je signale aussi qu’à Contretemps, visiblement, il y a du débat :
      http://www.monde-diplomatique.fr/2014/11/A/50975

    • En gros, les abolitionnistes féministes qui portent sur le système prostitutionnel une réflexion étayée sur le patriarcat récurent et la domination économique capitaliste sur le corps des femmes sont assimilées par défaut à des intégristes cathos de droite, parce qu’ils défendent aussi l’abolition de la prostitution, mais de manière drastiquement opposée quant à leurs motivations et leurs buts.

      Un peu comme les médias qui s’amusent depuis des années à jouer la convergence des extrêmes sous prétextes que les nervis d’extrême-droite ont repris des thèmes d’extrême-gauche à leur compte et à leur soupe pour mieux capter les votes populaires, alors que leurs visions du monde restent diamétralement opposées.

      Autrement dit, le #confusionnisme est à l’œuvre, en ce qu’il compte amalgamer les pensées et combats de @mona avec les éructations des réacs de la manif pour tous.

      Manœuvre honteuse !

    • @mona : nos posts se sont croisés.
      Je penserais à utiliser aussi à bon escient l’ [alerte ironie] qui m’a faite rire.

      Je ne voulais pas m’attarder sur ce papier, mais cette façon de tordre les choses jusqu’à la limite de la malhonnêteté intellectuelle (sans jamais en sortir) avec des assimilations impossibles de tes arguments à des positions diamétralement opposées aux tiennes qui n’ont pas le moindre sens quand on connait l’ensemble de ton œuvre, ça m’a foutu en pétard.

      Voilà, voilà.

  • Le travail du sexe contre le travail | Période

    http://revueperiode.net/le-travail-du-sexe-contre-le-travail

    Pour certains et certaines, reconnaître le travail sexuel comme un travail est une démarche libérale, homogène à la marchandisation des corps. À l’encontre de cette idée fausse, Morgane Merteuil propose d’examiner le travail sexuel comme une dimension du travail de reproduction de la force de travail, et reconstitue les liens qui unissent la production capitaliste, l’exploitation du travail salarié et l’oppression des femmes. Elle démontre que la lutte des travailleuses du sexe est un puissant levier pour remettre en cause le travail dans son ensemble, et que la répression du travail du sexe n’est rien d’autre qu’un instrument de la domination de classe, de la division internationale (raciste) du travail et du stigmate de pute qui nourrit le patriarcat.

    #travail #prostitution #travailleurs_du_sexe #travailleuses_du_sexe

    • Un autre éclairage dans l’article de @mona paru dans le @mdiplo de septembre où elle écrit que :

      Ce double standard auquel est soumise la sexualité des hommes et des femmes -droit au sexe pour les hommes et désir muselé pour les femmes- a produit le cliché, sans cesse remis au goût du jour, de « la pute au grand cœur » : celui qui, loin de contester cette ordre des choses, se consacre au bien-être de ses clients. Pour se prostituer, il faut, écrit Merteuil, "que le fait de n’avoir pour but que de satisfaire un client soit en lui même une satisfaction (libérez le féminisme)". Tout en prétendant « libérer le féminisme », elle ne fait que manifester le conditionnement subi par les femmes pour les pousser au dévouement et au sacrifice. Pour autant abolir les relations tarifées ne reviendrait pas à imposer une « bonne » sexualité désaliénée : un fantasme de soumission peut très bien se déployer dans un rapport gratuit.

      Mais les rapports gratuits n’existent pas, rétorque Merteuil. Au sein du couple hétérosexuel, la sexualité relèverait du travail reproductif fourni par les femmes. À ses yeux, un rapport sexuel pour le plaisir leur est impossible. Elle l’assimile à du « bénévolat » qui nourrit « la machine capitaliste » - ce que ne fait pas du tout, bien sûr, la prostitution. On pourrait en déduire la nécessité de lutter à la fois contre la prostitution et contre la dépendance domestique plutôt que de se résigner au deux.

      En se réclamant du marxisme et de l’anticapitalisme, et en croyant pouvoir abolir le travail par la reconnaissance institutionnelle et sociétale du travail « reproductif » des femmes, Morgane Merteuil nous enfume ...

      Le lien (avec #paywall) sur l’article : http://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/CHOLLET/50782

  • François Hollande, toupie ou tout droit ?, par Pierre @Rimbert
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/RIMBERT/50769

    « Conversion », « tournant », « volte-face » : pour avoir épargné la finance, assouvi le patronat et assommé les salariés, M. François Hollande aurait renié ses convictions socialistes. Et si le chef de l’Etat avait au contraire manifesté une inflexible constance ?

  • L’utopie libérale du service sexuel, par @Mona Chollet (septembre 2014)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/CHOLLET/50750

    Les « travailleurs du sexe » qui militent pour la légalisation de leur activité insistent souvent sur le fait qu’ils sont indépendants et n’ont pas de proxénète. Ce discours tend à faire oublier les profits colossaux engendrés, dont les intéressées sont souvent les dernières à voir la couleur — quand elles la voient. Agences de voyages, sociétés de transport, hôtels et autres intermédiaires, sans même parler des trafiquants, en bénéficient largement. Dans le monde économique français, la pratique de la « chambre garnie » permet de conclure un grand nombre d’affaires. Les grandes entreprises du secteur de l’eau, par exemple, ont abondamment utilisé les services de call-girls pour tenter de remporter les marchés auprès des élus. La Belgique, l’Espagne, l’Italie et le Royaume-Uni ont décidé il y a peu d’inclure la prostitution, en même temps que le trafic de drogue, dans le calcul de leur produit intérieur brut (PIB), indicateur stratégique s’il en est. La France, pour le moment, s’y refuse ; un choix que certains qualifient de « stupide ».

    Lire aussi, de la même auteure et dans le même numéro mais derrière un #paywall, « Surprenante convergence sur la #prostitution » : http://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/CHOLLET/50782

  • Septembre 2014
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/09


    Dossier : la politique déboussolée ; Etat islamique, monstre providentiel ; surprenante convergence sur la prostitution ; remettre l’histoire à l’endroit ; « sale guerre » au Sinaï ; Moscou et Tel-Aviv, une étrange lune de miel ; dilemme des miliciens ukrainiens ; colère chinoise cherche syndicats ; négociations secrète pour la libéralisation des services ; le baiser de la mort de l’Europe à l’Afrique ; fièvre des canaux en Amérique centrale ; ni pause ni doutes pour les partisans d’une Europe fédérale ; le cerveau ne pense pas tout seul ; juger et un acte politique